Nicolas (pulp gay) , livre ebook
33
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
24 janvier 2013
Nombre de lectures
57
EAN13
9782363075352
Langue
Français
Nicolas
Alex D.
Pulp de 133 000 caractères.
Qu'était devenu Jérôme à présent ? Aurait-il conservé les mêmes attirances que lui pour les garçons, ou bien s'était-il marié ? Cette fille qui lui tournait autour, comment s'appelait-elle déjà ? Ah oui ! Sylvie. Jérôme lui avait parlé d'elle lors de leur dernier contact téléphonique. Depuis, Nicolas était resté sans nouvelle.
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Publié par
Date de parution
24 janvier 2013
Nombre de lectures
57
EAN13
9782363075352
Langue
Français
Cet ouvrage comporte 2 histoires : • Nicolas • Magie de Noël
Nicolas
Alex D.
Nicolas
Chapitre 1
Le train filait vers le Sud et Nicolas appuyé sur la barre de la fenêtre du couloir regardait le paysage qui se déroulait sous ses yeux. Après les banlieues grises et animées des alentours de Paris avaient succédé les étendues monotones de la Beauce, puis les bois et les champs parés aux couleurs de l'été. Au fil des gares, le train s'était vidé peu à peu d'une partie de ses voyageurs et à présent, Nicolas était seul dans son compartiment. La période des vacances n'avait pas encore vraiment commencé et il n'était pas fâché de voyager dans une relative tranquillité. Il détacha les yeux de la fenêtre et revint s'assoir sur la banquette désertée. Il tenta de se replonger dans la lecture de son magazine. En vain. Ses pensées le ramenaient sans cesse vers le village et la maison de sa grand-mère qu'il allait retrouver au terme de son voyage. Il pensa que cette petite escapade dans ce patelin calme et ensoleillé lui ferait du bien et il n'était pas fâché d'oublier pour un temps les études et le bruit de la capitale.
Nicolas avait tout juste vingt-trois ans. C'était un jeune homme grand, avenant et sympathique. Un beau mec aux cheveux noirs coupés courts, de fines pattes ornant ses tempes. Son visage aux traits réguliers, sa bouche aux lèvres bien dessinées, son nez fin et ses yeux noirs d’un profond auraient pu faire le bonheur des agences de casting. Un jean denim de bonne coupe serré sur ses hanches étroites, marquait le galbe de ses fesses et les muscles de ses cuisses. Sous son blouson de toile, le T-shirt collait à son torse laissant deviner des pectoraux bien développés par la pratique du sport. Nicolas se tourna un instant vers le miroir du compartiment et passa la main sur son menton, comme pour vérifier l'efficacité de son rasage. Il sourit à l'image que lui renvoyait la glace, conscient de sa séduction de jeune mâle.
Il reprit pour un temps la lecture de son magazine, puis le reposa sur ses genoux et se cala dans un coin de la banquette en fermant les yeux. Ses pensées l'amenèrent vers Jérôme, un ami d'enfance qu'il fréquentait au temps de son adolescence, lorsqu'il passait les vacances chez sa grand-mère. Celle-ci était décédée depuis plusieurs années et à présent, sa maison était inoccupée. Le père de Nicolas y venait de temps à autre vérifier l'état des lieux et faire quelques travaux d'entretien, sans se décider à vendre la maison natale.
Nicolas pour sa part, n'était pas non plus favorable à la vente de la maison. Située au creux d'un vallon, non loin du village et de la mer, elle était un peu isolée au milieu d'une abondante végétation provençale. Maintenant qu'il était parvenu à l'âge adulte, Nicolas utilisait de temps à autre la maison comme une retraite occasionnelle où il aimait retrouver ses racines et inviter des amis de passage.
Un sourire éclaira son visage. Il se revoyait adolescent, parcourant les collines et les bois avec son ami Jérôme. Les parties de pêche au bord de la rivière, les baignades ponctuées de rires et de chahut. Lorsqu'ils eurent seize ans et que leur sexualité s'éveilla vraiment, Jérôme et lui commencèrent la drague des filles du coin, pour se mettre au diapason des autres garçons. Toutefois, les meilleurs moments étaient toujours ceux qu'ils passaient ensemble à partager une fraternelle complicité. Nicolas se rappela leur dernière baignade dans la rivière. C'était la fin de l'été et la campagne était partiellement désertée. Après s'être concertés, Jérôme et lui s'étaient déshabillés et avaient barboté un moment dans le faible courant. En sortant de l'eau, Jérôme avait ôté son slip mouillé et Nicolas l'avait imité. Ils avaient comparé
la taille de leur sexe et la densité de leurs poils. Nicolas avait remarqué que la verge de Jérôme semblait un peu plus grosse que la sienne, mais en revanche, Nicolas l'avait plus longue. Inévitablement, ils s'étaient mis à bander et s'étaient joyeusement masturbés à l'abri d'un buisson pour voir qui jouirait le premier.
Le lendemain après-midi, encouragés par le plaisir que leur avait procuré leur prestation de la veille, ils avaient expérimenté une fellation mutuelle dans une vieille grange désaffectée des environs. Jérôme en avait profité pour essayer d'introduire son index dans l'orifice intime de Nicolas, mais celui-ci paniqué, avait repoussé la main aventureuse.
Stimulé malgré lui par ces souvenirs, Nicolas sentit l'érection s'emparer de sa verge et il posa la main sur sa braguette. Il remerciait Jérôme qui, sans le vouloir, lui avait fait découvrir les véritables penchants de sa sexualité !
Qu'était devenu Jérôme à présent ? Aurait-il conservé les mêmes attirances que lui pour les garçons, ou bien s'était-il marié ? Cette fille qui lui tournait autour, comment s'appelait-elle déjà ? Ah oui ! Sylvie. Jérôme lui avait parlé d'elle lors de leur dernier contact téléphonique. Depuis, Nicolas était resté sans nouvelle.
Tandis qu'il se rapprochait de sa destination, Nicolas se dit qu'il aimerait bien revoir Jérome. Ce serait certainement une rencontre sympathique, mais probablement assez platonique, car à présent, son ami d'enfance avait sûrement des aspirations sexuelles différentes des siennes.
Enfin le train s'arrêta. Nicolas empoigna son sac et descendit sur le quai. Il sortit de la gare et pénétra sur la petite place baignée de soleil à la recherche d'un taxi. Il n'y avait aucune voiture en vue, hormis une estafette de livreur.
Il se sentait un peu désorienté, lorsqu'une voix retentit derrière lui :
— Salut ! Vous attendez quelqu'un ?
Nicolas se retourna. Un jeune mec le regardait en souriant. Le visage rasé, les cheveux bruns courts et bouclés, l'homme était beau et sympathique. Deux fossettes se formaient aux coins de sa bouche, accentuant le charme viril de son sourire. Il était vêtu d'une chemisette à carreaux et d'un jean moulant qui faisait ressortir ses formes masculines.
— Salut ! répondit Nicolas. La braguette gonflée accrocha malgré lui son regard. Sexy ! pensa-t-il. Le gars sourit. Le coup d'œil furtif de Nicolas ne lui avait pas échappé et il demanda :
— Je peux vous aider ? Vous allez où ?
— À la maison des Roussets près de l'oliveraie. Vous connaissez ?
— Sûr, je connais tous les coins ici ! Je fais des livraisons de temps à autre. Si vous voulez, je vous y emmène c'est sur mon chemin !
— D'accord ! répondit Nicolas, heureux de trouver aussi vite un moyen de transport.
Le jeune mec s'installa au volant et dit :
— Moi c'est Thierry et vous ?
— Nicolas. On se tutoie ?
— D'accord ! C'est plus sympa ! Il serra avec chaleur la main tendue de Nicolas.
Le jeune homme semblait avoir fait bonne impression sur son chauffeur occasionnel.
Tandis que l'attention de Thierry était momentanément fixée sur la route, Nicolas en profita pour détailler son profil, sa pomme d'Adam saillante et son cou nerveux, des pecs bien dessinés sur un torse imberbe, qu'il devinait sous la chemise entrebâillée.
Thierry sentit le regard de Nicolas fixé sur lui. Il passa machinalement la main sur sa poitrine et demanda :
— Tu es du coin ?
— Ouais. Je suis né ici, mais on est partis du pays il y a longtemps, après avoir vendu la maison. On a gardé celle de ma grand-mère qui est décédée il y a trois ans. C'est là que je vais passer quelques jours.
Thierry répondit :
— Ça fait deux ans que ma mère habite ici. Elle est instit et elle a été mutée dans ce patelin. Je viens y faire un tour pendant les vacances et j'en profite pour faire des petits boulots saisonniers. En ce moment, je fais des livraisons.
Thierry se tourna vers Nicolas et leurs regards se croisèrent un instant :
— Tu ne vas pas rester livreur ? dit Nicolas.
— Nooon ! répondit Thierry en riant. Je cherche un job d'ingénieur commercial à M. et j'attends une opportunité. J'ai déjà plusieurs offres.
Il se tut un instant puis demanda à brûle-pourpoint :
— T'as quel âge Nicolas ?
— Presque vingt-trois. Et toi ?
— Vingt-quatre avant hier.
Thierry souriait, découvrant ses dents blanches et son charme ravageur. Nicolas pensa : ce mec est super mignon ! Il doit rendre folles les nanas ! Son regard revint se poser sur le jean tendu et l'entrejambe prometteur. Thierry avait deviné que son physique ne laissait pas Nicolas indifférent. Cette pensée, loin de lui déplaire, l'excita et son sexe se durcit. Il posa la main en coupe sur sa braguette et demanda :
— Et toi, tu fais quoi ?
— Ben comme toi. J'ai presque terminé l'Université et je commence à chercher un job. Mes parents en on marre de me voir à la maison, et moi aussi !
— Ouais, je te comprends ! répondit Thierry. Tiens ça y est, on arrive !
Nicolas descendit et agrippa son sac.
— Viens prendre un pot. Il doit bien rester quelques bières, dans la baraque.
— C'est sympa, mais j'ai encore des paquets à remettre. Je suis à la bourre et il faut que je rende la bagnole. Si tu veux, je repasse plus tard avec ma moto ?
Puis il ajouta sans descendre du véhicule :
— Dis-moi si tu as besoin de provisions. Je passe en ville faire des achats pour ma mère. Je pourrais te les rapporter ?
— Ben c'est sympa de ta part ! Mais t'es sûr que ça ne te dérange pas ?
— Tu rigoles. Pas de problème.
— Alors, OK !
Le soir venu, Thierry arriva, fidèle à sa parole. Le grondement de la Harley-Davidson ne laissait aucun doute sur l'identité du visiteur.
Nicolas avait terminé d'installer ses affaires dans l'unique chambre meublée de la maison et il sortit pour admirer la puissante moto. Les chromes étincelants de l'engin étaient la preuve des soins amoureux dont Thierry entourait sa machine.
— C'est ma moitié ! dit Thierry avec fierté. On a une relation presque sensuelle elle et moi. Je la bichonne.
— Sensuelle ? Tu exagères un peu, non ? dit Nicolas en riant.
— Ben, à peine. Je sais que c'est difficile à croire quand on n'est pas passionné, mais quand je la sens vibrer entre mes jambes, crois-moi : c'est bandant.
Pour illustrer son propos, il se saisit les testicules à travers le jean, geste qu'affectionnent la plupart des mâles, pour s'assurer que tout est bien en place. Nicolas se marra en imaginant que Thierry le provoquait à dessein
Décidément, ce jeune mec lui plaisait et son instinct lui disait que c'était réciproque ; sa présence chez lui n'en était-elle pas la preuve ? Malgré tout, Nicolas pensa qu'il y avait encore de la marge entre ses désirs et la réalité !
Thierry entra avec les provisions et les posa sur la table de la cuisine.
— J'ai acheté une pizza et des bières ; tu m'invites ? dit-il.
— Question superflue ! Tu es invité d'office mec ! Répondit Nicolas en posant sa main sur
son épaule.
— Cool Nico ! dit Thierry. Alors je nous sers deux bibines.
— OK. On s'installe dehors ? Il fait super beau.
Nicolas profita du contexte favorable pour essayer de découvrir la vraie personnalité de Thierry. La virilité naturelle affichée par le jeune homme ne prouvait rien sur ses goûts réels en matière de sexe. Nicolas savait par expérience que dans ce domaine les apparences sont trompeuses et réservent quelquefois des surprises.
Tout en faisant un sort à la pizza et à la bière, les deux amis parlèrent de leurs études, des amis, du sport entre copains, etc. Thierry en vint à parler naturellement des femmes :
— Tu as une nana ?
— Pas pour le moment, répondit Nicolas. Je suis pas prêt pour une relation suivie. Je suis encore trop instable, mec.
— Ben, moi j'ai une copine que je vois de temps à autre ; mais c'est avec la moto que je prends mon pied, la plupart du temps ! Il rit devant l'air incrédule de Nicolas.
— D'accord, ça ne remplace pas une nana, mais c'est une relation moins contraignante : la Harley m'obéit au doigt et à l'œil !
Les deux hommes se marrèrent puis Nicolas reprit :
— Modestie mise à part, tu es donc pratiquement comme moi : jeune, beau, célibataire et libre !
— Ouais, libre, en dépit de toutes celles qui veulent me sauter à la braguette !
— Que veux-tu ? Les slips bien remplis font toujours recette, mec. dit Nicolas excité.
— Tu l'as dit ! Et de ce côté-là, j'ai pas à me plaindre ! Thierry plaqua sa main sous ses testicules et les deux hommes se mirent à rire.
Thierry semblait affectionner les plaisanteries et autres histoires de cul et la nuit était déjà très avancée lorsque jetant un œil sur sa montre il s'exclama :
— Pas possible ! déjà onze heures ? Faut que je rentre au bercail !
Nicolas ricana :
— Ta mère ?
— Ne déconne pas, Nico. Il y a longtemps qu'elle ne me surveille plus. Heureusement !
Nicolas hasarda innocemment, guettant la réaction du garçon :
— Alors, reste dormir ici, si tu veux ? Y'a qu'un lit, mais on se débrouillera.
— Ça serait sympa, mais ce soir j'ai un c.v. à terminer et je dois le poster demain matin.
Nicolas parut un peu déçu. Thierry le remarqua et dit :
— Hey, mec ! J'ai une idée ! demain c'est samedi. Ça te plairait une balade en moto avec moi ? Je viens te chercher demain matin, on passe la journée ensemble et si tu veux, le soir, je reste chez toi.
Nicolas n'en espérait pas tant...
