On va gagner, on vous le jure ! , livre ebook

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2020

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Les aventures rocambolesques et pleines de tendresse d’une famille pas comme les autres qui, à la veille des grandes vacances, sauve une élève en détresse, prépare à bride abattue la kermesse de l’école, y participe avec entrain et assiste à l’arrivée d’un gros lot hors du commun.


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Publié par

Date de parution

02 décembre 2020

Nombre de lectures

2

EAN13

9782728930265

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Sommaire 1. Un début qui commence quand c'est presque la fin 2. À qui donc ai-je l'honneur ? 3. C'est officiel, il fait chaud 4. Pénélope tricote et les autres pédalent 5. Adultes... mais pas trop ! 6. Une lettre de papy 7. Un dimanche presque ordinaire 8. Une bonne idée ? 9. Comme des pirates… 10. Une lettre de papy 11. Un lot qui grossit et des points aussi 12. Une nuit de folie ! 13. Tableau d’honneur 14. Une tisane et au lit 15. Un étrange coup de téléphone 16. Au début, tout va bien… ou presque 17. Ensuite, ça se complique un peu 18. Et puis ça tourne au drame ! 19. Et le gagnant est… 20. Voilà, c’est fini ! 21. Bonnes vacances ! Dans la même collection Page de copyright
Points de repère Page de Titre Annexe Sommaire Corps de texte Couverture
Chapitre 1
Un début qui commence quand c'est presque la fin

Où l’on se dit que la vie est belle, où tout à coup le tableau s’assombrit, où la réalité qui se croit cruelle est en fait la bienvenue, où pour certains la fin de l’année risque bien d’être la fin du monde mais où l’on imagine des solutions pour empêcher le Titanic de couler.
Il fait beau, il fait chaud, le ciel est bleu, la mer est turquoise et une immense plage de sable s’étale à perte de vue. Juste à côté de moi, une tortue nage tranquillement. Oubliant les parents qui dévorent des glaces aussi grosses que la pyramide de Khéops et plus couvertes de chantilly que le mont Blanc l’est de neige en hiver, je m’accroche à la tortue et plonge avec elle pour slalomer entre les coraux et les poissons multicolores. Désormais je le sais, j’en suis sûre, le paradis existe : j’y suis.
Autour de moi, des méduses font une ronde de corolles qui s’agitent, se déploient, ondulent et dansent dans le plus gracieux des ballets. Un hippocampe se dandine devant moi et une pieuvre me salue de ses huit bras.
Soudain, une ombre passe, le soleil se cache. En une fraction de seconde, les couleurs disparaissent, les poissons s’enfuient et se réfugient dans les trous des rochers. D’un coup de nageoire, mon amie la tortue se dégage et file, me laissant seule avec cette menace qui plane au-dessus de moi.
Je lève la tête. Il est là, énorme… Un requin blanc ! Sa gueule est grande ouverte, ses milliers de dents plus aiguisées les unes que les autres sont prêtes à me découper en morceaux ! Moi qui n’aime pas la viande crue, je vais finir en tartare de Brune dans le ventre de ce monstre. J’ai beau nager de toutes mes forces, mouliner des jambes plus vite qu’un hamster fou dans sa cage et remuer les bras comme un oiseau-mouche au décollage, rien n’y fait, je reste clouée sur place. Je sens déjà le monstre ­s’approcher de moi par-derrière. Je me retourne pour regarder la mort en face et lui dire ce que je pense de ses manières et, surprise ! je me rends compte que cette horrible bête a la tête de… ma prof de maths ! Avec un peu de chance, juste avant de me croquer, elle va me demander de résoudre un problème de robinet qui fuit ou de train en retard ! Les maths ne m’épargneront pas, même dans la mort ! Et soudain, crac ! la grande gueule pleine de dents se referme sur moi… C’est la fin ! Adieu, moi ! Au revoir, Brune !
–Brune ? Brune ? Brune, tu es avec nous ?
– …
– Brune, réveille-toi, le cours n’est pas fini !
J’ouvre les yeux et, horreur, la bête est devant moi… Ma prof de maths.
– Je sais que la fin d’année approche, qu’il fait beau, que tu as chaud, mais ce n’est pas une raison pour dormir pendant mon cours ! Allez, on reprend l’exercice. Un train transporte une baignoire qui fuit d’un décilitre par quart d’heure. Il part à six heures moins six de Troyes en direction de Sète, il avance à cinquante kilomètres à l’heure sur la moitié des cinq cent quarante-cinq kilomètres et à trente-trois sur le reste du trajet. Combien de temps met le train pour arriver à destination ? Y a-t-il encore de l’eau dans la baignoire à la fin ? On sait qu’au départ, la baignoire est remplie aux trois cinquièmes de ses huit cent trente-sept litres et demi. Alors ? Qui a la réponse ?
Bien sûr, c’est Tom qui a la réponse. De toute façon, Tom a tout ! Les bonnes réponses et les bonnes notes qui vont avec, la tête d’un acteur et la popularité qui l’accompagne, et une maison avec piscine avec plein de copains pour se baigner dedans. Quand il traverse la classe, même les mouches s’arrêtent de voler et le regardent en soupirant.
Depuis une semaine il fait beau, pas juste beau comme au printemps, non, beau comme en été, vraiment beau. Alors tout le monde a la tête en vacances, même la prof de maths qui, de temps en temps, oublie un peu les trains et nous fait calculer la distance entre la plage et la piscine, ou le nombre de glaces que l’on peut déguster à douze devant un match de foot qui aurait trois mi-temps, chacune égale à la moitié du temps réglementaire d’un match de basket.
La prof de français nous fait conjuguer « se baigner » au futur, « travailler » au passé simple, et elle regarde par la fenêtre les yeux dans le vide. On voit bien que, s’il existait, elle conjuguerait au présent le verbe « vacancer » . En biologie, on étudie le soleil, en anglais, on chante et on apprend à dire « voyage, train, avion, vacances, piscine » et un tas de mots indispensables pour survivre l’été.
–Et dans un peu plus d’un mois… vacances ! dit Nico en rangeant son cartable. Plus de devoirs, plus de profs, grasses matinées, plage, cousins. La vraie vie, quoi !
- Des heures à lire des romans ! soupire Adèle avec un sourire argenté, éclatant de ses bagues toutes neuves.
- Ouaip, des bandes dessinées, du vélo et des goûters qui durent des heures ! Le truc, c’est qu’il faut tenir encore six semaines alors qu’on s’y croit déjà, soupire Élie.
Depuis le retour des vacances de Pâques, avec ces trois-là, on est inséparables. « Vous êtes comme les quatre doigts de la main ! » nous a dit le prof de sport, qui doit avoir des lacunes en anatomie ou des problèmes en maths.
- J’ai l’impression que tout le monde ne partage pas notre joie, me dit Adèle en me donnant un discret coup de coude.
Dans la classe presque déserte, en plus de nous, il ne reste que Pénélope. Elle est encore assise et regarde sa copie de maths avec l’air d’un pingouin perdu dans le Sahara.
- Ça ne va pas ? lui demande Nico. Tu as un problème !
- Non… non, ça va… répond Pénélope. Ça va…
Puis elle éclate en sanglots et s’effondre sur son bureau, noyant de larmes sa copie et la transformant en un océan bleu d’encre où surnagent deux chiffres rouges : 2 sur 20 !
- Non, en fait ça ne va pas, mais pas du tout ! Je ne comprends rien, je suis nulle, je ne réussis rien, je n’ai que des mauvaises notes, et si ça ne s’améliore pas d’ici la fin de l’année, je quitterai l’école. Je suis médiocre ! Alors les vacances qui arrivent, pour moi c’est exactement comme d’aller jusqu’au poteau d’exécution. Le 30 ; juin… je meurs !
Les derniers mots de sa phrase se perdent dans un énorme sanglot qui engloutit d’un coup le 2 rouge.
- C’est pas grave, oubliez-moi !
Enfournant ses affaires à toute vitesse dans son sac, Pénélope se lève et disparaît dans un dernier reniflement désespéré. Un instant, nous restons sans voix, immobiles. Ce n’est pas facile de voir autant de tristesse quand on est si heureux.
- Vous saviez, vous, qu’elle avait de si mauvaises notes ! demande Nico.
- Ouais, j’avais deviné que c’était pas la fête du 20 sur 20 tous les jours… Chuis à côté d’elle en français ! Mais j’avais pas compris que c’était à ce point-là, dit Adèle.
- Elle est sympa, Péné. Ça fait de la peine de la voir comme ça, complète Élie.

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