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Publié par
Nombre de lectures
0
EAN13
9791034822010
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Se faire arrêter par un policier, ne pas obéir et se montrer impertinente n’est peut-être pas l’idée du siècle.
Cependant, Laurel a une bonne raison puisqu’elle est sur le point d’accoucher. Mason, un policier irascible et ombrageux, mais ô combien attirant, lui porte assistance et reste avec elle jusqu’à la naissance de sa fille, alors que le père les a abandonnées.
Quelques mois plus tard, elle se fait à nouveau arrêter au volant de sa voiture.
Cette fois-ci, Mason ne sera pas aussi indulgent, et exige qu’elle sorte, mais elle refuse catégoriquement.
Énervé, il va l’emmener au poste. Mais c’est surtout une excuse pour la revoir, car, depuis cet événement, il ne pense qu’à elle.
Pour Laurel, ce n’est pas si facile de faire à nouveau confiance à un homme, mais Mason est très convaincant et lui fait baisser la garde.
Acceptera-t-elle les bras protecteurs qu’il lui tend ?
Entre attirance et querelles, le désir sera-t-il plus fort ?
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9791034822010
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Français
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1 Mo
Hands up !
Give me your heart
Nadège Fillion
Hands up !
Give me your heart
Couverture : Marie
Publié dans la Collection Enaé
© Evidence Editions 2021
Mot de l’éditeur
Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture à tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrières de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont disponibles en format papier, numérique, dyslexique, braille et audio.
Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables.
En tant que lecteurs, vous découvrirez, dans nos différentes collections, de la littérature jeunesse, de la littérature générale, des témoignages, des livres historiques, des livres sur la santé et le bien-être, du policier, du thriller, de la littérature de l’imaginaire, de la romance sous toutes ses formes et de la littérature érotique.
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Prologue
« J’ai une poisse incroyable », me dis-je alors que je viens de salir ma belle blouse blanche avec mon café. Je suis en route vers l’appartement de mon petit copain que je n’ai pas vu depuis six mois. C’est un soldat et il se trouvait en mission en Afghanistan depuis le printemps dernier.
Il m’a appelée pour me prévenir de ne pas aller le chercher à l’aéroport, qu’il rentrerait en taxi. Je lui ai donc suggéré de l’attendre chez lui, mais il a refusé. C’est étrange… Cependant, j’ai mis la cause sur la fatigue du voyage. J’ai attendu quelques heures, mais aucune nouvelle de lui.
Impatiente de le revoir, je décide donc de me pointer chez lui à l’improviste. J’ai même acheté ses muffins préférés , qui ont dû lui manquer pendant sa mission. Elles sont aux myrtilles, son péché mignon.
J’ai une grande annonce à lui faire : je suis enceinte. J’ignore comment il va prendre la nouvelle de ma grossesse. Chaque fois que je lui ai parlé d’avoir un enfant, il a habilement changé de sujet. Néanmoins, c’est arrivé accidentellement. J’attendais son retour pour lui faire la surprise de sa vie !
Je frappe à sa porte et, n’ayant aucune réponse, j’utilise le double des clés de son appartement. J’entends des voix depuis le vestibule. Bizarre… Sa mère est-elle venue lui rendre visite ? Pourquoi ne m’a-t-il pas encore appelée ?
Lorsque j’arrive dans le salon, j’ai l’impression que mon monde s’écroule. Mon fiancé se trouve couché sur le canapé avec un homme nu sur lui. Je le connais, c’est son collègue de travail.
Ils m’aperçoivent et se relèvent en essayant de cacher leurs corps dénudés.
— Laurel ! s’exclame Jimmy. Que fais-tu ici ?
— Que penses-tu que je sois venue faire ! hurlé-je. Je suis venue souhaiter un bon retour à mon petit ami.
— Oh ! répond-il, embêté. À ce propos, je voulais t’avertir de quelque chose. J’aurais préféré te l’annoncer autrement, mais, vois-tu, Thomas et moi nous sommes rapprochés pendant notre mission et nous sommes rendu compte que nous avions davantage de points communs que toi et moi, alors nous nous sommes mis en couple.
J’ouvre la bouche, catastrophée. C’est une blague ? Il me laisse tomber ? Ça n’a aucun sens ! Qu’a-t-il pu se passer en six mois pour qu’il change ainsi ?
— J’étais venue t’annoncer une bonne nouvelle, lui dis-je. Je suis enceinte.
Mon manteau cache mon ventre arrondi, qui n’est pas très apparent. J’ai pris à peine dix kilos et, selon ma gynécologue, ce sera un petit bébé. J’en suis à trente-sept semaines de grossesse.
— Quoi ?! s’exclame Jimmy, ahuri. De qui est-il ?
— De toi, espèce d’imbécile. J’attendais que tu reviennes afin de t’annoncer la nouvelle de vive voix.
Il s’esclaffe, comme si je venais de lui faire une énorme farce.
— Tu m’as bien eu. Tu m’as trompé et tu essaies de me faire croire que je suis le père de cet enfant. J’étais parti, Laurel, alors cesse de me mentir. Tu n’as pas pu tomber enceinte toute seule !
Il n’a pas l’air de comprendre à quel point ma grossesse est avancée. Il était parti depuis presque six mois, mais je ne me suis rendu compte de mon état que trois mois après son départ.
— Mais…, balbutié-je.
— Ça suffit, m’interrompt-il. Toi et moi, c’est terminé. Dégage !
J’écarquille les yeux, stupéfaite par sa réaction.
— Va-t’en, hurle-t-il en s’avançant vers moi, l’air menaçant.
Je pars en pleurs, anéantie, et je retourne chez moi en versant toutes les larmes de mon corps. Nous n’habitons pas ensemble, mais j’avais espoir qu’il emménagerait avec moi après lui avoir annoncé la nouvelle. Je vis dans une petite maison au cœur d’un quartier tranquille. Jimmy et moi nous étions rencontrés deux ans auparavant dans une fête d’amis et avions décidé de nous fréquenter.
En arrivant à la maison, je commence à avoir des douleurs dans le bas-ventre. Je m’efforce de me calmer en songeant que ce ne sont que des contractions de Braxton, mais elles se rapprochent de plus en plus, à dix minutes d’intervalle.
Je prends mon portable pour appeler mon frère, mais je n’ai plus de batterie. Merde ! La malchance me court vraiment après, et je n’ai pas de téléphone fixe. J’habite à environ quinze minutes de l’hôpital, alors je décide de prendre ma voiture et de conduire jusque-là. Après tout, les contractions durent à peine quelques secondes, et il est très rare que les mamans accouchent de leur premier enfant en moins de six heures. J’ai le temps. Mes bagages se trouvent dans la voiture depuis trois semaines.
J’avais tout prévu. Du moins, c’est ce que je croyais.
Lorsque la poche des eaux se rompt alors que je me trouve au volant, je me rends compte que la situation m’échappe complètement. Je décide donc d’accélérer, craignant de ne pas arriver à temps à l’hôpital.
« Je ne dois pas paniquer », me répété-je comme un mantra.
Au même moment, des gyrophares derrière mon véhicule s’allument.
Non, mais quelle poisse ! Une voiture de police. Ma respiration s’accélère et j’ai envie de pleurer de désespoir. Pourquoi est-ce que ça m’arrive à moi ?
J’avais tout prévu : me rendre tranquillement à l’hôpital, accoucher sous péridurale et dans un calme absolu, puis appeler ma famille pour leur annoncer la bonne nouvelle.
Pourtant, me voilà en train de me faire poursuivre par un flic alors que mon bébé est sur le point de naître. Dois-je m’arrêter et risquer d’accoucher dans ma voiture ou appuyer sur le champignon ?
Chapitre 1
Je ralentis.
Peut-être que s’il voit que je reviens sur le droit chemin (façon de parler, hein ! Je ne roule pas si mal que ça, du moins lorsque je ne suis pas en train d’accoucher), il va cesser de me prendre en chasse.
Mais ça ne fonctionne pas. Il allume les sirènes en même temps qu’une contraction survient et je freine brusquement.
Au début, elles étaient inconfortables, mais, maintenant, c’est une vraie torture. J’essaie d’inspirer, mais je suis incapable de me concentrer comme on me l’a appris à mes cours prénataux. J’attends seulement que ça passe.
Je sursaute lorsqu’on frappe à la vitre de ma portière. J’en avais oublié le flic qui me pourchassait.
J’ouvre alors ma fenêtre et il me houspille, l’air fort contrarié :
— Madame, votre conduite est dangereuse. Veuillez sortir du véhicule.
— Mais…
— Vous rouliez au-dessus de la limite de vitesse permise, puis vous avez ralenti considérablement en dessous pour finalement vous arrêter brusquement en plein milieu de la route. Êtes-vous ivre ?
J’éclate de rire. Je préférerais mille fois être soûle qu’en train de souffrir le martyre ainsi.
— Il n’y a rien de drôle, me coupe-t-il. Veuillez souffler dans l’éthylomètre.
Il me tend l’appareil que je fixe avec suspicion. Il veut vraiment que je souffle dans son truc ? J’ai déjà de la difficulté à respirer librement avec mon bidon qui appuie sur ma cage thoracique.
— Euh… je crois que ça ne sera pas possible.
Il commence à perdre patience. Je ne vois pas bien son visage dans la pénombre. Il porte une casquette d’officier, qui cache une partie de ses yeux, mais je devine que ceux-ci me lancent des éclairs.
— Ça suffit ! s’exclame-t-il. Sortez immédiatement ou je vous emmène au poste.
Je préférerais qu’il m’emmène à l’hôpital.
— Euh… il y a un petit problème.
Il porte la main à sa ceinture et je me crispe en remarquant l’arme qui y est accrochée.
— Ne m’obligez pas à employer la méthode forte, m’avertit-il.
— D’accord, abdiqué-je finalement.
Il s’écarte de la voiture tandis que j’ouvre ma portière et je me lève avec la même grâce qu’une baleine échouée.
Alors que je me mets debout de peine et de misère, une autre contraction commence et me fait crier.
Le policier me fixe, ahuri. Je le vois mieux, maintenant que je suis à l’extérieur de ma voiture. Il est plus jeune que je le croyais. Les traits de son visage laissent deviner qu’il approche de la trentaine. Je n’ai pas le temps de le détailler davantage puisque je dois me concentrer pour rester debout et ne pas m’affaler comme une crêpe par terre.
— Qu’est-ce qui vous prend ? me demande-t-il. Si vous faites exprès pour…
— Le bébé…, haleté-je en grimaçant de douleur. Il… arrive.
Si je n’étais pas dans une aussi mauvaise posture, j’aurais éclaté de rire en apercevant sa mâchoire se décrocher. Il voit que je ne fais pas semblant. Première