Les cordes de cristal - Épisode 7 , livre ebook

DANS LA MÊME SÉRIE





FORMAT NUMÉRIQUE
(saga en cours de création)
Épisode 1
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Épisode 4
Épisode 5
Épisode 6
Épisode 7



Les épisodes 1 à 7 des Cordes de cristal
sont aussi disponibles en format papier.
www.anne-robillard.com
DE LA MÊME AUTEURE

Saga complète des Chevaliers d’Émeraude , tomes 1 à 12

Qui est Terra Wilder ?
Capitaine Wilder

Série culte complète A.N.G.E. , tomes 1 à 10

Saga des Héritiers d’Enkidiev (en cours de création),
suite des Chevaliers d’Émeraude
Tome 1 - Renaissance
Tome 2 - Nouveau monde
Tome 3 - Les dieux ailés
Tome 4 - Le sanctuaire
Tome 5 - Abussos
Tome 6 - Nemeroff
Tome 7 - Le conquérant
Tome 8 - An-Anshar
Tome 9 - Mirages

Les ailes d’Alexanne (en cours de création)
Tome 1 - 4h44
Tome 2 - Mikal
Tome 3 - Le Faucheur
Tome 4 - Sara-Anne
Tome 5 - Spirales

Livres compagnons
Enkidiev, un monde à découvrir
Les fêtes de Parandar
Privilège de roi
A.N.G.E. - Personnel autorisé seulement

Bandes dessinées
Les Chevaliers d’Émeraude
Les enfants magiques
L’épreuve du magicien
L’imposteur
Le garçon-foudre
© Wellan Inc., 2014. Tous droits réservés. Ce roman, incluant les personnages et l’histoire qui y sont exprimés, est protégé par le droit d’auteur en vertu de la Loi canadienne et des conventions internationales sur le droit d’auteur. Wellan Inc. est le titulaire exclusif du droit d’auteur sur le roman. Aucune partie de cette œuvre ne peut être utilisée ou reproduite sous quelque forme ou en quelque plateforme que ce soit en l’absence de l’autorisation écrite et préalable de Wellan Inc.




Conversion numérique :
Épisode 7









ISBN 978-2-923925-80-6

Novembre 2014


Illustration de la couverture : Jean-Pierre Lapointe
Kennenika, dans les années 1980


Joey et Alexandra firent inspecter leur nouvelle maison pour être bien certains que le dernier tremblement de terre ne l’avait pas abîmée.
Ni l’un ni l’autre ne possédait grand-chose, mais ils se doutaient qu’au fil des ans, ils finiraient par emplir leur château de souvenirs qu’ils chériraient jusqu’à la fin de leurs jours.
Enroulé dans son peignoir, Joey était appuyé contre la balustrade du balcon attenant à son immense chambre à coucher au troisième étage et observait le brouillard matinal que le soleil dissipait petit à petit.
Il avait toujours pensé que sa séparation de sa famille lui causerait beaucoup de tristesse. Il s’était imaginé isolé dans un appartement, à des centaines de kilomètres de sa ville natale, loin de Jillian, de Jeff et de Rachel. Il croyait que cette métamorphose de l’adolescence à l’âge adulte serait ardue et douloureuse, mais, curieusement, une grande paix l’habitait.
La maison de ses rêves, qu’il se serait payée le jour où il serait devenu une grande vedette, venait de lui être offerte sur un plateau d’argent. Mieux encore, il n’y vivait pas seul comme dans ses cauchemars. Au contraire, il partageait cette magnifique résidence avec la plus belle femme du monde.
Alexandra était un véritable ange descendu sur terre pour rendre les gens heureux. Elle souriait tout le temps et trouvait des solutions à tous les problèmes. « Contrairement à moi », songea le jeune guitariste. Elle conservait toujours une attitude sereine et réfléchissait avant de parler. Joey se sentait en sûreté à ses côtés, même si elle n’était pas plus âgée que lui. « Et, en plus, elle a un accent charmant. »
Il sentit alors les bras d’Alexandra lui entourer la taille et son menton s’appuyer sur son épaule.
– J’espère que ce ne sont pas de jeunes filles en bikini qui te captivent autant, le taquina-t-elle.
– Il n’y a que des joggers sur la plage.
– Alors, que fais-tu sur le balcon à une heure aussi matinale ?
– J’ai ouvert les yeux et j’ai senti l’appel de la mer.
– Devrais-je être jalouse ?
– Absolument pas !
Joey pivota et se retrouva à un centimètre du visage de sa douce amie.
– J’ai seulement entendu le bruit des vagues et...
Alexandra l’embrassa pour le faire taire.
– Je plaisantais, avoua-t-elle en riant. J’ai déjà vécu sur le bord de l’océan, il y a plusieurs années. Je ne réussissais à m’endormir que si mes parents laissaient la fenêtre de ma chambre ouverte.
Le musicien lui caressa le visage.
– Suis-je en train de rêver, Alex ?
– Pourquoi me demandes-tu ça ?
– Parce que je vis dans un château avec une charmante princesse...
– Alors, non, tu ne rêves pas. Veux-tu que je te pince pour te prouver que je suis bien réelle ?
– Je supporte très mal la douleur physique, lui apprit-il.
– Allons parler de ton conte de fées devant un bon café.
Alexandra lui prit la main et l’entraîna à l’intérieur de la maison. Ils descendirent jusqu’au rez-de-chaussée en gambadant comme des enfants. Tandis que la jeune femme faisait chauffer de l’eau dans la cafetière, Joey glissa des tranches de pain dans le grille-pain, puis disposa les assiettes, les couverts, le beurre et le miel sur la table.
– Pendant que tu seras en tournée, je suivrai des cours d’art culinaire, annonça Alexandra en déposant une tasse fumante dans la main du musicien. Je veux te préparer des plats aussi savoureux que ceux de ta mère.
– Jusqu’à présent, je n’ai pas eu à me plaindre de ce que tu cuisines.
– Je désire tout de même m’améliorer... pour toi.
Elle effleura ses lèvres d’un baiser et prit place devant lui. Il avala une gorgée de café, puis alla chercher le pain rôti.
– C’est si plaisant de déjeuner avec toi, déclara-t-il. Rien ne nous presse et tu ne passes pas ton temps à m’agacer comme Jeff.
– Peut-être que c’est sa façon de te dire qu’il t’aime.
– Alors, il ne sait pas du tout s’y prendre.
Joey étala du miel sur son pain.
– Si on revenait à ton besoin d’obtenir la preuve que le ciel a exaucé tous tes désirs ? fit Alexandra avant de prendre une bouchée.
– Depuis aussi loin que je suis capable de m’en souvenir, j’ai prié pour ne pas mener une vie ordinaire comme mon père Sarzo. C’était un homme bien, mais il trimait dur du matin au soir dans un garage, six jours par semaine.
– Il n’y a pas de sot métier, Joey.
– Ce n’est pas ce que j’essaie de te dire... Mon père réparait des moteurs à la perfection sans que personne le sache. Il travaillait dans l’ombre.
– C’est pour cette raison que tu ressens l’urgence de te retrouver sous les projecteurs ?
– Je crois que oui. Je ne fais pas partie des gens qui se contentent de peu...
– Comme les Wade...
– Je suis vraiment heureux de faire partie de cette famille, mais pas d’être le fils de Nico.
– Pourquoi ? s’étonna Alexandra, qui avait toujours eu beaucoup d’admiration pour son oncle.
– Parce qu’il a un talent fou et qu’il le gaspille.
– Il a pourtant connu un franc succès avec Wade & Roe.
– Grâce à Hayden, qui est un exemple de détermination. Rappelle-toi ce que Nico lui a fait !
– Je suis désolée, Joey, mais dans mon sanctuaire en Suisse, je n’ai pas reçu autant de nouvelles que je l’aurais souhaité.
– Alors, laisse-moi t’apprendre ce qui s’est passé. À l’apogée de la gloire de Wade & Roe, Nico s’est soudain entiché d’une belle Allemande et l’a suivie en Europe, sans même laisser une petite note à Hayden. Il l’a laissé tomber pour une idylle qui n’a duré que quelques mois.
– En effet, c’était plutôt moralement critiquable de sa part.
– Pire encore, Nico a fondé la première incarnation du groupe Sailing Ship en Allemagne et il a enregistré un album qui n’est vraiment pas à la hauteur de ses capacités musicales.
– Heureusement, tu ne marcheras pas dans ses pas.
– À mon avis, j’ai plutôt le courage et la détermination de ma mère.
– Je suis d’accord.
Ayant terminé son repas, Alexandra s’assit sur les genoux de son prince charmant.
– Tu vas briller pendant cette tournée, se réjouit-elle.
Le visage de Joey s’attrista.
– Dis-moi ce qui te chagrine... s’affligea la jeune femme.
– La présence de John Specogna. Il va constamment me chercher querelle.
– Dans ce cas, demande-lui dès la première journée de te laisser tranquille.
– J’ai peur de mettre le feu aux poudres en lui parlant.
– Pourquoi est-il si méchant avec toi ?
– Il me traite de snob et de fils de riche.
– C’est donc de la jalousie.
– Sans doute...
– Alors, je n’ai qu’un conseil à te do