180
pages
Français
Ebooks
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
180
pages
Français
Ebooks
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
24 octobre 2022
Nombre de lectures
5
EAN13
9781643665498
Langue
Français
Publié par
Date de parution
24 octobre 2022
Nombre de lectures
5
EAN13
9781643665498
Langue
Français
Femme fatale... ou presque
MISHA BELL
♠ MOZAIKA PUBLICATIONS ♠
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Épilogue
Extrait d’Une illusion royale par Misha Bell
Extrait du Colosse de Wall Street par Anna Zaires
À propos de l’auteur
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont le produit de l’imagination de l’auteur ou employés de manière fictive, et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, des sociétés, des événements ou des lieux ne serait qu’une coïncidence.
Dépôt légal © 2022 Misha Bell
www.mishabell.com/fr/
Tous droits réservés.
Sauf dans le cadre d’une critique, aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, scannée ou distribuée sous quelque forme que ce soit, imprimée ou électronique, sans permission.
Publié par Mozaika Publications, une marque de Mozaika LLC.
www.mozaikallc.com
Couverture par Najla Qamber Designs
www.najlaqamberdesigns.com
Photographie par Wander Aguiar
www.wanderbookclub.com
Traduction : Annabelle Blangier pour Valentin Translation
e-ISBN : 978-1-64366-549-8
ISBN imprimé : 978-1-64366-551-1
Chapitre Un
J’enfonce mon doigt dans le trou de balle en silicone de Bill.
— Qu’est-ce que tu fous ? s’exclame Fabio dans un murmure horrifié. Tu pousses trop. Tu dois être délicate. Aimante.
Je lâche un grognement frustré et retire vivement ma main.
Le trou de balle de Bill émet un bruit de succion étrange.
— Tu vois ? rétorqué-je. Mon doigt lui manque. Ça ne devait pas être si désagréable que ça.
— Écoute, Blue, lâche Fabio en étrécissant ses yeux ambrés. Tu veux que je t’aide, ou pas ?
— Très bien.
Je lubrifie mon doigt et examine à nouveau ma cible. Bill est un torse en silicone dépourvu d’une tête avec des abdos, un derrière et un sexe – à moins qu’il s’agisse d’un godemichet ? – dur et saillant, en temps normal, en tout cas. En ce moment, le pauvre est écrasé entre le ventre de Bill et mon canapé.
— Et si tu faisais comme si c’était ta chatte ? suggère Fabio en plissant le nez de dégoût. Je suis sûr que tu ne l’enfonces pas comme un bouton d’ascenseur.
— En général, je frotte mon clitoris quand je me masturbe, maugréé-je tout en ajoutant un peu de lubrifiant sur mon doigt. Ou bien je me sers d’un vibromasseur.
Fabio émet un bruit de haut-le-cœur.
— Tu ne me paies pas assez pour que j’écoute ce genre de trucs.
Avec un soupir, je fais tourner mon doigt plusieurs fois autour de l’anus de Bill d’un geste séducteur, avant de le pénétrer lentement du bout de mon index.
Fabio hoche la tête, j’enfonce donc mon doigt un peu plus loin, m’arrêtant à la première articulation.
— C’est beaucoup mieux, approuve-t-il. Maintenant, vise entre son nombril et sa queue.
Je grimace. Je déteste le mot « queue », parce que ça me rappelle les queues des oiseaux, et que je hais tout ce qui a trait aux oiseaux. Mais je fais quand même ce qu’il me dit.
Fabio secoue vivement la tête.
— Ne plie pas le doigt. L’idée est d’aguicher.
Je retire mon doigt et recommence.
Cette fois, mon doigt entre en restant bien droit.
— Hum, lâché-je une fois que je suis enfoncée jusqu’à la deuxième articulation. Il y a quelque chose ici. On dirait une noisette.
Fabio ricane.
— C’est une noisette, andouille. Je l’ai fourrée là-dedans à des fins pédagogiques. La prostate, ou point P, est à peu près là où tu te trouves en ce moment, mais la vraie est plus douce et lisse. Maintenant que tu l’as trouvée, masse-la délicatement.
Pendant que je donne du plaisir à la noisette de Bill, Fabio secoue le mannequin pour simuler la manière dont réagirait un vrai homme. Puis il se met à émettre des sons pour Bill, en mettant à profit tous ses talents de star du porno.
« Bill » gémit et grogne jusqu’à connaître « le meilleur P-gasme du monde », selon les mots de Fabio.
Je retire à nouveau mon doigt. Mes sentiments sont mitigés quant à cet accomplissement.
Fabio me prend le menton et me fait lever la tête.
— Montre-moi ta langue.
Avec l’impression d’avoir cinq ans, je tire la langue.
Il secoue la tête d’un air désapprobateur.
— Elle n’est pas assez longue.
Je la rentre dans ma bouche.
— Assez longue pour quoi ?
— Pour atteindre la noisette, bien sûr, répond-il avec un soupir théâtral. Je suppose que je vais faire avec ce que j’ai.
Argh. J’ai le droit de le gifler ?
— Et si on se concentrait sur son pénis ?
Avec un autre soupir, il retourne Bill.
— Tu as pris les pastilles, comme je te l’ai demandé ?
Pour la millième fois, j’éprouve des doutes concernant mon instructeur. L’objectif de cet entraînement est simple : je veux devenir espionne, ce qui nécessite d’obtenir certaines capacités de séductrice/femme fatale. Imaginez le personnage de Keri Russell dans The Americans . D’après son histoire dans cette série, elle a étudié dans une école d’espions flippante qui leur apprenait la séduction. En fait, on entend souvent parler de ce genre d’établissements dans les films avec des espions russes – comme récemment dans Anna. Hélas, ces institutions sont plus dures à trouver dans la vraie vie. J’ai donc décidé d’engager un professionnel, mais la prostituée à qui j’ai demandé de l’aide a refusé. Idem avec les stars du porno féminines que j’ai contactées sur les réseaux sociaux. En dernier recours, je me suis tournée vers Fabio, un ami d’enfance devenu star du porno masculine. En tant qu’acteur de porno gay, il affirme savoir donner du plaisir à un homme mieux que n’importe quelle femme.
— Oui, j’ai sucé les pastilles, acquiescé-je. Ma gorge est engourdie et je sens à peine ma langue.
— Super. Alors enfonce-moi ce zguège au fond de ta gorge, m’intime Fabio en pointant Bill du doigt.
Je scrute le membre de Bill avec appréhension.
— Tu es sûr ? Les pastilles ne risqueraient pas d’engourdir le pénis ? Si Bill était réel, je veux dire.
— Bill, répète-t-il en levant un sourcil.
Je hausse les épaules.
— Je me suis dit que si je devais avoir des relations sexuelles avec lui, il ne devrait pas rester anonyme.
Fabio me tapote l’épaule.
— Les pastilles servent juste à te donner un peu plus d’assurance. Une fois que tu auras vu que ça rentre, tu seras plus détendue le jour où ça arrivera vraiment, et tu n’auras pas besoin de t’engourdir. Ne t’en fais pas. Je vais t’apprendre la respiration adéquate et tout ça. Tu seras bientôt une pro.
— OK.
Je retire ma perruque sexy et la pose sur le canapé. Avant que Fabio ait pu faire la moindre remarque, je lui assure que le jour où ce genre de situation m’arrivera vraiment, je la garderai sur ma tête.
Désormais plus à l’aise, je me penche et prends Bill dans ma bouche, aussi loin que je le peux.
Mes lèvres touchent la base en silicone. Waouh. Je n’ai jamais réussi à avaler aucun de mes ex aussi loin – et ils étaient aussi gros que ça. J’ai très facilement des haut-le-cœur. Même une brosse à dents me pose parfois problème, quand je m’en sers pour me laver la langue. Cependant grâce à l’engourdissement, le godemichet en silicone est entré en entier.
C’est intéressant. Ces pastilles pourraient-elles aussi aider à supporter la torture par l’eau ? Si je veux devenir espionne, je dois apprendre à supporter la douleur, au cas où je serais capturée. Bien sûr, la torture par l’eau n’est pas ce que je crains le plus. Si l’ennemi a accès à un canard – ou à n’importe quel autre oiseau, pour tout dire – je révélerai tous les secrets d’État que je connais pour maintenir cette monstruosité à plumes loin de moi.
Oui, OK. La CIA avait peut-être une bonne raison de rejeter ma candidature. D’un autre côté, dans Homeland – une autre de mes séries préférées – on laisse Claire Danes rester dans la CIA malgré tous ses problèmes. Ce qui me rappelle que je dois m’entraîner à faire trembler mon menton sur commande.
Fabio me donne une tape sur l’épaule.
— Ça suffira.
Je me désengage et déglutis pour avaler l’excès de salive.
— C’était pas si mal. Je dois recommencer ?
Il secoue la tête.
— Je pense qu’il te faut un petit boost de motivation.
Je sais de quoi il parle, alors je sors mon téléphone.
— Oui, approuve-t-il en se frottant les mains comme un méchant des premiers James Bond. Montre-moi à nouveau la photo.
J’affiche l’image de nom de code : Sexy McEspion.
Cette photo a été prise par un agent du FBI sous couverture, parce qu’il traquait l’un des hommes figurant dessus, mais ce n’est pas ma cible. Non. Tout le monde pense que Sexy McEspion n’est qu’un type normal, alors que moi , je pense qu’il s’agit d’un agent russe.
Fabio émet un sifflement.
— Quels magnifiques spécimens masculins.
C’est vrai. Sur la photo, un groupe d’hommes extrêmement délicieux est assis autour d’une table, dans un banya à la mode russe – un hybride entre un hammam et un sauna – vêtu uniquement de serviettes et, dans le cas de Sexy McEspion, une paire de lunettes d’aviateurs antireflet qui doivent disposer d’un revêtement anti buée. Avec la sueur qui perle sur les muscles brillants de tout le monde, ils ressemblent à un rêve érotique personnifié.
— Ils jouent au poker, précisé-je. C’est pour ça que je prends des leçons de poker.
— Oui, j’avais deviné vu que la photo s’intitule « Hot Poker Club », répond Fabio, en énonçant les trois derniers mots d’un ton réjoui. Tu te rends bien compte que ça ressemble au titre d’un de mes films ?
Je hausse les épaules.
— Cette photo a été nommée par un agent du FBI, pas par moi. Ils en avaient après un autre des hommes présents d