Passions érotiques , livre ebook

Passions érotiques
 
 
M.B.INTEM

Copyright © 2019
Tous droits réservés.
ISBN :
ISBN-13 :
 
 
DÉDICACE
 
 
À ma femme, mon rêve devenu réalité.
Et à toutes les femmes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TABLE DES MATIÈRES
 
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
NOTE D’INTENTION
PENSÉES
MON AMOUR
UN AMOUR VIRTUEL
CARESSE, VOLUPTÉ
FAUTE PROFESSIONNELLE
DANS MES SONGES
RÉDEMPTION
REGARDS
UNE RETRAITE BIEN MERITEE (Inspirée des « Chroniques de Worjan »)
MON ANGE
PLAISIR
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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NOTE D’INTENTION
 
Chères lectrices, chers lecteurs,
 
J’avais quelques nouvelles et poèmes érotiques au chaud depuis plusieurs années pour certains et quelques mois pour d’autres. J’ai eu l’idée de les réunir ensemble dans ce recueil qui, je l’espère saura vous apporter un moment de lecture agréable et hors des sentiers battus.
Les quatre nouvelles, entre chacune desquelles, s’est glissée une poésie érotique de mon cru, parlent de rapports amoureux dans leurs diversités de lieu, de temps, mais traitent aussi de ces différences qui nous séparent ou nous rapprochent.
L’être humain est étrange.
Il se fie souvent à son premier jugement, basé sur des a priori personnels qu’il s’est lui-même construit ou que la société lui inculque. Il réagit selon ses propres émotions et ses peurs. Il cherche également l’unité, mais ne peut s’empêcher de catégoriser tout et tout le monde. La différence est pour lui un faire-valoir lorsque cela lui sied et une tare lorsqu’elle le dérange ou l’effraie.
Mais il n’y a qu’en dépassant ses peurs et ses idées reçues, en prenant le risque d’aller vers les autres au lieu de n’être centré que sur soi-même, en regardant l’autre comme il aime qu’on le regarde, avec l’esprit ouvert et sans juger qu’il devient capable d’aimer véritablement.
Aimer est la plus belle chose qui soit donnée à l’être humain de pouvoir ressentir et aucune vie ne vaut d’être vécue sans amour quelle qu’en soit sa forme.
Quand on se retourne sur son propre vécu, que reste-t-il sinon toutes ces pages écrites de la main de l’amour ?
C’est pour cela que, j’ai eu envie de partager avec vous ces quelques histoires qui parlent autant d’amour que d’érotisme.
Pour ceux qui ont pu lire « les Chroniques de Worjan », ils retrouveront également, avec joie, Maelya, la Grande Prêtresse dans une de ses aventures érotiques inédites.
Et une autre surprise s’est glissée dans ce recueil puisque, éditée par Homoromance-Editions lors de la Femslash de 2018, j’ai repris, pour ceux qui l’auraient déjà lu, une Fan Fiction inspirée d’une série post apocalyptique télévisée que j’ai soigneusement retravaillée pour en faire une nouvelle à part entière et sans plus aucun rapport avec cette série connue.
Et un texte s’est finalement glissé en dernière minute, que peut-être, votre œil averti avait su capturer lors du 29 juillet 2019 pour la journée du livre lesbien fêté, encore une fois, par Homoromance-Editions.
J’espère donc que vous apprécierez.
 
 
PENSÉES
 
 
« L’amour peut prendre bien des visages, des couleurs diverses, des langages variés, des cultures étranges parfois même et rien ne vous prépare jamais à cette rencontre qui bouleversera votre vie.
Ce qui est certain, c’est que vos yeux auront beau, à l’égal de votre raison, tenter de vous guider vers un chemin précis, voire de vous détourner, peut-être, de celui ou celle qui vous est destiné (e) ; au final, c’est votre seul cœur, si vous le laissez faire, qui décidera pour vous. »
 
M.B.INTEM, 2019.
 
 
MON AMOUR
 
 
Mon amour, je te rêve pâmée de plaisir, Quand doucement ta peau frémit, là, sous ma main, Quand mon souffle brûlant fait monter ton désir, Quand mes lèvres, gourmandes, viennent goûter ton sein, Quand ton corps tout entier s’ouvre à moi, en offrande, Pour que mes doigts se glissent en toi sans attendre.
Mon amour, je te rêve gémissant ta joie, Quand tes lèvres, à leur tour, me caressent de soie, Quand d’un seul mouvement, là, nos peaux se rejoignent, Quand ta main s’insinue entre mes cuisses offertes, Et que je viens à toi, tout mon être en témoigne, Comme vient l’océan sur les plages ouvertes.
Mon amour, de ta bouche, je garde, encore, le sel Et le sucre et le miel que tu voles à mon corps Et tous ces mots de braise, dans la petite mort, Qui crient combien je t’aime et combien tu es belle, Qui crient que rien au monde, déjà, n’est plus pareil, Puisque tu m’as donné bien plus que le soleil.
 
 
 
UN AMOUR VIRTUEL
 
 
Amy sortit de la voiture et se dirigea vers la plage. Une impression de bien-être qu’elle n’avait pas ressenti depuis des années la submergea. Elle étendit ses bras et se mit à tourner sur elle-même en riant. C’était un tel bonheur de se retrouver là, où elle avait grandi. Tous ses problèmes s’évanouirent d’un seul coup comme chassés par l’air du large.
Le vent qui lui fouettait le visage et faisait s’envoler ses cheveux roux amenait l’odeur des embruns. Ses yeux aux reflets turquoise s’illuminèrent de plaisir. Le ressac de l’océan s’échouant sur le granit rose sonna à ses oreilles comme un chant trop longtemps oublié. Elle se pencha vers le sable fin et tiède et déterra une coque qui gisait là, abandonnée par la marée. Prenant son élan, elle la lança d’un geste précis, vers la mer, cherchant à la faire ricocher sur les vagues, comme lorsqu’elle était enfant.
Elle resta là, à la regarder disparaître, contemplant l’immensité marine aux couleurs changeantes et s’enivrant de sensations familières. Enfin, soupirant, sereine, le sourire aux lèvres, elle se dirigea vers la Mercedes décapotable, modèle 1995, qui l’attendait.
Elle s’installa au volant et alors que le soleil tendait à disparaître derrière l’horizon, elle reprit sa route vers le petit village qui surplombait l’océan, quelques kilomètres plus loin, une voix la sortit brusquement de son état de transe programmée.
— Accepteriez-vous de partager mon rêve ? répétât la voix.
Brutalement déconnectée, la jeune femme revint au monde réel en laissant échapper un cri.
— Mais, que…
— Oh, excusez-moi, reprit la voix féminine, je vous croyais déconnectée ! Je ne voulais pas gâcher votre plaisir…
Comme Amy réagissait encore avec difficulté, prisonnière du monde virtuel, l’inconnue tendit la main et lui ôta son casque neuronal. Elle sembla enfin la remarquer et revint à la réalité. Elle cligna des yeux.
— Vous allez bien ?
— Euh ! Oui, je crois, mais que s’est-il passé ?
— Je suis désolée, je vous ai dérangée pendant la transe et je crains que la coupure ait été un peu brutale.
L’inconnue l’observa un instant, inquiète, puis un sourire rassuré erra sur ses séduisantes lèvres nacrées. Amy n’avait jamais rien vu d’aussi joli et ne songea pas un seul instant à lui reprocher son manquement aux usages.
— Vous pensez que ça ira maintenant ?
— Eh bien, j’espère ! Qui êtes-vous ? demanda-t-elle soudain intriguée. Elle pensait en effet connaître tout le monde sur la base aérospatiale et scientifique de Cap Canaveral.
— Mon nom est Noa-Leen Ira 24, mais appelez-moi N.I.24, je suis une Intelligence Artificielle de la troisième génération.
Amy la dévisagea alors avec attention. Cette I.A. semblait dotée d’une beauté vraiment hors norme, dépassant de loin les plus belles conceptions robotiques à allure humaine généralement réservée aux « plaisirs » des vrais humains.
Qui plus est, elle n’avait pas coutume d’être ainsi spontanément abordée par une I.A. Le terme « spontanéité » était habituellement très opposé à celui d’ « Intelligence Artificielle ». Mais celle-ci semblait avoir subi d’étonnantes améliorations. Et à la grande satisfaction d’Amy, le créateur de ce modèle avait fait un excellent travail comme le démontrait la plastique avantageuse de Noa-Leen.
— Heureuse de vous connaître Noa-Leen. Répondit-elle en lui jetant un regard appréciateur. Moi, je suis…
— Je sais, Ann Margareth Yenevitch, dite A.M.Y., I.H.… enfin, je veux dire, Intelligence Humaine du premier niveau et bientôt la plus jeune responsable d’un centre spatial et scientifique sur Luna II.
— Vous me surprenez ! Vous me connaissez ?
— Personne ne peut ignorer le grand cerveau que vous êtes, car vous avez plusieurs fois fait la une des médias… mais il y a deux décades, vous avez travaillé sur le projet Altaïr IV et j’ai suivi de près vos travaux. Je fais partie des colons choisis pour le premier lancement de la navette à voiles ioniques dont vous êtes à l’origine. J’ai appris que vous veniez souvent dans cette partie de Cap Canaveral réservée au Loisir pour voyager en réalité virtuelle et j’ai eu envie de vous rencontrer.
— Envie… Les I.A. ont des envies ?
— En quelque sorte… Euh… Je suis une I.A. d’un genre un peu spécial... On m’a fabriquée pour simuler au plus proche l’émotivité humaine et j’ai toutes libertés d’avoir des réactions qu’on pourrait qualifier « d’instinctives », comme vous, les humains…
— Toutes libertés ?
— Tant qu’elles ne portent pas atteinte aux autres… Je veux dire, je respecte les lois d’Asimov. Vous les connaissez.
— Bien sûr, les Lois de la Robotique écrites par Isaac Asimov conjointement avec son éditeur J.W.Campbell, dans les années 1940, sont au nombre de trois. La Première Loi dit « Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu’un humain soit blessé. » ; La Deuxième Loi dit : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. »
— Et la Troisième Loi dit : « Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu’une telle protection n’est pas en contradiction avec la Première et/ou la Deuxième Loi. » conclut l’IA. Et donc, je suis libre autant que je peux dans la limite de ces lois.
— Je vois… Mais, pourquoi ne pas m’avoir In-phonée ? fit Amy, dés