Les nuits de Sophia , livre ebook

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Rien ne va plus dans la vie de Sophia : son couple bat de l'aile et elle se réfugie éperdument dans le travail. Dans ce roman qui explore la question du choix et celle de la vie qui se prend en main ou se subit, Gilles Milo-Vacéri permet à son héroïne d'opérer un changement radical. Ainsi, la discrète et mignonne jeune femme, après avoir mis sa carrière professionnelle entre parenthèses, décide d'abandonner le sexe vanille pour explorer un monde sulfureux et excitant. Devenue sexy en diable et un brin démoniaque, la nouvelle Sophia parcourt les routes du désir et de la jouissance. Sur ce chemin jonché de délices existe-t-il encore un espace pour les sentiments ? Comment peut-on encore tomber amoureuse lorsque l'on porte un lourd secret ? Un roman époustouflant, d'un érotisme fou !
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162

EAN13

9782374533490

Langue

Français

Présentation
Rien ne va plus dans la vie de Sophia : son couple bat de l'aile et elle se réfugie éperdument dans le travail. Dans ce roman qui explore la question du choix et celle de la vie qui se prend en main ou se subit, Gilles Milo-Vacéri permet à son héroïne d'opérer un changement radical. Ainsi, la discrète et mignonne jeune femme, après avoir mis sa carrière professionnelle entre parenthèses, décide d'abandonner le sexe vanille pour explorer un monde sulfureux et excitant. Devenue sexy en diable et un brin démoniaque, la nouvelle Sophia parcourt les routes du désir et de la jouissance. Sur ce chemin jonché de délices existe-t-il encore un espace pour les sentiments ? Comment peut-on encore tomber amoureuse lorsque l'on porte un lourd secret ? Un roman époustouflant, d'un érotisme fou !
Les nuits de Sophia
Gilles Milo-Vacéri
Collection Corail
I
Il tombait une pluie fine quand Sophia sortit du Palais de justice de Paris. La Sainte-Chapelle était pourtant l’un des plus beaux monuments de la capitale, mais en ce jour où son divorce venait d’être prononcé, son moral était au plus bas et le monde qui l’entourait avait disparu. Ce fut en courant qu’elle voulut échapper à ces lieux sinistres et sans couleurs.
Soudain, une voix l’arrêta dans son élan.
— Eh, Mademoiselle Sgualdrina, attendez-moi !
Sophia pinça les lèvres et ralentit. En plus de la séparation douloureuse et du jugement, il fallait se réhabituer à son nom de jeune fille, pourtant oublié depuis ces six dernières années. Elle s’immobilisa et après s’être retournée, regarda son avocate trottiner pour la rejoindre. Elle avait le même sourire chaleureux et séduisant qui éclairait son visage, comme tout à l’heure, lors de l’audience. Apparemment, ni les divorces ni la pluie n’atteignaient son moral.
— Venez, nous allons boire un café, cela nous fera le plus grand bien.
Sophia la contempla de plus près. Maître Julie Duffossé était réellement une femme superbe, une très jolie brune dans la quarantaine qui assumait complètement sa condition féminine tout en menant une carrière exemplaire au Barreau de Paris.
N’ayant ni l’une ni l’autre de parapluie, elles marchèrent d’un pas rapide, fuyant le crachin printanier si détestable.
— Votre ex-mari a été particulièrement méchant avec vous, je comprends que vous vous sentiez blessée. Maintenant, c’est fini. Vous êtes libre et vous allez pouvoir vous reconstruire.
Sophia ne répondit pas tout de suite, écoutant les claquements décalés de leurs escarpins sur le trottoir parisien. Pour tromper sa nervosité, elle alluma une cigarette.
— Vous l’ignorez, Julie, pourtant il avait raison. Je suis fautive et bien à l’origine de ce divorce.
Son avocate la regarda de côté.
— Franchement, évoquer votre comportement sexuel pour excuser ses divagations personnelles et ses liaisons, j’ai trouvé ça un peu fort. Il aurait pu avoir l’élégance de…
Sophia jeta la cigarette à peine consumée dans le caniveau, d’un geste nerveux.
— Ne dites pas ça. Si j’avais été plus présente, si j’étais différente… Merde ! Si je n’étais pas une pauvre conne, trop coincée, je ne l’aurais jamais perdu !
L’avocate sursauta devant son accès de colère et sa vulgarité peu habituelle. Elle pinça les lèvres sans toutefois répliquer et demeura silencieuse.
Après quelques pas, Julie hocha la tête.
— C’est vrai que l’on retient un homme par bien des moyens et le lit demeure depuis toujours la valeur la plus sûre.
Sophia ne retint pas sa grimace. Sa vie sexuelle ou tout du moins son désert sexuel venait d’être étalé devant un juge et l’avocat de son ex avait eu du mal à réprimer ses sourires. Quelle honte ! Comment pouvait-on ainsi déballer toute l’intimité d’un couple en la décrivant avec des mots juridiques, pompeux et si lugubres ?
Elles arrivèrent devant une brasserie et s’y engouffrèrent. Debout devant le bar, les hommes se retournèrent et les suivirent du regard. L’une aussi blonde que l’autre était brune, élégantes et distinguées elles firent une entrée remarquée et soulevèrent quelques compliments murmurés sans trop de distinction.

À cause de son manque de confiance en elle, Sophia ne prêtait aucune attention aux regards équivoques, estimant que toutes ces œillades et commentaires ne s’adressaient qu’à l’avocate. Pourtant, Sophia était une femme magnifique. Des cheveux blond cendré assez longs et naturellement bouclés, grande et élancée, son corps sculptural était mis en valeur par son tailleur, avec une silhouette zéro défaut.
La première chose que l’on remarquait en cette belle plante, était ses yeux vert émeraude et aussitôt après, ses seins que l’on devinait pleins, de belle taille et joliment dessinés. Quant à sa croupe naturellement bombée, combien de ses amies lui avaient vanté sa sublime rondeur ou encore sa fermeté ? Ses amies étaient toutes jalouses de sa plastique et elle avait toujours refusé d’entendre leurs compliments, ne pouvant y croire et refusant d’être réduite à un objet sexuel pour mâles en goguette !

Les deux femmes prirent place à une petite table isolée puis un garçon vint prendre leur commande. Sophia demanda un grand bol d’arsenic et devant la mine ébahie du serveur, finit par sourire.
— Désolée, je viens de passer un sale moment. Un café noir, sans sucre, s’il vous plaît.
— Le même ! ajouta l’avocate.
Au moins, elles partageaient un même goût pour ce breuvage. Julie attira son attention en posant la main sur la sienne.
— Gardez ce beau sourire, comme à l’instant. Cela vous va mieux et puis soyez positive ! Il a quand même été sympathique en vous laissant tous les avoirs financiers et fonciers sans en réclamer la moitié. J’avoue que je m’attendais à bien pire.
Sophia avala une gorgée de café brûlant, toussa un peu et s’éclaircit la voix.
— Tout simplement parce qu’il culpabilisait, je le connais par cœur ! Comme directeur de casting de sa fichue boîte de pub, il a multiplié les conquêtes et je suis persuadée qu’il a couché avec toutes les jolies garces qui lui tournaient autour. Mais au-delà de ses frasques, il m’aimait…
Un nuage passa dans ses yeux. L’avocate hocha la tête.
— J’imagine bien. Maintenant, Sophia, il faut oublier et vous reconstruire. Vous n’avez que trente-cinq ans et vous êtes une très belle femme. Je suis sûre que tout rentrera rapidement dans l’ordre et puis vous avez un beau métier, aussi ! Il y a encore beaucoup de points positifs dans votre vie. Pour le moment, vous voyez tout en noir et c’est bien légitime.
La jeune femme haussa les épaules et eut un petit rire narquois.
— Oui, j’ai un beau métier, je gagne parfaitement bien ma vie, je suis super canon et tous les hommes sont à mes pieds !
Elle but une gorgée de café pour se donner du courage.
— Vous l’avez entendu comme moi ? Quand on faisait l’amour, mon mari avait l’impression de coucher avec une table à repasser ! Super la comparaison, non ? Eh bien, autant rentrer au couvent et prendre le voile !
L’avocate tressaillit et ne dissimula pas un franc sourire.
— Vous exagérez un peu, Sophia ! Ne restez pas sur des a priori ou sur les commentaires de votre ex-mari. En chaque femme sommeille souvent une tigresse ! Peut-être n’était-il pas fait pour vous ? Et puis les rapports sexuels ne font pas tout. Encore faut-il le bon partenaire, l’homme qui saura vous révéler à vous-même.
— Une tigresse ? Moi ? Non, mais vous plaisantez ! Et quel homme voudrait d’une planche à repasser dans son lit ?
Sophia était consciente des efforts déployés par son avocate pour la consoler et lui faire entrevoir un autre avenir. Julie était rassurante, posée et ses mots, doux à ses oreilles, lui faisaient beaucoup de bien. Pourtant, elle n’y croyait pas et reprit…
— Vous êtes gentille, Julie et parlons cash ! Le cul reste le cul. Vous savez bien que j’ai raison. Et vous ne connaissez pas la meilleure !
L’avocate fronça les sourcils.
— Heu… Non ! Expliquez-moi.
— Mon nom de jeune fille, Sgualdrina, je suppose que vous ignorez la signification en italien ?
Julie fit non de la tête. Sophia soupira en baissant les yeux.
— Ça veut dire garce, celle qui écarte les cuisses à tous les coins de rue ! Marrant hein ? Quand on sait qui je suis, c’est un comble !
L’avocate se tut devant les larmes qui coulaient sur ses joues. Elle serra plus fort sa main.
— Vous vous torturez pour rien, Sophia. Essayez de changer, de voir les choses autrement. Vous avez de l’argent, un beau métier et tout l’avenir devant vous. Et puis, ces choses-là, ça peut s’apprendre aussi, se découvrir petit à petit.
Sophia essuya ses larmes rapidement.
— Ah oui ? Je me vois bien passer une annonce dans ce style : Jeune femme, BCBG, bien sous tous rapports, mais très coincée et ignorante de tout, cherche homme expert pour éducation sexuelle de haut vol. Leçons durables espérées, paiement en nature !
Julie ne put s’empêcher de rire et Sophia, reprenant ses esprits en fit autant, de bon cœur.
— Sophia, vous êtes très sexy et tous les hommes de ce bar sont en train de baver devant vous. Il faut tourner la page et je suis certaine que la vie vous donnera une autre chance. Gardez espoir, l’amour peut arriver sans prévenir, je vous le promets !
Sophia la regarda se lever et après avoir réglé l’addition, toutes deux sortirent. Devant la porte de la brasserie, elles fumèrent une cigarette sur le trottoir.
— Je dois vous laisser, j’ai un rendez-vous important à mon cabinet.
— En tout cas, merci d’être restée un peu avec moi. Cela m’a fait du bien.
Les deux femmes se firent une bise rapide.
— Dès que je reçois le jugement définitif, je vous appelle, Sophia. D’ici là, promettez-moi de sortir et de vous éclater au maximum ! D’accord ?
La jeune femme la contemplait, attendant une réponse ferme.
— Promis, j’essaierai.
— Non ! Il ne faut pas essayer, vous le ferez, point !
Sophia lui envia son assurance et la regarda s’éloigner.

*

L’avocate marchait rapidement, plongée dans ses réflexions.
Elle l’aurait bien invitée à dîner et pourtant n’avait pas osé ! Elle était per

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