38
pages
Français
Ebooks
2016
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Publié par
Date de parution
13 juillet 2016
Nombre de lectures
2
EAN13
9782342053432
Langue
Français
Y'a pas à dire, avec la pleine lune en complément, c'est quand même beau une mer la nuit ! À vingt mètres côté cœur, un couple de trentenaires qui s'efforce d'en paraître dix de moins, se galoche sur un rocher rose... Si l'un des deux perd l'équilibre, il embarque l'autre pour une cascade qui me ferait marrer d'ordinaire. Là, je ne suis pas d'humeur ! Ma femme est morte et c'est moi qui l'ai tuée...
Publié par
Date de parution
13 juillet 2016
Nombre de lectures
2
EAN13
9782342053432
Langue
Français
Anomalie
Christophe Pellegrini
Mon Petit Editeur
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Anomalie
« Comme un rollmops coincé dans une cuve à mazout »
« J’aimerais être un champ de mines où tu serais venue te faire sauter »
Hubert Félix Thiefaine.
Chapitre I
Y’a pas à dire, avec la pleine lune en complément, c’est quand même beau une mer la nuit !
À vingt mètres côté cœur, un couple de trentenaires qui s’efforce d’en paraître dix de moins se galoche sur un rocher rose… si l’un des deux perd l’équilibre, il embarque l’autre pour une cascade qui me ferait marrer d’ordinaire. Là, je ne suis pas d’humeur !
Ma femme est morte et c’est moi qui l’ai tuée.
Je n’avais pas prévu la délivrance un samedi soir. Le samedi soir, c’est télé. Le samedi soir, j’ai 127 ans. Le samedi soir, tout est déjà mort…
Pratiquer l’assassinat « sur un coup de tête » peut se révéler sinon préjudiciable, du moins très osé. Improviser alors même qu’on a mis des mois à édifier, tout en minutie, un plan que l’on croit être armé « de chez béton », c’est tout bonnement flippant !
La garce a choisi évidemment ce samedi, jour j-3 avant la saignée, pour ressortir son vieux 501 Levis ! Je suis obligé d’admettre qu’elle a, qu’elle avait le plus beau cul de la planète. Il aurait été un peu usé que ça n’aurait pas été de ma responsabilité étant donné le nombre infime de fois où il me fut permis de l’honorer et si toutefois il est prouvé que l’usure d’un cul serait fonction de l’abus de cette permission.
Je n’ai pas su. Je n’ai pas pu attendre le bon prime du mardi… le jean de trop…
Ursula73
À l’époque, devant l’insistance des éditeurs à ne pas me publier, je m’étais rabattu sur un de ces sites Internet qui abritent les écrivains se croyant maudits. J’y logeais alors quelques poèmes ne méritant pas encore aujourd’hui cette dénomination, puis une Nouvelle qui ne révolutionnerait pas le genre : l’histoire de deux frangins amoureux de la même fille, un thème donc d’une rare originalité et surtout qui m’éloignait encore plus des chemins littéraires.
Le bas de page était réservé aux remarques de mes nombreux lecteurs et lectrices : pas une en dix mois ! Sans commentaire !
Jusqu’à ce dimanche matin de janvier où « Ursula73 » vint me cueillir à froid :
— Toutes vos lignes trouvent grâce à mon cœur. Cependant, vous le plongez dans un désarroi sans commune mesure, lui que tellement jugent désespérément sec. Ce sera donc une révélation pour tout ce monde comme ça l’est pour moi ! Je n’y tiendrai plus longtemps, car l’issue ne peut être qu’irrévocable. Dans quelques jours au mieux vous m’aurez assassiné…
Tiens ! Prends ça sous le bras et passe un bon dimanche !
On a beau se dire qu’il navigue sur la toile un nombre incalculable de « marins-tordus », ce genre d’envolée vous emballe fissa le trouillomètre.
Je peux admettre que mon écriture en laisse plus d’un, plus d’une, de marbre, agacé à la limite (ce qui est plus flatteur) mais de là à leur donner envie de se foutre en l’air, il ne faut pas charrier quand même !
Cette frappadingue d’Ursula me laisse errer, son boulet rouge à mes basques, deux jours et deux nuits avant d’y accoler une seconde charge dont voici la teneur : « la phase terminale sera de courte durée. Ursula 73. »
J’eus beau rabrouer mon vertige, le foutre à la traîne, de côté, me persuader qu’il s’agissait là d’un fait bien trop superficiel, médiocre même, chaque seconde se mit à compter.
Et dans le genre Bruce Willis, je ne me pose pas là… ni là ni nulle part d’ailleurs ! Moi j'« insomnise » ! Je pétoche à mort ! J’ai besoin de plus de 58 minutes pour sauver la planète… et comme je ne suis pas davantage du genre Sherlock Holmes, l’indice, je ne le vois pas !
Je me suis mis quand même à enquêter, un peu pour la forme, pour me disculper, à anticiper ma culpabilité d’après coup.
Puisque Ursula n’a pas de visage, je lui en suppose de multiples à mesure que le temps se rapproche de son geste fatal.
Les premiers jours, elle oscille entre le type africain de chez Afrique et celui nordique de chez Nordique… puis peu à peu les contours se fixèrent, une silhouette s’annonçait… celle d’une femme qui comme toutes les femmes avait dû sauver la vie d’un homme en lui faisant oublier l’autre femme qui venait de la lui briser…
Le désert affectif que je traversais, m’amena à sublimer physiquement l’absente, puis tant qu’à faire, autant sauver de la noyade Sophie Marceau que Nadine Morano…
Puis il y a que j’étais et resterais...