Syntaxe créole comparée Martinique, Guadeloupe, Guyane, Haïti , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2012

EAN13

9782811105723

Langue

Français

Robert Damoiseau
S yntaxe créole comparée
Martinique, Guadeloupe, Guyane, Haïti
KARTHALA
SYNTAXE CRÉOLE COMPARÉE
CNDP-CRDP sur Internet : www.sceren.com KARTHALAsur Internet : www.karthala.com
Couverture : Calme plat sur la baie de Saint-Marc (Haïti) (Cliché H. Tourneux 1975).
Éditions KARTHALAet CNDP-CRDP, 2012 ISBN (Karthala) : 978-2-8111-0572-3 ISBN (CNDP-CRDP) : 978-2-86616-167-5
Robert Damoiseau
Syntaxe créole comparée
Martinique, Guadeloupe, Guyane, Haïti
CRDP Martinique CS 40529 97206 Fort-de-France Cedex
Éditions KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
À Marie-Louise
Avant-propos
Les circonstances historiques qui ont déterminé la genèse des créoles ainsi que les conditions actuelles de leur fonctionnement expliquent que ces langues constituent un terrain privilégié pour la Linguistique comparative. Cet ouvrage se propose d’abord de fournir des éléments qui aident à cerner les traits communs, au plan syntaxique, à quatre créoles à base lexicale française de l’aire américano-caraïbe. La démarche comparative impliquant que soient notées certaines spécificités présentées par le fonctionnement de tel ou tel de ces créoles, le but de cette entreprise est de fournir des instruments d’analyse permettant de situer chacun d’entre eux au sein de cet ensemble qui est partagé par plus de dix millions de locuteurs. En effet, si la réalité atteste de l’intercompréhension entre ces locuteurs, il revient à l’analyse linguistique de chercher à approcher ce qui, outre un fonds lexical commun d’origine française, facilite les échanges, mais également, ce qui, sur certains points, les limite. L’objectif visé est clairement pédagogique : le fonctionnement des quatre créoles est analysé à partir d’un certain nombre d’entrées qui correspondent aux relais de la description linguistique généralement pratiquée. Cette analyse s’appuie systématiquement sur des exemples empruntés aux quatre créoles. Chaque chapitre comporte des exercices qui doivent permettre à l’utilisateur de s’approprier la démarche analytique des faits de langues proposés. Les corrigés des exercices, regroupés en fin d’ouvrage, lui permettent de confronter ses analyses à celles qui sont recommandées. Je voudrais ici exprimer ma reconnaissance à Pierre Vernet, doyen de la Faculté de Linguistique appliquée (Université d’État d’Haïti), disparu tragiquement dans sa salle de cours, avec un grand nombre de ses étudiants, le 12 janvier 2010 : je lui dois d’avoir accepté, dès les années 1981-1982, ma proposition d’introduire le créole martiniquais dans le cours de syntaxe créole que j’assurais alors dans sa Faculté. Il a ainsi permis que se mette en place la réflexion qui a conduit à cet ouvrage.
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SYNTAXE CRÉOLE COMPARÉE
Mes remerciements s’adressent également à Jean Bernabé, Directeur du GEREC-F, puis duCRILLASH, qui a créé à l’Université des Antilles et de la Guyane les filières de Langues et Cultures régionales option « créole ». Je lui sais gré de m’avoir confié les enseignements de « Syntaxe comparée » et de « Linguistique cognitive » destinés aux étudiants de ces filières. Le présent ouvrage a été conçu en relation avec ces enseignements. Je remercie mes étudiants, locuteurs créolophones de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane, d’Haïti pour leurs remarques et leurs suggestions, toujours formulées avec une grande gentillesse, concernant certains points de mes cours : ils m’ont ainsi aidé à amender le contenu et la présentation de cet ouvrage. Parmi eux, j’adresse des remerciements particuliers à : Sonia Dorina, pour le créole guadeloupéen Patrick Léon, pour le créole guyanais Bartholy Pierre-Louis, pour le créole haïtien, qui ont bien voulu effectuer une relecture critique des exemples proposés. Merci enfin à mon ami Vilaire Chéry, mon ancien collègue à l’Institut pédago-gique national et à la Faculté de Linguistique appliquée de Port-au-Prince, qui a accepté d’exercer toute sa vigilance à la vérification des énoncés haïtiens.
Les schèmes prédicatifs
En règle générale, la construction d’une phrase correspond à la mise en relation de deux éléments ou de deux groupes d’éléments. Cette opération est appelée « prédication », et les deux éléments ou groupes d’éléments mis en relation sont :
d’une part le {sujet}, en règle générale un nom, ou un groupe nominal ; d’autre part le {prédicat], ou {noyau} de la phrase, qui est le plus souvent un verbe, mais peut être également un adjectif, un adverbe, un nom...
MAR
GUA
GUY
HAI
SUJET Timanmay-la Timanmay-la Timoun-la Timoun-la Timoun-an Timoun-an Timoun nan Timoun nan L’enfant L’enfant
PRÉDICAT manjé (pwason). bel. manjé (pwason). bel. manjé (poson). bel. manje (pwason). bèl. a mangé (du poisson). est beau.
On peut classer les prédicats selon la classe syntaxique à laquelle ils appartiennent.
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