Bermicothrine , livre ebook

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2017

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« Nicolas et Catherine aperçoivent tout de suite leur mère, Michelle. Catherine arbore un sourire. Nicolas est plus mesuré. Mais, ça lui fait quelque chose de voir sa mère. Au fond de lui, ça lui fait quelque chose. Michelle lui adresse un petit clin d'œil. Lui qui avait quasiment rompu tous les liens avec ses racines, il y a de ça encore quelques mois. Ce n'est pas qu'il ne voulait plus revoir sa mère. C'est que le village de son enfance ne lui évoquait plus rien. Ça lui fait du bien de revoir sa mère et surtout de la voir en bonne santé ! » Dans ce roman à l'allure de chroniques, nous suivons l'évolution des liens qui unissent les membres d'une même famille. Catherine s'inquiète des risques qu'encourt sa mère âgée en vivant toute seule dans sa maison vide. D'un commun accord avec son frère Nicolas, elle l'accompagne vivre dans une maison de retraite. Prise dans la routine du quotidien, Catherine se démène pour contribuer au bonheur de son mari et de ses trois enfants. Pendant ce temps, le foyer de son frère part en miettes. Son neveu est très perturbé par le divorce de ses parents. Malgré les divergences, la fratrie parvient à rester unie et s'entraide pour mieux affronter les épreuves de la vie. La figure maternelle s'apparente à un socle inamovible auquel les deux adultes se raccrochent pour avancer.

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Date de parution

03 novembre 2017

Nombre de lectures

0

EAN13

9782342156966

Langue

Français

Bermicothrine
Niamor XVII
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Bermicothrine

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Chapitre 1
1
Michelle passe à la pharmacie. Elle prend des médicaments pour la semaine. Elle sort du bâtiment à la croix verte. Elle s’arrête devant la boulangerie de sa commune. Elle achète une baguette. Puis, elle enfourche sa vieille bicyclette. Et rentre chez elle. Michelle a un lourd vécu derrière elle. Des enfants, des petits-enfants. Elle est en passe de devenir arrière-grand-mère. Sa vie est derrière elle. Elle semble être au point de non-retour. Mais, elle se débrouille malgré tout seule. Elle ne se laisse pas abattre à bientôt cent ans. Elle en a vu de toutes les couleurs. Et aujourd’hui, elle a une peau ridée au teint blanc. Les voyages sont derrière elle. Les enfantillages continuent malgré l’âge. Michelle semble fatiguée. Elle allume son enceinte stéréo et met la musique à fond. Du Mozart. Michelle est fan de musique classique. Ça la détend. Le son est fort. Michelle essaie de construire sa bulle protectrice. Malgré les petits microbes qu’elle a attrapés. Quelqu’un frappe à sa porte une fois. Michelle n’entend pas. Une seconde fois. Toujours pas de réponse de la part de Michelle. La troisième fois, ça sonne et des coups de poing sont donnés contre la porte d’entrée. Michelle met en pause sa musique. Et ouvre doucement la porte. Celle-ci grince. Michelle s’excuse et promet que ça ne se répétera pas face à un voisin en colère. Elle referme la porte d’entrée. Pendant une dizaine de minutes, Michelle va vaquer à ces occupations. Puis, la musique lui manque. Elle remet en route sa chaîne stéréo. Du Beethoven. Au bout d’un quart d’heure, un nouveau voisin frappe à sa porte. Et le même manège se produit. Son mari est parti depuis plus de vingt ans. Et elle s’y est faite à la solitude, Michelle. Elle l’a apprivoisée. Même si elle n’est pas complètement isolée. Son fils et sa fille lui rendent visite de temps en temps. Elle voit ses petits-enfants pendant les vacances occasionnellement. Cette nuit, Michelle est seule. Seule et malade. La musique apaise ses souffrances. Mais, pas totalement. Elle sent une gêne au niveau du genou. Son médecin lui a prescrit des calmants. Mais, rien n’y fait… Michelle a mal et ne trouve pas le sommeil. Immobile dans son lit toute la nuit. Michelle a réussi à dormir quelques instants. Peut-être une heure ou deux. Le jour se lève. La lumière naturelle du soleil apparaît à travers les volets. Michelle est fatiguée. Elle prend un petit-déjeuner. Un pain rassis avec un café. Elle prend ses antidouleurs et sort de sa maison pour aller travailler dans le potager. Elle y fait pousser des légumes. Mais, ce jour-là, Michelle n’a plus la force, le courage et la volonté pour travailler. Elle n’a pas la force de se baisser. Pas la force de faire de l’exercice physique. Elle décide de se retrancher dans sa maison. Et elle s’assoit sur son fauteuil. Dans le salon. Et elle parcourt un album photo. Ses plus belles photos datant de l’époque ou celles plus actuelles… Le silence règne. On entend juste le battement des aiguilles de sa pendule. Chez Michelle, vient un sentiment de nostalgie. Au fil des pages qu’elle tourne, Michelle baille une fois. Puis deux. Puis trois. Puis quatre. Et Michelle s’endort dans son fauteuil. L’album photo sur ses genoux.
2
Soudain, ça frappe à la porte d’entrée de Michelle. Elle n’entend rien. Michelle est plongée dans son sommeil. Assise confortablement dans son fauteuil. L’absence de réponse inquiète sa fille qui vient lui rendre visite. Devant l’absence de réponse, elle introduit le double de la clef de la maison de sa mère dans la serrure, qu’elle a toujours eu en cas de problèmes. La porte s’entrouvre en grinçant. La fille de Michelle voit Michelle plongée dans son sommeil. Elle sent son rythme cardiaque s’accélérer. La fille de Michelle s’inquiétait déjà avant d’arriver. Et ce qu’elle voit ne la rassure pas… Elle voit sa mère immobile. Dans son fauteuil, les yeux fermés. Catherine, la fille de Michelle, sait que ce n’est pas dans ces habitudes de dormir en pleine journée. Catherine devient très angoissée. Des questions, des hypothèses lui traversent l’esprit. C’est la fin ! Oh ! Non ! Qu’est-ce que je fais ? lui murmure sa voix intérieure. Catherine regarde autour d’elle. Et voit la table à manger. Elle voit des médicaments. Par curiosité et désir de protection, Catherine ouvre la boîte. Ce sont des antidouleurs. Ce qui n’a pas le don de calmer Catherine. Qu’est-ce que je fais ? lui murmure encore sa voix intérieure. Catherine s’approche doucement de sa maman. Elle voit l’album photo sur ses genoux. Elle le prend doucement sans gêner Michelle. Ne jamais réveiller brusquement une personne qui dort. Catherine prend le pouls de sa mère tranquillement. Il bat encore. Faiblement. Mais, il bat encore. Ça a le don de calmer un peu Catherine. Mais, elle n’est toujours pas rassurée. Elle décide de sortir de la maison et d’appeler son frère Nicolas. Ça sonne. Allez ! Réponds ! s’impatiente Catherine. Nicolas, enfin, lui répond : « Oui ! Allô ! » bredouille-t-il. « Oui ! C’est ta sœur ! Dis-moi, maman m’inquiète ! » dit Catherine d’une voix grave. « Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? » répond Nicolas surpris. Catherine explique la situation. Nicolas arrive à calmer sa sœur après quelques échanges de paroles. Catherine, un peu apaisée, rejoint la pièce de vie de la maison de sa mère. Pas de réseau dans la vieille bâtisse. Michelle vit dans une vieille bâtisse en pierre qui est plus vieille qu’elle. Elle et son mari l’ont entretenu pendant des années Mais, cette maison date du xviii e  siècle. Elle a du vécu dans le temps et a traversé bien des époques… Une chose a changé. Catherine s’en aperçoit. Sa mère respire plus fort. Catherine entend sa mère respirer plus fort dans son sommeil. Ça lui fait chaud au cœur. En fait, c’est la première fois depuis de longues années que Catherine ne s’était pas retrouvée seule face à sa mère ayant les yeux fermés. Ça lui rappelle des souvenirs lointains. Des souvenirs d’enfance. En regardant sa mère dans son sommeil, Catherine sent quelque chose au fond d’elle. Elle ne sait pas trop quoi. Mais, elle sent quelque chose. Toutes deux ont toujours été proches. Catherine décide de parcourir l’album photo. Elle se demande bien pourquoi Michelle l’avait sur ses genoux. Catherine se demande si elle n’a pas un coup de blues… Après tout, à son âge, c’est normal. Le ciel est gris depuis le début de la matinée. Catherine n’est pas trop photos. Mais, par curiosité, elle parcourt l’album rapidement. Assise sur la table à manger, Catherine prend entre ces mains le journal Ouest France . Michelle y est abonnée depuis plus de trente ans, si ce n’est pas plus. Catherine le met sous ses yeux. En une, une affaire de corruption politique. Catherine tourne les pages du journal. Et des rayons de soleils apparaissent à travers la fenêtre. La pièce est de nouveau plongée dans une lumière naturelle. Michelle ouvre une paupière. Puis la deuxième doucement. Doucement, elle sort de son sommeil. Elle tombe nez à nez avec sa fille, Catherine. Toutes deux se regardent droit dans les yeux. Sans prononcer un mot.
3
Michelle reprend ses esprits et demande à sa fille ce qu’elle fait là. « Une simple visite. Je viens pour une simple visite », dit Catherine dont le stress s’est évacué. Michelle est surprise. Elle lui demande combien de temps que ça fait qu’elle l’observe. « Trois quarts d’heure », répond sa fille. « Tu m’as fait peur » dit Catherine à sa mère. « À vrai dire, ça fait quelques jours que je me fais du souci pour toi ! » rajoute Catherine. « Tout va bien ? » demande-t-elle sur un ton franc. Michelle répond affirmativement. Mais, Catherine connaît bien sa maman. « Tu me dis toujours que ça va bien. Même quand tu te sens mal. Inutile de me mentir », dit Catherine. Elle bouscule Michelle volontairement. « J’ai attrapé quelques microbes ces derniers temps ! » finit-elle par avouer. Catherine enfonce le clou ; « Moi et Nicolas, on se fait du souci pour toi ! » « Ah bon ? » répond Michelle d’un air étonné légèrement forcé. Catherine enchaîne, « Tu es sûre que tu n’as pas besoin d’aide ? En ce moment ? » « Non ! » lui répond Michelle d’un ton sévère. « Je suis capable de me débrouiller seul », renchérit-elle. Mais, sa voix ne semble pas si sûre d’elle. La voix de Michelle ne semble plus si sûre d’elle… Son ton est plus fragile qu’auparavant et Catherine le remarque. Ça la touche d’ailleurs au fond d’elle. Mais, elle aussi sait masquer ces émotions. C’est peut-être un truc de mère en fille qui s’est transmis. Catherine reprend la parole ; « Avec Nicolas, on réfléchit. On s’est renseigné à propos de toi. Et on voudrait que tu sois placée dans une structure adaptée », sur un ton léger, car elle sait que ça va mettre sa maman en colère. « Mais, enfin ! Non ! » répond Michelle. Et rajoute ; « Ça fait plus de soixante ans que je vis dans ma maison. Ma vie est ici ! » « C’est ça qui nous inquiète ! » répond franchement Catherine. « Tu ne peux pas rester éternellement dans cette maison. Seule, tu n’es plus capable de vivre seule. C’est pour ta santé que je te dis ça. Crois-moi. C’est pour ton bien qu’on s’est renseigné. Moi et Nicolas », poursuit-elle. « Ah, bon ! Et où voulez-vous me placer, t

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