33 raisons de te revoir , livre ebook

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2018

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Mike, Rachel, Luke et Jason étaient des amis d’enfance inséparables. Mais la vie leur a fait prendre des chemins différents lorsque Rachel a commis l’erreur de tomber amoureuse du mauvais garçon, Mike, qui a fini par la trahir, elle, la seule personne prête à tout risquer pour lui.


Cinq ans plus tard, le destin les réunit à nouveau. Désormais Rachel n’est plus la même, elle est aussi aigrie que son chat Margarine et elle ne fait plus confiance à personne. Sur le point d’être expulsée de son appartement, la dernière chose qu’elle souhaite, c’est que ses anciens amis arrivent à la convaincre d’emménager chez eux. Comment pourrait-elle protéger son cœur en habitant sous le même toit que Mike ? Elle sait qu’il a des secrets et que son regard gris est capable de réveiller tous les souvenirs qu’elle essaie d’oublier depuis si longtemps.

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Publié par

Date de parution

07 septembre 2018

Nombre de lectures

79

EAN13

9782378120481

Langue

Français

Pour maman, papa et mon frère adoré.
Et pour tous ceux qui croient aux amours imparfaits.








1999
M ike, Luke et Jason étaient prêts pour le lancer suivant. Il faisait un temps splendide et le ciel était d’un bleu céleste.
Il n’y avait pas de nuage. Un des garçons frappa avec sa batte en bois la balle de baseball qui dansa délicatement sous la chaleur du soleil de l’après-midi.
– Pousse-toi, Freckles  ! cria Mike lorsqu’il devina la trajectoire de la balle.
Jason ne courut pas assez vite pour l’attraper, et la balle fendit l’air sans être interceptée, avant de s’écraser sur le bras de la petite fille rousse qui, assise en tailleur sur le trottoir, observait les garçons en train de jouer.
– Aïe !
La fillette porta une main à son épaule, là où la balle venait de taper, et elle se massa du bout des doigts la zone touchée. Elle allait sûrement avoir un bleu.
Mike appuya sa batte sur le sol de la chaussée tandis que Jason courait vers elle. Il l’avait vue à l’école. Il était impossible de ne pas la remarquer : d’abord parce que c’était la nouvelle, mais aussi parce qu’elle avait une ribambelle de taches de rousseur, comme si quelqu’un avait secoué un pinceau de peinture sur sa peau, la saupoudrant d’étoiles, et également parce que ses cheveux, qui tombaient sur ses épaules avec délicatesse, étaient de la couleur des potirons bien mûrs.
Elle semblait différente.
Et même s’il s’évertuait à le nier, Mike aimait tout ce qui était différent.
Il suivit Luke qui lui aussi allait voir s’il était arrivé quelque chose à la fillette.
– Tu t’es fait mal ?
Jason tenta de regarder son bras, mais elle le repoussa et s’écarta. Ses yeux caramel étaient humides. Il était désolé, et il la regarda sans réussir à trouver les mots susceptibles de soulager son sentiment de culpabilité. Il se retourna lorsqu’il entendit derrière lui les pas de ses amis. Ni Luke ni Mike ne semblaient très inquiets pour la fillette.
– Tu vas pleurer ? demanda Mike, curieux, en penchant la tête. Qu’est-ce qui t’arrive, tu as deux ans ou quoi ? Tu es un bébé ?
Jason lui lança un regard sévère, plein de reproches, que Mike fit mine de ne pas voir, et il s’avança vers elle.
– Tu ne sais pas parler ? insista-t-il.
Luke et Mike se mirent à rire.
La fillette regarda ce dernier, intimidée, impressionnée par ses yeux gris, froids et imperturbables qui durcissaient plus encore son visage en colère. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle avait fait de mal ni pourquoi ils l’embêtaient comme ça ; après tout, c’était lui qui l’avait frappée, après l’avoir appelée Freckles . Rachel s’arma de courage.
– Je sais parler, et j’ai sept ans ! se défendit-elle.
Le garçon blond, le seul qui s’était préoccupé de ce qui venait d’arriver, lui sourit et acquiesça d’un signe de tête, l’encourageant à poursuivre ce face à face.
– Tu lui as mal lancé la balle, tu ne sais pas jouer ! ajouta la fillette.
Luke, surpris, écarquilla les yeux, Mike la regarda bouche bée et Jason sourit plus largement encore, épaté qu’une fille ose les affronter.
– Qu’est-ce que tu as dit, Freckles  ?
– Cervelle de moustique, oreilles de grenouille, tu es sourd comme un pot et incapable de penser, espèce de banane… chantonna Rachel, tandis que ses jambes tremblaient comme si elles étaient réduites en compote.
Elle n’avait jamais affronté un garçon auparavant.
– Quoi ? s’exclama Mike en fronçant les sourcils.
– C’est juste une chanson… bafouilla Rachel.
Elle s’efforçait de toujours éviter les ennuis. Elle rangeait ses jouets quand son père le lui demandait, faisait ses devoirs dès qu’elle rentrait de l’école, et elle essayait d’aider à la maison : elle dressait la table, mettait le linge sale dans la machine à laver, et, de temps en temps, elle passait le plumeau sur l’étagère de sa chambre où étaient rangés tous ses livres.
Ce que Rachel souhaitait par-dessus tout, c’était être appréciée par les autres enfants de l’école. Cela faisait quelques semaines que son père et elle s’étaient installés dans ce quartier, mais ses camarades n’étaient vraiment pas gentils. Le premier jour d’école, des filles avaient commencé à l’appeler « poil de carotte » et elles lui avaient enlevé le chouchou rose qui lui maintenait les cheveux : c’était son préféré parce qu’il avait de petits cœurs en plastique collés tout autour. Ses anciens amis lui manquaient, mais elle ne pouvait pas en parler à son père. Il disait toujours qu’elle devait être forte, que les obstacles sont seulement en travers de notre chemin pour que l’on puisse les surmonter.
Quand sa mère était partie au ciel, il lui avait expliqué qu’ils allaient déménager parce que la maison où ils avaient vécu toutes ces années était désormais « trop douloureuse ». Rachel ne comprenait pas comment une maison pouvait « faire mal », mais son père était triste, et elle voulait lui faire plaisir. Il lui avait assuré qu’ils allaient recommencer à zéro et que ce serait amusant. Elle était restée silencieuse et avait fait semblant de ne pas savoir que sa maman était morte parce qu’un camion avait embouti sa voiture lorsqu’elle revenait du travail. Elle avait entendu son père le dire à tante Glenda lors des obsèques, pendant que les voisins la regardaient d’un air triste, tout en grignotant les canapés au fromage et aux tomates séchées que l’on servait.
Ce jour-là, Rachel s’était enfermée dans le garde-manger de la cuisine, elle s’était assise par terre, avait entouré ses genoux de ses bras, et elle avait écouté ce que les invités disaient sur sa mère. Elle n’avait pas bougé avant que tous ne soient partis. Peu de temps après, ils avaient laissé derrière eux ce petit village près de Seattle où elle avait grandi, ainsi que ses amis d’école, la tante Glenda et un tas de souvenirs qui ne pourraient plus les poursuivre.
– Tu es bizarre, déclara Luke, mettant fin au silence.
– Ce n’est pas vrai ! gémit-elle d’une voix aiguë.
Quinze minutes plus tôt, par la fenêtre de la cuisine, elle avait regardé les garçons pendant qu’ils s’amusaient à jouer à quelque chose qui ressemblait à du baseball. En la voyant faire, son père avait ouvert un peu plus le rideau et lui avait souri, avant de l’encourager à sortir pour jouer avec eux, du moment qu’elle ne s’éloignait pas trop de la maison. Poussée par la curiosité, elle avait finalement écouté ses conseils. Elle s’était assise sur le trottoir et elle les avait observés avec attention. Elle se souvenait les avoir déjà vus dans sa nouvelle école, mais elle ne connaissait pas leur nom parce qu’elle n’avait jamais parlé avec eux.
– Ok, tiens ! Mike lui tendit la batte de baseball. Voyons voir comment tu sais lancer, toi.
La dernière chose dont elle avait envie était de l’affronter lui, mais elle était très nerveuse et incapable de réagir ou de protester, si bien qu’elle resta immobile pendant quelques secondes, tenant la batte à deux mains, consciente que par son silence elle venait d’accepter le défi.
– Il est 18 h, dit Luke.
– 18 h ?
Mike détourna les yeux de Rachel et pivota vers son ami.
– Fais le guet et préviens-moi si tu le vois arriver à la maison.
Rachel ne comprenait rien à ce qu’ils disaient, et elle n’avait pas non plus l’intention de leur demander de quoi ils parlaient ou pourquoi c’était un problème qu’il soit 18 h. L’été n’était pas encore fini, et à cette heure le soleil planait toujours très haut dans le ciel comme si quelqu’un l’avait accroché là avec du fil de pêche.
Le garçon blond sympa s’approcha d’elle. Il sourit timidement.
– Je m’appelle Jason Brown, dit-il, et sans lui laisser le temps de protester, il lui prit la batte des mains.
– Moi, c’est Rachel, répondit-elle, indécise, dans un murmure à peine audible.
Il hocha la tête et se plaça à côté d’elle dans la position adéquate pour frapper. Il lui jeta un coup d’œil en coin, prêt à lui expliquer la façon la plus basique de frapper la balle.
– Je te montrerai comment tu dois faire.
– Hey, Jason ! Ça, c’est de la triche ! cria Mike depuis l’autre côté de la rue, la balle dans la main, attendant de pouvoir la lancer.
Rachel plissa le nez.
Ce garçon était… il était… bête !
Sans réfléchir plus longtemps, elle arracha la batte de baseball des mains de Jason.
– Ce n’est pas la peine que tu le fasses. Si tu veux, je peux dire à mon ami de te laisser tranquille. Il est juste en colère parce que tu lui as dit qu’il ne sait pas jouer.
Rachel refusa d’un signe de tête.
– Merci, mais je sais frapper. Mon père m’a appris.
Quand Jason s’écarta, la fillette fléchit légèrement les genoux, garda la tête haute, le regard droit devant elle et les bras au centre, tout en tenant la batte légèrement inclinée vers la droite.
Des yeux pâles se posèrent sur elle depuis l’autre côté de la rue.
Rachel dut faire un immense effort pour rester concentrée.
– À toi de jouer, Freckles 1  !
Il prit de l’élan et lança la balle de baseball. Rachel sentit comme elle fendait l’air, en émettant un sifflement sourd tandis qu’elle traçait un arc parfait. Elle s’efforça de garder les yeux grands ouverts, malgré le reflet du soleil qui la gênait. Le moment venu, elle déplaça la batte vers l’arrière pour ensuite la faire revenir vers l’avant, frappant ainsi la balle avec précision.
La surprise se dessina sur le visage de Mike. Il n’avait pas du tout prévu que Rachel soit capable d’utiliser convenablement une batte de baseball, et il ne s’était même pas préparé à courir.
La balle atterrit sur le sol, au loin.
Elle avait gagné. Jason tapa dans la main de Rachel.
– Tu joues très bien, lui dit-il.
– Merci.
– Eh ! Ton père est rentré ! Il est à la maison ! cria Luke, qui avait raté tout le spectacle parce qu’il était allé faire le guet.
Mike Garber acquiesça d’un signe de tête. Il se dirigea vers Rachel d’un pas déc

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