Le cœur perdu , livre ebook

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Le cœur volé, Matt Glenn #2
Alec Nortan
Texte de 210 000 caractères, 37 500 mots, 175 pages en équivalent papier.
Quel est le meilleur moyen d’empêcher un vol que prendre la place du voleur ? Matt Glenn s’est spécialisé dans cette protection très spéciale. Il peut tout mettre à l’abri des voleurs, sauf son propre cœur.
Sa vie prend un tour inattendu lorsqu’il accepte de de voler une tiare de diamants pour Ben, un homme aussi craquant que timide. Mais quand le lieutenant de police Jordan Cobbers, l’homme qui aurait pu être l’amour de sa vie revient, Matt se retrouve dans une situation peu confortable, d’autant plus que sa mission pourrait devenir un piège mortel.
Alors que le danger l’entoure, Matt parviendra-t-il à survivre, à sauver ceux qu’il aime, et à faire un choix que son cœur refuse ?


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Date de parution

06 novembre 2020

Nombre de lectures

2

EAN13

9791029404351

Langue

Français

Le cœur perdu
 
Matt Glenn #2
 
 
 
 
Alec Nortan
 
 
Publié en 2016 par NineStar Press, Ltd. sous le titre To Steal His Heart .
Traduit de l’anglais et modifié par l’auteur.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Je me retourne sur le côté, ouvre les yeux et découvre que je suis seul dans le lit.
À nouveau.
Depuis que nous avons décidé de tenter notre chance et de nous mettre officiellement ensemble, Jordan et moi, nous n’arrivons quasiment jamais à nous voir pour passer un peu de temps ensemble. Ce n’est pas que nous ne le voulons pas, c’est le travail de Jordan. Ces temps-ci, il travaille quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est tout juste s’il rentre de temps en temps dormir quelques heures, manger un morceau vite fait, prendre une douche et changer de vêtements. Depuis qu’il m’a avoué qu’il m’aimait, les choses ont été quelque peu mouvementées. Tout d’abord, il me l’a avoué alors que j’étais avec Ben. Quelques jours plus tard, j’ai été contraint de kidnapper une petite fille (pour la sauver de la mafia locale qui l’utilisait comme moyen de pression sur sa mère), puis j’ai été accusé d’être l’un des chefs de la mafia locale, ce qui m’a valu d’être pourchassé par tous les policiers de l’État et du pays, ainsi que par le FBI et la DEA. Le nom Matt Glenn et ma photo ont fait la une de tous les journaux papier et télévisés. Hé oui, j’ai eu droit à mon quart d’heure de célébrité.
Ouais ! Génial !
Heureusement, j’ai pu me disculper de toutes les accusations, ce qui n’a pas été le cas d’un certain nombre de policiers de cette ville qui travaillaient plus ou moins de leur plein gré, certains s’étant même engagés dans la police pour l’infiltrer, pour le vrai chef de la mafia. C’était notamment le cas du chef de la police. Ça n’a pas été sans répercussions, et plusieurs semaines plus tard, la chasse aux sorcières parmi les forces de l’ordre n’est toujours pas terminée. Du coup, toutes les forces de l’ordre de la ville sont plongées dans un chaos sans nom, et le Lieutenant Jordan Cobbers, le très tendre et non moins sexy Jordan avec lequel je sors, joue à l’intérim et fait de son mieux pour réparer les dégâts.
Nous ne pouvons rien y faire ni l’un ni l’autre.
Je m’habille, prends un rapide petit-déjeuner et pars au travail.
Je me rends à nos bureaux temporaires, les permanents ayant brûlé dans un incendie criminel. Cathy est déjà assise à son bureau. Elle est à la fois ma meilleure amie et ma seule et unique employée, que je considère d’ailleurs plus comme une partenaire. Elle non plus ne compte pas ses heures et met les bouchées doubles depuis cette mésaventure. Elle est persuadée qu’elle en est responsable parce qu’elle n’a pas trouvé, lors de ses recherches sur Carander, le client qui nous a piégés, les informations sur son passé douteux qui nous auraient alertés. Bien qu’il ait été le véritable chef de la mafia, je ne blâme pas Cathy. Nous nous sommes fait avoir par des pros.
— Tu es sûre que tu ne veux pas prendre quelques jours de congés ? lui demandé-je pour la énième fois.
Elle ne se fatigue même plus à lever la tête de son écran pour me lancer un regard noir, comme si lui proposer de prendre quelques jours est la pire des insultes. Au lieu de ça, elle me tend un dossier.
— Voilà toutes les informations que j’ai pu trouver sur notre nouveau client, monsieur Tarren. Il est clean, j’ai fait une vérification en profondeur de tous ses antécédents.
Nous ne fouillons habituellement l’intégralité de la vie de nos clients que lorsqu’il s’agit d’un travail spécial, à la limite de la légalité, comme le vol d’un objet de valeur. Mais là, il ne s’agit que d’une remise à niveau de son système de sécurité.
— Je vais lire tout ça et demander à Jordan de se pencher sur lui.
Je n’ai pas vraiment besoin de demander à Jordan, mais c’est l’excuse idéale pour aller le voir.
Cette fois, elle relève la tête. Son regard n’est pas noir, mais carrément glacial.
— Je n’ai rien raté.
— Je le sais. Tu n’avais pas à faire tout ça. C’est juste que j’ai envie de voir mon petit ami. Ce n’est pas parce que tu préfères venir travailler plutôt que faire l’amour sauvagement toute la journée à ton mari que tout le monde veut faire pareil.
Elle décroche enfin un léger sourire.
— Une relation, ce n’est pas seulement le sexe, tu sais…
Je grogne.
— On ne se voit jamais assez longtemps pour pouvoir faire quoi que ce soit. Le sexe serait déjà un bon début.
La journée n’a déjà pas très bien débuté, et ce sujet de conversation n’est pas fait pour me mettre de bonne humeur.
— Je sors, annoncé-je pour y mettre fin avant d’attraper mal au crâne. Je passerai voir où en sont nos bureaux en revenant.
Je me retourne et sors de son bureau avant qu’elle puisse ajouter quoi que ce soit.
 
*
* *
 
J’aurais sans doute dû attendre que Jordan rentre à la maison…
Alors que je traverse les allées entre les bureaux du commissariat comme je l’ai déjà fait des dizaines de fois, je me force à ignorer tous les policiers autour de moi qui s’interrompent dans leurs déplacements ou arrêtent de taper sur le clavier et relèvent la tête de leur écran. Quelques-uns se contentent de m’observer quelques secondes avant de m’ignorer, mais la plupart me regardent avec insistance et même une hostilité à peine voilée, comme si j’étais à nouveau l’ennemi public numéro un. Je passe à côté de deux policiers qui escortent un homme menotté. L’homme, un grand barbu avec un drapeau confédéré tatoué sur l’épaule gauche, me reconnaît et s’écrie tout haut :
— Bien joué, mec ! T’es un héros. Tu peux pas foutre ces deux-là derrière les barreaux ? C’est eux qui méritent d’y être, pas moi. J’ai rien fait !
Les deux policiers qui l’escortent s’arrêtent. Je sens bien que celui de droite est tenté de sortir son arme et de me tirer dessus. Heureusement que nous sommes dans un commissariat avec de nombreux témoins et pas dans une ruelle sombre. Et encore, je me demande si j’aurais beaucoup de témoins s’il se décidait à le faire ici. À en juger par les réactions de ses collègues, c’est peu probable.
Étrangement, le détective Angborn s’approche et vient me saluer chaleureusement, avec une décontraction qui tranche avec l’attitude de ses confrères. Apparemment, il ne m’en veut pas de l’avoir utilisé après avoir volé la tiare de diamants ni d’avoir fait arrêter son grand patron. Son accueil ainsi que les quelques mots que nous échangeons sont peut-être les premiers signes que ma journée est sur le point de s’améliorer.
En passant devant une porte entrouverte, je lance un bref regard à l’ancien bureau de Jordan, maintenant occupé par une femme d’une trentaine d’années appliquée à lire un dossier. Je continue jusqu’à la porte sur laquelle est marqué « Chef de la Police » en lettres noires. Je frappe deux coups en douceur et entre sans attendre de réponse.
— Chef Cobbers ! Ça sonne bien.
Jordan qui est assis derrière son nouveau bureau ne goûte pas à ma plaisanterie. Il n’a jamais couru après les titres, surtout pas après celui de chef qui l’oblige à porter un uniforme dont il a horreur. Personnellement, je ne m’en plains pas, il est superbe, vêtu comme ça. L’uniforme lui ajoute un petit je-ne-sais-quoi auquel j’ai du mal à résister, même si je le préfère sans uniforme ni aucune autre sorte de vêtements… Jordan relève la tête avec un soupir.
— Je te l’ai déjà dit, je ne fais que l’intérim, le temps qu’un nouveau chef soit nommé. Qu’est-ce que tu fais ici ?
La pointe de contrariété que je décèle dans sa voix me déstabilise, tout comme le fait qu’il ne se lève pas pour m’embrasser, même si, ça, je peux le comprendre. Que se passerait-il si un policier entrait et nous surprenait en train de nous embrasser dans son bureau ?
Inutile de me faire des nœuds au cerveau. Je suis peut-être tout simplement arrivé au mauvais moment. En fait, j’ai sans doute imaginé sa contrariété. Malgré tout, je ne vais certainement pas admettre que je suis seulement venu le voir parce qu’il me manque, ce qui me prive de la seule raison valable que j’ai de me trouver ici.
Son regard descend vers mes mains. Je me souviens soudain du dossier que je tiens encore après avoir oublié de le reposer en m’enfuyant du bureau. Je n’avais pas vraiment prévu de lui en parler, mais c’est une excuse toute prête pour cette visite inopinée.
— J’ai un nouveau client. J’aimerais que tu me confirmes que nous n’avons rien raté d’important à son sujet.
— Je ne suis pas à ton service ! Si tu ne peux pas faire tes vérifications toi-même, change de métier !
Ce double crochet droite-gauche en plein visage me fait reculer d’un pas. Jordan n’est pas simplement contrarié, il est carrément en colère. Mais finalement la vérité sort enfin. Après avoir m’avoir soutenu que ce qui nous a éloignés toutes ces années n’était pas mon travail, mais un simple malentendu, la vérité sort enfin. Il ne veut pas être associé à ce que je fais.
Je prends une longue inspiration par le nez pour me calmer. À cet instant précis, mieux vaut que je ne dise rien, je risquerais de le regretter plus tard. Je me contente donc d’un simple « à plus tard » avant de sortir.
Trente minutes plus tard, quand j’arrive aux bureaux, l’équipe de Grandby est en pleine activité. Cinq de ses hommes s’activent dans tous les coins. Bien que je les aie déjà vus à l’œuvre, leur efficacité m’étonne à nouveau. Toutes les traces de l’incendie ainsi que les dégâts de l’eau que les pompiers ont projetés pour l’éteindre ont disparu. D’ici moins d’une semaine, Cathy et moi pourrons réintégrer nos bureaux.
Je devrais être content, mais je ne le suis pas. Au lieu de retourner à nos bureaux temporaires, je vais faire un tour le long de la rivière avant de m’asseoir sur un banc face à l’eau sur laquelle se reflètent les immeubles de la rive d’en face.
Depuis que Jordan a reçu cette promotion, nous nous voyons à peine. J’ai beau passer plus de temps chez lui que chez moi, au point d’avoir quasiment emménagé dans son appartement, c’est tout juste si nous nous croisons. Je

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