Rêve toujours , livre ebook

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2023

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Le coup de foudre, vous connaissez ? Pas la flèche de Cupidon, non, mais l’électrisation au sens pur.


Fleur en fait la douloureuse expérience un soir d’orage et semble s’en sortir sans véritables séquelles.


Enfin... c’est ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’elle se réveille dans une chambre inconnue, aux côtés d’un jeune homme aussi stupéfait qu’elle de sa brutale apparition.


Elle, la reine de son lycée privé alsacien, aussi hautaine que prétentieuse, se retrouve en... Australie ! Dans le lit de Narooma, précisément.


Jeune autochtone attaché à ses racines, il est son exact opposé. Généreux, intelligent, mais très pauvre, il s’assume depuis la mort de ses parents et vit avec sa tante loufoque. Le mystère s’épaissit lorsque Narooma atterrit à son tour dans les draps en satin de Fleur.


Quel est donc ce sortilège qui les lie, les téléportant entre la France et l’Australie à chaque endormissement ?


Et que dire de leur connexion physique et psychique qui les dépasse, mais les oblige à surmonter leurs différences ? Menottés l’un à l’autre par ce phénomène inexplicable, le coup de foudre pourrait cependant prendre une autre signification.

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Publié par

Date de parution

08 mars 2023

Nombre de lectures

6

EAN13

9782494428003

Langue

Français

RÊve
toujours
 
Kristen Rivers
 
 
 
 

 
L’auteure est représentée par New Ink Publishing. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
L’auteure est représentée par New Ink Publishing. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Rêve Toujours
Auteur : Kristen Rivers
Suivi éditorial : Marie Delpech
 
© New Ink Publishing
Dépôt légal mars 2023
 
Couverture © New Ink Publishing
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Unsplash & Freepik
ISBN : 978-2-494428-00-3
 
New Ink Publishing
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIREN : 914 346 119
 
Contact : editions.newink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com


Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Épilogue



 
 
 
 
 
 
 
 
À tous les rêveurs


 
 
Chapitre 1
 

 
Fleur
 
Je m’éveille aux douces notes de la Suite bergamasque de Debussy, dont Clair de Lune est mon morceau préféré, au point que je l’ai enregistré dans mon téléphone afin qu’il me serve de réveil chaque matin, et ce depuis que j’ai atteint l’âge de me lever toute seule.
Derrière le battant, Frieda, la gouvernante, interprète la musique comme un signal l’autorisant à s’introduire dans ma chambre.
— Guten Morgen, Fräulein Fleur, haben Sie gut geschlafen ?
— Je te remercie, Frieda. J’ai très bien dormi, et toi   ?
La nurse allemande hoche la tête et attend que je me redresse pour déposer sur mes genoux un plateau contenant mon petit déjeuner. Je saisis ma tasse de matcha frais en la regardant ouvrir les volets puis les lourds rideaux bleu roi qui me protégeaient de la lumière. Même s’il serait inexact de qualifier d’aveuglante l’insipide lueur grisâtre de ce matin nuageux du sud de l’Alsace.
— Bon appétit, Fräulein.
— Vielen dank.
J’attrape mon téléphone tout en croquant dans mon croissant allégé, sans sucre et sans beurre, dont la pâte feuilletée fond sur ma langue, et pioche dans le panier en osier quelques fruits rouges fraîchement cueillis. Comme toujours, tout est délicieux. Je consulte les messages de mes amies. Je souris en constatant qu’il y a aussi un SMS de Philippe. Je réponds aux missives les plus urgentes. Quant au plus beau garçon du lycée, je le laisse mariner. Se faire désirer est un art que je pratique depuis la nuit de temps.
Près de vingt minutes plus tard, j’ajuste mon serre-tête au sommet de mon crâne. Celui-ci est en velours bordeaux avec un petit nœud agrémenté d’un strass sur la gauche. C’est l’une des seules excentricités que je puisse me permettre. Lorsqu’on porte un uniforme quotidiennement, se démarquer des autres devient un défi   !
Dans ma chambre, je récupère mon sac en cuir ainsi que mon téléphone, résistant à la tentation de retourner dans mon lit. La porte de la suite de mes parents est fermée, ce qui n’a rien d’étonnant. Mon père est en déplacement et ma mère n’émerge jamais avant neuf ou dix heures du matin. Je marche sur la pointe des pieds en passant devant celle de mon frère pour ne pas le réveiller, mais je l’entends quand même m’appeler. Comment ne pas céder à sa petite voix   ? Après avoir vérifié que j’ai encore un peu de temps devant moi, je pousse le battant qui mène à sa chambre, dont les rideaux ne sont jamais entièrement écartés pour laisser entrer la lumière, même – et surtout – aux heures les plus sombres.
Sa petite tête blonde dépasse à peine entre les énormes oreillers qui l’entourent. Je m’assieds sur le matelas et attrape ses orteils à travers l’épaisse couette, reproduisant une tradition que nous entretenons pratiquement depuis sa naissance, survenue près de six ans après la mienne.
— Salut, le crapaud.
— Salut, la grenouille.
— Bien dormi   ? Tu as l’air un peu fatigué.
Je caresse ses cheveux d’or qui partent dans tous les sens comme si un pétard lui avait explosé à la figure.
— Ouais. J’ai bouquiné jusqu’à tard. Tom Sawyer est génial. Je donnerais cher pour aller courir avec lui le long du fleuve Mississippi. Mais je lui préfère Huck.
Je cache mon amertume derrière un sourire de façade. Si mon petit frère ne courra jamais avec Tom Sawyer, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un personnage de fiction. Néanmoins, j’écoute Virgile narrer les aventures de ses héros imaginaires, jusqu’à ce que Frieda frappe trois coups à la porte.
— Bon, il faut que j’y aille, petit crapaud.
— Tu crois que papa sera là, ce soir   ? J’ai un truc à lui montrer. Une idée pour son entreprise.
— Bien sûr, réponds-je dans un sourire en me mettant debout. Il rentre aujourd’hui, il me l’a promis.
À son rictus dubitatif, je vois bien qu’il n’en croit pas un mot.
— Je suis certaine qu’il sera ravi de voir ce que tu as à lui proposer. Il a de la chance que tu lui files des tuyaux.
Armand Meurice, notre père, est l’un des meilleurs traders de la région. Donnez-lui un euro et il trouvera le moyen de le faire fructifier pour vous en rapporter dix mille. Officiellement, il travaille dans la ville toute proche de Bâle, en Suisse, et réside de notre côté de la frontière. Dans la vraie vie, il se réveille à Hong Kong et se couche à Dubaï après un dîner d’affaires à New York. J’apprécie de dire qu’il voyage plus que Thomas Pesquet à bord de la Station Spatiale Internationale. Mais même les voyageurs les plus gigoteurs ont parfois besoin d’une étape, et si la chance nous sourit, la prochaine se déroulera chez nous, à Saint Louis.
Je rejoins Frieda, qui m’aide à enfiler mon manteau, ajuste mes cheveux une toute dernière fois et quitte la maison. La brise vivifiante qui me fouette le visage est de courte durée, puisque je n’ai qu’à parcourir quelques mètres pour entrer dans la voiture, dans laquelle André a déjà pris soin de mettre le chauffage.
— Bien dormi, mademoiselle   ?
— Très bien, je te remercie.
André est notre chauffeur, et aussi notre jardinier. Un homme à tout faire, en somme. Frieda, quant à elle, remplit les fonctions de gouvernante   : elle fait la cuisine, s’occupe du ménage, aide à l’organisation des réceptions… Pour de nombreuses raisons, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. Nous comptons donc deux employés de maison. Rien d’extravagant, d’autres en ont bien plus.
Alors qu’André marque l’arrêt devant le lycée pour me permettre de descendre, une question me taraude. Mon petit frère a réussi à distiller le doute en moi.
— André, pouvez-vous me confirmer que vous devez bien récupérer mon père à l’aéroport de Bâle cet après-midi   ?
Dans le rétro, je perçois son regard bienveillant qui se pose sur moi.
— Monsieur Meurice a laissé sa propre voiture sur le parking de l’aéroport, mademoiselle. Il n’a pas fait appel à mes services.
Je souris sans laisser filtrer ma déception.
— Bien.
— Mais demain, je dois le conduire à Berne pour un rendez-vous d’affaires.
J’expire sans bruit, soulagée.
— Merci, André. Je vous souhaite une bonne journée.
Lorsqu’il me sourit en retour, sa moustache grisonnante forme un croissant de lune rassurant.
Je lève la tête vers le vieux bâtiment en grès rose des Vosges qui nous sert d’établissement scolaire. Je ne suis pas étonnée de constater que les filles m’attendent en haut des marches, créant un petit attroupement devant la porte principale. Sans fausse modestie, je suis une des élèves les plus populaires du lycée privé Sainte-Barbe. Alors, je joue mon rôle de reine et plaque mon plus beau sourire sur mon visage.
— Bonjour, les filles. Est-ce que tout est prêt   ?
Clotilde, blonde filiforme, fait un pas en avant pour me tendre une feuille double.
— Voici ton devoir maison de physique.
— Qui as-tu payé cette fois-ci   ?
— Le fils d’une des femmes de ménage du lycée, comme la dernière fois. Il assure, alors autant continuer.
— Bien, acquiescé-je en saisissant les feuilles griffonnées d’une écriture ressemblant à la mienne.
D’un regard appuyé, je fais comprendre à Faustine que sa coiffure laisse à désirer. Pour se faire pardonner, c’est elle qui nous ouvre la porte. Je laisse Clotilde et Agathe passer devant et ferme le cortège avec Catherine, ma meilleure amie. Tout en avançant vers la salle de classe, elle me raconte sa soirée au cinéma avec Gonzague, un garçon qui lui tourne autour depuis un moment.
La prof passe dans chaque rangée pour ramasser les devoirs maison et le sourire qu’elle m’adresse lorsqu’elle s’empare du mien me donne envie de me cacher sous ma paillasse. Heureusement pour moi, elle n’y voit que du feu. Nos travaux dûment classés dans son cartable en cuir, Mme Fusain commence son cours. Je jure que j’essaie désespérément de suivre, du moins les quinze premières minutes, mais malgré ma bonne volonté, je finis par me perdre dans mon comptage des moles. En quittant des yeux le tableau interactif, je croise le regard de Philippe, à qui j’adresse un bref sourire. Assise à côté de moi, Catherine le remarque et me communique sa complicité en me flanquant un coup de coude joueur.
— Tu vois   ? Je te dis qu’il en pince pour toi.
Je crois qu’elle a raison.
— Chut   !
Mme Fusain m’empêche d’avoir à répondre en nous rappelant à l’ordre. Dès que l’enseignante se replonge dans son cours, j’essaie de me concentrer sur son histoire de moles, mais finis par lâcher prise à nouveau. Rêveuse, je me distrais en regardant par la fenêtre, comme le font des milliers d’adolescents en proie à l’ennui à travers le

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