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Loin de ses souvenirs et de son passé, Louise a pris un nouveau départ avec Roman. Ce dernier ignore tout de son histoire et se contente de la rendre heureuse.
Mais leur bonheur est éphémère, les cendres du passé sont encore chaudes et les fantômes qu'elle pensait avoir fuis vont ressurgir et rapporter tous ses secrets.
Louise n'aura désormais d'autre choix que de protéger sa vie et celle de ses proches.
Des C endres du Passé vol.1
Romance
Alexandrie Phoenix
Des C endres du Passé vol.1
Romance
ERATO-EDITIONS
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction.
Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
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ISBN format papier : 978-2-37447-523-3
ISBN numérique : 978-2-37447-522-6
Date de publication : Août 2021
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Correction : F. DeKeyser Suivi éditorial : E. Saracino
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
À toi, mon frère, qui n’as pas eu le temps de voir mon rêve aboutir,
PROLOGUE
Juin 2013
Louise
Ses bras m’enveloppent d’une chaleur réconfortante ; je m’y sens en sécurité et l’odeur de sa peau m’enivre. Une sensation que je n’ai pas ressentie depuis longtemps. Tellement longtemps.
J’aimerais faire durer cet instant éternellement. Ne pas ouvrir les yeux prolongera-t-il cet instant de plénitude avant que ma vie ne me rattrape et me ramène à une réalité de plus en plus dure à supporter ?
Aurai-je un moment pour rêvasser avant que sa nature violente ne refasse surface ? Il sait se montrer si doux, mais aussi tellement violent. Peu de personnes connaissent cette brutalité ancrée en lui. Moi, je la connais depuis quatre ans. Quatre longues années de souffrance entre ses mains. Sans jamais avoir eu une opportunité de fuir. Il ne me suffirait que d’une ouverture de sa part pour m’envoler loin de lui. Pour ne pas finir comme des milliers de femmes et ainsi dispara ître sous les coups de mon compagnon.
Profiter de cette douceur n’en est que plus important… Profiter et oublier. La durée d’une nuit ? D’une soirée ou même d’une matinée ?
Rien de ce que je ressens n’est logique et tous se clarifie dans mon esprit, ses bras ne sont pas ceux de mon bourreau !
J’entrouvre les yeux. La lumière s’infiltrant sous la tenture marine me fait réaliser que cette chambre n’est pas celle dans laquelle je devrais être. Brusquement, les événements de la veille défilent dans ma tête, surgissent dans ma mémoire alcoolisée. J’ai bu ! Beaucoup trop même. Je n’ai rien à faire ici, dans ce lit.
Aussi prudemment que possible, je me retourne dans ses bras et l’observe. Lui, ma faiblesse, celui pour qui mon cœur bat depuis des années. Cédant une dernière fois au chant des sirènes, j’embrasse ses lèvres avec douceur et sors de son lit. En arrivant dans le salon, je découvre mes vêtements éparpillés sur le sol. Je les ramasse et les enfile en vitesse avant de m’emparer de mon sac dans l’entrée.
— Oh, mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? murmuré-je en sortant de l’appartement.
J’ai enfin la chance de me soustraire à celui qui a fait de moi une femme meurtrie, mais pour cela, je quitte également celui à qui mon cœur a toujours appartenu.
Chapitre 1
Cinq ans plus tard, ao û t 2018
Je me sens épiée dans mes moindres faits et gestes. L’impression d’être suivie dès que je mets le nez dehors m’obsède depuis plusieurs jours maintenant. À cet instant, alors que ma fille joue tranquillement dans le sable, ce sentiment est viscéral.
Mardi, lorsque j’ai déposé Ella chez la nounou, une grosse berline noire était garée juste en face de chez elle et cela a alimenté ma paranoïa. Alors, oui dans ce trou au fin fond de la Normandie, les touristes sont habituels, mais ces voitures, elles, ne le sont pas ! J’ai appris à écouter mes impressions, mes craintes et mes certitudes. Mon instinct primaire me pousse à nous mettre à l’abri dans notre cocon.
— Ella, ma puce, range tes jouets, on va rentrer.
— Oui, maman, murmure-t-elle.
Ma fille, mon trésor, ma force.
En arrivant dans cette petite ville côtière, j’ai rapidement trouvé un appartement et les six premiers mois de loyer pay és d’avance avaient convaincu la propriétaire de me laisser une chance. Bien sûr, ce n’était pas luxueux, mais largement suffisant pour repartir de zéro. Mély, la propriétaire, était également à la recherche d’une serveuse pour le bar situé au rez-de-chaussée de l’immeuble. J’ai alors saisi cette main tendue, y voyant une chance, un sourire du destin. Cette femme m’a prise sous son aile et cela m’a suffi pour démarrer cette nouvelle vie. Peu de temps après, la découverte de ma grossesse m’a fait passer par toutes les émotions possibles. La peur primait, elle a rapidement été suivie de la joie et l’espoir. Ce petit être grandissant en moi me donnait raison d’avoir fui mon enfer deux mois plus tôt.
Aujourd’hui, ma vie est à nouveau sur les rails. J’habite dans une maison douillette où je me sens bien. J’ai un petit ami et ma magnifique petite fille est un rayon de soleil. J’ai tout pour être heureuse : une existence paisible et sécurisante. Pourtant, toutes les nuits, les cauchemars reviennent et m’emportent dans un tourbillon de fureur. Il m’a retrouvée, il voit Ella et comprend tout de suite qu’elle ne peut pas être sa fille. À partir de là, les coups pleuvent encore plus violemment que cinq ans auparavant. Et cette fois, c’est sûr, il va nous tuer ! Toutes les deux ! Sa cruauté n’a aucune limite ! Rien ne l’arrêtera, pas même une enfant.
Ella a fini de ranger ses jeux. Son petit sac sous le bras, elle attend, sagement. Main dans la main, nous traversons la petite côte pour rejoindre ma Clio. Stationnée à deux pas de nous : une berline, la même que deux semaines plus tôt. Mon cœur rate un battement. Dans ma tête, tout est confus. « Il nous a retrouvées ». Non, c’est impossible ! J’ai changé de vie, suis allée m’enterrer dans une petite ville côtière, allant jusqu’à prendre le nom de jeune fille de ma mère.
L’angoisse me prend au ventre. Comme Ella n’avance pas assez vite, je la soulève et la plaque contre moi en pressant le pas jusqu’à la voiture. J’installe ma fille dans son siège et passe derrière le volant pour démarrer le plus calmement possible et croiser la voiture au ralenti. Les vitres teintées m’empêchent de voir qui se trouve à l’intérieur.
Sur le trajet, je ne peux m’empêcher de regarder dans les rétroviseurs. Nous ne sommes pas suivies ! Fichue paranoïa ! Comment aurait-il su où me trouver, de toute façon ? Seuls mes parents le savent et ils ne viennent que deux fois par an.
Une fois que nous sommes arrivées dans notre petite maison et la porte fermée à clé, je vérifie une dernière fois par la fenêtre si personne ne nous a suivies. Pas l’ombre d’une mystérieuse berline. Personne dehors, pas un chat ! Je deviens tarée, ce n’est pas possible autrement.
— Maman ! J’ai très très faim ! entends-je crier Ella.
Je m’éloigne de la fenêtre pour la rejoindre dans la cuisine ; sans surprise, ma fille est devant le placard à biscuits.
— Tu veux un gâteau, princesse ?
— Hmmm, des petits gâteaux au chocolat, teuplai.
— Et c’est parti pour les gâteaux de la demoiselle ! Un verre de lait ?
— Oui, maman !!!
Ella est installée pour le goûter. J’appelle Roman pour le baby-sitting du soir et tombe directement sur sa messagerie. C’est une chance de l’avoir dans nos vies, il s’occupe volontiers d’Ella lorsque je travaille le soir.
Voyant l’heure tourner, j’interpelle ma fille :
— Ella ? Va jouer dans ta chambre pendant que je prends ma douche, s’il te plaît.
Je fais vite. Un jeans et un tee-shirt noir feront l’affaire pour le travail. J’applique une dernière touche de crayon sur mes paupières quand mon téléphone sonne. La photo s’affichant sur l’écran de mon portable me surprend. Je m’attendais à un appel de Roman qui a parfois des urgences de dernière minute et ne peut donc venir. Il n’y peut rien et j’ai toujours la possibilité de prendre Ella avec moi au travail. Je décroche avec la crainte qu’il ne soit arrivé malheur.
— Oui, maman ? soufflé-je
— Louise, ma chérie, tu dois être occupée, mais… J’ai eu une visite aujourd’hui et…
— Qui ? la coupé-je
La panique me serre le ventre. La nausée me prend. Ma mère n’appellerait pas pour une simple visite.
— Bastien ! lâche-t-elle. Il voulait savoir où tu te trouvais et si tu allais bien.
— Pourquoi veut-il le savoir ? Cela fait cinq ans et il n’a jamais essayé de me contacter alors, pourquoi maintenant ?
Tout se bouscule dans ma tête, mes idées ne sont plus claires, des flashbacks me reviennent. Mon pouls s’accélère.
— Lou, il ne m’a rien dit de plus ! Je lui ai expliqué que, comme lui, nous n’avions aucune nouvelle de toi depuis cinq ans… Il ne m’a pas crue, j’en suis certaine. Peut-être devrais-tu lui parler, lui expliquer ton départ.
— Non ! crié-je. Non ! Il ne doit jamais me retrouver. Maman, s’il apprend pour Ella, ce sera un cauchemar.
Bastien qui r