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Français
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2022
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Publié par
Date de parution
24 mars 2022
Nombre de lectures
19
EAN13
9782493515377
Langue
Français
Émeraude voit sa vie ravagée. Arrivée dans un monde aussi mystérieux qu'inconnu, celle-ci devra prendre un nouveau départ. Est-ce une bonne chose ? Repartir à zéro est, pour elle, peut-être la meilleure des solutions. Malheureusement, elle n'aura pas le temps de savourer ses jours paisibles, son lot d'aventures l'attend. Elle qui voulait se reposer, errer sans objectif... Le destin allait bientôt y remédier. Heureusement, elle ne sera pas seule. Émeraude fera la rencontre de très belles personnes, qui, au début ne lui rendront pas la vie facile, mais au fil du temps, ils deviendront des amis en or.
Sera-t-elle assez forte pour surmonter toutes ces aventures ?
Sera-t-elle bien préparée à apprendre qui elle est véritablement ?
Publié par
Date de parution
24 mars 2022
Nombre de lectures
19
EAN13
9782493515377
Langue
Français
Noëlline Vangeance
Emeraude
© Jenn Ink Éditions
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné ou distribué sous forme imprimée ou sous forme électronique sans la permission express de l’auteure, sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
Avertissements
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des événements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.
Ce livre contient un langage de rue pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.
Cette série est essentiellement destinée à un public « jeune adulte ».
Cette œuvre originale contient un passage inspiré de la saga « Harry Potter » de J.K. Rowling
Pour toi, Mamie Claudine, tu aurais été la plus fière de toutes les grands-mères, si tu avais su que ta
petite-fille allait être éditée.
Et évidemment à toi, Anaïs.
Mon tout premier roman vous est dédié.
Prologue
Des voix. Depuis des mois, des voix me hantaient, elles étaient particulières. Leurs mots étaient spéciaux.
Émeraude, ta fin arrive, le jour approche.
Mes parents avaient eux-mêmes du mal à me croire. Ça pouvait se comprendre. Rares étaient les personnes qui avaient l’occasion d’entendre ce genre de mots. Mais penser que j’étais folle, malade, ou que je divaguais était drôlement abusé de leur part. Des fois, je regrettais de leur en avoir fait part. Cependant, au fond de moi, je savais très bien que c’était mieux ainsi. Et « grâce » ou « à cause » de ça — je ne savais plus trop — nous avions cherché de nombreux médecins ou psychologues qui auraient pu m’aider. Que je me débarrasse enfin de cette foutue voix qui ne voulait pas partir de mon esprit. En vain. Aucune médecine ne me servit, je n’eus aucun résultat.
Assez décevant, venant de grands docteurs connus mondialement. Surtout après avoir déboursé autant d’argent. Heureusement, mon seul et unique ami était là pour moi : Adrien. Toujours présent, pour m’épauler. Même s’il ne pouvait pas rester avec moi tout le temps, il était fondamental dans ma vie. Sans lui, je ne sais pas où je serais à cette heure. Je ne pouvais pas lui en vouloir de traîner avec la bande. C’est vrai, c’était de ma faute si les autres me rejetaient. J’avais été un monstre. Ce dernier sommeillait toujours en moi. Et le resterait pour l’éternité.
Sortie de ma première journée de cours, je regardais Adrien au loin. Il souriait et rigolait de vive voix. J’aurais dû être heureuse de le voir dans cet état. Or, ce ne fut pas le cas. Étant seule, sur ce petit trottoir très étroit, aucune joie ne transparaissait sur mon visage. Il était impossible pour moi d’afficher ne serait-ce qu’un sourire. La solitude faisait partie de mes plus grandes amies. Mon cœur avait mal à chaque fois qu’il voyait les autres heureux, sans moi. Enfin, je les comprenais. Être ami avec un monstre ne me plairait pas non plus. Me rejeter de leur cercle paraissait logique après mes terribles actes. Même si eux n’en connaissaient qu’un. Qu’un seul, bien trop terrible déjà.
Émeraude, ta fin arrive, les secondes approchent.
Et voilà, encore elle ! Je ne savais pas combien de fois cette même phrase avait retenti dans ma tête aujourd’hui, mais c’était beaucoup trop.
Et puis j’étais persuadée que cette phrase annonçait ma mort. Ça ne pouvait qu’être ça. Qu’en pensez-vous ? « Ta fin arrive », pour moi, cela voulait tout dire. Mais encore une fois, mes parents me prenaient pour une psychopathe. Ils ne pouvaient pas cautionner le fait que ce soit vrai. Néanmoins, j’en étais sûre. Sinon, à quoi servirait-elle ? Peut-être était-ce le procédé pour mourir. On nous prévenait. Certes, étrange, mais pas plus mal pour s’y préparer. Même si, parfois, c’était justement mieux, de ne pas savoir.
Lorsqu’un élève aussi bête que ses pieds me bouscula férocement, je pris alors conscience de la phrase. Elle n’était pas comme d’habitude, au contraire ! Normalement, ça aurait dû être : Émeraude, ta fin arrive, le jour approche et non les secondes . Que signifiait cela ?
Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus, que je sentis un instrument traverser mon cœur. J’eus encore la force de baisser la tête, pour voir une lame ancrée en moi. Je voulus faire un pas en avant, mais je m’écroulais sur le sol. Je luttais contre cette force invisible pour garder les yeux ouverts, mais je n’étais pas assez résistante. Alors ils se fermèrent. Peut-être… pour toujours.
CHAPITRE 1
« Nous étions sur une terre, de la terre violette »
Émeraude
Une fois relevée, droite dans mes bottes, je regardais d’un air assuré le lieu dans lequel je venais de tomber. Je fus étonnée de me trouver encerclée, par de purs inconnus.
Ils étaient tous différents, de tout âge. Adolescents, jeunes adultes, dans la force de l’âge et âgés. Ils ne souriaient pas, ils ne me dévisageaient pas non plus. Ils me regardaient, sans aucune émotion. À force, une crainte s’éveilla en eux, je ne saurais dire pourquoi, mais ils chuchotaient et se remuaient.
Je ne pouvais voir où j’étais, ils formaient une barrière humaine. Au milieu d’eux, je me sentais toute petite. Je ne pouvais pas me retourner, leurs regards devenaient de plus en plus insistants. Lourds. Envahissants.
Je me sentais mal à l’aise. Être au centre de l’attention ne m’avait jamais plu. Alors là, vous n’imaginez même pas. Des paires d’yeux me scrutaient sans aucune gêne. Comme si c’était normal. C’était horrible. J’aurais bien aimé me décomposer ou fondre tel un bout de sucre, devenir invisible.
Leurs voix s’élevèrent de plus en plus haut. Elles portaient, et pas qu’un peu ! Des frissons parcoururent mon corps. C’était terrifiant. Ils m’observaient moi et moi seule, ils murmuraient entre eux. J’avais l’impression d’être enfermée dans une prison, d’étouffer.
Que me voulaient-ils ? Où étais-je ? Qui étaient-ils ?
Je ne me sentais pas bien. J’avais chaud. Je transpirais. J’avais du mal à respirer. Mes oreilles bourdonnaient. Leurs voix résonnaient dans mes tympans. Mes yeux ne voyaient qu’en pixel.
Comme Minecraft , ce jeu aimé par beaucoup.
C’était désagréable.
Mon cœur battait la chamade. Mes mains commencèrent à trembler, tout tournait autour de moi.
Que se passait-il ? Je réagissais avec excès, ce n’était pas normal. Ça ne me ressemblait pas. J’étais terrifiée. Je n’arrivais pas à réfléchir. Je venais de mourir, que faisais-je ici ?
Émeraude, calme-toi. Inspire. Expire. Ce n’est pas en stressant que tu obtiendras tes réponses. Je fermais doucement les yeux. Réfléchis , je connaissais plein de techniques pour déstresser. Pense à quelque chose, quelqu’un que tu aimes. Imprègne-toi de son image et ne songe qu’à ça, le courage te reviendra après. Qu’est-ce qui pouvait te donner du courage Émeraude ? Sur qui allais-tu prendre exemple ? Qui t’inspirait ?
Les livres. Les personnages principaux. Ils réagissaient comme des êtres courageux. Sans aucune crainte. Prêts à tout affronter sur leur passage. Prends exemple sur eux, sur leur bravoure. En plus, tu avais juste à poser une question. Tu en faisais toujours beaucoup trop Émeraude.
Je rouvris les yeux, rien n’avait changé. Au fond de moi, j’avais espéré que ce soit un rêve. Dommage.
J’inspirais un bon coup et demandais :
— Où suis-je ?
Je ne pensais pas que j’y passerais autant de temps. J’étais tellement déterminée à avoir une réponse, que j’avais posé la question en différentes langues. Vu qu’ils ne me répondaient pas, j’avais pris cette décision. Ils n’étaient peut-être pas français. Comment allais-je faire si c’était le cas ?
Français, pas de réponse. Anglais, pareil. Allemand, de même. Espagnol, nada. Et japonais, rien ne changeait. Aucun retour, aucune réaction, aucune réplique.
Comment était-ce possible ? Ce n’était pas normal. Ils avaient une langue, ils chuchotaient avant, alors pourquoi ne me répondaient-ils pas. J’aurais dû me concentrer davantage avant. J’aurais pu identifier la langue. Malheureusement, c’était passé et là ils n’ouvraient même pas leurs bouches.
Ne pas être comprise. Être perdue. Autre part et nulle part, en même temps. Présente et absente. Où étais-je ? Qui étaient ces personnes ? Étions-nous toujours en France ? En Europe ? Sur Terre ? Dans notre galaxie ? Sur une autre planète ? Dans le ciel ? Dans un sous-sol ?
Ces questions pouvaient paraître bêtes, mais je pouvais être n’importe où. Je devais envisager toutes les possibilités. Surtout que ces gens ne me donnaient aucune information, aucun détail, aucun renseignement. Ils n’avaient rien divulgué. Comme des fantômes.
Si les personnes ici ne pouvaient pas m’aider, je devais me débrouiller, seule. Je tâtais mon dos, mais mon sac de cours avait disparu. Je ne pourrais appeler personne. Ce n’était pas possible ! De toute façon, tout le monde devait me croire décédée. Personne ne pouvait venir à ma rescousse.
J’étais à court d’idées.
J’étais censée être morte, que faisais-je là ? À être debout au milieu de diverses personnes qui m’examinaient comme un rat de laboratoire. J’en avais déjà marre.
Je me touchais alors au niveau du cœur. J’avais reçu une lame exactement à cet endroit. Cependant, c’était intact, comme tout mon corps d’ailleurs. Nulle trace de sang et de couteau. Je n’avais pas réalisé, mais je ne ressentais aucune douleur. Ce qui aurait été plus logique, je venais de mourir quand même. Il fallait le réaliser. Je m’étais vue, moi, morte. Couchée sur ce trottoir fin, sur cette route habitée par ces gens se prenant pour des pilotes de course avec leurs Citroën , avec des élèves sortant de cours d’un air joyeux, mais qui s’é