102
pages
Français
Ebooks
2018
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Publié par
Date de parution
15 mai 2018
Nombre de lectures
23
EAN13
9782895976806
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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15 mai 2018
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23
EAN13
9782895976806
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Français
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PETITES CHRONIQUES VERTES
CONCOURS LITTÉRAIRE MORDUS DES MOTS
DÉJÀ PARUS
Petites chroniques du crime Nouvelles policières, 2010.
Petites chroniques de notre histoire Récits historiques, 2011.
Petites chroniques identitaires Récits et parcours, 2012.
Petites chroniques du futur Nouvelles de science-fiction, 2013.
Petites chroniques de l’imaginaire Contes urbains et merveilleux, 2014.
Petites chroniques franco-ontariennes Récits historiques, 2015.
Petites chroniques dépaysantes Récits de voyage, 2016.
Petites chroniques éclatées Nouvelles littéraires, 2017.
PETITES CHRONIQUES VERTES
FABLES ÉCOLOGIQUES
Collectif d’élèves
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Petites chroniques vertes : fables écologiques / Collectif d’élèves.
« Mordus des mots, concours 2017-2018 ». Publié en formats imprimé(s) et électronique(s). ISBN 978-2-89597-648-6 (couverture souple). — ISBN 978-2-89597-679-0 (PDF). — ISBN 978-2-89597-680-6 (EPUB)
1. Écrits d’élèves du secondaire canadiens-français — Ontario. 2. Nouvelles canadiennes-françaises — Ontario.
PS8235.S4P479 2018 C843’.60809283 C2018-901971-9 C2018-901972-7
Les Éditions David remercient le ministère de l’Éducation de l’Ontario pour sa contribution au projet « Mordus des mots ».
Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 | Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com
Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 2 e trimestre 2018
Préface
Il y a quelques mois, j’ai vécu une belle aventure de rencontres avec des jeunes auteurs en herbe de différentes écoles secondaires de langue française de l’Ontario afin de découvrir l’univers de la fable écologique. De nos jours, l’écologie est au cœur de bien des débats : le réchauffement climatique, les tempêtes et cyclones qui se font de plus en plus violents, etc. Il ne s’agissait pas pour eux de s’exercer seulement à un simple genre littéraire. Les participants ont profité de ce concours pour lever le voile sur des sujets d’actualité touchant l’avenir de la planète : sa faune, sa flore, et leur interaction quelquefois fragile.
Je pensais leur apprendre les mystères de la fable écologique, mais ce sont plutôt eux qui m’ont instruit à travers une grande variété d’histoires écrites avec sensibilité et intelligence. Tous ont su poser un regard objectif sur nos actions et leurs impacts à court et à long terme sur la planète. Dans leurs observations où ils sont à la fois acteurs, observateurs et parfois critiques, ils font parler la faune et la flore dans des dialogues entre les humains et la forêt, entre les animaux eux-mêmes et entre les humains et les animaux. Ils m’ont démontré à travers leurs textes qu’ils sont conscients des enjeux planétaires liés à la pollution et nous laissent entrevoir des pistes possibles de solution.
Évoluant dans un milieu minoritaire où une autre langue est omniprésente, ils m’ont tout de même impressionné par la clarté de leurs idées et leurs réflexions sur les corrections à apporter aux problèmes causés par la surpopulation ou l’exploitation abusive des ressources naturelles.
Qu’il s’agisse de la sagesse d’un chêne centenaire, d’un poisson qui entraîne un pêcheur au fond de l’eau afin de lui montrer les méfaits causés par la pollution, de la révolte de la forêt qui s’unit aux animaux pour se défendre des machines destructrices, des conséquences de la fonte des banquises, ils ont su m’inculquer leur passion à préserver les ressources pour le bien des générations futures. Ils n’hésitent pas dans leurs écrits à s’ériger comme redresseurs de torts en s’opposant aux oppresseurs de la nature.
Je suis très heureux d’être allé à la rencontre des élèves des écoles secondaires de langue française de l’Ontario et je le suis davantage en parcourant les textes choisis, que je vous invite à lire le cœur et l’esprit ouverts. Certains vous feront rire, d’autres vous amèneront au bord des larmes : aucun ne vous laissera indifférent. Je suis vraiment fier d’eux.
Je remercie les élèves et leurs écoles qui ont relevé, avec brio, le défi d’écrire une fable écologique. Merci aussi aux enseignantes et aux enseignants qui les ont accompagnés dans leur parcours. Choisir les trente textes qui font partie de ce recueil ne fut guère facile vu la variété et la qualité des propositions reçues. Je suis sûr que vous allez les apprécier et qu’ils vous porteront à réfléchir, par leur candeur et leur fraîcheur, à l’avenir de notre planète.
Gabriel Osson Auteur-conseil
Concours de création littéraire « Mordus des mots » 2017-2018
Déforestation et biodiversité
Le chemin vers la liberté
I L ÉTAIT UNE fois un petit garçon dodu, nommé Igor, qui était le fils unique du plus grand bûcheron de la voïvodie de Lubusz 1 . Lorsque le gamin potelé ne dévorait pas les délicieuses que sa mère lui cuisinait, celui-ci passait ses journées à déambuler dans la vaste forêt qui entourait sa petite maison à la campagne. Depuis un très jeune âge, Igor avait toujours été fasciné par la flore. Il savait même distinguer l’épinette norvégienne du pin écossais. Pour lui, la végétation locale n’avait plus de secrets.
La vie de l’enfant était simple, mais jamais ennuyante. Ses matins étaient passés au village avec sa mère pour y faire les emplettes. Un beau jour, de retour à la maison, sa mère commença la pâte comme à son habitude pour qu’elle puisse ensuite faire les pierogi alors qu’Igor ne manquait pas de dévorer les savoureuses saucisses séchées. Il fallut que sa mère les arrache de ses petites mains, pour ensuite lui ordonner d’aller jouer dehors, afin de lui laisser du temps seule dans la cuisine. Une fois dans le champ derrière sa maison, il vit son père couper les bûches, comme il le faisait si souvent, pour l’hiver qui approchait. Igor, la tête dans les nuages, comme d’ordinaire, alla se promener dans les bois à la recherche d’un chêne.
C’est ainsi qu’il s’égara dans une clairière entourée de buissons de petits fruits. Lorsqu’il les vit bien rouges, mûrs et juteux, il ne put s’empêcher d’en déguster quelques-uns. Le petit Igor se sentit alors désorienté. Ses jambes se sont engourdies et des perles de sueur se développèrent sur son front. Son visage vira au mauve, puis au vert et finalement au blanc. Ses lèvres auparavant roses et pulpeuses étaient maintenant desséchées. Il s’allongea sur le dos et ferma les yeux. Quelques minutes plus tard, ses cils blonds recommencèrent à bouger. Ses yeux bleus étaient maintenant ouverts et scrutèrent l’environnement où il était assis. Il pouvait vaguement entendre les sifflements du vent qui courait à travers la forêt, lorsqu’il distingua une voix anormalement grave, parmi les chants des oiseaux.
— Qui est là ? dit Igor.
La voix répondit :
— Regarde avec ton cœur, mon petit enfant.
— Sors de ta cachette !
Rien ne changea, aucun buisson ne bougea. Tout d’un coup, il sentit une branche toucher son épaule gauche. Il se retourna lentement pour ne voir qu’un arbre ; à sa surprise, les traits d’un visage y figuraient. Il recula et trébucha sur une roche. L’être feuillu lui tendit une branche, afin d’aider Igor à se relever, mais l’enfant était trop affolé.
— Laissez-moi tout seul, je vous en prie, je veux seulement retourner à la maison.
L’arbre lui dit alors que ses amis et lui étaient les yeux de la forêt et qu’ils pourraient facilement retrouver sa maison parmi les montagnes qui les entouraient. Le gamin, se sentant maintenant mieux, s’agrippa avec confiance à la branche qui lui était tendue. Igor se mit à remercier l’arbre, mais se fit vite interrompre par un pin qui lui expliqua qu’il y a quelques conditions à ce sujet. Se sentant plus confus que jamais, Igor lui demanda quels étaient les préalables. Le grand pin, qui semblait être le chef de la forêt, lui raconta le massacre des milliers de membres de leur famille pour laisser place aux grandes compagnies qui bâtissaient leurs établissements sur cette terre fertile. Leur espèce disparaissait à une vitesse incroyable et il avait besoin de quelqu’un comme le petit Igor pour les sauver. Après avoir entendu parler de ce désastre, le jeune garçon, rempli de motivation, leur promit qu’il allait faire tout en son pouvoir pour les aider à garder leur forêt en vie.
Compte tenu de sa promesse, les arbres donnèrent à Igor des directives afin qu’il puisse retrouver sa maison. Ma