JOY , livre ebook

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2017

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Introvertie jusqu'au bout des ongles, Joy passe ses soirées en solitaire à relire ses romans favoris.


Page après page, elle se plonge dans ces univers virtuels et se prend à rêver à une vie meilleure, un quotidien où ses relations avec les autres ne seraient pas mises à mal.
Alors qu'elle vient de décrocher le travail de ses rêves dans une maison d'édition parisienne, elle rencontre Isaac, un auteur arrogant à l'ego sur-dimensionné.


Il la fascine, la captive et surtout, il la pousse à bout.
Et si cette rencontre n'était pas due au hasard, mais plutôt au destin ?
Et si cette coopération bousculait l'ordre établi, pour le meilleur et pour le pire ?



Et si, finalement, il était temps de changer de livre pour commencer à être heureux ?

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Date de parution

13 février 2017

Nombre de lectures

151

EAN13

9782376520283

Langue

Français

Emma P.
JOY



ISBN : 978-2-37652-028-3
Titre de l'édition originale : JOY
Copyright © Butterfly Editions 2016

Couverture © Mademoiselle-e - Fotolia
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-028-3
Dépôt Légal : Février 2017
201702-0219h30r01102017
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« La chose amusante avec les introvertis, c'est qu'une fois qu'ils se sentent à l'aise avec vous, ils peuvent être les personnes les plus drôles et les plus adorables qui vous entourent. C'est comme un secret qu'ils acceptent de partager avec vous. Sauf que le secret, c'est leur personnalité ». - Inconnu.
Prologue


Je n'ai jamais eu peur de la solitude. Au contraire, je l'ai toujours aimée. Dès que j'en ai eu l'opportunité, je suis partie de chez mes parents pour pouvoir faire ce que je voulais, quand je le voulais. Aujourd'hui, je chéris cette liberté immense.
Je ne suis pas le genre de personne qui aime la fête, sortir constamment. Je préfère le confort de mon canapé et la chaleur de mes romans. Il paraît que la lecture aide les gens comme moi, les introvertis. Grâce à elle, on peut vivre, par procuration, des tonnes de situations qu'on ne provoquera sans doute jamais. À commencer par une histoire d'amour. Ce soir, c'est Victor Hugo qui guide mes pas. Je relis un de mes classiques favoris inlassablement : Notre-Dame de Paris.
Mes proches me prennent pour un ermite. Mais le mot qui revient le plus souvent dans leurs bouches est asociale. D'où le fait de ne pas se mélanger aux autres est un handicap ? D'où préférer observer plutôt que de participer activement à une conversation pose un problème ? Je suis pourtant normalement constituée. J'ai deux jambes, deux bras et un cœur.
Ély ne lâche néanmoins pas l'affaire et me propose, comme chaque vendredi soir, de sortir entre filles. Je me sens bien ici, avec Quasimodo et Esmeralda. Alors moi, de même que d'habitude, je décline son invitation, prétextant une trop grosse dose de travail.
Je me souviens de notre rencontre comme si c'était hier. Nous assistions à notre premier cours de Licence 2 à l'Université. Elle venait d'arriver en ville et avait pris place à côté de moi. Elle tentait de faire la conversation, sans succès. Je déteste parler pour ne rien dire, alors confier mes émotions à une inconnue ? Jamais de la vie !
J'avais juste trouvé une chose à lui demander, parce que ça m'intriguait vraiment : « Ce sont tes vrais cheveux ou est-ce une coloration ratée ? » . Beaucoup après cela m'auraient fuie, mais pas elle. Ély a vraiment tenté de me comprendre, continuant d’insister, en faisant le premier pas. Puis, petit à petit, elle est parvenue à casser ma coquille. Seule une autre personne y était arrivée jusque-là, Liam. Avec lui, ça s'est fait naturellement au collège - autant dire une éternité. Il s'isolait car il avait une passion hors du commun pour un gamin de douze ans, le cinéma. Nous étions les deux Aliens de notre classe. Depuis, on ne se quitte plus. Et, je me sens vraiment moi-même uniquement lorsqu'ils sont là.
Car quand on me connaît bien, on peut facilement dire que je suis quelqu'un qui aime rire et qui aime la vie. J'adore passer des heures à m'amuser et ma passion première est de commenter chaque film ou émission TV qui passe sur le petit écran. Soit dit en passant, j'ai encore rendu Liam complètement fou lors du visionnage du dernier Woody Allen.
Ma mère tente de m'appeler à son tour mais je ne décroche pas. Je suis trop absorbée par ces associations de mots qui me font voyager dans autre temps, un monde à part. Cette soirée sera comme beaucoup d'autres, passée dans le silence. Seul le bruit des pages, qui se tournent, le brise quelque peu. Mais, j'aime le repos que cela me procure.
La solitude.
Chapitre 1


Cette nuit encore, mon cerveau s'est amusé à me réveiller à quatre heures du matin. Il commençait déjà à réfléchir à mon programme de la semaine. Et, pire encore, au fait même de travailler. Ce qui m'a amenée à penser aux inégalités entre les hommes et les femmes et tout ce genre de choses. Alors que je tentais cruellement de dormir, m'agitant dans tous les sens dans mon lit, lui, songeait aux derniers ouvrages lus la semaine dernière, et à ceux qui m'attendraient probablement en ce lundi matin. Le traître !
Si bien qu'à neuf heures quinze, j'arrive au bureau avec une envie irrépressible de café. J'ouvre la porte de la maison d'édition, étant la première sur place, comme tous les jours. J'enclenche la cafetière et allume mon ordinateur. Cette routine, je l'ai mise en place depuis un mois déjà. Cela fait trente et un jours exactement qu'on m'a offert le poste de mes rêves. Éditer. Communiquer. Lire des romans à longueur de journées et choisir lesquels sont assez bons pour être publiés, défendus. Le souhait que j'avais petite fille s'est bel et bien réalisé.
À neuf heures trente, j'avale mon premier mug d'or noir et me dirige instinctivement vers mon bureau. Les autres vont arriver d'ici peu et je n'ai pas la moindre envie de m'expliquer sur ma tête à faire peur. Il est sans doute là mon problème. Je déteste parler de moi, de mes émotions. Par contre, je ne mâche pas mes mots et ose toujours dire ce que je pense tout haut. C'est justement ce qui a retenu l'attention de mon boss, m'a-t-il dit.
J'ai cependant cru pendant très longtemps être malade. Alors que les autres riaient ensemble, s'organisaient des après-midis au parc, ou même des soirées un peu plus tard, à la fac, moi, je restais seule. Je ne ressentais pas vraiment l'envie de les accompagner. Du moins, pas tout le temps. J'aurais aimé y aller parfois, mais j'étais hors du cercle. Blacklistée.
Quand on me demandait si j'allais bien, je ne répondais rien, tout simplement parce que ça m'ennuyait de répéter constamment la même chose. Et rarement, quand on m'invitait à déjeuner avec le reste de ma classe au lycée, je gardais le silence. Mais pourtant, je me sentais bien en leur compagnie. Je préférais simplement rester à l'écart, les écouter. Lorsque quelque chose ne me plaisait pas ou qu'une critique infondée faisait jaser, j'avouais enfin tout haut ce que je pensais tout bas. Alors en plus de passer pour l'asociale, je devenais l'intello qui étalait sa science. Or, ce n'était pas le cas.
Sept ans après, je suis toujours la même. Joy Cohen, la solitaire. Car oui, l'une ne va jamais sans l'autre. Les premiers chuchotements me parviennent des bureaux alentours, signe que mes collègues sont enfin arrivés. Je sais que je suis nouvelle et que je n'ai rien à espérer, mais un bonjour serait le bienvenu. Seul le patron s'attarde à ma porte pour me saluer. J'avoue ne jamais avoir tenté l'expérience de faire le premier pas, mais en plus d'être introvertie, mes parents ont donné naissance à une timide. À croire que j'ai fait quelque chose de mal dans une vie antérieure pour mériter cette plaie.
Je m'attaque à mon premier roman de la matinée après avoir vérifié mes e-mails. Mais très vite, je suis dérangée par une petite sonnerie qui fait écho entre mes quatre murs.
- Mais d'où ça vient ce machin ? je lâche pour moi-même.
Je me faufile sous mon bureau, sans succès, vérifie mon portable au passage, mais il est éteint. Je sursaute quand je vois une paire de chaussures face à moi.
- Mademoiselle Cohen, mais que faites-vous ? Voulez-vous bien décrocher ce téléphone avant de me rendre fou s'il vous plaît ? La secrétaire tente de vous joindre depuis dix bonnes minutes.
- C'était donc ça, ce bruit ? Je suis désolée Monsieur, mais je n'ai jamais eu à prendre un appel depuis que je suis en poste. Je ne savais même pas que ce combiné était branché...
Quelle tarte, je fais. Je suis certaine d'être rouge de la tête aux pieds à l'heure qu'il est. Mon patron me toise, me priant des yeux de faire quelq

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