La voie du Cerf , livre ebook
144
pages
Français
Ebooks
2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
18 mai 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782375746844
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Ren Frayne est le fils bâtard de la Reine de Frayne, une position des plus intéressantes puisqu’elle lui permet d’échapper à ses responsabilités et d’obtenir toutes les richesses qu’il puisse désirer. Mais quand le fils du roi et demi-frère de Ren, le prince héritier Hellic, est brutalement assassiné, Ren est accusé du crime.
Il est lors obligé de fuir la ville avec pour tout compagnon Anik, un mystérieux prisonnier particulièrement doué pour survivre hors des murs du palais. Mais ce dernier semble suivre ses propres plans, et l’un d’eux pourrait bien mettre Ren en danger.
Celui qui a accusé Ren est désormais sur le trône de sa famille, et les choses vont de mal en pis. Le temps est alors venu de demander de l’aide à des alliés inattendus.
Publié par
Date de parution
18 mai 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782375746844
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Zaya Feli
La voie du cerf
Les briseurs de fer - T1
Traduit de l'anglais par Morgane Le Boucher
Teen Spirit
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Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Stag’s run
Teen Spirit © 2020, Tous droits réservés
Teen Spirit est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Traduction © Morgane Le Boucher
Suivi éditorial © Fanny Sichel
Correction © Fanny Segret
Contrôle qualité © Juliette Ruffin
Illustration de couverture © MxM Créations
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375746844
CHAPITRE UN
— Arrête-le sur la gauche. Vite !
Le sanglier jaillit des sous-bois, deux chevaux à sa poursuite, leurs queues flottant au gré de la vitesse. La jument grise de Ren irradiait de chaleur alors qu’il la dirigeait sur le côté, sur le passage du sanglier. La bête emprunta un étroit sentier forestier, et Ren tira sur les rênes pour l’arrêter avant qu’elle puisse s’échapper. Des branches basses lui firent courber la tête, et il effraya une nuée d’oiseaux qui s’envolèrent à son passage. Des arbres et des rameaux lui fouettèrent le visage avant de laisser place à une clairière baignée de soleil, sa monture lancée au grand galop.
Il brandit sa lance. La vue était complètement dégagée et le sanglier se tenait juste devant lui. Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit le cheval d’Hellic surgir des arbres derrière eux.
Ren baissa son arme et poussa sa jument encore plus fort. Ils haletaient tous les deux en doublant le sanglier pour le forcer à s’arrêter et à se retourner vers le cheval et son cavalier qui se trouvaient derrière.
La bête était petite, moitié moins grande que les plus grosses races qui habitaient les bois, mais elle était rapide et ses défenses aiguisées. Elle se retourna, parut analyser l’autre équidé, son chemin bloqué de toutes parts. Une seconde s’écoula durant laquelle elle semblait réfléchir s’il valait mieux fuir ou charger.
Le sanglier chargea.
— Hellic, maintenant ! cria Ren qui approcha sa jument en tenant fermement sa lance au cas où Hellic raterait son coup.
Ce dernier ne rata pas sa cible. La lance s’enfonça profondément. Le cheval piétina et secoua la tête tandis que son cavalier pesait de toutes ses forces sur son arme. Puis le sanglier arrêta enfin de bouger, s’écroulant sur ses pattes. Une belle mort, rapide.
— Excellent ! s’exclama Ren qui se pencha sur sa selle pour attraper et secouer l’épaule d’Hellic, marquant son enthousiasme. Regarde-moi ces défenses.
Hellic afficha un grand sourire empli de fierté et caressa l’encolure de son hongre.
— Il sera délicieux une fois rôti à feu doux !
Son visage rayonnait, mais son sourire s’effaça quand il quitta des yeux le gibier pour croiser ceux de Ren à qui il adressa un regard coupable.
— Désolé, j’arrête d’en parler.
Ren secoua la tête, stoppant sa jument près d’Hellic avant de descendre.
— Ce n’est rien. C’est juste que je n’arrive pas à croire que le roi Callun m’envoie en mission, expliqua-t-il sans réussir à cacher sa déception. Franchement, une réunion commerciale ? Vraiment ? Tu ne vas pas me faire croire que les droits de pêche sont si importants.
Ren attrapa le sanglier par les défenses et souleva sa tête pour inspecter le chemin qu’avait pris la lance d’Hellic. À travers le cou, directement dans la poitrine. Hellic descendit de cheval et s’agenouilla à côté de lui.
— On fêtera ça quand tu rentreras, dit-il. Rien que nous deux. Du vin, des bons mets et des esclaves.
Hellic fit un sourire auquel Ren répondit. Il ne voulait pas être celui qui casserait l’ambiance. Le jeune prince se laissa tomber en tailleur dans l’herbe.
— C’est toi qui devrais monter sur le trône. Je ne me sens pas prêt. C’est toi le plus vieux.
Ren se leva, attrapa un morceau de tissu d’une des sacoches accrochées à sa selle, puis le tendit à son demi-frère pour qu’il nettoie sa lance. Il porta ses doigts à ses lèvres, prit une profonde inspiration et siffla.
— Personne ne veut d’un bâtard pour roi, lui rappela Ren, une main levée pour protéger ses yeux du soleil tout en regardant à l’horizon. Et je ne m’en plains pas. La royauté, ça demande beaucoup de travail. Tu aimes travailler dur, toi. Tu feras un très bon roi, fit-il avec un sourire en coin, le plus jeune levant les yeux au ciel.
Un troisième cheval et son cavalier surgirent de derrière les arbres.
— Niklas, par ici ! appela Ren en agitant la main en l’air.
Le cavalier le salua à son tour et dirigea sa monture vers eux.
— Ouah, quelle belle bête ! fit Niklas en s’approchant. Qui l’a abattue ?
Il se pencha sur sa selle pour voir le sanglier de plus près et un grand sourire accentua les fossettes de ses joues.
— C’est moi, répondit Hellic.
Le jeune prince se redressa et sembla gagner quelques centimètres de hauteur grâce à sa seule fierté.
Ren esquissa un sourire en le voyant faire et tapota l’épaule de son frère :
— Très bien. Ramenons ce sanglier à la maison avant que ton père ne se fasse du souci.
Ensemble, ils soulevèrent la bête sur le dos du cheval de Niklas. Ce dernier sortit des cordes des sacoches et Ren l’aida à attacher le sanglier tué à la selle.
— Il est plus lourd qu’il en a l’air, grogna Niklas tout en tirant sur les liens pour s’assurer que la bête ne bougerait pas.
Ce commentaire, remarqua Ren, sembla grandir encore un peu Hellic.
La selle de Niklas étant occupée par l’animal, il monta derrière Ren. Le chemin du retour se fit dans un silence inhabituel. Ren ne pouvait s’empêcher de penser à la fête qu’il allait manquer et à la demi-journée de voyage maritime qui l’attendait. La dernière fois qu’il s’était trouvé sur un bateau, il s’était juré que ça ne se reproduirait plus. Ou du moins qu’il ne mangerait plus jamais un poulet rôti entier avant d’embarquer. Il n’avait pas été aussi bon en ressortant.
La patience de Niklas ne dura pas plus loin que le chemin de terre qui menait à la ville.
— Hé, fit-il en se penchant pour essayer de croiser le regard d’Hellic, manquant de faire tomber Ren de la selle avec lui. Souris un peu, c’est ta journée. La fête va être formidable et tu viens juste d’abattre le roi de la forêt. Pourquoi vous faites ces têtes d’enterrement, vous deux ?
Il pinça Ren dans les côtes et ce dernier ne put s’empêcher de sourire en chassant sa main. Ce sanglier nain était loin d’être le roi de la forêt.
Hellic rougit et talonna son cheval pour rattraper son retard.
— Pourquoi penses-tu que le roi de Skarlan veuille venir à ma fête d’anniversaire ? demanda-t-il.
Une mèche de cheveux bruns lui tomba devant les yeux alors qu’il baissait la tête. Il reprit :
— Ils ne nous apprécient pas et le sentiment est réciproque.
Ren tenta de lui adresser un sourire d’encouragement.
— Il s’agit de tes vingt ans. Ce n’est pas une mince affaire. Tu peux légalement devenir roi désormais. Je suppose qu’il est logique que les familles royales se rendent visite lors de telles occasions, expliqua-t-il, sans véritablement croire en ses mots.
— Tout roi a besoin d’une reine, fit Hellic d’un air sombre.
Le chemin marqua une descente. Autour d’eux, les oiseaux de la forêt chantaient à tue-tête, complètement indifférents à l’humeur noire de leur prince.
Niklas éclata de rire.
— Quel optimisme ! Je croyais pourtant que tu aimais les femmes.
— Et c’est le cas, contesta Hellic. Mais n’as-tu pas entendu les ragots de la cour ? Ils racontent que le roi skarlan veut m’offrir sa fille. Je ne veux pas épouser une Skarlane.
Une grimace déforma le visage d’Hellic.
— Calme-toi, fit Ren, dirigeant sa monture vers le chemin de la ville. Ton père ne te fera jamais épouser une Skarlane. Il l
