181
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
05 décembre 2013
Nombre de lectures
38
EAN13
9782897336066
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
05 décembre 2013
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38
EAN13
9782897336066
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Français
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Éloges pour Le Parlement du sang
« Une lecture à vous donner des frissons ; j’ai adoré. » Julia Golding
« Une histoire d’horreur macabre déchaînée, écrite à un rythme captivant et remplie de détails historiques exceptionnels. Les enfants l’adoreront. » Daily Mail
« Impressionnant[…], un récit historique déchaîné à propos de gamins des rues débrouillards qui contrecarrent une conspiration ignominieuse. » Daily Telegraph
« Vous pouvez toujours faire confiance à Justin Richards pour créer un récit robuste qui vous gardera en haleine du début à la fin ! Ce livre faisant suite au roman Le collectionneur de la mort n’est pas une exception[…]. C’est le type de livre à lire tard la nuit sous les couvertures. Une parfaite lecture de l’Halloween pour quiconque préfère l’aventure plutôt que l’extrême violence. » Waterstone’s Books Quarterly
Éloges pour Le collectionneur de la mort
« C’est un livre vraiment captivant. L’ouvrage commence par un homme décédé qui entre dans sa cuisine, pour ensuite traîner son chien terrifié en promenade ! […] Une fois que vous aurez terminé cette lecture, vous voudrez trouver un livre tout aussi excitant. » CBBC Newsround
« Un roman très excitant, rappelant en quelque sorte les romans victoriens de Philip Pullman[…] ; un livre vraiment captivant, avec une fin tout à fait spectaculaire. » Books for Keeps
« Une comédie tout à fait plaisante remplie de poursuites, de situations hautement dramatiques et d’un brin de romance dans un style à l’ancienne admirable. Tout simplement formidable. » Kirkus Reviews
Copyright © 2010 Justin Richards
Titre original anglais : The Chamber of Shadows
Copyright © 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Faber and Faber Limited.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Renée Thivierge
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Image intérieure : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-604-2
ISBN PDF numérique 978-2-89733-605-9
ISBN ePub 978-2-89733-606-6
Première impression : 2014
Dépôt légal : 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À Julian et Chris, deux créatures des ombres
Chapitre 1
Ralph McNab n’avait pas reconnu le son de sa propre mort. Mais alors, comme toutes les autres victimes, il avait supposé que son meurtrier était humain.
Il s’arrêta sous une lampe à gaz afin de consulter sa montre de poche. Il était passé une heure et un épais brouillard recouvrait la nuit obscure. Même les pubs étaient devenus calmes, et les théâtres avaient fermé. Pour Ralph, c’était la meilleure partie de la journée. Le spectacle était terminé, les recettes avaient été déposées dans le coffre et il était sur le chemin du retour vers un lit bien chaud.
Ralph aimait se promener quand il ne faisait pas trop froid ou qu’il ne pleuvait pas. Même l’air nocturne de Londres rempli de smog lui libérait l’esprit après la longue soirée à garder l’œil sur les actes variés, à s’assurer que l’équipe des coulisses ne négligeait pas son travail et à voir à ce que la maison attire beaucoup de monde. Ces temps-ci, le théâtre, son théâtre, était rarement rempli. Il lui fallait faire quelque chose. Debout sous la lampe, frottant pensivement sa barbe, Ralph réfléchissait à ses options.
L’éclairage, décida-t-il, était une possibilité. Le gaz et les projecteurs étaient tous appropriés. Mais en 1881, il y avait de cela cinq ans, le Savoy avait ouvert avec de l’éclairage électrique. Peut-être était-il temps d’investir dans une génératrice et la technologie moderne. Mais l’éclairage électrique attirerait-il les foules ? Ce n’était plus vraiment une nouveauté maintenant.
Non, décida Ralph en marchant sur la rue brumeuse, ce qu’il fallait, c’était un nouveau numéro. Les numéros qu’il présentait ne posaient aucun problème, certains étaient même plutôt bons. Cette Lily Ketcham avait une belle voix, en plus d’autres attributs. Le monocycliste connaissait aussi ses moments glorieux, bien que Ralph grimaçât au souvenir de la mésaventure de ce soir avec la trappe lâche et la fosse d’orchestre.
Ce dont il avait vraiment besoin, c’était d’une seule attraction stupéfiante dont toute la ville parlerait, qui obtiendrait des critiques élogieuses et, plus important encore, qui remplirait les sièges. Ce qu’il lui fallait vraiment, c’était un numéro comme celui de l’Incroyable Magnus, qui remplissait le Théâtre de l’Empereur à quelques rues de là.
Il s’arrêta pour consulter sa montre, se rendant compte en ouvrant le couvercle et en voyant l’heure qu’il l’avait vérifiée il y avait moins d’une minute. Il la remit dans la poche de son gilet.
Comme toutes les autres victimes, Ralph n’avait pas reconnu le danger avant qu’il fût trop tard. Comme toutes les autres victimes, il avait à peine remarqué le bruit… le s on de la mort. Jusqu’à ce qu’il eût tendu encore une fois le bras pour prendre sa montre.
Le bruit avait été là tout le temps, s’aperçut Ralph. Masqué par le son de ses bottes sur les pavés, et par le rythme de son cœur qui battait plus vite alors qu’il commençait à penser que quelque chose n’allait pas. Le tic-tac d’une montre, mais pas sa montre à lui. C’était un rythme plus lent, plus insistant. Staccato et métallique. De plus en plus fort.
Ralph se retourna, levant sa canne. Mais il n’y avait personne à cet endroit. Rien que le tourbillon du brouillard et l’odeur du fleuve. Pourtant, il pouvait encore entendre le bruit de… de quoi s’agissait-il ? Une horloge d’église ? La rotation rythmique d’une roue de carrosse à proximité ? Le bâton d’un aveugle qui tapait le long du chemin à travers la nuit ?
Le brouillard s’épaississait. Il était difficile de garder tout sens de l’orientation et, maintenant, le son semblait l’entourer complètement. Ralph resta immobile ; il essaya de se concentrer et de comprendre ce que c’était et d’où cela venait.
Le bruit était indéniablement derrière lui. Ralph se retourna lentement et une forme se matérialisa dans l’air gris. Une silhouette sombre. Petite et maladroite, sa démarche était particulièrement vacillante. Un enfant.
Ralph poussa un long soupir de soulagement brumeux. Juste un enfant. Il avait cru, pendant un terrible moment, il avait pensé que ce pourrait être… Il fronça les sourcils, regardant la silhouette qui s’approchait. N’y avait-il pas une théorie qui voulait que le tueur soit un enfant ?
Cette silhouette avait quelque chose de très étrange. Ralph ne distinguait aucun trait. Elle était vêtue d’une grande cape sombre qui couvrait sa petite ossature. Le capuchon était remonté, de sorte que son visage était dans l’ombre. Et pendant ce temps, le bruit augmentait.
La cape s’ouvrit, juste un peu. Juste assez pour permettre à une petite main d’émerger. Une main d’enfant. Le couteau que tenait l’enfant étincela dans la lumière sulfureuse de la lampe voisine. Au même moment, la démarche maladroite de l’enfant délogea le capuchon de la cape, qui glissa légèrement de la tête. Suffisamment pour révéler un visage qui ne ressemblait en rien à celui d’un enfant.
Comme toutes les autres victimes, Ralph McNab avait supposé que le tueur Tic-Tac était humain. Ce n’était que maintenant, alors qu’il était trop tard, qu’il comprit l’ampleur de son erreur.
Il se retourna pour se mettre à courir. Mais l’enfant qui n’était pas du tout un enfant était déjà sur lui. Son rythme s’accéléra. Le cliquetis du tic-tac qui accompagnait la silhouette ne variait pas. La main qui tenait le couteau fouetta avec une efficacité mécanique. Lorsqu’elle se retira, la lame avait perdu son éclat.
Ralph glissa lentement au sol. Sa main se pressant très fort contre les pavés gluants. Le bruit sourd de son cœur battant un rythme métronomique dans ses oreilles, au rythme des pas qui s’éloignaient et au son d’une horloge qui s’estompait.
Il savait qu’il allait mourir, et il était terrifié. Il savait maintenant qu’il n’arriverait jamais à son lit bien chaud, ou à installer un éclairage électrique dans son bien-aimé théâtre, ou à mettre au point un numéro qui rivaliserait avec celui de l’Incroyable Magnus. Mais ce n’était pas ce qui lui faisait peur. Ce qui l’effrayait le plus, c’était ce qu’il avait vu. Plus terrifiant que la mort était le visage du tueur Tic-Tac.
***
La nuit était froide et moite, et il fallait un endroit à Tom pour dormir. Il n’avait pas suffisamment d’argent pour une chambre et, de toute façon, il préférait trouver un lieu calme, un coin abrité, plutôt que de partager un espace avec une demi-douzaine d’autres personnes ou plus. Il avait gagné quelques demi-pennies à la fin des représentations de théâtre en trouvant des taxis pour les messieurs. Il avait traîné autour à l’extérieur du Lamb and Lion, espérant qu’un ivrogne laisse tomber quelques sous en titubant.
Tom se dirigeait maintenant vers le cimetière. Il connaissait un talus où l’herbe était longue