Jol , livre ebook

JÓL
 

Isabelle Fourié
 


L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : JÓL
 
Auteur : Isabelle FOURIÉ
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal novembre 2020
Couverture © Black Ink Éditions. Réalisation Juliette Bernaz.
Crédits photo : Shutterstock
 
ISBN : 978-2-37993-153-6
 
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac
17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com


 

Avant-propos        9
Prologue :        11
1 : Jól J-15 : Reykjavík        16
JULES :        17
LAURITZ :        27
2 : Jól J-14 : Jólasveinar        32
JULES :        33
LAURITZ :        38
JULES :        43
LAURITZ :        50
JULES :        61
3 : Jól J-13 : Stekkjastaur        65
JULES :        66
LAURITZ :        76
4 : Jól J-12 : Giljagaur        86
JULES :        87
LAURITZ :        100
5 : Jól J-11 : Stúfur        112
JULES :        113
LAURITZ :        126
6 : Jól J-10 Þvörusleikir :        139
JULES :        140
LAURITZ :        151
7 : Jól J-9 Pottasleikir :        162
JULES :        163
LAURITZ :        176
JULES :        189
LAURITZ :        193
8 : Jól J-8 Askasleikir :        200
JULES :        201
LAURITZ :        212
9 : Jól J-7 Hurðaskelli :        223
JULES :        224
LAURITZ :        234
10 : Jól J-6 Skyrgámur :        245
JULES :        246
LAURITZ :        256
JULES :        260
LAURITZ :        263
11 : Jól J-5 Bjúgnakrækir :        269
JULES :        270
LAURITZ :        277
JULES :        280
LAURITZ :        284
JULES :        291
LAURITZ :        301
12 : Jól J-4 Gluggagægir :        303
JULES :        304
LAURITZ :        309
JULES :        317
LAURITZ :        327
13 : Jól J-3 Gáttaþefur :        338
JULES :        339
LAURITZ :        349
14 : Jól J-2 Ketkrókur :        359
JULES :        360
LAURITZ :        371
15 : Jól J-1 Kertasníkir :        379
LAURITZ :        380
JULES :        385
LAURITZ :        392
16 : Jól :        399
JULES :        400
LAURITZ :        412
17 : Sólstjarna :        423
JULES :        425
LAURITZ :        431
Épilogue :        437
Remerciements        444




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« Il est grand temps de rallumer les étoiles. »
Guillaume Apollinaire
 
 
 
 
 

 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À toutes les marraines les bonnes fées,
À Sarah et à Marie,
 


Avant-propos

 
 
Chers vous qui ouvrez ce livre…
 
Comme pour chacun de mes romans, je commencerai cet ouvrage par quelques mots pour vous. Vous, lectrices et lecteurs qui m’accompagnez avec constance dans l’aventure de l’édition. Votre fidélité me touche bien plus que je ne saurais vous le dire…
Encore une fois, ce roman a un goût particulier, la couleur singulière du souvenir. En décembre 2018, je passais mes vacances en Islande. C’est à Reykjavík que j’ai appris ma victoire au concours «   University   » des éditions Black Ink avec mon premier roman VE.RI.TAS. Depuis, je ne cesse de m’émerveiller de l’opportunité qui m’a été offerte ce jour-là. Depuis, je crois volontiers que des marraines bonnes fées se sont penchées sur mes manuscrits. Elles se prénomment Sarah et Marie. Elles veillent sur mes écrits pour les rendre plus beaux. Elles m’entourent de leur bienveillance afin que je vous raconte mes histoires.
Le temps de partager avec vous ma passion pour les fêtes de fin d’année est venu. Il me semble donc normal de rendre hommage à ce pays, cette ville qui abrite l’un des plus beaux moments de ma vie. C’est chose faite grâce à cette romance de Noël.
Bien sûr, je ne dérogerai pas à la tradition en dédiant ce récit aux personnes qui ont permis à mon rêve de devenir réalité.
 
À toi, mon voyageur du quotidien qui transforme chaque jour en aventure, me poussant toujours à croire en mes rêves.
À toi, maman, pour m’avoir appris à aimer les voyages, les gens et les découvertes culinaires.
À Sarah pour l’amour que tu portes à tes auteurs.
À Marie pour ta patience envers moi, ta disponibilité et ta bienveillance.
À Juliette et à Chlore dont la folie me permet de relativiser.
Aux Jólasveinar, mes lutins farceurs préférés, à Grýla, cette ogresse au grand cœur ainsi qu’à Leppalúði, le paresseux mari, et au chat de Noël de cette famille peu commune, Jólaköttur.
Enfin, à L’Islande et aux Islandais pour leur accueil chaleureux.
Mais surtout à vous… rêveurs du réel ou de l’imaginaire qui croyez toujours en l’impossible.
 
 


Prologue :
 

 
Les Islandais ont appris au fil des siècles à dompter la nature sauvage de leur environnement. La position de l’Islande sur la dorsale médio-atlantique permet d’y observer des phénomènes géothermiques aussi variés que fréquents. Il s’agit d’un des territoires les plus actifs du monde du point de vue géologique. Ses manifestations impressionnantes passionnent autant qu’elles fascinent.
Certains prétendent même qu’elles seraient… magiques.
 
 
 

 
 


Allez, Jules, confiance.
Regarde droit devant toi. Souris. Pas trop non plus. Y’a quoi, vingt candidats dans cette salle d’attente   ? Non, pas autant. Dix. Il faut tous les massacrer, être la meilleure. Imagine, tu te trouves à l’un des jeux stupides de ton ex. Souviens-toi aussi que tu maîtrisais avant qu’il ne te dégoûte des manettes. Deux ou trois têtes arrachées. Un coup de pied circulaire par-ci, un coup de poignard par-là.
Dans mon esprit, je les dégomme tous et brandis les bras vers le ciel en signe de victoire.
Dans la réalité, je suis toujours assise dans une pièce surchauffée au milieu d ’ inconnus qui souhaitent tous devenir le prochain chargé de recherches de Caltech, la meilleure entreprise dans le domaine des énergies renouvelables.
— Mademoiselle Gardener   !
Zut   ! C ’ est moi ça   ?
D’un bond, je me lève. J’ai bien failli me vautrer sur le mec qui reluque mes seins depuis plus de vingt minutes. Celui qui pue la sueur et porte des doubles foyers.
Enjoy, Jules, ton charme fait des ravages   !
Ravalant mon sarcasme, je lisse ma jupe, affiche mon plus beau rictus hypocrite et suis la secrétaire. Il faut que je me concentre si je veux avoir une chance d’échapper à Noël ainsi qu’aux fêtes en général.
Le job pour lequel je postule me permettra peut-être de m’envoler pour Hawaï afin d’y étudier la géothermie 1 . Si je réussis mon entrevue, je me trouverai au soleil, sur une plage dès le dix décembre. Le bonheur.
Un dédale de couloirs s’enchaînent tandis que je rêve déjà de surf, de crème indice vingt et d’été perpétuel. La salle de réunion qui accueille les entretiens de Caltech est immense. Les baies vitrées qui la bordent s’étendent du sol au plafond et permettent à la luminosité parisienne d’entrer. Entourée d’une vingtaine de sièges, une longue table de bois clair occupe toute la pièce.
— Mademoiselle Gardener, bonjour, prenez place.
Le chauve qui préside n’a pas moufté d’un iota en me saluant. Mes yeux s’écarquillent… Il faut dire qu’il y a l’embarras du choix question chaises. M’asseoir, à droite… à gauche. Ma décision influencera-t-elle les membres des ressources humaines qui animent cet entretien   ?
Mon hésitation en dit déjà long sur mon caractère. En fin de compte, j’opte pour m’approcher d’eux, mais pas trop. À trois places de la responsable américaine, je commence ma présentation en les regardant à tour de rôle dans les yeux. Plus de quinze minutes se sont écoulées et le temps des questions est arrivé. Sur mes hobbies, mes études, mes parents…
— Êtes-vous en train de nous dire que vous comprenez les sacrifices qu’engendre un tel poste parce que vous avez connu cette situation enfant   ? m’interroge le directeur de la filiale française.
— Exactement. Vous me demandiez si l’éloignement me posait un problème. Ma réponse est non. Mon père parcourt le monde, je comprends les sacrifices que demande un tel poste.
À moi, Hawaï…
— Votre père...
Il consulte ses notes, reprend mon dossier. Bazar, j’ai dû dire une ineptie.
Adieu Mauna Loa 2 .
— Sophie Gardener serait-elle votre mère   ? continue-t-il.
— Oui, soufflé-je.
Elle vient me pourrir la vie jusqu’à mon entretien d’embauche   !
Génial   ! Merci, maman   !
Il se tourne vers les autres collaborateurs.
— Sophie Gardener est l’une des plus célèbres physiciennes françaises. Elle a été nommée pour le prix Nobel, l’année dernière, leur explique-t-il.
— Oh   ! s’exclame la directrice américaine. Votre père est donc Marc Gardener, le vulcanologue.
Et… bienvenue en enfer   !
Essayer d’être une scientifique médiocre, ou du moins moyenne, lorsque vos géniteurs sont reconnus tout autour du globe se révèle extrêmement difficile. Tout le monde les trouve géniaux sans comprendre qu’ils n’étaient pas faits pour avoir un enfant. Bien sûr, la suite est déjà tout écrite. Les membres des RH ne vont pas tarder à reprendre mon curriculum vitae, comparer mes compétences à celles de mes parents. Puis, œillades entendues et soupirs complices combleront le silence qui se sera installé.
Bingo   !
Le chauve du début rassemble toutes mes évaluations et les relit avec attention. Mon compte est bon, je suis foutue.
Allez, Jules, confiance. Regarde droit devant toi. Souris. Pas trop non plus.
— Mademoiselle Gardener, cela ne m’intéresse pas de qui vous êtes la fille. Votre stage à Hawaï a été particulièrement bien noté. Nous avons besoin d’un chargé de recherche compétent. Caltech est une entreprise privée sous contra