Le Temps de l'Eau , livre ebook

364

pages

Français

Ebooks

2024

Écrit par
Lou Dulac

Publié par
Lelabyrinthedetheia

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Publié par

Lelabyrinthedetheia

Date de parution

04 décembre 2024

Nombre de lectures

EAN13

9782494544253

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

« Le roi est mort, vive la reine ! »

Dans les bas-fonds de Kosma, Them survit en rêvant de vengeance. Évincée du trône par son frère, elle se cache avec son tuteur, Archivad, pendant que la milice royale traque les mages pour les jeter en prison.

Elle rencontre l’Ordre d’Orune, une société secrète déterminée à restaurer la magie, qui lui propose son aide. La princesse déchue s'engage alors dans une lutte pour reconquérir le pouvoir.

Inconstante et impulsive, elle devra prouver sa capacité à régner et à affronter les complots et trahisons qui menacent le royaume.

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Publié par

Lelabyrinthedetheia

Date de parution

04 décembre 2024

EAN13

9782494544253

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Direction des publications : Tatyana Ramazzotti

Suivis et relectures éditoriales : Eloïse Cianferani et Maritza Jaillet

Correction : Karine Hurson Couverture : Cyrielle Foucher Mise en page intérieure numérique : Mélanie Desforges Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse avec la date de dépôt : décembre 2024 © Le Labyrinthe de Théia Éditions, 2024,

pour la présente édition.

24a rue Lucien Noirot, 57240 Nilvange

NOTE PRÉLIMINAIRE

La maison d’éditionLe Labyrinthe de Théiaa la volonté de s’inscrire dans une démarche de prévention des thématiques et sujets difficiles abordés dans ses romans. De fait, ce livre contient des avertissements de contenus. Rivage,premier tome de la duologie «Le Temps de l’Eau» traite d’addiction řcomme aux drogues fumées ou à l’alcool, d’armes, de la mort, du sang ou de violences physiques (et donc de blessures).

Afin d’éviter toutspoiler, ces avertissements sont uniquement sur la quatrième de couverture et sur cette page, sous forme de pictogrammes, ainsi que dans une table des matières située à lafin du livre. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

LA BANDE ORIGINALE DE RIVAGE

Dans une volontéd’immersion, la maison d’édition a le plaisir de vous informer qu’une bande originale a été spécialement composée pour la nouvelle que vous vous apprêtez à lire.

En scannant le QR Code ci-dessous, vous serez automatiquement renvoyé vers unsmartlinkqui regroupe toutes les plateformes sur lesquelles est distribué cet album. À vous de choisir votre support préféré !

Nous vous souhaitons une bonne lecture ainsi qu’une agréable écoute.

Le Visual Novel Kosma's Chronicles

Le monde de Kosma se décline aussi en jeu vidéo ! Imaginé par Lou Dulac,Kosma’s Chronicles, dont l’intrigue se déroule trente ans avant l’histoire duTemps de l’eau, est disponible en téléchargement gratuit sur Android et iOS.

À mon grand-père.

À celui qui m’appelait affectueusement George Sand quand je montais dans la chambre sous les combles pour y écrire les premières lignes du Temps de l’eau.

Them buta contre un pavé descellé qui saillait sur la chaussée

détrempée. Elle trébucha avant de se rétablir, sans ralentir sa course

effrénée. L’adolescent la poursuivait à en perdre haleine et se déversait en

insultes plus inventives les unes que les autres. Sa voix stridente perçait le

bruit de la circulation.

La jeune femme repéra une ruelle de l’autre côté de l’avenue. S’élançant

à toutes jambes sur la route, elle suscita un concert de klaxons outragés,

évita un omnibus lancé à pleine vitesse, se fit copieusement arroser par un

klank qui passait sur un nid-de-poule et atteignit le trottoir opposé.

Comme elle n’avait pas le temps de se retourner pour voir si l’autre la

suivait toujours, elle se rua dans la venelle à l’aveuglette, alourdie par ses

vêtements mouillés.

Elle

longea

une

enfilade de bennes à ordures

nauséabondes,

s’éclaboussa dans les flaques d’eau sale. À zigzaguer entre les trous de la

route défoncée, elle finirait par se tordre la cheville.

ŗOh non…

La ruelle ne menait nulle part : un cul-de-sac ! Them resta plantée

quelques secondes devant le mur comme s’il allait s’ouvrir devant elle. Des

pas résonnèrent sur le pavé.

Pas le choix…

Elle ouvrit la benne la plus proche, s’y glissa en étouffant un cri de

dégoût et referma le couvercle sur elle. S’enfonça dans un amas d’aliments

moisis, de tissu imbibé d’immondices et d’objets indéterminés. Sa main

effleura une substance froide et gluante qui lui arracha un haut-le-cœur.

L’odeur se situait à mi-chemin entre le cadavre et les latrines publiques.

Elle tendit l’oreille, le cœur tambourinant contre ses côtes. Les pas de

son assaillant devinrent de plus en plus distincts dans le battement de la

pluie sur le pavé. Elle tenta de couper sa respiration pour mieux entendre,

mais c’était impossible: l’airlui manquait, elle haletait comme un animal.

Le jeune homme s’arrêta à quelques mètres de sa cachette dans une

immobilité perplexe. La voleuse l’avait semé dans une impasse! Avait-elle

été absorbée par les murs? S’était-elle évaporée dans les gouttes de pluie ?

Il était fou de rage.

ŗElle est où, cette enflure ?

Il arpenta le bout de rue puant et désespérément désert. Les muscles de

Them se raidirent, il ne tarderait pas à comprendre qu’elle se trouvait là.

Elle prit une grande inspiration et s’enfonça davantage dans les ordures. À

peine s’était-elle immobilisée que le couvercle de la benne s’ouvrit. Les

yeux fermés, elle s’était figée dans une moue répugnée. Elle compta les

secondes. Un… deux… trois… quatre… cinq… six… sept…

Un juron, puis le claquement sec du couvercle qui se referme. Them

dégagea son visage pour reprendre sa respiration. Au moment où l’air

assaillit ses narines, son estomac se tordit, et elle vomit. Elle n’eut guère

besoin de prier pour qu’on ne l’entende pas; le martèlement de la pluie sur

le bac couvrit ses éructations.

Le garçon se décida enfin à quitter les lieux après avoir inspecté les

autres poubelles.présent, il fallait fuir À

cet enfer olfactif le plus

rapidement possible. Them ouvrit le couvercle, enjamba le rebord et

tomba à genoux sur le sol, droit dans une flaque. Sa petite virée n’était pas

censée s’achever de cette manière.

Quand elle eut retrouvé ses esprits, elle plaça ses mains en coupe pour

y recueillir la pluie et se frotta vigoureusement. Si elle réussit à enlever la

plupart des saletés sur ses vêtements, l’odeur persista.

Ça lui passera l’envie de m’approcher si je le recroise.

Elle effleura la poche qu’elle avait cousue dans son chemisier, à la place

du sein qu’elle n’avait plus. La bosse était toujours là, rassurante. Elle sourit

et retourna vers l’avenue, cependant que l’averse cessait enfin.

ŗPouah! s’écria Archivad. Tu empestes comme un rat crevé!

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