157
pages
Français
Ebooks
2019
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Publié par
Date de parution
20 juin 2019
Nombre de lectures
408
EAN13
9781631424120
Langue
Français
Publié par
Date de parution
20 juin 2019
Nombre de lectures
408
EAN13
9781631424120
Langue
Français
L’Enquête Krinar
Les Chroniques Krinar, Roman
par
Anna Zaires et Hettie Ivers
♠ Mozaika Publications ♠
Contents
Partie I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Partie II
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Partie III
Chapitre 31
Chapitre 32
Épilogue
Extrait de Mon Tourmenteur
À propos de l'auteur
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont le produit de l’imagination de l’auteur ou employés de manière fictive, et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, des sociétés, des événements ou des lieux ne serait qu’une coïncidence.
Dépôt légal © 2018 Anna Zaires
www.annazaires.com/book-series/francais/
Tous droits réservés.
Sauf dans le cadre d’une critique, aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, scannée ou distribuée sous quelque forme que ce soit, imprimée ou électronique, sans permission.
Publié par Mozaika Publications, une marque de Mozaika LLC.
www.mozaikallc.com
Couverture par Najla Qamber Designs
www.najlaqamberdesigns.com
Sous la direction de Valérie Dubar
Traduction : Laure Valentin
e-ISBN : 978-1-63142-411-3
ISBN imprimé : 978-1-63142-412-0
Partie Un
Chapitre Un
Deux ans depuis l’invasion.
Je n’en revenais pas que deux ans se soient écoulés depuis l’invasion, et nous ignorions encore presque tout au sujet des extraterrestres qui avaient pris le contrôle de la Terre.
Frustrée, je retirai mes lunettes et me frottai les yeux, que je sentais fatigués après une journée passée devant l’écran d’ordinateur. Au cours de ces deux dernières semaines, depuis que j’avais décidé de faire mes preuves en rédigeant un texte éclairé sur les envahisseurs, j’avais longuement réfléchi à chaque information disponible sur internet. Tout ce dont je disposais, c’était des rumeurs, un certain nombre de témoignages approximatifs, des vidéos YouTube de mauvaise qualité et tout autant de questions sans réponses qu’auparavant.
Deux ans s’étaient écoulés depuis le Jour K, et les K – ou Krinars, comme ils aimaient se faire appeler – demeuraient le même mystère que lors de leur arrivée.
Mon ordinateur émit un signal qui me tira de mes pensées. Jetant un œil à l’écran, je constatai qu’il s’agissait d’un email de mon rédacteur en chef. Richard Gable voulait savoir quand mon article sur les chiots siamois serait prêt.
Au moins, ce n’était pas l’un de ces messages alarmants, du genre « le ciel nous tombe sur la tête », que m’envoyait régulièrement ma mère.
Avec un soupir, je me frottai de nouveau les yeux en chassant de mes pensées les inepties de mes parents pour mieux me concentrer. J’avais bien assez de problèmes avec ma carrière qui ne décollait pas. J’ignorais pourquoi tous les sujets minables atterrissaient sur mon bureau. C’était ainsi depuis que j’avais intégré l’équipe du journal, trois ans plus tôt, et je commençais à en avoir par-dessus la tête. À vingt-quatre ans, j’avais presque autant d’expérience dans la rédaction de vrais articles d’actualité qu’un stagiaire de première année.
Le mois dernier, je m’étais dit : et puis merde. Si Gable ne voulait pas me confier de missions sérieuses, je trouverais un sujet moi-même. Et qu’y aurait-il de plus intéressant ou de plus polémique que les êtres mystérieux qui avaient envahi la Terre et qui vivaient désormais parmi les humains ? Si je parvenais à révéler quelque chose, n’importe quoi de concret au sujet des K, ça m’aiderait à prouver que j’étais capable de traiter de sujets plus importants.
Je remis mes lunettes et m’empressai de répondre à Gable, en lui demandant deux jours supplémentaires pour terminer l’article sur les chiots. En guise de prétexte, je lui disais que je souhaitais interviewer le vétérinaire et que j’avais du mal à le joindre. C’était un mensonge, évidemment – j’avais interrogé à la fois le vétérinaire et le propriétaire des chiots dès qu’on m’avait confié cette mission –, mais je voulais m’épargner d’autres sujets tout aussi minables pendant quelques jours au moins. Ça me laisserait le temps d’explorer une question passionnante que j’avais abordée dans mes recherches du jour : les clubs X, comme on les appelait.
— Salut, miss, des projets pour ce soir ?
Je levai les yeux en entendant cette voix familière et je souris à Jay, mon collègue et meilleur ami, qui venait d’entrer dans mon bureau exigu.
— Non, répondis-je sur un ton guilleret. Je vais rattraper mon travail en retard avant de me vautrer sur mon canapé.
Il poussa un soupir théâtral et me regarda avec un faux air de reproche.
— Amy, Amy, Amy… Qu’allons-nous faire de toi ? C’est vendredi soir, et tu comptes rester à la maison ?
— Je ne me suis pas encore remise du week-end dernier, dis-je avec un grand sourire. Alors ce n’est pas demain la veille que tu réussiras à me traîner quelque part. Une soirée par mois en mode Jay, c’est largement suffisant.
La fête en mode Jay, c’était une expérience unique composée de nombreux verres de vodka en début de soirée, suivis par plusieurs heures à écumer les clubs avant de terminer par un dîner/petit déjeuner dans un restaurant coréen ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je ne mentais pas en lui disant que je ne m’en étais toujours pas remise – le mélange de vodka et de cuisine coréenne m’avait laissé une gueule de bois qui avait tout d’une intoxication alimentaire carabinée. Je m’étais péniblement extirpée du lit le lundi matin pour aller travailler.
— Oh, allez, dit-il pour m’amadouer en me regardant de ses yeux marron de chien battu.
Avec ses cils épais, ses boucles brunes et ses traits fins, Jay était presque trop charmant pour un garçon. Sans sa carrure musclée, il aurait paru efféminé. Toujours est-il qu’il attirait indifféremment les femmes et les hommes – et qu’il appréciait les deux avec le même enthousiasme.
— Désolée, Jay. Une autre fois, peut-être.
À présent, je devais me concentrer sur mon article au sujet des K… et des clubs secrets qu’ils étaient censés fréquenter.
Une fois de plus, Jay soupira.
— D’accord, comme tu voudras. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? L’article sur les chiots ?
J’hésitai. Je n’avais pas encore parlé de mon projet à Jay, notamment parce que je ne voulais pas passer pour une folle si je n’arrivais pas à trouver une histoire intéressante. Jay non plus ne recevait pas de missions très croustillantes, mais ça ne le dérangeait pas autant que moi. Son but dans la vie était de s’amuser, et tout le reste – y compris sa carrière de journaliste – passait au second plan. Il pensait que l’ambition n’avait d’utilité que dans la modération et il ne s’impliquait jamais plus que nécessaire.
« Disons simplement que je n’ai pas envie d’être un vrai glandeur, pour mes parents, tu vois », m’avait-il expliqué un jour. Et cette déclaration résumait parfaitement son approche du travail.
Moi, en revanche, je ne voulais pas me contenter de ne pas glander. Ça m’ennuyait qu’en me jugeant sur mes cheveux blond vénitien et mon visage de poupée, le rédacteur en chef m’ait définitivement reléguée au royaume des articles bidon. J’aurais été tentée de penser que Gable était sexiste s’il n’avait pas réservé le même sort à Jay. Notre chef ne discriminait peut-être pas les femmes, mais il nourrissait des préjugés uniquement basés sur l’apparence des gens.
Me décidant enfin à me confier à mon ami, je lui dis :
— Non, pas sur les chiots. En fait, j’ai effectué des recherches pour un projet personnel.
Jay haussa ses sourcils parfaitement dessinés.
— Oh ?
— As-tu déjà entendu parler des clubs X ?
Je jetai un bref regard circulaire pour m’assurer que personne ne