245
pages
Français
Ebooks
2018
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
245
pages
Français
Ebooks
2018
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
23 mars 2018
Nombre de lectures
69
EAN13
9782924016725
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
23 mars 2018
Nombre de lectures
69
EAN13
9782924016725
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Copyright © Les éditions ÉdiLigne Inc.
44 de Darvault, Candiac, Québec, Canada, J5R 6X5
Tél. :514.990.6534
Tous droits réservés. Toute reproduction en tout ou en partie, par quelque moyen que ce soit, graphique, électronique, manuelle ou mécanique, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur.
Certificat d’enregistrement du droit d’auteur de l’OPIC no 1140003
Émission: 1 mai 2017
Éditeur : Annie-Claude Larocque
Photo de la couverture : © ShutterStock
Première révision : André La Rocque
Correction : Carine Paradis
Adaptation européenne : Émilie Léonard
Conception de la couverture et mise en pages : Annie-Claude Larocque
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2018
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Ross, Cinthia L., 1983-
Pulsions : ou raison
(Pulsions ; 1)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
ISBN 978-2-924016-71-8 (couverture souple)
ISBN 978-2-924016-72-5 (EPUB)
I. Titre.
PS8635.O658P84 2018C843’.6C2017-940871-2
PS9635.O658P84 2018C2017-940872-0
Réalisé au Québec, Canada
« Ne laisse jamais une mauvaise période te faire croire que tu as une mauvaise vie. »
Auteur inconnu
Prologue
Je suis assise dans l’ombre à l’observer depuis des heures. Elle est là-bas à rire avec ses copines et ne remarque même pas ma présence. Tant mieux ! Cela pourrait compromettre tous mes plans. Il est hors de question que je me fasse couper l’herbe sous le pied à la toute fin. Plus je l’observe, plus je constate à quel point elle est une menace : belle, jeune, intelligente et bientôt… immensément riche. Elle doit disparaître, et ce… à tout jamais !
Lorsqu’elle quitte la piste de danse pour se commander un autre verre, je constate à quel point elle peut être insouciante : « C’est ça, ma belle, vas-y ! Plus tu seras ivre et plus tu seras une proie facile. »
Après des heures, j’ai enfin ma chance. Elle se dirige seule en direction de la sortie. Je la suis, à quelques pas derrière. Elle titube, se tordant pratiquement une cheville tant elle est ivre. Mais quelle idiote !
Les rues sont presque désertes et elle attend patiemment le taxi qu’elle a appelé un peu plus tôt. Voilà ma chance ! Discrètement, je m’approche derrière elle et sors la corde argentée que je caresse dans le fond de ma poche depuis que je l’observe et je la lui enroule autour du cou. Alors qu’elle se débat, je l’attire au fin fond d’une ruelle sombre, profitant de cet effet de surprise qui me donne l’avantage. Elle met quelques secondes avant de comprendre ce qui se passe. Ses pieds glissent sur le sol mouillé, puis elle perd l’équilibre. Tentant péniblement de m’agripper, elle essaie de me frapper, puis elle enroule ses mains autour de la corde pour tenter de se libérer. J’ai tant de haine envers cette enfant gâtée que je n’ai aucune envie de lâcher prise. Je continuerai à tirer de toute mes forces jusqu’à ce qu’elle rende son dernier souffle. Le moment approche, elle commence déjà à faiblir. Je sens son corps qui doucement s’abandonne.
Alors que j’approche du but, des cris viennent interrompre mon assaut.
— Hé ! Vous, là-bas !
Merde ! Un homme court droit vers nous. Je relâche ma proie et la laisse tomber sur le sol. Je prends la fuite ; putain, j’y étais presque !
Chapitre 1
Monsieur Adams
Depuis un bon moment, je cherche le numéro 1025 de la rue des Émeraudes. Bon sang, les maisons de riches sont toutes les mêmes, impossibles à trouver ! Pourquoi ne mettent-ils pas leur numéro de maison en évidence plutôt que leurs voitures ? Lorsque j’aperçois enfin l’adresse, je fais demi-tour et j’emprunte l’allée. Face au portail, je sonne. Je suis habitué de ce genre de grillage ; tout ça n’a rien de nouveau pour moi.
— Vous désirez ?
— J’ai rendez-vous avec monsieur Sansales.
— Vous êtes ?
— Adams !
J’entends la sonnerie qui m’indique que le portail va s’ouvrir d’une seconde à l’autre. J’emprunte l’allée qui monte jusqu’à la maison et je stationne la voiture devant l’entrée. C’est fidèle aux hommes riches : je me retrouve devant une immense demeure valant plusieurs millions. Tout près de celle-ci, un garage gigantesque abrite de superbes berlines. J’adore les voitures, mais ce qui attire davantage mon attention, c’est cette magnifique moto garée à l’intérieur. J’ignore encore pourquoi cet homme veut faire appel à mes services, mais c’est de loin la plus grande demeure à laquelle j’ai eu affaire jusqu’à présent.
Je sonne et une jolie jeune femme apparaît à la porte pour m’accueillir. À première vue, elle semble à peine plus âgée que moi. Elle esquisse un sourire juste avant de m’adresser la parole.
— Je vous en prie, monsieur Adams, entrez.
Si seulement j’avais su qu’une aussi jolie femme habitait ici, j’aurais fait un effort pour être plus présentable. Vêtue d’une robe légère, cette belle brune me sourit avant de m’adresser la parole pour la seconde fois.
— Suivez-moi, Adrien vous attend dans son bureau.
Tout en la suivant, je sens l’odeur agréable qu’elle dégage ; quelle femme magnifique. Je ne peux m’empêcher de la reluquer. Ses formes tout comme ses jambes sont d’une perfection ! Il s’agit sans doute de la jeune fille de cet homme que je dois rencontrer. Bien qu’elle ne soit pourvue que d’un bonnet A, je ne dirais pas non pour passer une soirée en tête à tête avec cette beauté.
Une fois devant la porte du bureau, elle frappe doucement et entre sans attendre qu’on l’y autorise. À l’intérieur, monsieur Sansales, qui est au téléphone, raccroche aussitôt qu’il nous aperçoit.
— Mon chéri, monsieur Adams est arrivé.
Il me fait signe de la tête en guise de salutation, puis elle reprend :
— Adrien, tu aurais une minute à m’accorder avant que vous commenciez votre entretien ?
Elle s’approche et va se blottir tout contre lui. Espèce d’idiot ! C’est sa femme ! Heureusement que je n’ai rien tenté à mon arrivée. J’aurais été dans de beaux draps à faire du rentre-dedans à la femme de ce type. L’homme d’affaires qui se tient devant moi me regarde et me fait signe de m’asseoir. Ce n’est que lorsqu’il revient à son bureau qu’il s’adresse à moi pour la toute première fois.
— Pardonnez-moi, ma femme peut être accaparante par moment.
— Ce n’est rien, monsieur, je comprends.
Tu parles ! Avec une femme comme elle, il ne doit sûrement pas s’ennuyer !
— Donc, je vous ai fait venir ici, monsieur Adams, parce que vous m’avez été chaudement recommandé. On m’a affirmé, par le biais de votre firme de protection, que malgré votre jeune âge, vous étiez un excellent garde du corps.
J’écoute les bons commentaires qu’il a reçus à mon égard et j’avoue être flatté par tant d’éloges. Il y a longtemps que je n’ai pas été vanté de la sorte. Avant d’exercer ce métier, j’ai fait un bref séjour dans l’armée. Et juste avant de devenir soldat, j’étais le meilleur dans mon domaine, mais un jour j’ai tout gâché.
— Vous voyez, monsieur Adams, ma fille unique a été victime d’une agression la semaine dernière à la sortie d’un bar et j’ai besoin de vos services.
— En quoi consisterait mon travail, exactement ?
— Je dois partir avec ma femme pour plusieurs mois. J’ouvre un nouvel hôtel au bord de la mer et je dois être présent pour les derniers préparatifs et également pour former le personnel.
— Je vois ! Et qu’aurais-je à faire, si toutefois je décide d’accepter votre offre ?
— Je veux que vous restiez ici avec ma fille le temps qu’elle termine ses études. Ensuite, lorsqu’elle aura obtenu son diplôme, vous viendrez nous rejoindre là-bas, tous les deux.
— Avez-vous des raisons de croire qu’elle soit encore en danger ?
Monsieur Sansales ouvre le tiroir de son bureau et en sort une enveloppe qu’il me tend.
— Je reçois des lettres de menaces à l’égard de ma fille depuis déjà plusieurs semaines. Je n’étais pas inquiet jusqu’à ce qu’elle se fasse agresser, mais depuis, c’est différent.
— Je vois.
— J’aimerais que vous acceptiez ce travail. Bien sûr, je vous donnerai une compensation financière fort intéressante en échange de vos services.
Avant d’accepter un boulot, j’aime savoir à qui j’ai affaire. C’est pourquoi je vais d’abord me renseigner sur cette jeune fille.
— Parlez-moi un peu de votre fille, monsieur Sansales.
Embêté, il ne semble pas savoir quoi me répondre. J’ignore s’ils sont proches tous les deux, mais à première vue, ça ne semble pas être le cas.
— Eh bien, Gabrielle termine ses études afin de prendre la relève de mon entreprise. Elle aime ce que toutes les femmes aiment. Vous savez, le shopping, les jolies choses.
— Où se trouve la mère de votre fille ?
— Elle est décédée lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant, et je ne me suis remarié que récemment.
Je me suis toujours demandé ce que les femmes comme celle que j’ai rencontrée plus tôt pouvaient aimer des hommes comme lui ? À part leurs comptes de banque, le luxe, ainsi que la sécurité qu’ils peuvent leur procurer, je ne vois rien d’autre. Mais peu importe avec qui il baise et pourquoi. Du moment qu’il me paie bien, le reste n’est pas de mes affaires !
— Quand devez-vous partir avec votre épouse ?
— Nous devons partir le 25 de ce mois-ci.
— Ce qui veut dire dans sept jours, c’est bien ça ?
— Oui, c’est exact !
— Voilà ce que je vous propose. Laissez-moi la journée pour réfléchir à votre proposition et demain je vous ferai part de ma décision. Si je décide d’accepter, je vous donnerai mes conditions ainsi que mes honoraires.
— Entendu.
Il se lève et nous nous serrons la main. Cet homme a toute une poigne, on voit qu’il a l’habitude de traiter des affaires. Lorsqu’il me raccompagne, m