LE MARI DE MA SŒUR , livre ebook

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Je suis Fidélia, une jeune fille perdue après la mort de mon père. Avec une mère démunie, ma sœur m’accueille sous le toit de son époux, Ken. Ce qui commence comme un refuge se transforme rapidement en un piège de désir et de trahison. Après quelques jours, Ken ne peut résister à l'envie de me faire des avances. Ses promesses séduisantes d'un voyage en France éveillent en moi une curiosité insatiable. Malgré les objections de ma sœur, je cède à la tentation et accepte cette aventure secrète. Mais ce que je découvre en France dépasse tout ce que j'aurais pu imaginer. Ken me livre à ses amis, me plongeant dans un monde de plaisirs débridés où je suis à la fois soumise et désireuse. Chaque moment devient une danse entre évasion et humiliation, alors que je navigue entre le désir et la culpabilité. Alors que ma vie prend un tournant inattendu, je réalise que les promesses peuvent être des chaînes, et que le véritable voyage est celui qui me mène à la découverte de moi-même et de mes véritables désirs.
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Publié par

Date de parution

01 août 2024

Nombre de lectures

155

Langue

Français

Pierre SOKENOU LE MARI DE MA SŒUR
CHAPITRE 1 : La mort de mon père
Il était cinq heures du matin quand maman est venue me réveiller de mon sommeil. Maman, pourquoi tu pleures et tu ne dors pas ? C’est ton père, me répondit-elle, il ne se remet pas. Abattue, je baissai la tête et de mon œil gauche, roula une larme. Maman et moi, ce beau matin-là, nous mîmes à pleurer. En effet, papa est malade il y a longtemps. Bientôt deux ans qu’il est en train de garder le lit. Parfois, notre richesse nous attire la mort. Papa est une personne bien. De ses trente-cinq ans, il est le plus riche de sa contrée. Pourtant, il y a des riches dans la famille mais sa richesse est au plus haut degré. Laissez-moi vous dire, nous avons beaucoup souffert. Je ne suis pas née dans sa fortune. Avec mon père et ma mère, j’ai connu ce qu’on appelle la pauvreté et la misère. Oui, il arrive des moments où nous ne partagions qu’une seule boule d’akassa pour rompre notre faim, papa et maman et moi. Parfois, c’est à quinze heures que nous prenons notre premier repas de la journée. Pendant ce temps, je n’avais que huit ans. J’avais huit ans et suivais la classe de CE¹, Cours Élémentaire première année. J’étais trop intelligente à l’école à cette époque-là. J’étais toujours première de ma classe et mon directeur m’appréciait beaucoup. On me citait en exemple aux paresseux de mon école.
Papa avait souffert et cette souffrance s’était penchée sur nous aussi. Oui, papa était la tête de la maison, ce qui avait fait que tout ce qui lui arrivait nous était réciproque. Mais Dieu a fini par exaucer ses prières. Tous les jours, il se battait pour notre vie heureuse. Il allait de gauche à droite pour nous donner du sourire aux lèvres mais puisqu’il n’était pas encore sonnée son heure de gloire, on avait souffert pendant des années. Un jour seulement il était à la maison quand son téléphone a sonné. Après son entretien
avec le correspondant, il a demandé la permission à ma mère et était parti. Quelques heures après, il était revenu à la maison avec un gros sachet rempli de viande. Ce jour-là, c’était de la fête. Nous qui mangeons difficilement à notre faim, on était heureux. Eh oui, c’est comme ça que Dieu ouvre les portes du bonheur sur ses bien-aimés. À partir de ce jour, notre vie a changé parce que papa avait trouvé du travail. Il travaillait et bénéficiait beaucoup d’argent. Et puisque papa est quelqu’un qui ne s’intéresse pas à la vie de luxe, il ne se rend jamais dans des boîtes de nuit parce qu’il a été conscient de ce qu’il a enduré avant d’arriver à sa gloire.
Doucement, il a renouvelé notre chambre. On vivait dans une case au village, dans la maison familiale. Étant conscient de ce que c’est que vivre en famille, il a acheté une parcelle très loin du village et a construit une belle maison là-dessus. Nous avons quitté la maison familiale et pas plus que quelques mois, il a acheté une belle voiture. Avec cette voiture, nous nous rendons régulièrement à l’église tous les dimanches pour aller louer le Seigneur des Seigneurs. Papa et maman sont de l’église catholique or, étant dans cette église, il se faut de la protection. Je ne dirai pas beaucoup.
Papa est donc devenu riche en peu de temps. La richesse, c’est la meilleure des choses de la vie. Quand on est riche, la vie nous semble très facile. Cette richesse est parfois la seule et unique chose qui nous attire la mort car, beaucoup sont nés pauvres et fiers de leur paresse, ils ne veulent rien faire pour être aussi comptés parmi les hommes riches. Et ne voulant pas devenir riches, ils n’aiment pas que les autres qui sont à côté d’eux soient aussi riches. Oui, c’est ce que l’on vit en Afrique.La richesse de papa lui a apporté du malheur. Un matin seulement, il s’est réveillé avec la paralysie.Chers lecteurs, ayez peur de l’homme car, c’est l’homme qui est la mort. Quand vous vous souvenez de la mort, dites-vous que c’est votre proche qui est cette mort. La véritable mort, c’est celle qui nous arrive dans la vieillesse. Mais celle de la jeunesse, dites-
vous qu’il y a quelque chose qui se cache derrière. Sinon, Dieu n’a envoyé personne sur terre pour mourir très jeune. À cette phrase, je dirai non et encore non.
La preuve : quand vous êtes pauvre et que vous n’avez rien, vous vivez aussi longtemps. Mais quand vous êtes riche, les méchants ont leur regard sur vous et partout où vous allez, ils vous suivent. Vous pouvez les nourrir matin midi et soir, ils vous rendront la vie difficile parce qu’ils ne veulent pas vous voir jouir de votre gloire. Revenons à l’histoire de mon père parce que c’est elle qui est à l’origine de mon histoire propre à moi.Donc papa s’est réveillé avec les deux bras paralysés. On croyait que c’était de l’amusement et maman, très vite, l’a conduit à l’hôpital. En moins de quelques heures, maman a dépensé sur lui deuxmillions de francs CFA. Il y avait abondamment d’argent sur le compte bancaire de papa. Et comme vous le savez, on ne peut pas stocker de l’argent en banque et se laisser emporter par la mort. Il est des gens qui le font ; des inconscients bien sûr.
On parlait des bras paralysés de papa et en moins de trois jours, les deux pieds s’en sont suivis. Les méchants s’étaient déterminés à leur mission ; celle de finir avec papa. La religion qu’on suivait n’avait pas notre temps. Oui, elle n’est pas comme les églises évangéliques où, quand un fidèle tombe malade, on lui rend visite pour prier pour lui.
Voilà comment la maladie de papa a commencé petit à petit. Des bras aux pieds et un jour seulement, papa a perdu la vision.
Voyez-vous jusqu’à quel point l’homme noirest méchant ?
L’homme noir détient la force et la puissance de rendre la vie difficile à son prochain mais en est incapable d’améliorer sa propre condition de vie. Ne trouvez-vous pas ça d’inconscient ? C’est de l’inconscience bien sûr ; inconscience totale.
Ils ont tué mon père en vie. Oui, un aveugle est déjà à moitié mort ! Chaque jour, on dépense sur mon père et au lieu qu’il recouvre la santé, la maladie s’aggrave au contraire. L’ennemi voulait lui reprendre toute la fortune dont Dieu lui a fait grâce.
Facilement comme ça, papa a gardé le lit pendant deux ans.
Revenons maintenant dans le présent. Je vous parlais de ma mère qui est venue me réveiller en larmes. Après m’avoir rappelé la santé de mon père qui ne s’améliorait pas, nous avons tous commencéà pleurer. Oui, on n’avait personne. Tout ce que papa avait en banque était parti en feu. Sa grosse voiture, on l’a mise en vente. Tout l’argent a été dépensé sur lui. Il avait acheté deux autres parcelles ; l’une pour moi et l’autre pour ma mère. Toutes les deux parcelles ont été mises en vente. Tout l’argent a été dépensé sur lui. Maman faisait tout de son possible pour lui racheter la vie parce que dès qu’il se rétablira, tout ce qui a été perdu pourrait être racheté. Maman faisait tout mais rien ne s’améliorait. Ayant épuisé toutes les économies, papa est revenu à la maison. En un mot, disons que les hôpitaux ont avalé toutes les fortunes de mon père et n’ayant plus rien, on est revenu à la maison, les mains impuissantes. Papa, dans sa profonde douleur, invoquait la mort sur sa vie. Oui, il souffrait atrocement. Il fallait être dans sa peau pour vivre ce qu’il vivait.
Il pleurait à longueur de journée. Ma mère pleurait elle aussi. Moi, je pleurais que tout le monde. Pendant ce temps, aucun membre de la famille de papa n’était venu. Au contraire, ils appelaient ma mère au téléphone et la menaçaient. Ils lui disaient qu’ils allaient lui enlever la tête si jamais elle osait que mon père mourait.
De véritable merde.
Tout ceci donnait de l’insomnie à maman car,elle ne savait où mettre la tête. Pour échapper le malheur, maman s’était endettée pour donner la vie sauve et saine à papa.
En effet, maman, après avoir longuement pleuré avec moi, s’était retirée de ma chambre et s’était retournée dans la chambre où était couché mon père. D’une feedback, je pensais à notre passé ; ce passé où on avait beaucoup souffert où le manger était très difficile. Après cela, m’était arrivée la période où tout était devenu rose. C’est après ces deux souvenirs que me sont revenus la nouvelle vie que nous vivons ; une vie sans secours ; une vie plus merdique que notre passé. À ceci, mes larmes s’étaient multipliées. Je pleurais avec une grande vivacité. Pour la première fois, j’ai douté de l’existence de Dieu parce que s’il existait vraiment, mon père ne serait pas contraint à toutes ces souffrances. Je pleurais et pleurais encore lorsque tout à coup, j’entendis le cri de ma mère. Je m’accourus à son adresse et, couchée sur mon père, elle le secouait dans tous les sens avec des larmes chaudes sur tout le visage. Apeurée, je m’abstins de l’approcher parce qu’une voix me disait que papa était mort. Effectivement, c’était ça ; il était mort parce que ma maman criait : « tu ne peux pas mourir…tu ne peux pas mourir ».
ans.
Et voilà comment je suis devenue orpheline de père à onze
CHAPITRE 2 : Mon départ chez ma sœur
Deux semaines après l’enterrement de papa, ma mère et moi ne pouvions plus vivre dans la maison que mon père a construite à la sueur de son front. Les membres de la famille de mon père sont venus nous jeter à la porte. Maman et moi sommes parties de la maison en larmes.
Ces gens, on dirait que c’était dans le but d’accaparer le bien de mon père qu’ils lui ont donné la mort sinon, comment nous mettraient-ils à la porte alors que le cadavre de papa était encore tout humide en terre ?
Maman, ne sachant où me traîner, m’emmena dans la maison de sa mère. Ça faisait très longtemps qu’on avait vécu dans une case. Lorsque papa avait acheté une parcelle et avait construit une belle maison là-dessus, on avait oublié en moins de quelques jours, les souvenirs d’une chambre en argile et en paille. Mais là, les circonstances de la vie nous ont encore ramenées à notre point de départ. Maintenant que vous avez lu beaucoup de choses de mon père, laissez-moi entrer en la matière. ***
On m’appelle Fidélia. J’ai onze ans. Je n’ai plus besoin de vous dire que je suis orpheline sinon, je le suis. Papa est fraîchement mort. Il n’est pas polygame. Je ne suis non plus sa seule fille ; nous en sommes deux. Je suis la cadette de la famille. Ainsi, j’ai une grande sœur qu’on appelait Idelphonsia. Si je n’ai pas parlé d’elle dans le chapitre précédent, c’est parce qu’elle ne vivait plus avec nous, dans la maison de mon père. Vous vous demanderiez comment est-ceque cela est arrivé. C’est parce que Idelphonsia, très tôt, était allée goûter au pénis d’un homme. Après l’avoir goûté, elle a choppé une grossesse. Et puisque la maison de papa n’était pas un
accueil de mère porteuse, papa l’a mise à la porte et elle a rejoint l’auteur de sa grossesse. L’imbécile qui l’a mise enceinte voulait nier la grossesse et mon père, moins-un, voulait le jeter derrière les barreaux et très vite, il a accepté la paternité. Voilà comment Idelphonsia est partie de la maison de mon père pour regagner le toit de son amoureux. La réaction de papa l’avait tellement énervée si bien que quand papa gardait le lit, elle ne nous a jamais rendu visite et ma mère non plus ne lui a jamais fait ce reproche-là. Quelquefois quand j’aborde le sujet de ma grande sœur, maman se fâche et me dit qu’elle ne veut pas m’entendre appeler son prénom ou parler d’Idelphonsia à ses côtés. Maman était en colère avec ma grande sœur pour sa réaction inhumaine vis-à-vis de papa. Elle est restée loin de papa faisant semblant de ne rien connaître au sujet de sa maladie. Mais chose étrange ! Quand papa est mort, elle est venue pleurer pour son départ éternel.
En effet, papa est mort et maman et moi, n’ayant où aller, nous avons regagné la maison de ma grand-mère, mère à ma mère. Grand-mère, pour manger, se débrouillait. C’était grâce à la fortune de papa qu’elle vivait une vie heureuse. Quand papa était vivant, maman lui envoyait beaucoup d’argent pour s’entretenir parce qu’on en avait en quantité. Papa aussi lui envoyait sa part. Disons que mémé était heureuse parce qu’elle mangeait pleinement à sa faim. Mais depuis que les choses ont tourné autrement, la mauvaise vie avait commencé avec elle aussi.
J’étais assise dans la chambre, pensant à ma nouvelle condition de vie. Autrefois, j’allais à l’école. J’étais en classe d’examen quand notre vie a perdu son sens qui nous égayait de joie. Orpheline de père, je me demandais ce que me réservait mon avenir. Continuer n’était plus mon souci parce qu’il n’y avait personne pour me secourir. Hier, j’étais fille d’un grand riche mais aujourd’hui, j’étais celle d’un pauvre et en plus, d’un pauvre qui n’existe plus. Je pleurais dans la chambre parce que je voyais mon avenir foulé. Oui, il n’y avait plus d’espoir. Que pouvait ma mère exceptée des moyens ? Rien ! Ma grand-mère, pouvait-elle quelque chose ? Nada.
J’ai pleuré et ai pleuré encore. Me rappelant du voyage éternel de mon père, j’ai pleuré toute la journée.***
Deux mois plus tard.
C’était le soir et j’étais dans la cour de lamaison de ma grand-mère. Assise sous le manguier, j’avais la tête calée contre l’arbre. Des yeux fermés, je revivais mon passé ; ce passé que je ne revivrais plus jamais. Je pleurais sans m’en rendre compte. Je ne m’en rendis compte que lorsque j’entendisune voix m’interpeler. Je sursautai de ma rêverie et fixai mon interlocuteur.
Pourquoi pleures-tu ? répartit ma mère. Je balayai mon visage de la main droite et me surpris en larmes. Dis-moi pourquoi tu pleures ? reprit-elle.
Je ne pleure pas.
Ma réponse surprit ma mère qui m’approcha de plus près.Attends, Fidélia, tu es en train de perdre la raison ? Non, maman.
Et pourquoi je te surprends en train de pleurer et tu me dis encore que tu ne pleures pas ?
Mais maman, c’est vrai que je ne pleure pas !
Ma mère me tourna le dos et attrapa sa tête entre les deux mains. Debout surplace, elle sautait parce qu’elle ne savait comment me réconforter. Fidélia, viens s’il te plaît, me murmura-t-elle.
Je me levai et tranquillement, j’allai me caler dansses bras. Elle m’encercla de ses deux mains et me murmura dans les oreilles : ça ira un beau jour.
Tout doucement, elle me traîna jusqu’à la case. Ma grand-mère était couchée dans son tara et pensait sûrement à la vie. Ma mère me fit asseoir sur un petit tabouret et en tira un autre.
Ma chérie Fidélia, la vie est ainsi faite. Personne, je te dis, personne ne sait ce que lui réserve l’avenir. Même le plus élancé du monde ne peut jamais voir l’avenir. Tout ceci qui nous est arrivé, ce n’est pas quelque chose venant de Dieu ; c’est bien sûr l’homme qui est derrière tout ceci. Je voudrais que tu sois heureuse de ta vie. Tu devras être heureuse parce que tant que tu as la santé, sache que tout le reste viendra. Tu pleures pour ton père. Moi aussi, je n’ai pas arrêté de pleurer pour lui. Mais je voudrais que tu t’abstiennes des pleurs, d’accord ? Nous ne sommes pas les seules contraintes à ce genre de situation. Ils nous ont fait mal en nous rendant pauvre avant de tuer ton père mais ne t’inquiète pas, tout reviendra dans les normes.
Ma mère se calma avant de continuer.
Je voyage demain. Même si c’est de l’eau, j’irai vendre dans le plus grand marché de Cotonou pour subvenir à tes besoins et à ceux de ta grand-mère. Je voudrais que tu sois sage avec ta mémé. Jevous enverrai de l’argent de temps en temps. Je ne veux pas que ta grand-mère me téléphone et me dise que tu ne lui obéis pas. Sois sage, Fidélia. Voilà qu’à douze ans, tu as déjà poussé les seins. Avec tes seins et ta corpulence, on te croirait à une jeune fille de quinze ans. Tout ceci est arrivé à cause de ton régime alimentaire. Tu mangeais des repas gras et ton corps, très tôt, a profité des diverses vitamines cachées dans ces aliments pour te donner cette belle corpulence. Les hommes croiront que tu es déjà une grande fille et à cause de tes fesses bien assorties, les mamelons de tes seins
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