Le royaume de Kouss , livre ebook

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2024

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" La culture au Sénégal et partout d'ailleurs dans de nombreux pays se nourrit de mysticisme, de mystique et s'épanouit dans un océan de mystères, le Royaume de Kouss en est une illustration parfaite , un ouvrage à lire et à partager.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

0

EAN13

9782492152269

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
2
 Le royaume de Kouss
3
Tous droits réservés pour tous pays  Copyright TEXE EDITIONS 978-2-492152-26-9 I.S.B.N. Cet ouvrage a été édité grâce au Fonds d'aide à l'Edition du Ministère de la Culture et du Patrimoine historique / Direction du Livre et de la Lecture
4
 Mamadou Lamine Sanokho  Le royaume de Kouss
 Conte TexeÉditions
5
A mes neveux et à mes nièces : Babacar et Rokhaya Sanokho Pape Moussa Sanokho Mouhamed Saliou et Khadidja Sanokho Serigne Saliou Kébé Amy, Kouna et Mame Diara Marr Général Abdoul Khadre, Kouna Sanokho, Yaye Aïssa Kébé, Fatima Zahra Sanokho et la petite Mame Diarra Kébé.
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Prologue Sam’Poulel
Sam’poulel le berger avait rempli ses innombrables calebasses d’un lait chaud et frais. Ce fut le moment où Yoro arriva à son tour, tournant autour des veaux et de leurs mères, taquinant jovialement les uns, caressant les autres.
C’était sa façon à lui de leur dire bonjour.«Bonjour, Sam’Poulel. Que la paix soit avec toi.Paix seulement, à toi aussi, Yoro. Comment as-tu passé la nuit ? Ah ! Très mal ! J’ai fait unaffreux cauchemar ! Un cauchemar ? Dans ce cas, ne le raconte à personne ! Crache trois fois, vers ta gauche et dis: ″Je cherche refuge auprès de Dieu contre Satan le lapidé. ″ »
Yoro exécuta aussitôt le conseil de Sam’Poulel. Il cracha trois fois, en tournant la tête vers sa gauche et marmonna entre les dents la formule protectrice contre Satan. «Voilà, mon garçon ! fit Sam’Poulel. Ne raconte à personne un mauvais rêve. Si par contre tu fais un bon rêve, tu peux le raconter à quelqu’un qui t’aime ette veut du bien. Sinon ne le fais pas ! Comme à toi, par exemple ? »
Un peu confus, Sam’Poulel bredouilla: «Heu ! Moi ou…quelqu’un comme ta mère ou ton père ! Pourquoi ne doit-on pas raconter un mauvais rêve, Sam’Poulel ?Parce que les mauvaisrêves sont l’œuvre du diable !Ce qui veut dire que les bons rêves sont l’œuvre du Bon 7
Dieu, n’est-ce pas ? Bravo ! Tu as trouvé tout seul, Yoro ! Tout ce qui est beau et bon procède du Bon Dieu ! les étoiles, les fleurs et la douce pluie ? Comme Demanda Yoro, tout en se délectant du bonheur que lui procurait l’évocation de ces images.Pas seulement les étoiles, les fleurs et la douce pluie. Tout ce qui est beau et bon ! Regarde la blancheur du lait dans les calebasses. C’est beau, n’est-ce pas ? Oh, oui ! S’exclama Yoro.Cela aussi, c’est l’œuvre du Bon Dieu !Dis, Sam’Poulel, et…et le diable ? D’où…D’où vient-il ? ! Ne prononce pas son nom, dans ces lieux ! Il Chut porte malheur ! Mais, c’est toi qui as prononcé son nom, le premier ! Je t’ai tout simplement posé une question !Ha ! Ha ! Ha ! Morveux ! Va voir ton ami Mawdo ! Sinon il va m’accuser d’un crime de lèse-majesté ! N’oublie pas que, c’est lui le roi et le maître ici !Je voulais juste te dire bonjour, à toi. En vérité, c’estMawdo le but de ma visite. »
Et lui en voulant un peu de n’avoir pas répondu à sa dernière question, il s’éloigna du berger. De loin, Mawdo le taureau voyait venir son jeune ami. «Ceylam-ami) - dit Mawdo au jeune taureau, (mon couché auprès de lui. Nous n’avons pas fini de parler de lui, qu’il surgit de bon matin. Il est temps que tu lui apprennes notre langage,
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Mawdo. seulement le nôtre, mais aussi celui de tous les Pas autres animaux. Seulement, toute chose arrive à son heure…»
Yoro marchait hâtivement vers les deux taureaux nonchalamment couchés à même le sol jonché de bouses. Les pans de son court boubou frétillaient autour de ses genoux, soulevés par la brise matinale. « Mmeeeuuuhhh !!! Mmeeeuuuhhh !!! »
Deux meuglements à l’unisson, le saluèrent jovialement.
Yoro se jeta au sol, roulant déjà la tête contre le fanon majestueux de Mawdo. « As-tu bien dormi, Mawdo ? »
Le vieux taureau balaya l’air de sa queue empanachée, comme pour chasser des mouches imaginaires. Si Yoro ne comprenait pas le langage du troupeau, par contre il avait appris à lire et à comprendre leurs moindres gestes.
Par les circonvolutions de sa queue, son vieil ami lui manifestait toute sa joie de le revoir. Pour ne pas se faire réprimander par le jeune taureau, il prit soin de lui décerner sa part de révérence. « Et toi, Khalkhaldi, comment débute ce matin ?  Mmmeeeuuuhhh !!! Répondit jovialement Khalkhaldi. »
Il y a longtemps que Mawdo avait cessé de le cajoler, en lui léchant la figure. Pour la bonne raison que Yoro n’avait plus quatre ans. Comme la mère du jeune garçon, il l’avait sevré à son tour.
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«Dis, c’est vrai ? J’ai entendu Père et Grand-père dire, à travers leur causerie, que tu es malade. »
Comprenantque son jeune ami s’inquiétait vraiment pour lui, Mawdo lui lécha le visage d’un rapide tour de langue. Surpris, Yoro roula de nouveau sa tête contre le fanon de l’animal.«Tiens, il y a longtemps que tu ne m’as pas fait ça!»
Lança Khalkhaldi à Mawdo : « Les nouvelles vont vite ! Les hommes savent déjà que tu es très malade ! C’est normal ! Puisque je te répète que la vie du patriarche de Maeldiby est liée à la mienne ! Il a déjà quatre-vingts ans, et s’il compte vivre cent ans, il a intérêt à ce que je ne meure pas de sitôt. Hé ! Qu’est-ce que vous êtes en train de vous dire ? Ah ! Je payerai cher pour comprendre votre langage ! s’écria Yoro. »
Contrairement au jeune garçon, les deux taureaux comprenaient parfaitement le langage des humains. « Tume disais, tout à l’heure, dit Khalkhaldi, que tu comptes aller à la recherche de cette plante, grâce à l’appui du garçon. Oui. Que diront ses parents de son absence ? Je vais laisser un message au patriarche. C’est son grand-père, et il comprendnotre langage. D’ailleurs, il est féru de connaissance, celui-là ! Admettons qu’il ne s’inquiète pas pour l’absence de son petit-fils, mais qu’en serait-il avec les parents du garçon
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