Les Trois Grands , livre ebook

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2016

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« Le Passe-mondes joue au Karting Killer



Il gagne contre le maire Maltrame



Le Passe-mondes explose la machine à vapeur



Avec la voiture-qui-crame »



Suite à l’assassinat de Dan Ficks et au déclenchement de la guerre, le Passe-mondes a été congédié par la Caste des vampires depuis un an. Alors qu’il avait retrouvé la routine de son travail et célébré le somptueux Gloomy Fest dans le monde des morts, le Service Après Mort lui confie une surprenante mission : épauler de nouveau la princesse Amélia et ses alliés, menacés par Prâal et les terribles Trois Grands.


Plongez aux côtés du Passe-mondes dans un monde de mythes d’outre-tombe. Vous serez accompagnés du corbeau Parlementeur, d’un chat magicien coiffé d’un chapeau cabossé et d’un luthier fou qui frappe les gens avec son violon.

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Date de parution

31 octobre 2016

Nombre de lectures

3

EAN13

9782373420364

Langue

Français

Table des matières
Avertissement
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Remerciements
L'auteur
L'histoire de Mr. N 2
-
Les Trois Grands
Thibault Rollet
Éditions du Petit Caveau
Avertissement

Salutations sanguinaires à tous !
Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau.
Si vous lisez cette histoire avec un Kindle, n'hésitez pas à activer les polices/fontes de l'éditeur (dans le menu des polices).
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouvez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail (numerique@editionsdupetitcaveau.com) ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
1
13 Novembre

En théorie, je suis d’un naturel patient et apprécie l’humour. Néanmoins ce jour-là, je dégoulinais littéralement d’agacement et n’avais qu’une envie : déglinguer ce satané majordome à la noix. Ce misérable connaissait Undead house 1 comme sa poche, et la course-poursuite durait déjà depuis un bon moment.
Voyez-vous, j’avais exploré en détail ma fabuleuse maison, découvrant un tas de choses toutes plus incroyables les unes que les autres. Une fois dans le grenier, une porte fermée à double tour s’était mise à trembler frénétiquement à mon approche. Comme si quelque chose derrière voulait sortir. J’habitais là, alors vous pensez bien que je ne m’étais pas encombré de mystères : j’avais proprement ouvert la porte pour découvrir un truc bizarre.
C’était une espèce de buste d’homme qui n’avait plus que tête et bras, sans peau ni muscle, ni rien. Un veston vert kaki en lambeaux lui servait de vêtement, à travers lequel on devinait un haut de corps tout en os, comme le reste. Et chose des plus surprenantes : ses orbites étaient occupées par deux yeux déments, dont le gauche quittait fréquemment son logement.
Ce machin s’était attaché à moi et pourtant dieu sait que je n’avais rien fait pour ! Il ne parlait pas, il était chapardeur et farceur, mais il faisait l’affaire en tant que domestique... sauf quand il s’emparait de mon verre de whisky pour le siffler à l’abri. J’avais pourtant essayé de lui en offrir, mais il rejetait ma proposition à chaque fois : c’était sûrement bien plus drôle de voler le mien !

Cela faisait environ un an que la guerre avait éclaté, l’élément déclencheur étant l’assassinat de Dan Ficks : représentant des Karms, l’une des cinq classes de la Caste de Layrmor, la société des vampires. Ce dernier s’était fait arracher le cœur par Prâal, terrible représentant des Sycrors qui souhaitait l’annihilation d’un certain traité vampire 2 et plus que tout, l’asservissement de la race humaine.
Si les humains ne connaissaient pas – et en aucun cas, ne devaient connaître – l’existence du Passe-mondes, les vampires oui. De fait, ils me témoignaient tous un respect des plus prononcés et même Unluger Stein, le chasseur de vampires de renom qui avait rallié la cause de la Caste – avec un petit coup de pouce de ma part – s’était montré plutôt courtois envers moi, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Pour finir, tous furent assez polis pour me signifier gentiment qu’ils allaient se débrouiller seuls pour la suite : c’était une affaire qui concernait la Caste et les humains, mais pas moi. Il fallait effectivement que je me mette dans le crâne que je n’étais plus un simple mortel.
Enfin, tout cela dissimulait à n’en point douter une autre raison : mes amis vampires ne tenaient pas à ce que je meure au combat et voulaient m’éloigner du front. Car personne ne savait ce qu’il se passerait si le Passe-mondes venait à mourir.
Donc, je m’étais fait une raison. Sauf pour la princesse Amélia, dont le charme dévastateur me hanta pendant de longues semaines. Pourtant, l’affluence ininterrompue de nouveaux parchemins à accomplir m’avait empêché de lui rendre visite et permis de passer à autre chose. C’était indéniable : le Très-haut et le Très-bas veillaient à ce que je ne manque pas d’occupations.
Pour faire suite à ce que je vous expliquais à la cinquième ligne de ce volume, j’avais exploré la maison et découvert pas mal de choses aussi étranges qu’intrigantes. Je ne me souviens pas vous avoir dressé un plan détaillé de Undead House , aussi puis-je faire un point là-dessus : on entrait par la porte – pas très original jusqu’ici – qui donnait sur un petit hall, décoré par quelques porte-manteaux fichés dans ses murs. Ensuite, une entrée sur la gauche donnait sur le salon, relativement grand, dans lequel on trouvait un bon feu qui s’allumait et s’éteignait selon mon bon vouloir. Un escalier grimpait à l’étage, et trois autres portes se trouvaient dans la pièce.
La première d’entre elles débouchait sur une cuisine aux allures moyenâgeuses et curieusement, cela me plaisait assez. J’y passais peu de temps : c’était Hundy – le petit surnom que j’avais trouvé pour mon demi-squelette de domestique – qui faisait la cuisine, et il était très doué. Ça me fait d’ailleurs penser que je n’ai jamais prêté attention à la manière dont il procédait et ça m’intrigue, puisqu’il n’a pas de jambes et qu’il marche sur ses mains… Enfin bref.
La seconde porte jouxtant la cheminée par la gauche donnait sur Universal Library . Vous vous en souviendrez peut-être : c’était la bibliothèque qui contenait le savoir difer 3 . C’était entre autre ici que j’avais dû apprendre par cœur le code difer , qui fixait les règles limitant les actions de tous, y compris celles du Passe-mondes.
Et enfin, la troisième et dernière porte donnait sur une pièce plongée dans la pénombre. Il m’avait fallu quelque temps pour comprendre à quoi elle servait. J’avais tout d’abord essayé d’éclairer l’endroit, mais, malgré la lumière, je ne voyais rien. J’avais marché dans toutes les directions des heures durant et j’avais même tenté de lancer un objet le plus loin possible… Mais cette salle ne semblait pas avoir de limites. J’eus alors l’idée de demander à haute voix, de la même façon que je faisais apparaître quelque chose en y pensant avec conviction.
― De la lumière.
Et l’endroit se retrouva illuminé grâce à un lustre fixé au plafond.
Je quémandai alors d’autres choses :
― Un bureau, du papier et une plume avec son encrier.
Et ces quatre éléments apparurent de nulle part à quelques pas de moi.
J’esquissai un sourire. Cette porte ne donnait pas sur un lieu en particulier, mais sur un endroit de mon choix contenant tout ce que je désirais .
À partir du moment où j’avais découvert cette salle, j’y avais passé quasiment tout mon temps libre. Je pouvais même revivre certains grands moments de l’Histoire en tant que spectateur, pour peu que je le formule de la bonne façon. Et étant donné les temps tourmentés que nous vivions, j’avais aussi considéré primordial de m’exercer au combat. Je faisais apparaître un double de moi-même contre lequel je m’exerçais régulièrement à l’épée. J’avais baptisé cette pièce « travel room » : la chambre du voyage.
Quant à l’étage de Undead house, il comptait au total cinq portes : ma chambre et une deuxième 4 , la salle de bain, les toilettes et enfin, le grenier. En plus de Hundy, j’y avais trouvé un magnifique tableau représentant une charmante femme de l’époque de la Renaissance, se promenant dans le jardin verdoyant d’un château à l’arrière-plan. Elle était vêtue d’une robe et d’un éventail tellement raffinés qu’elle avait dû faire partie de la Cour. Moins lugubre que les paysages figurant sur les cadres du couloir de l’étage, j’avais voulu le descendre pour égayer un peu le salon. Mais dès que je m’en saisis, le tableau s’anima.
― Bonté divine, seigneur ! s’écria-t-elle.
Et croyez-le ou non : une main sortit du tableau pour me gifler. J’étais estomaqué.
― Cette conduite n’est pas digne d’un gentilhomme, monsieur. Nous ne nous connaissons pas le moins du monde, et vous osez toucher à ma personne !
― Mais enfin… je souhaitais simplement vous déplacer au rez-de-chaussée pour…
― Qu’importe ! Je refuserai quoi que ce soit de votre part tant que vous ne vous serez pas présenté en bonne et due forme.
Je dus donc me résigner et entamer des présentations, qui s’avérèrent interminables. C’était effectivement une dame de la Cour de François I, dont le nom m’échappe aujourd’hui. Nous avions discuté pendant un nombre d’heures phénoménal et je m’apprêtais à la laisser moisir au grenier lorsqu’elle me concéda enfin le droit de la descendre au salon.
Je ne vivais donc plus seul : entre le portemanteau vivant, Hundy le chapardeur et la dame du tableau plus ampoulée que les plus grands discours de l’Histoire, il y avait de l’animation à Undead House…

Voilà donc. Pendant cette année, mes journées étaient sensiblement les mêmes : guider les nouveaux défunts dans le royaume approprié, récompenser ou punir selon la lettre figurant sur les obligations – R pour la récompense et C pour le châtiment – et enfin pourchasser ceux qui avaient enfreint les règles du code difer pour les réprimander très sévèrement, voir les détruire. D’ailleurs, un détail m’avait chiffonné durant ces derniers mois : le Passe-mondes avait beau agir en dehors du temps pour les obligations, lorsqu’un humain venait à mourir, il restait fantôme jusqu’à ce que je m’en occupe. Mais avec la guerre – dont j’avais brièvement des nouvelles par le corbeau rieur , le quotidien de Middleway – les spectres devaient être des milliers, et plus encore à l’avenir. C’était certain que ça allait poser problème à un moment ou un autre. Enfin, les deux Très avaient probablement, comme pour tout le reste, leur idée là-dessus.

Bien, de quoi voulais-je vous parler ensuite… Ah oui ! Middleway, le monde des morts. Lors de la précédente partie de mon histoire, je n’ai pu vous présenter cela autrement qu’un point de passage pour mon

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