9
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
17 juillet 2013
Nombre de lectures
142
EAN13
9782365900041
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
17 juillet 2013
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142
EAN13
9782365900041
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Français
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Surprise !
D IMANCHE, IL PLEUVAIT . Nous étions restés à la maison, maman préparait une tarte aux pommes pour le goûter, moi je jouais aux dames avec papa et j’avais gagné trois fois. C’était chouette, chouette, chouette !
Et puis, on a sonné à la porte et papa est allé ouvrir. C’était tante Mathilde, oncle Casimir et mon cousin Eloi. « Surprise ! a crié tante Mathilde. Nous avons pensé que vous seriez à la maison par ce temps, et que ça serait amusant de venir prendre le thé avec vous. N’est-ce pas, Casimir ? » « Oui », a dit l’oncle Casimir. Papa, lui, il restait avec la bouche ouverte, alors maman, qui était arrivée en courant de la cuisine, a dit que c’était une très bonne idée et que ça nous faisait bien plaisir de les voir, et qu’il fallait nous excuser parce que nous n’attendions personne et nous n’étions pas habillés pour recevoir de la visite. « Mais ce n’est pas une visite, a dit tante Mathilde, c’est une surprise ! Ne vous dérangez surtout pas pour nous. Comme dit toujours Casimir, en famille, il ne faut pas se gêner… Oh, Nicolas ! Comme tu as grandi ! Viens que je t’embrasse ! » Alors je suis venu et tante Mathilde m’a embrassé, j’ai embrassé oncle Casimir et j’ai dit « salut » à Eloi qui est un peu plus grand que moi, mais il m’énerve.
« Eh bien, a dit maman, vous allez goûter avec nous. » « À la fortune du pot, a dit tante Mathilde, n’importe quoi fera l’affaire, un bol de chocolat pour le petit, une tasse de café pour Casimir, un petit peu de thé citron pour moi. N’importe quoi. D’ailleurs, je vais avec toi dans la cuisine pendant que les hommes bavardent… Tu sais que tu as très bonne mine ? Ça te va bien de grossir, mais il faut faire attention. » Et tante Mathilde et maman sont parties.
« Asseyez-vous, Casimir », a dit papa. « Merci », a dit oncle Casimir. « Ça marche les affaires ? », a demandé papa. « Bof », a répondu oncle Casimir. Papa a fait un soupir, il a regardé oncle Casimir et il a dit : « Voilà, voilà. »
« Et moi, qu’est-ce que je fais ? », a demandé Eloi. « Eh bien, a répondu papa, tu vas monter avec Nicolas dans sa chambre, et vous vous amuserez avec les jouets. » « Je veux pas monter dans la chambre de Nicolas, a dit Eloi, je veux jouer ici ! » « Tu sais jouer aux dames ? », j’ai demandé. « Non, c’est un jeu de filles », m’a répondu Eloi. « Non monsieur, j’ai dit, c’est un jeu terrible et je parie que je te bats ! » « Bah ! Nous à l’école, on a appris à faire des divisions », m’a dit Eloi. « Tu rigoles, j’ai dit, nous, ça fait longtemps qu’on en fait, des divisions, et avec des virgules, encore. » « Et ça, tu sais le faire ? », m’a demandé Eloi, et il a fait une galipette sur le tapis, mais ses pieds ont cogné contre la petite table et le cendrier est tombé sur les pantoufles de papa qui a fait : « Ouille ! » Tante Mathilde est arrivée en courant. « C’est toi, Eloi, qui as renversé ce cendrier ? » « Oui, c’est lui », a dit papa. « Eh bien, fais attention Eloi, a dit tante Mathilde, sinon, ton père va te gronder ! »
Et puis, maman est arrivée avec le plateau et elle a dit : « À table, le goûter est servi ! » L’ennui, c’est que la tarte, elle était toute petite, et quand papa l’a coupée en six, les parts n’étaient pas terribles. « Moi, je n’en prends pas », a dit maman. « Elle a pourtant l’air bonne, a dit tante Mathilde, tu as tort, ce n’est pas ça qui te fera encore grossir. » On a chacun mangé notre part, sauf maman, et il en restait une. « J’en veux encore », a dit Eloi. Tante Mathilde lui a dit que ce n’était pas poli d’en redemander, mais que s’il était sage, il pourrait en avoir, de la tarte, et elle a partagé la part qui restait entre Eloi et moi.