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Français
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Publié par
Date de parution
15 mars 2021
Nombre de lectures
551
EAN13
9781631425196
Langue
Français
Publié par
Date de parution
15 mars 2021
Nombre de lectures
551
EAN13
9781631425196
Langue
Français
Le Colosse de Wall Street
Un roman Zone Alpha
Anna Zaires
♠ Mozaika Publications ♠
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Extrait de Twist Me - L’Enlèvement
Extrait de Liaisons Intimes
À propos de l'auteur
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont le produit de l’imagination de l’auteur ou employés de manière fictive, et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, des sociétés, des événements ou des lieux ne serait qu’une coïncidence.
Dépôt légal © 2020 Anna Zaires
www.annazaires.com/book-series/francais/
Tous droits réservés.
Sauf dans le cadre d’une critique, aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, scannée ou distribuée sous quelque forme que ce soit, imprimée ou électronique, sans permission.
Publié par Mozaika Publications, une marque de Mozaika LLC.
www.mozaikallc.com
Couverture par Najla Qamber Designs
www.najlaqamberdesigns.com
Photographie par Wander Aguiar
www.wanderbookclub.com
Sous la direction de Valérie Dubar
Traduction : Laure Valentin
e-ISBN : 978-1-63142-519-6
ISBN imprimé : 978-1-63142-520-2
1
E mma
— ... puis le véto a dit que M’sieur Dodu n’était pas prêt et que je...
— Ça suffit.
Kendall pose son verre de thé glacé d’un geste si brutal que la boisson à six dollars gicle par-dessus le rebord. Avec sa serviette, elle éponge les éclaboussures et me fusille des yeux par-dessus son assiette de crêpes de sarrasin à moitié consommées.
— Quoi ?
Je cligne des yeux en regardant ma meilleure amie.
— Tu te rends compte que tu ne me parles que de M’sieur Dodu, Coton et Reine Élisabeth depuis une demi-heure ?
Kendall se penche en plissant ses yeux noisette.
— Chat par-ci, chat par-là, et le véto.
— Oh.
Les joues rouges, je regarde la pendule au mur du restaurant où Kendall m’a traînée pour le brunch. En effet, cela fait presque trente minutes depuis notre arrivée et je n’ai pas cessé de jacasser pendant tout ce temps. Gênée, je regarde Kendall.
— Désolée, je ne voulais pas t’ennuyer.
— Non, Emma.
La voix de Kendall exprime une patience exagérée quand elle se penche en arrière, rejetant sa belle chevelure noire par-dessus son épaule.
— Tu ne m’as pas ennuyée. Mais tu m’as fait prendre conscience d’une chose.
— Quoi ?
— Ma chérie, tu es officiellement une femme à chats.
J’en reste bouche bée.
— Quoi ?
— Oui, une authentique femme à chats.
— Pas du tout !
— Ah bon ?
Elle hausse un sourcil parfaitement dessiné.
— Récapitulons, dans ce cas. À quand remonte la dernière fois que tu t’es fait coiffer par un professionnel ?
— Euh...
Un peu embarrassée, je tire sur mes boucles rousses explosives.
— Peut-être un an, environ ?
En fait, c’était à l’occasion des vingt-cinq ans de Kendall, ce qui signifie qu’aucun peigne digne de ce nom n’a touché mes boucles frisées depuis dix-huit mois.
— Bon.
Kendall découpe sa crêpe avec la délicatesse de Reine Élisabeth – mon chat, pas la monarque britannique. Après avoir mâché et avalé, elle demande :
— Et ton dernier rencard ?
Cette fois, je dois me creuser la tête pour répondre.
— Il y a deux mois, dis-je sur un ton triomphant quand le souvenir me revient.
Je coupe un morceau de ma propre crêpe et porte la fourchette à ma bouche en marmonnant :
— Ce n’est pas si lointain.
— Non, admet Kendall. Mais je parle d’un vrai rencard, pas d’un pauvre café avec ton voisin de soixante balais.
— Roger n’a pas soixante ans. Il en a quarante-neuf tout au plus...
— Et toi, tu as vingt-six ans. Fin de l’histoire. Alors, n’esquive pas la question. À quand remonte ton dernier vrai rencard ?
Je prends mon verre d’eau et je le vide tout en activant ma mémoire. Je dois reconnaître que sur ce point, Kendall me pose une colle.
— Il y a un an, peut-être ? dis-je, même si je suis à peu près certaine que le rencard en question – pas franchement mémorable, à l’évidence – date d’avant l’anniversaire de Kendall.
— Un an ? fait-elle en tambourinant sur la table de ses ongles couleur taupe. Vraiment, Emma ? Un an ?
— Quoi ?
Essayant d’ignorer le rougissement qui se propage dans mon cou, je me concentre sur le reste de ma crêpe à vingt-deux dollars.
— Je suis très occupée.
— Par tes chats, dit-elle avec insistance. Tes trois chats. Regarde les choses en face, tu es une femme à chats.
Je lève les yeux de mon assiette et les roule dans leurs orbites.
— D’accord, si tu le dis. Alors, oui, je suis une femme à chats.
— Et ça ne te dérange pas ? reprend-elle avec un regard incrédule.
— Qu’est-ce que tu voudrais, que je saute du pont de Brooklyn, au désespoir ?
Je fourre le reste de ma crêpe dans ma bouche. J’ai encore faim, mais il est hors de question que je commande autre chose sur ce menu hors de prix.
— Ce n’est pas un crime d’aimer les chats.
— Non, par contre ce qui l’est, c’est de passer tout ton temps libre à vider des bacs à litière alors que tu habites à New York.
Kendall repousse sa propre assiette vide.
— Tu as l’âge idéal pour mettre le grappin sur un homme, et toi, tu ne sors même pas.
Je lâche un soupir exaspéré.
— Parce que je n’ai pas le temps, c’est tout. Et puis, qui te dit que j’ai envie de mettre le grappin sur quelqu’un ? Je vis très bien toute seule.
— Et voilà, ce dont toutes les femmes à chats essaient de se persuader. Honnêtement, Emma, quand t’es-tu envoyée en l’air avec autre chose que ton vibro ces derniers temps ?
Kendall ne prend même pas la peine de baisser la voix, et je sens mon visage redevenir rouge pivoine lorsqu’un couple gay à la table voisine nous lance un coup d’œil avant de ricaner.
Par chance, avant que je puisse répondre, le sac Prada de Kendall se met à vibrer.
— Oh.
Les sourcils froncés, elle récupère son téléphone et consulte l’écran. Puis, levant les yeux, elle fait signe au serveur.
— Je dois y aller, dit-elle d’un air contrit. Mon patron a progressé avec le design de robe sur lequel il planche depuis un moment et il a besoin de moi pour lui trouver des mannequins illico presto.
— Aucun problème.
J’ai l’habitude des missions imprévisibles que reçoit toujours Kendall à la dernière minute. Je lui dis en posant ma carte bancaire sur la table :
— À un de ces quatre.
Puis je sors immédiatement mon téléphone pour vérifier l’état de mon compte-chèques.
À l’extérieur, la température est presque glaciale, et la station de métro que je dois rejoindre se trouve à une dizaine de pâtés de maisons du restaurant. Pourtant, je presse le pas, car a) un peu d’exercice ne fera pas de mal à mes hanches et b) je ne peux me permettre aucun autre moyen de locomotion. Cette sortie a grevé mon budget du week-end au point où je me vois contrainte de