150
pages
Français
Ebooks
2021
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
150
pages
Français
Ebooks
2021
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
08 septembre 2021
Nombre de lectures
4
EAN13
9782819107149
Langue
Français
April a perdu le goût de vivre ses rêves suite à un accident pendant un match de football.
Petit à petit, elle sort la tête de l'eau pour remettre de l'ordre dans sa vie.
Son frère étant capitaine d'une équipe de Street Soccer, c'est compliqué pour elle de quitter complètement sa bulle sportive. Puis, il lui propose un contrat, il lui est alors difficile de replonger dans ce milieu après le choc intense qu'elle a vécu.
Par chance, Axel, membre des Bues Soccer, et aussi meilleur ami de son frère, est là pour l'aider à retrouver confiance en elle afin de pouvoir retourner sur le terrain.
S'il pouvait garder son charme pour lui, tout se passerait différemment.
Publié par
Date de parution
08 septembre 2021
Nombre de lectures
4
EAN13
9782819107149
Langue
Français
Noémie H.R.
La nouvelle recrue
Blues Soccer
1
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Bad cake
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2021 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
Remerciements
1
April
— Je te promets que c’était l’extase complète, je n’ai jamais vu un pénis aussi long de toute ma vie, et je te prie de croire que j’en ai maté pas mal. Imagine un bâton de saucisson. Pas celui court, mais épais, celui qui est fin et élancé. C’était exactement la même chose.
Je me redresse de ma chaise.
— Attends, tu compares un attribut masculin à un bout de saucisse ?
— Non, bien sûr que non, même si le goût n’en était pas loin, se corrige ma meilleure amie.
Britney. Cette magnifique rousse au regard émeraude doit être la fille qui a mis le plus d’étudiants dans son lit depuis le début de la rentrée, c’est-à-dire il y a un peu moins de cinq mois. Cette jeune femme au cœur d’or a besoin que l’on s’occupe d’elle constamment. Elle n’arrive pas à s’attacher aux personnes avec qui elle passe une nuit, alors elle les teste tous afin de trouver le bon.
— Brit, est-ce que tu vas laisser ces gars tranquilles ?
— Je vais y réfléchir, mais pas maintenant, le beau blond là-haut n’arrête pas de me regarder.
En bas des marches de l’amphithéâtre, le jeune homme n’a d’yeux que pour elle. Le pauvre ne sait pas à quoi il s’attend… Britney est une croqueuse de mâles en tout genre.
— Eh bien, je te laisse aller le voir, il faut que je rentre chez moi, j’ai promis à ma mère de ne pas louper le repas du vendredi soir.
Brit lâche le regard du type pour le tourner vers moi.
— Tu as surtout promis à ton frère d’aller voir son match.
— Ouais, aussi.
C’est d’ailleurs pour cela que je me retrouve à courir entre les étudiants qui sortent de la salle. Je suis pressée. Cody joue l’une des rencontres les plus importantes de cette saison, et il est hors de question que je loupe le coup d’envoi.
Mon cher et tendre grand frère a cinq ans de plus que moi. Il a arrêté les études pour se consacrer à sa carrière de street soccer professionnel. Et il a totalement raison, il est doué, il est capitaine d’une équipe de folie qui ne fait que gagner les matchs, les uns après les autres. Ils ont été finalistes cinq années de suite, dont trois où ils ont remporté le titre de la ligue nationale. Je suis tellement fière de lui.
Nous sommes une famille de sportifs. Mes parents sont des coureurs, pas de haut niveau, mais les dimanches sont consacrés aux marathons, aux courses d’une dizaine de kilomètres, et bien plus encore. Ils ont fait en sorte que nous soyons comme eux, de parfaits compétiteurs, et surtout de vrais sportifs.
Malheureusement pour moi, ma carrière s’est arrêtée il y a quelques années maintenant. Lors d’un match de football important, des sélectionneurs étaient là pour recruter des filles afin de faire partie de l’équipe nationale féminine du pays, pour les JO, j’ai eu la joie de tomber contre une bande d’adversaires où l’une des joueuses n’était pas forcément ma meilleure amie, elle savait que j’avais des problèmes de genoux. Après avoir dribblé la presque totalité de sa défense, j’étais prête à tirer et marquer le but de la victoire. Polly n’a rien trouvé de mieux à faire que de me tacler en plein dans la rotule. Verdict : articulation cassée, carrière terminée…
Ce n’est pas la peine de vous dire dans quel état lamentable je me suis retrouvée pendant des mois. À la limite de la dépression. Dans mon malheur, j’ai quand même eu la chance de ne pas voir Polly sur le terrain lors des JO, elle n’a pas été sélectionnée, et j’en suis encore ravie.
Comme je n’ai pas pu m’y consacrer pleinement, j’ai continué mes études, en fac de lettres. Pour quoi faire ? Je ne sais pas vraiment, mais j’aime beaucoup lire, donc je me suis dit pourquoi pas. Et franchement, pour le moment, j’avoue que je ne me suis pas trompée de voie. C’est vrai qu’avant de me lancer dans le football, j’avais prévu de devenir journaliste sportif, alors, pourquoi ne pas continuer sur ce terrain ? C’est un choix à méditer.
Un coup d’œil vers ma montre, je constate qu’il faut vraiment que je me dépêche. Le match commence à dix-huit heures, et il est moins cinq. Si je n’y arrive pas d’ici deux minutes, je vais tout bonnement être la dernière, et j’aurai la pire des places.
Par chance, il me suffit de tourner à gauche, de faire cent mètres, puis à droite, et me voilà devant les grilles qui entourent le terrain. J’entends déjà les chants des supporters, la foule en délire, les cris des groupies. Bon, d’accord, j’abuse un peu sur les groupies, mais il y en a toujours quelques-unes qui traînent à la sortie des vestiaires.
Dépêche-toi, April, dépêche-toi !
J’arrive enfin au stade. Géniale, ma place habituelle est libre. C’est celle qui est le mieux placée, vers le milieu des gradins, au centre du côté droit. Impeccable. J’ai juste le temps de m’asseoir que le coup d’envoi est sifflé par l’arbitre. Arbitre qui ne sert pas à grand-chose, sauf à signaler les fautes, puisqu’il n’y a ni hors-jeu ni sorties.
Le match se déroule plutôt bien, même si je ne comprends pas ce que fabrique Steve. Steve est l’un des coéquipiers de mon frère. C’est un chouette type, il joue pas mal, et mérite largement sa place dans l’équipe. C’est aussi le dernier arrivé, il y a environ trois ans, et c’est grâce à lui qu’ils ont gagné la finale, trois fois. De là où je suis, j’ai l’impression qu’il y a un malaise parmi les Blues de mon frangin, mais ce n’est certainement que mon ressenti.
C’est la mi-temps, en temps normal, tout le monde repart chacun de son côté dans les vestiaires, mais aujourd’hui, pour la première fois, quelque chose ne tourne pas rond. Les esprits se chauffent parmi les joueurs, non pas entre équipes, mais bien dans un seul clan. Steve se fait remonter les bretelles par Cody, pendant qu’Axel et John restent à l’écart.
La foule se lève, me cachant la vue sur le terrain. J’ai du mal à voir et à comprendre ce qu’il se passe.
— Séparez-les ! hurle une voix lointaine.
— Mets-lui une droite ! continue une autre.
J’ai beau monter sur mon siège, je suis quand même trop petite. Jusqu’à ce que le semblant de bagarre que j’arrive à distinguer se déplace vers le milieu du terrain, faisant profiter du spectacle à tout le monde.
Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ?
L’équipe vêtue de bleu, les Blues, celle de mon frangin est en pleine bagarre générale. Quelqu’un est au sol, mais impossible de savoir qui, toutes les têtes sont penchées vers celui-ci et on y voit clairement leur bras passer en haut et en bas, donnant des coups rapides et puissants.
Il faut que je me rapproche.
J’entends le sifflet de l’arbitre qui essaie de calmer tout le monde, pendant que la foule se déplace en même temps que moi pour être plus proche encore. Cela devient vraiment du grand n’importe quoi, et je me retrouve coincée entre deux costaux.
— Ma jolie, tu loupes un sacré spectacle, les Blues sont en train de se démolir les uns les autres. Ils sont bons avec leurs pieds, mais, avec leurs mains, ils sont aussi extra, commente l’un des deux à mon intention.
Mais qu’est-ce qu’ils font, putain ?!
Les sifflements retentissent une nouvelle fois, le public retient son souffle.
— Ce n’est pas vrai, reprend le gars devant moi. Ils déclarent forfait…
— De quoi ? Qui ça ? Poussez-vous, je ne vois rien !
Malheureusement, personne ne bouge, tellement sous le choc de l’annonce.
— Je savais que je n’aurais pas dû venir, j’aurais mieux fait de rester chez moi, continue un autre.
Peu à peu, les gens se dispersent, ils reprennent tous la direction de la sortie pendant que j’essaie de me frayer un chemin vers le terrain. Impossible que je stagne ici sans être au courant de ce qui s’est passé. Même si je vois mon frère ce soir, et que je dois l’attendre à la sortie des vestiaires, je veux savoir. Mais quand j’arrive à moins de trois mètres du terrain, celui-ci est vide, il va falloir que je patiente après sa douche…
Heureusement qu’il ne lui a pas fallu longtemps, d’ailleurs, Cody n’est même pas lavé, il a juste changé de chaussures. Quand il me remarque et s’approche de moi, je peux voir que quelque chose ne va pas sur son visage. Tête baissée, les épaules rentrées, il avance doucement. Axel et John derrière lui, traînent des pieds aussi.
Peu à peu, je distingue clairement son visage.
— Oh, putain !
Je ne vais pas lui faire la morale maintenant, il est encore en colère, et je sais que si je hausse le ton, ça va mal finir.
Son visage est gonflé, son œil droit est d’un bleu qui tire vers le violet, et son nez laisse apercevoir une traînée rouge. Il n’a même pas passé un coup de serviette humide pour effacer toute trace de bagarre. Maman va encore être contente lorsqu’elle va voir ses affaires tachées de sang.
Le trajet dans la voiture est silencieux, ce n’est qu’une fois arrivé à la maison que Cody ouvre enfin la bouche, ou plutôt il tape dans le sac de frappe du garage en râlant.
— Mais putain de putain ! hurle-t-il en donnant un co