276
pages
Français
Ebooks
2018
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2018
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Publié par
Date de parution
15 juin 2018
Nombre de lectures
135
EAN13
9791033800910
Langue
Français
Publié par
Date de parution
15 juin 2018
Nombre de lectures
135
EAN13
9791033800910
Langue
Français
La musique adoucit-elle les blessures ?
À écouter pendant votre lecture :
Fais-moi y croire – Max Harder (paroles Céline Musmeaux)
Titre original : Fais-moi y croire
© 2018 Céline Musmeaux
Tous droits réservés
© 2018 NYMPHALIS
Collection : Soft Romance
20 Traverse de la Montre - 13011 Marseille
ISBN : 9791033800910
Dépôt Légal : juin 2018
Crédit photo : astrosystem
Conception graphique : Céline Musmeaux
Cette œuvre est une fiction. Elle est l’unique fruit de l’imagination de son auteur. Les noms propres, les personnages, les intrigues et les lieux sont donc inventés ou utilisés dans le cadre de cette création. Toute ressemblance même minime avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des évènements ou des lieux particuliers, serait de ce fait fortuite et relèverait d’une pure coïncidence.
1
Je suis crevée. J’ai décalé mes horaires. Je sentais que cette semaine serait trop dure si je terminais tard tous les soirs.
J’arrive bientôt à l’appartement que je partage avec Aude, ma meilleure amie.
Je rêve d’une douche et d’aller me coucher.
Je cherche mes clés lorsqu’un rire me surprend. Je le reconnais immédiatement. Mes yeux se relèvent vivement pour voir mon petit ami en train d’embrasser Aude. Et pas qu’un peu, il doit toucher ses amygdales tellement il enfonce profondément sa langue dans sa bouche. Je ne peux pas m’empêcher de commenter tout bas :
— Je n’y crois pas.
Mon murmure ne les interrompt pas. Aussi, je décide de les laisser puisqu’ils ont l’air de bien s’entendre.
Trahie par ma meilleure amie ! Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
Je remue la tête avec dégoût. J’ai la nausée de les voir ensemble.
Ça fait six mois que je fréquente ce salopard !
Depuis quand couche-t-il avec Aude ?
Est-ce la première fois ?
Le pire, c’est que ça ne me surprend même pas. Après tout, il m’a déjà trompée. Quelle conne ! Je n’aurais jamais dû passer l’éponge sur ses infidélités…
Dépitée, je passe la main dans mes cheveux en analysant la situation.
Ce n’est certainement pas la première fois. Il y a deux mois, Aude a commencé à décaler ses horaires. Elle démarrait plus tôt et finissait deux bonnes heures avant moi. Ce qui laisse largement le temps de s’envoyer en l’air avec ce pauvre con !
Finalement, histoire de ne pas être la cocue qui ignore tout, j’agite mes clés pour leur faire savoir que je suis là. Aude jette un œil vers moi. Elle repousse aussitôt Kylian.
— Mia !
Je décrète sombrement :
— Ne vous gênez surtout pas pour moi. Je m’en vais.
Là, je me retourne et je m’éloigne d’eux en restant digne. Aude essaie de se justifier :
— Ce n’est pas ce que tu crois…
C’est tellement classique…
Je secoue la main pour lui montrer mon indifférence.
Je n’ai pas envie de me battre pour un gars qui n’en vaut pas la peine ni pour une amie toujours prête à me voler ce qui m’appartient. La preuve en est ! Aucun d’eux n’insiste pour que je reste.
Rongée par l’amertume, je me mets à vagabonder dans le quartier. Plus je m’éloigne d’eux, plus je comprends que j’ai encore été trahie. Entre déception et colère, je remue la tête d’un air dépité.
Mon mec et ma meilleure amie, c’est pathétique. Je suis la reine des idiotes.
J’en souris.
Comment ai-je pu croire qu’un mec comme Kylian pouvait tenir ses promesses ?
En six mois, il m’a trompée deux fois. Il m’avait juré que cela ne se reproduirait plus. Il disait qu’il m’aimait. Alors, j’ai cédé. Voilà le résultat !
Blasée, je constate.
Comment ai-je pu penser qu’une cohabitation avec Aude me permettrait d’avoir une vie plus stable ?
Depuis qu’on s’est rencontrées au fast-food, elle m’a déjà volé plusieurs hommes qui me plaisaient. Il suffisait que je lui en parle pour que le lendemain, ils soient dans son lit. J’ai toujours fermé ma gueule. Mais là, la combinaison des deux, cela fait trop !
Je me mords la lèvre.
Je suis en feu. J’ai la rage. Mais surtout, je me sens humiliée. J’ai encore voulu croire en l’amour comme en l’amitié. L’expérience est un terrible échec !
Ma poitrine se serre.
Kylian m’a vraiment prise pour une conne. Ma meilleure amie quand même ? C’est abusé !
Désorientée, je cherche un moyen de noyer la souffrance que j’éprouve. Je regarde autour de moi. J’ai besoin d’un point d’ancrage, quelque chose qui ne me fasse pas péter les plombs.
— J’ai besoin d’un verre.
J’aperçois une sorte de bar ou de club de l’autre côté de la rue. Je traverse donc sans réfléchir. Plus les secondes passent plus je sens qu’il me faut un remontant avant de craquer. Seulement dès que je touche la porte, mes yeux se perlent de larmes.
Les sentiments, c’est terminé.
Suite à cette décision, j’entre. Je suis tout de suite interpellée par l’ambiance. Je n’ai pas pénétré un simple bar. C’est un club où un groupe donne une représentation. Leur son me remue les tripes. Je jette un œil vers eux. Il s’agit de trois hommes d’une vingtaine d’années. Il y a du monde pour les écouter. C’est parfait pour me fondre dans la masse. Je m’approche du comptoir et je commande vivement :
— Donnez-moi quelque chose de fort.
Le barman me regarde puis il me sert je ne sais quel alcool pour répondre à mon besoin.
— Voici pour vous.
Mes mains tremblent. Je suis nerveuse. J’ai envie de pleurer pour expier la colère et la douleur que j’éprouve d’avoir été trahie de cette manière. J’écoute le groupe en noyant mon chagrin à grandes gorgées. J’enchaîne en réclamant un autre verre.
— Un autre, s’il vous plaît :
Il me ressert. Je fais tournoyer l’alcool en pouffant.
Quelle conne ! Je ne me suis aperçue de rien. Je m’endormais tous les soirs sur le canapé d’Aude sans même me douter qu’elle couchait avec mon mec. Ils devaient bien rigoler dans mon dos. Les enfoirés…
Quelques larmes commencent à perler de mes yeux. Je remue la tête en émettant un rictus.
Où vais-je dormir maintenant ? Je ne risque pas de me pointer à l’appartement. Pas ce soir en tout cas, pas tant que je n’ai pas digéré tout ça…
Machinalement, je me laisse séduire par le style de ce groupe. Je lève les yeux pour les observer.
Eux, ils ne doivent pas avoir de peine de cœur. Les filles se bousculent sûrement pour coucher avec eux.
L’un des musiciens se met à me fixer. Je termine mon verre et j’en demande un troisième :
— Encore.
L’alcool est en train de me mettre la tête à l’envers. Le groupe enchaîne les chansons comme j’enchaîne les consommations. Pourtant, le regard de l’un d’entre eux ne se détache pas du mien. Cela me trouble. Mais je dois me faire des idées. Quand la musique s’arrête, je prends une profonde inspiration. Je vais réclamer un autre verre lorsqu’une voix me surprend.
— Salut.
Je ricane.
— Que me vaut cet honneur ?
Il répond en éloignant l’alcool de ma main :
— Dure journée ?
Je lève les sourcils.
— C’est peu dire.
Il se présente :
— Moi, c’est Louis.
Je réplique :
— Moi, c’est « personne ».
Dégoulinant de sueur, il retire son tee-shirt tout en me disant :
— Très bien, « personne ». Tu sais que j’adore les filles comme toi ?
Perplexe, je commente sans le regarder :
— Ivre et désespérée ?
Il me rétorque :
— J’aurais plutôt dit, pleine de caractère.
Je souris.
— Oh… C’est mignon. J’avais parié sur « mes beaux yeux ».
Amusé, il riposte :
— Je dois y retourner. On continue cette conversation plus tard ?
Son air sûr de lui me fait pouffer. Malgré cela, dès que le concert reprend, mon regard se dirige vers la scène. Le spécimen qui m’a abordée est resté torse nu. Plus sexy, tu meurs. Mais j’ai assez donné. Il m’observe et me sourit comme si j’étais la prochaine à finir dans son lit. C’est dérangeant. Cependant, je me surprends à cesser de boire pour l’écouter jouer.
Musique, sexe et alcool ! Il ne s’en fait pas celui-là. Je sais que j’ai pris un coup ce soir. Mais cela ne fait pas de moi une groupie. J’admire néanmoins son audace. Il serait temps que je cesse d’attendre que les autres prennent soin de moi. Je vais reprendre ma vie en main dès demain.
2
Louis descend de la scène et se dirige vers moi. Je souris en remuant l’alcool restant au fond de mon verre. Je fais semblant d’ignorer son arrivée. Mais il n’a pas l’air de faire dans la dentelle. Il m