Double Je , livre ebook

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2023

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Mila, jeune femme de vingt-quatre ans, entre en septième année de médecine. Son rêve : devenir médecin psychiatre. Brillante, belle et déterminée, elle ne doute pas une seule seconde de ses compétences en la matière jusqu’au jour où, lors d’un stage particulièrement éprouvant, elle fait la connaissance de Julien qui semble lire en elle comme dans un livre ouvert.

Pire encore, il semble déceler chez la jeune femme une chose qu’elle est la seule à connaître, un terrible événement dont elle n’a encore jamais parlé à personne.
Qui est vraiment Julien ? Pourquoi semble-t-il la connaître ?



AVERTISSEMENT : Certaines scènes et sujets, tels que l'inceste, peuvent heurter la sensibilité du lecteur. Âmes sensibles s’abstenir.

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Publié par

Date de parution

03 février 2023

Nombre de lectures

11

EAN13

9791034821938

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Troubles intérieurs

1 – Double Je
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Lauren Khalewicz
 
 
Troubles intérieurs
1 – Double Je
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables.
 
En tant que lecteur, vous découvrirez dans nos différentes collections de la littérature jeunesse, de la littérature générale, des témoignages, des livres historiques, des livres sur la santé et le bien-être, du policier, du thriller, de la littérature de l’imaginaire, de la romance sous toutes ses formes et de la littérature érotique.
Nous proposons également des ouvrages de la vie pratique tels que : agendas, cahiers de dédicaces, Bullet journal, DIY (Do It Yourself).
 
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« Les chants désespérés sont les chants les plus
beaux et j’en sais d’immortels qui
sont de purs sanglots. »
 
Alfred de Musset, extrait de l’Allégorie du pélican
(poème écrit en 1835)
 
 
 
 
 
 
 
À mon fils
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1

Mila
 
 
 
Présent…
D’aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours été différente. Alors que les autres sortaient, buvaient et faisaient la fête jusqu’à l’aube, j’étais plutôt du genre à rester chez moi et à lire pendant des heures. La lecture avait toujours été comme une échappatoire pour moi. Une sorte de porte vers l’extérieur à l’image d’un portail qui permettrait de passer d’un monde à l’autre à mesure que l’on tourne les pages. La lecture, c’était ma vie. Plus encore, c’était ma raison de vivre. En effet, je m’étais approprié chaque livre que j’avais lu de manière à me construire une histoire littéraire propre à défaut d’avoir la mienne. Et pour cause ! J’avais fait le choix d’oublier une grande partie de mon enfance et de mon adolescence. C’était devenu nécessaire pour que je puisse avancer.
Enfin !
Parfois, sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, il arrivait que certaines choses me reviennent, mais dès que je me mettais à y penser, j’avais mal dans la poitrine. Une douleur sourde et primitive qui me poussait inexorablement à rebrousser chemin comme pour me préserver d’une tragédie imminente. Mais la douleur pouvait être combattue ou, à défaut, soulagée. La médecine. C’était mon autre passion, la première chose à laquelle je pensais quand je me levais. La plupart du temps, c’était avec un livre à moitié ouvert sur le ventre que je m’endormais, apaisée. La lecture et la médecine, voilà les deux choses qui faisaient battre mon cœur au quotidien. Ce jour-là, c’était le grand jour, j’allais commencer mon tout premier stage en gynécologie. J’avais vraiment hâte d’y être. J’avais préparé mes notes soigneusement et méticuleusement de manière à ne pas être prise de court. Les clés de la réussite pour s’en sortir en médecine sont l’organisation, la rigueur et la patience. Sans ça, on est fichu. Littéralement.
Alors que j’arrivais à la fac pour régler les derniers détails concernant le stage, je tombai nez à nez sur Claire, ma meilleure amie .
— Coucou, ma belle, comment vas-tu ? Ça y est, c’est le grand jour ! Prête à démarrer ton stage ? lança-t-elle tout excitée alors que je m’apprêtais à franchir les portes de la fac le cœur battant.
— Bah, écoute, ça va. L’anatomie humaine, ça me connaît, répondis-je d’un ton enthousiaste, même si, dite à haute voix, la phrase pouvait s’avérer mal interprétée.
— Tu m’en diras tant ! Du moment qu’elle n’occulte pas de ton esprit la spécificité de l’anatomie masculine ! gloussa-t-elle sans vergogne.
— Toi, je te jure ! Je t’ai déjà dit que je voulais attendre jusqu’au mariage, admis-je, non sans une certaine appréhension que nous ayons été entendues par quelques personnes mal intentionnées.
Après tout, cet aspect-là de ma vie ne regardait que moi et il était absolument hors de question qu’il en soit autrement. Sans crier gare, mon cœur s’accéléra. Je me sentis subitement mal à l’aise, incapable d’ajouter quoi que ce soit. Je n’aimais pas parler de ces choses-là. Elles ne signifiaient rien pour moi. Elles étaient juste futiles et inintéressantes.
— C’est ridicule… Et si tu rencontres un interne magnifique, brillant, bien foutu…, reprit-elle sans cacher son excitation.
Non ! Impossible.
— Ça n’arrivera pas. J’y veillerai. Tout ce qui m’importe à l’heure actuelle, c’est de réussir mon stage ! Le reste est secondaire, l’interrompis-je d’une voix que je voulais plus assurée.
— Tu as sans doute raison, c’est le plus important. Il faut que je te laisse, on se retrouve à l’hôpital. Bye ! conclut-elle, résignée.
Sur ce, elle me serra fort dans ses bras et s’en alla sans demander son reste.
 
 
 
 
Chapitre 2

Julien
 
 
 
Présent…
Voilà dix ans que je ne buvais plus une seule goutte d’alcool, et pour cause, je venais d’avoir trente ans. En outre, il était grand temps que toute cette mascarade cesse. Après tout, ce qui était fait était fait et je ne pouvais rien y changer. Alors, autant vivre avec. Depuis cette fameuse nuit dont il ne me restait que de vagues souvenirs, j’avais décidé d’arrêter de boire, et ce, pour toujours. De toute façon, je détestais l’ado débile et ridicule que j’étais devenu. Un pauvre garçon marginal qui s’était mis à picoler juste pour paraître plus cool et oublier ses problèmes, mais qui, au fond, se détruisait à petit feu sans aucun but précis dans la vie. Je buvais régulièrement depuis environ deux ans quand ça s’était produit.
Un défi au premier abord anodin qui s’était transformé en véritable cauchemar par la suite…
 

 
Dix ans plus tôt…
— Julien, amène-toi, mec ! cria Thomas à l’autre bout de la pièce.
La fête battait son plein. Alcool, drogue, sexe. Un cocktail détonant pour les dix-huit ans d’une meuf que je ne connaissais même pas. Juste une fille, apparemment super mignonne, sur laquelle Thomas avait flashé depuis quelques jours à peine…
— Pour la dernière fois, Ju, viens avec moi à cette soirée ! Je te l’ai déjà dit, cette meuf me plaît grave ! J’allais quand même pas refuser, avait-il lâché en claquant la porte de son casier alors que nous nous rendions à la salle de sport.
Notre rituel quotidien depuis plusieurs mois. Après tout, les filles adoraient les mecs musclés et celles qui disaient le contraire étaient des menteuses. C’était une évidence. Elles bavaient toutes devant Brad Pitt, James Lafferty, Chris Hemsworth, Hugh Jackman et le petit nouveau sur le marché depuis le phénomène Twilight  : Taylor Lautner. J’ai cité Jamie Dornan ? Le champion des champions ! Vous savez, le chéri de la super canon Anastasia Steele. Dans le genre fausse timide coincée qui adore le sexe sado-maso. Je continue ou ça suffira ?
— Bon, d’accord. Je veux bien t’accompagner, mais c’est vraiment pour toi que je le fais. Je te rappelle qu’on va bientôt avoir vingt ans. Draguer des lycéennes, c’est jamais bon. On ferait mieux de trouver un sens à notre vie au lieu de s’embarquer dans des galères de ce genre, avais-je répliqué comme pour le sermonner alors qu’au fond de moi je n’en pensais pas un mot.
C’était même tout le contraire. À l’époque, du moins. Si seulement j’avais su…
— Enfin te voilà ! Ça va tranquille ? Tu t’amuses, j’espère ? balança mon ami en se pendant à mon cou.
Il était déjà bien bourré. De mon côté, je n’étais pas en reste. M’alcooliser dans les soirées ou ailleurs était devenu une seconde nature chez moi. Depuis la mort de mes parents dans un accident de voiture deux ans auparavant, j’étais devenu une vraie coquille vide. Fade. Creux. Sans intérêt. Mon seul plaisir se résumait à boire et à coucher avec des filles. L’espace d’un instant, je me sentais moins seul. J’avais l’impression d’avoir de la compagnie. Pour dire les choses crûment : vider une bouteille ou me vider dans une fille revenait au même. Allez savoir la logique. En réalité, il n’y en avait aucune. Ma vie était juste devenue un grand n’importe quoi.
— Bah, écoute, ça va. Au fait, elle est où la maîtresse de maison ? La meuf sur laquelle tu as flashé ? demandai-je en tournant frénétiquement la tête de droite à gauche, un verre de vodka plein à ras bord dans la main.
— Là-bas. Tu la vois pas ? T’es vraiment bourré, ma parole !
Peu après, il explosa d’un rire tonitruant qui s’acheva en quinte de toux. Puis du doigt, il me montra une nana blonde, les yeux marron, élancée, plutôt jolie en grande conversation avec une autre fille. Celle-ci paraissait plus jeune, plus timide aussi, moins sûre d’elle. Le genre limite intello, mais relookée pour la soirée. En somme, tout l’inverse du coup de cœur de mon pote. Brune, les yeux aussi bleus que l’océan avec de jolies formes, mais pas trop. Le genre belle qui s’ignore. Le genre vraiment belle qui s’ignore.
— Et vas-tu enfin finir par me dire comment elle s’appelle ta jolie lycéenne ? questionnai-je à son oreille alors qu’il m’arrachait mon verre des mains pour en boire une grande lampée.
Une fois celui-ci quasiment vidé, il rota bruyamment, puis claironna :
— Claire. Magnifique, non ?
Elle lui ava

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