124
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
26 avril 2013
Nombre de lectures
163
EAN13
9782764419397
Langue
Français
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Date de parution
26 avril 2013
Nombre de lectures
163
EAN13
9782764419397
Langue
Français
TITAN
De la même auteure chez Québec Amérique
Jeunesse
Cassiopée , coll. QA Compact, 2002. Livre préféré des jeunes de 12-17 ans au palmarès de Communication-Jeunesse 2003-2004
Rouge poison , coll. Titan, 2000. Prix du livre M. Christie 2001
Les vélos n’ont pas d’états d’âme , coll. Titan, 1998. Mention spéciale du jury – Prix Alvine-Bélisle Traduit en anglais
L’Homme du Cheshire , coll. Bilbo, 1990.
Cassiopée – L’Été des baleines , coll. Titan, 1989.
Cassiopée – L’Été polonais , coll. Titan, 1988. Prix du Gouverneur général Traduit en suédois, en espagnol, en catalan et en basque
Adulte
La Troisième Lettre , coll. Tous Continents, 2007.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Marineau, Michèle Rouge poison (Titan jeunesse; collection Titan #43)
9782764419397
I. Titre. II. Collection. PS8576.A657R675 2000 jC843’.54 C00-941623-4 PS9576.A657R675 2000 PZ23.M37Ro 2000
Michèle Marineau remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec de son appui financier.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) H2Y 2E1 Téléphone: 514 499-3000, télécopieur: 514 499-3010
Dépôt légal: 4 e trimestre 2000 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Projet dirigé par Anne-Marie Villeneuve Mise en pages: Andréa Joseph [PageXpress] Révision linguistique: Diane Martin et Catherine Beaudin Conception graphique: Isabelle Lépine Réimpression: septembre 2010
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés © 2000 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Imprimé au Canada
Sommaire
TITAN De la même auteure chez Québec Amérique Page de Copyright Page de titre Dedicace Prologue Jour 1 - 31 mars Dimanche des Rameaux
1 2 3 4
Jour 2 - 1 er avril Lundi saint
5 6 7 8
Jour 3 - 2 avril Mardi saint
9 10
Jour 4 - 3 avril Mercredi saint
11 12 13
Jour 5 - 4 avril Jeudi saint – la Dernière Cène
14
Jour 6 - 5 avril Vendredi saint – la Passion du Christ
15 16 17
Jour 7 - 6 avril Samedi saint – Vigile pascale
18 19 20 21 22 23
Jour 8 - 7 avril Dimanche de Pâques – Résurrection du Christ
24 25
Épilogue Remerciements
À Catherine, qui a été bien patiente
Prologue
Il y a d’abord eu Andrew, le jour de la Saint-Valentin.
Andrew Mason-Beauchamp, onze ans, ailier gauche des Braves de Saint-Stanislas, s’est écroulé pendant la deuxième période d’un match de hockey qu’il disputait à l’aréna Mont-Royal. L’équipe d’Urgences-Santé dépêchée sur les lieux n’a pas réussi à le sauver, et Andrew est mort au cours du transport à l’hôpital. L’autopsie a révélé qu’il avait succombé à des hémorragies causées par l’absorption d’une dose massive d’hépacourine, un puissant anticoagulant. Dans quelles circonstances Andrew avait-il pris ce produit, et comment en avait-il absorbé une telle dose ? Personne n’a pu répondre à ces questions. Aussi, après une enquête sommaire, la police a-t-elle conclu à un malheureux accident.
Quelques semaines plus tard, à deux pas de l’aréna Mont-Royal, une fillette de sept ans, Julie-Anne Hamel, mourait elle aussi d’une surdose d’hépacourine.
Aussitôt, tout le quartier a été saisi de panique. Personne ne croyait plus qu’il puisse s’agir d’accidents. On a commencé à parler d’empoisonnements, d’assassinats, de meurtres en série. La nouvelle a fait la une d’un journal à sensation.
ATTENTION : POISON!
Après Andrew, c’est au tour de Julie-Anne de mourir, empoisonnée par un anticoagulant qui a provoqué des hémorragies internes. C’est en jouant au parc des Compagnons de Saint-Laurent, communément appelé le parc des Indiens, en face de chez elle, que la fillette a manifesté les premiers signes de malaise. On se rappellera que c’est dans ce parc que se trouve l’aréna Mont-Royal, où, il y a un mois, le jeune Andrew Mason-Beauchamp est mort dans des circonstances similaires. On sait que des anticoagulants entrent notamment dans la composition de la mort-aux-rats. Des questions se posent donc. Un fou meurtrier a-t-il décidé d’éliminer les enfants de ce quartier comme s’il s’agissait de vulgaires rats? Verrons-nous les enfants du Plateau Mont-Royal périr les uns après les autres? Et, surtout, qu’attend la police pour réagir et mettre fin aux agissements du maniaque au poison?
Après les deux drames, une atmosphère morbide flottait autour du «parc de la Mort», comme disaient les gens. Une atmosphère faite de peur, de curiosité, de suspicion. Des policiers patrouillaient constamment les lieux. Les parents interdisaient à leurs enfants de jouer dans le parc. Les enfants y allaient quand même, curieux de voir s’il allait se passer quelque chose, et persuadés qu’ils sauraient se garder de tout danger, eux.
Pourtant, ce n’est pas au parc des Indiens, mais à une quinzaine de rues de là, à côté de la piste cyclable, tout près de la voie ferrée du CP, qu’a été retrouvé le corps de la troisième victime, Mathieu Lozier, douze ans.
Jour 1
31 mars Dimanche des Rameaux
Quis ascendet in montem Domini, aut quis stabit in loco sancto ejus ?
Innocens manibus et mundo corde…
Qui montera à la montagne du Seigneur, qui pourra se dresser sur son lieu saint ?
Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur…
(Antienne Pueri Hebraeorum , chantée pendant la bénédiction des rameaux)
1
La sonnerie du téléphone surprend Sabine en plein sommeil. Comme toujours dans ces cas-là, l’adolescente se réveille en sursaut, affolée, le cœur battant à grands coups désordonnés.
Il fait encore noir. Qui peut bien appeler à une heure pareille ?
La voix de sa mère lui parvient à travers la porte fermée. Une voix rauque de sommeil.
«Mais oui, bien sûr que Sabine va bien. C’est pour savoir ça que tu m’appelles à cette heure-là ? Tu as vu l’heure qu’il est? Cinq heures! Cinq heures un dimanche matin!!!»
À son ton exaspéré, Sabine devine l’identité de l’appeleur matinal. Sa mère ne prend ce ton-là qu’avec une personne au monde : Pierre Ross, son ex-mari, le père de Sabine.
«Comment ça, six heures? Le changement d’heure? Mais je m’en fiche, du changement d’heure! Qu’il soit cinq ou six heures ne change rien à l’affaire : ce n’est pas une heure pour… Quoi???» hurle maintenant la mère de Sabine d’une voix qui n’a plus rien d’ensommeillé. « Écoute-moi bien, Pierre. Tu sais depuis trois mois que je vais en République dominicaine avec Luc. Pas question que j’annule mon voyage à cause de ta maudite job, est-ce que c’est clair? J’ai supporté ça pendant huit ans – huit ans ! Les retards, les changements de programme de dernière minute, les absences, les excuses… Mais c’est fini, ce temps-là, as-tu compris ? Fini. Job ou pas job, enquête ou pas enquête, tu viens chercher Sabine aujourd’hui comme prévu et tu la gardes jusqu’au 9, un point c’est tout. »
Elle raccroche le téléphone avec fracas.
Sabine, recroquevillée sous ses couvertures, a suivi la dispute téléphonique avec un malaise grandissant. Ses parents veulent se débarrasser d’elle. Ils se renvoient la balle, et la balle s’appelle Sabine. Elle aimerait pouvoir rire de ce jeu de ping-pong inusité, mais la boule de chagrin qui lui noue le ventre l’empêche de rire. Elle se sent triste. Triste et abandonnée.
Elle se faisait une joie de ces dix jours qu’elle devait passer avec son père pendant que sa mère profitait de longues vacances de Pâques p