My lovely teacher , livre ebook

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Un élève. Une professeure. L'interdit est là, plus puissant que jamais... Prêt à être bravé...


Elisabeth Rove, fraîchement diplômée, débarque dans le nord de la France pour exercer son métier de professeur de sport. Elle fuit une famille envahissante et manipulatrice, qui a fait d’elle une femme renfermée et brisée.
La veille de la rentrée, au coin d'une ruelle, elle croise un séduisant jeune homme, seul et blessé.


Elle lui propose son aide qu’il refuse avant de disparaître.

Un premier regard et le désir naît...

Le lendemain, elle se retrouve face à lui, dans sa propre classe. Archibald Meyer est beau, sportif, et il est surtout le fils du maire de la ville. Liz va vite comprendre que ce garçon, bien que très fort, cache de nombreuses fêlures.
Un second regard et tout bascule...



L'attirance est là. Chaude, puissante, envoûtante, électrique. Malgré ces sentiments interdits qui l'assaillent, Liz va tout faire pour aider Archi, quitte à se brûler les ailes en plein vol et risquer de tout perdre. Même le plus beau et le plus interdit des amours.



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Date de parution

12 juillet 2019

Nombre de lectures

229

EAN13

9782376522478

Langue

Français

Ellie Ach
My lovely TEACHER



ISBN : 978-2-37652-247-8
Titre de l'édition originale : My lovely TEACHER
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Krystell Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-247-8
Dépôt Légal : juillet 2019
0307191230
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

Chapitre 1




Liz

Une nouvelle ville pour un nouveau départ. Voilà tout ce que je souhaitais. Oublier le passé et redémarrer à zéro. Ce n’est pas vraiment difficile quand aucune personne qui vous aime ne vous attend quelque part.
Quand on m’a appelée au mois de mai pour me dire qu’une place de professeur de sport se libérait dans le nord de la France, je n’ai pas hésité une seconde. Tant pis pour le soleil et les plages du Sud, j’avais grand besoin de changer de paysage.
Je viens à peine d’obtenir mon diplôme officiel d’enseignante, je ne pensais pas signer pour un poste à l’année aussi vite, à vingt-trois ans à peine. Mais, apparemment, les gens ne se battent pas vraiment pour aller s’installer dans cette région ; du coup, je commence dans quelques jours au lycée Carnot, dans la Somme.
Je corresponds par mail depuis un peu plus d’un mois avec une de mes futures collègues, Clara Leroy. Elle enseigne la littérature et nous avons à peu près le même âge. D’après nos échanges, elle a l’air très sympathique et un peu loufoque. Elle a eu la gentillesse de m’aider à trouver un logement à distance, ce qui n’a pas été facile. Je dois saluer sa patience à toute épreuve, car j’avoue que je me suis montrée assez exigeante. Hors de question pour moi d’aller m’enfermer dans un minuscule appartement à louer en plein centre-ville, je tenais absolument à m’installer dans une vraie maison, avec jardin, dans un endroit calme, à la campagne, avec le moins de voisins possible. J’ai bien compris qu’elle était surprise par ma requête, la plupart des filles de mon âge veulent encore faire la fête, créer de nouvelles amitiés… Pas moi. Je suis habituée à la solitude, ça me plaît et je n’ai aucune envie que cela change.
Je me gare justement dans le petit village de Fresnes, devant une maisonnette en briques, pleine de charme. Ma vieille 206 a tenu le coup sur les mille kilomètres qui séparent mon ancien chez-moi de ma nouvelle demeure. Je ne peux pas en dire autant de mon dos, qui est tout courbaturé après une si longue route. Une bonne séance de yoga me ferait le plus grand bien. Je sors de mon véhicule et m’étire doucement, appréciant les rayons du soleil sur mes bras nus en ce début d’après-midi. On m’avait dit que le temps ici était toujours maussade, mais aujourd’hui, il est très agréable. Moins étouffant qu’à Toulouse, avec une petite brise légère qui vient me rafraîchir.
Une jeune femme aux cheveux aussi longs que rouges descend de son vélo et s’avance vers moi. Elle porte une jupe marron qui lui arrive aux chevilles et un tee-shirt orange à franges, un style très bohème. Il doit s’agir de Clara. Je fais trois pas dans sa direction, et elle me sourit en trottinant jusqu’à moi.
— Élisabeth ?
Je hoche la tête et lui tends la main afin de la saluer, mais elle me prend par surprise en me serrant dans ses bras, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Elle doit sentir mon malaise parce qu’elle se recule rapidement, la mine un peu contrite. Ou alors c’est parce qu’elle a remarqué que je ne lui ai pas du tout rendu son étreinte.
— Désolée, je suis quelqu’un de très tactile. Et un peu fofolle, je dois bien le reconnaître, rit-elle.
— OK, je réponds simplement.
— Sympa, ton accent ! Tu as fait bon voyage ?
— Ça va.
Elle penche son joli visage sur le côté et me fixe un long moment, me mettant davantage mal à l’aise. Son regard n’est pas méchant, pourtant. En fait, malgré les piercings qui ornent sa lèvre et son arcade sourcilière, ainsi que son maquillage quelque peu outrancier, il émane d’elle une grande gentillesse et une infinie douceur. Elle me dévisage encore, en fronçant le nez, puis éclate de rire. Elle est vraiment bizarre, cette nana.
— Tu n’es pas une grande bavarde, on dirait. Ne t’en fais pas, je le suis suffisamment pour deux ! Prête à visiter ta nouvelle maison ?
Elle me prend par le bras, ne me laissant pas le temps d’embarquer ma valise dans le coffre. Je viendrai la rechercher plus tard. Elle court presque jusqu’à la porte d’entrée, je ne comprends même pas comment ses petites jambes peuvent avancer aussi vite. Je sais que je suis plutôt grande, je fais plus d’un mètre soixante-dix, mais elle m’arrive à peine à l’épaule et pourtant j’ai l’impression qu’elle fait des enjambées deux fois comme les miennes.
On arrive devant la porte en PVC blanc, qu’elle ouvre avec un trousseau de clés qu’elle me tend ensuite.
— Bienvenue chez toi ! s’écrie-t-elle en ouvrant grand la porte.
Je pénètre dans la petite demeure et j’en tombe tout de suite amoureuse. On entre directement par la cuisine qui est immense. De beaux plans de travail en marbre, un îlot central tout en bois avec des tabourets, des murs couleur chocolat. J’avais déjà payé pour faire livrer l’intégralité de mes affaires, ainsi que pour l’installation de nouveaux meubles et de l’électroménager, dont la location était dépourvue. Tout est déjà en place, apparemment Clara s’est occupée de l’agencement, ce qui me convient très bien. Il y a une petite buanderie sur la droite ainsi que les w.c.. À gauche, on pénètre dans le salon/salle à manger. Ce n’est pas gigantesque, mais très lumineux ; la peinture sable clair met en avant mes meubles rustiques. On monte ensuite à l’étage où se trouvent deux belles chambres, l’une dans des tons verts, l’autre dans des nuances de gris et de bleu. La verte contient mon lit ainsi que ma garde-robe qu’il me faudra remplir. L’autre sert de bureau. Et au milieu de ces deux pièces, la salle de bain. J’avais vu sur les photos qu’il y avait un peu de travaux à effectuer ici, mais elle est pire que ce que je croyais. Les murs sont jaunes pailletés, il y a une vieille baignoire marron dans laquelle je n’oserai jamais me laver, même après l’avoir récurée à la javel une bonne centaine de fois, et le meuble où repose le lavabo tombe carrément en morceaux.
— Je t’avais prévenue, ici c’est une catastrophe, grimace Clara.
— Oui, c’est le moins qu’on puisse dire.
— Tu es bricoleuse ? Tu t’es engagée à faire quelques aménagements en échange d’un faible loyer, mais il y a du boulot, ici…
— Pas vraiment, non. Je suppose qu’il faudra que j’embauche quelqu’un pour tout refaire.
— Je me renseignerai si tu veux. Mais j’espère que ça te plaît quand même ?
— Oui, oui, ne t’inquiète pas. Je savais à quoi m’en tenir, ça ne me fait pas peur.
— Tant mieux alors, souffle-t-elle, soulagée. Et si on buvait quelque chose pour fêter ça ? J’ai pris une bouteille avec moi. Ensuite, je pourrais t’emmener faire des courses, qu’est-ce que tu en dis ? Il y a une épicerie dans le village à côté, mais on peut aller au grand centre commercial dans Amiens et…
Je stoppe son enthousiasme, un peu trop exubérant pour moi. Cette fille est sympa, cependant je ne suis pas habituée à tant de gentillesse, sans compter tout ce bruit ! Elle parle, encore, toujours, sans s’arrêter, et moi qui suis habituée au silence et à l’isolement, j’ai la sensation que ma tête va exploser. Je lui coupe la parole en levant la main devant moi, même si c’est impoli, toutefois j’ai grand besoin qu’elle se taise, juste une seconde.
— Je pense, en fait, que je vais rester tranquillement chez moi. Seule.
— Oh… OK, je comprends.
Elle semble très déçue et même un peu peinée par mon refus. Je m’en veux immédiatement, elle s’est donné beaucoup de mal pour moi alors que nous ne nous connaissions même pas. La moindre des choses aurait été de faire un petit effort. Je me rends bien compte que mon côté asocial peut être très blessant pour les autres, mais j’ai du mal à lutter contre. Les seules personnes avec qui j’ai discuté ces quinze dernières années n’étaient pas des gens que j’appréciais, simplement des amis de mes grands-parents que l’on m’imposait. Tous plus ignobles les uns que les autres. Néanmoins, ma vie à Fresnes va être différente, je veux être différente aujourd’hui. Et Clara semble tout ce qu’il y a de plus sympathique, donc j’essaye de réparer mon erreur :
— Excuse-moi, c’est juste que je suis fatiguée. Une autre fois, peut-être ?
— Oui, tu as raison, je ne vais pas m’imposer plus longtemps. Il faut que tu te reposes et que tu prennes tes marques ici. On se verra au boulot lundi de toute façon. Si tu as besoin de quelque chose, mon numéro est inscrit sur un papier dans la cuisine. Bye.
Elle me fait un petit signe et un léger sourire alors qu’elle dévale l’escalier, mais je vois bien que j’ai déconné. J’ai sans doute mis un terme à ma seule chance d’avoir une amie dans ce bled, et cela dès mon premier jour.
Félicitations, Élisabeth, tu viens de battre un record !
Je lui jette un dernier regard par la fenêtre alors qu’elle grimpe sur son vélo, puis je file dans ma nouvelle chambre et m’étale sur mon grand lit. Les yeux rivés au plafond, je profite un instant de cette sensation de calme et de liberté qui m’apaise. Je me retrouve seule, dans un trou paumé où je ne connais rien ni personne, et pourtant, je ne me suis pas sentie aussi heureuse depuis une éternité. Je vais enfin vivre ma vie comme je l’entends.

Après le départ de Clara, je me suis dépêchée de vider le peu d’effets personnels qu’il y avait dans ma voiture. Que

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