Le secret de la pierre gravée , livre ebook

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2019

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Titus est un vrai trouillard, et son père est bien décidé à ce qu'il devienne un homme. D'après lui, rien de mieux que quelques jours avec les soldats qui gardent la ville pour lui donner un peu de courage et de force de caractère. Titus se retrouve dès lors à traquer les chrétiens pour découvrir où ils ont caché le corps de Pierre, apôtre de Jésus, mort il y a près de 250 ans. Maximus, quant à lui, vit sa foi avec la fougue et la passion des premiers convertis. Il décide de mener sa propre enquête sur Pierre, cette personnalité qui l'intrigue.

Les deux amis se retrouvent séparés par cette enquête qui touche à leurs convictions intimes. Leur amitié survivra-t-elle à cette épreuve ?


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Publié par

Date de parution

19 avril 2019

Nombre de lectures

4

EAN13

9782728927357

Langue

Français

Table des matières
PROLOGUE
I – RÉVÉLATION
II – DANS LA NUIT…
III – UN GRAND JOUR
IV – COMPLICITÉ
V – LA SURPRISE
VI – SANS UN BRUIT
VII – MALGRÉ LUI
VIII – UNE MISSION
IX – CHEZ LES MORTS
X – ABSENT
XI – VITE !
XII – COURSE-POURSUITE
XIII – LA BONNE ADRESSE
XIV – CAPUT
XV – AU CULOT
XVI – RAPPORT D’ENQUÊTE
XVII – PRUDENCE
XVIII – UN MOT DE TROP
XIX – ACCEPTÉ
XX – AVEUX
XXI – UN SINGE !
XXII – RÉFLEXION
XXIII – FAIRE ÉQUIPE
XXIV – DANS LES CATACOMBES
XXV – INTERROGATOIRE
XXVI – SOUS TERRE
XXVII – DÉNONCIATION
XXVIII – CAS DE CONSCIENCE
XXIX – CONFRONTATION
XXX – INSTRUCTIONS
XXXI – UN ÉTRANGE VISITEUR
XXXII – PRÉPARATIFS
XXXIII – TRANSACTION
XXXIV – TERGIVERSATIONS
XXXV – FÉBRILES
XXXVI – DANS LA NUIT
XXXVII – VEILLÉE DE PRIÈRE
XXXVIII – LA MORT AUX TROUSSES
XXXIX – DÉCOMPTE
XL – COUP DE GRÂCE
XLI – LE JOUR D’APRÈS
XLII – TRAHISON
XLIII – PIERRE ET PAUL
XLIV – INSONDABLE TRISTESSE
XLV – LÀ OÙ EST SÉBASTIEN…
XLVI – LE COURAGE
XLVII – AIMÉ ET PARDONNÉ

Note de l'auteur
Notes
Déjà parus
Page de copyright
PROLOGUE
Rome, une nuit de l’an 258.
L’homme fixe le ciel. Il étudie la course des nuages avec ­attention quand, enfin, il lève la main. C’est le signal.
Un nuage long et dense vient de passer devant l’astre lumineux, plongeant les lieux dans la pénombre. La lune devrait rester cachée un moment.
Trois hommes sortent de leur cachette. Lorsqu’ils se redressent, leurs os craquent. Leurs muscles sont tout ankylosés. Ils sont entassés dans une espèce de minuscule tanière depuis près de deux heures, à attendre le moment propice.
– Il faut nous dépêcher. Si le vent se lève, le nuage va passer plus vite.
Sans un bruit, les hommes se dirigent dans la nuit. Ils savent parfaitement où ils vont. Cela fait plusieurs jours qu’ils ont repéré les lieux.
– C’est là, souffle l’un d’entre eux, en reconnaissant le petit édifice en pierre.
D’un geste, il indique aux deux autres où ils doivent creuser. Pendant qu’ils s’attellent à la tâche, il étend sur le sol un magnifique tissu rouge dans lequel sont passés des fils d’or. C’est un riche sénateur, l’un des leurs, qui a tenu à le leur donner. C’est sa façon à lui de participer à l’expédition.
Les hommes creusent vite. Ils s’y sont mis à trois maintenant, veillant à faire le moins de bruit possible. Si quelqu’un les surprend, ils risquent leur vie. Soudain, l’un d’eux fait signe de s’arrêter. Ils suspendent leur geste, l’oreille tendue.
– Là ! articule l’homme en indiquant un point dans la pénombre.
Le cœur battant, les deux autres fixent l’obscurité, cherchant à la transpercer pour voir ce qu’elle dissimule.
Ils restent un moment, leurs outils en suspens, aux aguets. Un bruit léger les fait tressaillir. Leurs mains se crispent sur le manche de leur pelle. Au moindre doute, ils s’enfuiront.
Tout à coup, une ombre surgit dans la nuit. Un chien ! Un chien errant ! Les hommes soufflent, soulagés, et retournent à leur travail.
Après un temps qui leur paraît infini et tandis que le nuage devient moins dense devant la lune, le métal des pelles bute enfin sur quelque chose. Ils s’accroupissent, terminent de creuser la terre avec les mains et extraient les premiers os. Celui qui mène le petit groupe les recueille avec dévotion et les pose, l’un après l’autre, sur le grand tissu rouge et or. L’opération est longue et minutieuse. Ils ne veulent rien oublier.
– Il n’y a plus rien, lance l’un des hommes, penché au-dessus du trou.
– Et le crâne ? s’étonne le chef. Vous ne m’avez pas donné le crâne.
Les deux autres se regardent. Chacun pensait que l’autre l’avait trouvé mais ils secouent la tête. Ni l’un ni l’autre ne l’a sorti. Ils plongent à nouveau les mains dans la terre. Au même moment, le nuage se déchire devant la lune, inondant le champ d’une douce clarté.
– On continue, ordonne le chef, conscient du danger. On ne peut pas s’arrêter maintenant. C’est trop tard.
Fébrilement, les trois hommes fouillent la terre de leurs mains. Le crâne, le crâne… Il leur faut ce crâne !
– Je l’ai ! jubile enfin l’un des trois en sentant une surface lisse, bombée et froide au bout de ses doigts.
Religieusement, il extrait le crâne du sol et le pose sur le tissu. Un sentiment de soulagement saisit les trois hommes.
Désormais, il ne faut pas s’attarder dans les parages. La nuit est de plus en plus claire et s’ils se font surprendre, c’est une catastrophe. Le chef roule le linge bien serré autour du squelette pour pouvoir le transporter facilement. Il fait vite mais ses gestes sont empreints d’un immense respect. Pendant ce temps, les deux autres remblaient le trou avec la terre qu’ils ont pelletée.
Puis, ils se séparent, chacun partant dans une direction différente pour ne pas attirer l’attention. En chemin, l’un et l’autre jettent dans un buisson ou un fossé leur pelle pour ne pas se faire remarquer.
– On se retrouve là-bas, dit le chef…
I RÉVÉLATION
Rome, 45 ans plus tard, en 303.

– Alors ? Cette grande nouvelle ? demande Maximus en retrouvant son ami Titus.
Titus fait une drôle de moue. Il savoure déjà l’effet de sa demande.
– Figure-toi que je vais…
Il s’arrête et regarde Maximus, assis à côté de lui. Son ami est suspendu à ses lèvres. Il faut dire que Titus a tout fait pour attiser sa curiosité. Voici trois jours qu’il lui répète qu’il va bientôt lui annoncer une grande nouvelle. Trois jours durant lesquels Maximus est passé par toutes les hypothèses. Titus et lui sont amis depuis si longtemps qu’ils se connaissent sur le bout des doigts et Maximus est un peu vexé de n’avoir pas réussi à trouver à l’avance ce que Titus compte lui révéler.
Juste à côté d’eux, Aghilès, l’esclave de Maximus, les regarde, amusé. Il connaît le caractère vif et impatient de Maximus ; les atermoiements de Titus le mettent au supplice. Quant à Titus, il sait qu’il est un beau parleur, un maître dans l’art de se mettre en scène. Il est possible qu’il ne s’agisse là que d’un effet d’annonce et que la nouvelle n’ait rien d’extraordinaire. Aghilès est curieux de savoir de quoi il s’agit.
– Je vais…
Titus regarde Maximus, plisse le nez et hésite.
– Je ne sais pas si…
– Oh arrête Titus ! s’agace Maximus. Ne me fais pas croire que tu ne peux pas me le dire.
Titus fait mine de réfléchir puis se lance enfin.
– Je vais prendre ma toge virile !
Maximus ouvre la bouche sous le coup de la surprise. À côté de lui, Aghilès s’attendait à tout sauf à ça.
– Ta toge virile ? répète Maximus qui n’est pas certain d’avoir bien compris.
Titus sourit franchement, ravi de sa surprise.
– Ma toge virile, répète-t-il fièrement. Épaté, non ?
– Étonné surtout, répond Maximus qui, en réalité, est plutôt contrarié.
Des deux, il est le plus grand. En âge, pas en taille car Maximus est très petit et chétif. Logiquement, il aurait dû prendre sa toge virile avant son ami. Ce rite de passage est un moment très important dans la vie d’un jeune garçon. Le jour où il prend la toge virile, il devient officiellement un citoyen aux yeux de la cité romaine. Certes, il est toujours sous l’autorité de son père, mais il est déjà un peu un adulte, considéré comme tel par les autres. C’est une vraie reconnaissance et Maximus aurait aimé passer par là avant son ami. Après lui, il lui semble que la chose aura moins de saveur, un je-ne-sais-quoi de déjà-vu.
À Rome, la prise de la toge virile se fait quand le garçon a entre quatorze et dix-sept ans. Or Titus vient tout juste d’avoir quinze ans…
– C’est mon père qui a décidé que la cérémonie pouvait avoir lieu, explique Titus en bombant le torse. Il a sans doute consid

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