254
pages
Français
Ebooks
2020
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Publié par
Date de parution
03 avril 2020
Nombre de lectures
15
EAN13
9782898036453
Langue
Français
Publié par
Date de parution
03 avril 2020
Nombre de lectures
15
EAN13
9782898036453
Langue
Français
Copyright © 2020 Andréane Déziel-Hupé
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Sonia Alain
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-643-9
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-644-6
ISBN ePub : 978-2-89803-645-3
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Attacus / Andréane Déziel-Hupé.
Noms : Déziel-Hupé, Andréane, 1971- auteur. | Déziel-Hupé, Andréane, 1971- Lequel. | Déziel-Hupé, Andréane, 1971- Lui.
Description : Édition originale : Lanoraie (Québec) Canada : Les Éditions de l’Apothéose, [2016]- .
Identifiants : Canadiana 20200071084 | ISBN 9782898036439 (vol. 1) | ISBN 9782898036460 (vol. 2)
Classification : LCC PS8607.E9886 A88 2020 | CDD jC843/.6—dc23
À mon père et ma mère, pour m’avoir donné l’amour : de la vie, des gens, de la terre, des animaux et… des mots.
À toi. Oui, toi, la personne que j’ai eu la chance de rencontrer ou pas. Toi, qui par ton passe-temps et ton intérêt pour les livres, m’encourages dans ma passion. Je te dédie ce premier roman et te remercie d’ouvrir la porte aux personnages qui se cachent dans ce livre, car grâce à toi, ils ne seront plus de simples descriptions écrites sur papier. Sur ce, je te souhaite bonne lecture.
Mon trésor
Je te veux, je te désire
Dans ma vie
Et nos futurs souvenirs
Dès aujourd’hui,
Je t’aime et t’admire,
Tu es ma chérie,
Je brûle pour ton corps,
J’en meurs d’envie,
Tu es le château fort,
De ma sexe thérapie
Toi le coffre-fort
De mes désirs assouvis
Tu viens en renfort
À mon cœur meurtri,
Je t’aime si fort,
Tu es l’ange de ma vie
Et merci encore
De m’avoir séduit,
Tu es mon trésor
Cela, j’ai compris
Je serais mort
Sans toi, d’ennui
— Christian Towsey, la Plume SansChaînes
PROLOGUE
J e suis là, avec un revolver à la main, debout à côté de son corps inanimé qui gît sur le lit. Ça y est, je l’ai fait après tout !
Le choc de mon cauchemar me réveille en sursaut, puis entraîne un mouvement sec et involontaire. Résultat : ma tasse à demi pleine forme à présent un test de Rorschach sur la nappe blanche de la table. Sans m’en apercevoir, je m’étais assoupie en prenant mon déjeuner. Je me suis endormie trop tard hier soir, et je suis épuisée. Allez, un café expresso, extra-fort cette fois-ci !
Je devrais avoir passé l’étape de souhaiter le voir souffrir, me dis-je en préparant ma seconde dose de stimulant matinal après avoir nettoyé mon dégât.
Cela fait maintenant 8 mois et 26 jours que j’ai perdu les 83 kilos que je m’obstinais à traîner en vain. Oh, n’allez pas croire que j’étais obèse, car je n’ai que deux… OK, quelques kilos en surplus. Je fais plutôt référence à cette peine à purger qui était mon mari, qui m’a plaquée pour un modèle plus récent. Sa nouvelle conquête est parfaite ; elle est refaite des orteils jusqu’aux oreilles ! Elle a aussi d’énormes talents, entre autres celui d’être dotée d’une poitrine si généreuse que par jours pluvieux et sans parapluie, elle n’a aucune crainte de se mouiller les pieds. Oh ! Je néglige de mentionner son autre grande qualité : son derrière d’une certaine dimension et tellement rebondi qu’il peut servir de table d’appoint. Mais je crois qu’à présent, vous avez une assez bonne image du genre qui a attiré son attention, donc revenons à nos moutons.
Alors me voici en libération conditionnelle : 36 ans avec 2 enfants âgés de 16 et 18 ans qui par bonheur ne me reprochent en rien la séparation. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que mon ancien conjoint a mis l’échec de notre union en entier sur mon dos. Selon ses dires, il était de mon devoir de prendre soin de lui et de notre progéniture ainsi que de la maison, sans toutefois négliger mon travail ni omettre de m’occuper des activités parascolaires, du bénévolat et des loisirs familiaux. De plus, je me devais de trouver du temps pour ressembler à une poupée qui ne fait rien de ses journées à part aspirer à un sourire parfait et au regard vide qui l’accompagne. Autrement dit, la responsabilité d’entretenir la flamme et l’attirance dans notre couple me revenait en totalité. Point auquel j’ai manqué en m’allouant peu de temps pour me soucier de ma petite personne au lieu de mon entourage. Eh bien ! De toute évidence, Greg (mon ex) ne s’est à aucun moment oublié, lui. J’ai donc suivi son exemple, et j’ai pensé à moi lorsqu’est venue la question de pension alimentaire, ainsi que celle de la séparation des biens. Il semblait insatisfait encore une fois ; damnée si je le fais et également damnée si je ne le fais pas. Autant dire qu’il n’y a aucune façon de combler ses exigences.
Je dois admettre que j’ai trouvé cette épreuve difficile à surmonter. J’ai rencontré Greg lorsque j’avais 17 ans. J’accompagnais un groupe d’amis qui fréquentaient une autre école lorsque je l’ai vu pour la première fois. Ç’a été le coup de foudre. Il était grand et capitaine de l’équipe de football, tandis que moi, j’étais la jeune timide avec une spécialisation en musique. Celle qui rêvait de devenir chanteuse, en admiration secrète devant son prince charmant. Après plusieurs sorties entre copains, il m’a surprise en me demandant si je voulais être sa petite amie. Vous pensez que j’ai hésité? Je n’étais pas innocente au point d’ignorer qu’une occasion de la sorte ne se présenterait pas souvent… ou même jamais de nouveau. Il a été mon premier et unique flirt. Nous nous sommes mariés un an après, puis nous avons emménagé au Québec, dans une jolie maison en campagne. Elle avait été construite par mon beau-père, propriétaire de Barbier et fils construction. C’était un dépaysement pour moi, qui venais de l’Ontario. Neuf mois plus tard arrivait notre fille Jasmine (comme la fleur dont j’affectionne l’odeur), aujourd’hui une jeune femme forte et ambitieuse d’une grande beauté naturelle. Puis, deux ans après, à notre grande joie, notre deuxième enfant faisait son arrivée au sein de notre famille, l’adorable William, qui terminera bientôt ses études secondaires avec mention d’honneur en athlétisme. J’aime croire que j’ai grandement influencé la façon dont ces deux charmants futurs adultes ont tourné; ils sont tellement bons, généreux et justes !
CHAPITRE 1
M ais laissez-moi d’abord vous ramener en arrière, lorsque mon univers a basculé. Ainsi, après lui avoir donné les 18 plus belles années de ma jeunesse, Greg me convoque un lundi matin à son bureau comme si j’étais l’une de ses employées. Il disait vouloir discuter d’un sujet des plus pressants. Je me dépêche d’aller le rencontrer en m’imaginant que sa compagnie de construction est tout près de la faillite, que nous allons devoir réévaluer notre mode de vie et accepter de faire plusieurs sacrifices jusqu’à ce que la situation se rétablisse.
J’arrive tout essoufflée, avec l’air de m’être échappée d’un institut psychiatrique. Heureusement, Mme Prud’homme m’accueille avec un café ainsi que son habituel sourire calme et apaisant.
— M. Barbier, votre femme est ici, déclare-t-elle