Le masque romain , livre ebook

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Pendant les vacances d’Avril, Laura, Hugo et Iassine partent visiter le théâtre de Vienne. Tard dans la nuit, alors que tout le monde dort, la lanterne se met à briller de mille feux.


Paniqués à l’idée d’être découverts, ils mettent dans la lampe une des pierres volée sur les lieux. Aussitôt la lumière s’éteint et ils sont projetés à Vienne, en pleine époque romaine. Là bas, loin dans le passé, au temps des romains, ils devront trouver un moyen pour aider une jeune femme à monter sur scène.

Lorsque la pièce se termine, du bout de son costume tombe une perle, LA perle qui leur permet de rentrer chez eux.

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0

EAN13

9782376864066

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

présente

La lampe des siècles
Le masque romain
Gaëlle Giroulet

Ce fichier vous est proposé sans DRM (dispositifs de gestion des droits numériques) c’est-à-dire sans systèmes techniques visant à restreindre l’utilisation de ce livre numérique



Chapitre 1
— Quand j’allume, vous revenez, d’accord ? Ce sera l’heure de manger…
La mère du plus grand n’a pas le temps de terminer sa phrase que les trois enfants, Hugo, Laura et Iassine, se sont déjà précipités dehors. La jeune fille en tête, ils dévalent les escaliers, leurs cartables sur le dos. L’école terminée, ils en profitent pour passer le plus de temps possible autour de leur merveilleuse trouvaille : la lampe. La lampe.
Cette dernière est bien à l’abri des regards indiscrets, fourrée tout au fond de sa boîte, entre un pull, un gant esseulé, trois billes (parce qu’elles étaient jolies), un Snickers tout écrasé, un cahier de textes et une trousse tachée d’encre. C’est Laura qui en a la garde depuis une semaine, et il faut dire qu’elle prend cette mission très à cœur.
Ils s’élancent donc vers la sortie de l’immeuble. Personne ne parle : tous ont hâte de détaler pour pouvoir sortir l’étrange lampe.
Vivement un nouveau saut dans le passé !
— On va aux jeux ? demande Iassine, un peu essoufflé.
— Non, il y a ceux du collège… Je les ai vus en rentrant de l’école, répond Laura.
Les plus grands traînent souvent autour du terrain près duquel ils aiment se retrouver. Parce qu’ils ne peuvent pas toujours aller au QG, ils ont besoin d’un autre endroit discret pour pouvoir sortir leur objet magique.
— On n’a même pas goûté, râle tout de même Iassine, mais personne ne lui répond.
Ils s’éloignent le plus possible d’une potentielle surveillance parentale, foulant l’herbe humide de la fin du printemps, avant de s’asseoir en rond. Le cercle est minuscule mais leur donne l’impression d’abriter quelque chose de précieux. Ils forment une bande à eux seuls, un club des cinq mais à trois. Les genoux collés, l’excitation fourmille autour d’eux. Après leur histoire avec Jean-Jean et Marie au beau milieu de la Seconde Guerre mondiale, ils sont curieux de connaître leur nouvelle destination, même si, sans vraiment se l’avouer, ils ont un peu peur de l’endroit – et de l’époque ! – où Thaïs aura besoin de les envoyer. Cette dernière est une adolescente enfermée dans une lampe antique : elle doit retrouver les perles qui composaient originellement l’objet pour pouvoir s’en échapper… et c’est à Laura, Iassine et Hugo qu’elle a confié cette mission.
Laura sort cérémonieusement la relique. La première perle, obtenue après une sacrée aventure en 1943, brille de mille feux et ils l’observent tour à tour comme un trésor. Que cette lampe est belle ! Hugo la retourne, caresse les petites aspérités qui laissent de la poussière sur le bout de ses doigts. Il la soulève, inspecte l’intérieur encore tapissé d’huile avant de dire :
— On la rallume ?
— Peut-être qu’on devrait attendre d’être rentrés de vacances, dit Laura.
L’oncle et la tante d’Iassine leur ont proposé de venir visiter Vienne avec eux pendant trois jours. Ils veulent traîner dans la vieille ville, partir en randonnée et faire une soirée pizzas, mais ils ont surtout prévu de se rendre en bus jusqu’à La Grande Évasion, un parc d’attractions génialissime de la région. Tout est déjà organisé : manger des glaces (à la fraise), monter dans la grande roue, faire des loopings, et aussi aller voir la maison hantée. Celle avec des chats mécaniques aux yeux jaunes…
— Comment est-ce qu’on sait quand on doit l’allumer, en plus ?
Ils se jettent tous des regards interrogateurs.
— Je sais pas…, répond Iassine.
— Thaïs avait quand même l’air pressée de sortir, la dernière fois…, reprend Hugo.
— Est-ce qu’on sait depuis combien de temps elle est enfermée ? réplique l’autre garçon.
— Non, répond Laura en haussant les épaules. Justement, on devrait rallumer la lampe et lui demander.
Un rapide coup d’œil aux garçons lui fait savoir qu’ils ne sont pas vraiment convaincus. La concernée soupire bruyamment, un peu vexée.
— Il faudrait qu’on teste de nouveau. Peut-être qu’on doit retrouver une autre perle maintenant, ajoute-t-elle.
— Okay, répond Iassine en hochant la tête.
Le blond regarde son ami, puis la jeune fille, mais ni l’un ni l’autre n’en démordent. Il est grand temps de la rallumer loin du regard des adultes.
— On devrait attendre d’être au QG…, tente-t-il une dernière fois, mais Laura secoue énergiquement la tête :
— Non non non non. Maintenant.
Il sort donc de son sac des allumettes.
Quand il craque le bâtonnet à l’odeur de soufre, tous les enfants reculent instinctivement, mais Hugo approche doucement la flamme du cœur de la lampe. Elle s’embrase, tout orange, puis vacille, claire, illuminant les visages curieux qui la scrutent.
— Salut, la bande !
Tous sursautent en chœur en réaction à la voix derrière eux. L’ombre de l’adolescente s’étire et se rapproche du petit cercle d’amis, unis autour de leur merveille rien qu’à eux… et un peu à celle qui vient d’apparaître.
— Thaïs ! s’exclame Laura en sautant sur ses pieds.
La jeune femme s’approche du groupe. Elle domine le cercle, debout, son regard doré se promenant sur les plus jeunes, encore un peu impressionnés.
Dire qu’elle vient du passé… Iassine réajuste son gilet pour échapper à son regard. Il sait qu’ils ont encore cinq perles à rapporter et que leur prochaine destination sera dévoilée bientôt… Il se sent fébrile.
Après avoir échangé quelques mots pour fêter ses retrouvailles avec la bande, Thaïs leur dit doucement :
— J’ai besoin que vous l’emportiez à Vienne avec vous, demain.
— On va dans le passé de quel objet, cette fois ?
L’adolescente fait un clin d’œil à Hugo.
— Vous verrez bien.
— Mouais. Et si mon oncle et ma tante s’en aperçoivent ?
— C’est qu’une vieille lampe, Iass’, appuie Laura. Ils ne diront rien.
L’affaire est donc conclue : leur prochaine excursion, c’est bientôt.
Le silence les recouvre alors que Hugo éteint la lampe avec précaution. Une poignée de minutes plus tard, le balcon s’éclaire d’une teinte jaune orangé et les enfants remballent leurs affaires. Après avoir raté le goûter, autant ne pas rater le repas du soir.
— J’espère qu’on mange des pizzas, lance Iassine en enfonçant sa casquette sur sa tête.
— Ou des frites !
— Heureusement qu’on a mangé le Snickers, quand même, glisse le blond en emboîtant le pas aux autres. Moi, j’ai trop faim.
Les trois amis se dépêchent alors que Hugo demande, curieux, sur le chemin du retour :
— Vous pensez qu’elle peut manger alors que c’est une sorte de génie ?
— Un génie qui n’exauce pas de vœux ? le raille son ami.
— N’empêche. C’est un génie quand même.


Chapitre 2
La voiture qui emmène la troupe à Vienne est pleine à craquer : deux adultes à l’avant (Nicolas, dit Nini, l’oncle ; Mélina, la tante), et les trois compères sur la banquette arrière. Vienne, ce n’est pas si loin de Lyon, à peine une grosse demi-heure. Les affaires de tout le monde sont perchées dans le coffre de toit, mais pas celles de Laura qui serre fermement contre elle son sac-nuage. Elle repense à l’objet qui les fait voyager dans le passé : si on lui avait raconté cette histoire quelques semaines auparavant, elle aurait bien rigolé.
— Vous pensez qu’elle est magique ?... Ou qu’il y a une raison… genre, scientifique, à cette histoire ? chuchote-t-elle, adressant la question aux garçons.
Iassine hausse les épaules alors que son ami demande à la volée :
— Dites, vous croyez à la magie ?
Mélina le regarde à travers le rétroviseur central. Elle détaille le garçon blond aux yeux clairs, le visage moucheté de taches de rousseur, plutôt petit pour son âge… Les cheveux raides de Laura remontés en queue-de-cheval, ses joues rebondies, ses yeux en amande, doux. Et puis Iassine, la peau sombre, des tresses plaquées qui lui arrivent à la nuque et une voix haut perchée. Ils sont si différents, tous les trois !
— Bien sûr, répond-elle gentiment, en pensant lui faire plaisir.
Les trois compères se lancent un regard de connivence mais restent silencieux. La musique prend le dessus et l’idée est oubliée. Ils longent le Rhône brièvement, immense, et traversent Feyzin. Ne pas prendre l’autoroute permet à la troupe de voir passer les champs, les vieilles fermes en pierre, et Hugo laisse son esprit vagabonder : à quoi ressemblait ce paysage lors de la Seconde Guerre mondiale, là où ils étaient lors de leur dernier voyage ?


Chapitre 3
Après le repas du soir, les amis se sont tassés derrière un écran d’ordinateur diffusant la bande originale de Zootopie . Shakira prête sa voix à une gazelle aux cheveux longs et chante un titre qu’ils connaissent par cœur. Les adultes ont voulu aller se coucher tôt « pour être en forme demain », mais ni Laura, ni Iassine, ni Hugo n’étaient vraiment fatigués. Ils ont emprunté l’ordinateur portable de Nini et se sont construit une cabane autour du lit pour pouvoir regarder en douce le dessin animé, en espérant que le son ne réveillera personne.
Ils sont totalement scotchés à l’écran, accrochés à l’histoire du lapin et du renard, quand une vague odeur de brûlé leur parvient.
Hugo s’extirpe de sous les couettes qui forment leur planque, entraînant les grognements d’Iassine :
— Tu vas nous faire repérer !
Il sort tout de même sa tête des couvertures pour savoir ce qu’il se passe. L’odeur piquante lui fait froncer le nez. Une poche de lumière émane d’une valise en forme de lune.
— Y a un truc qui est en train de fondre ! chuchote-t-il, paniqué.
Hugo sort comme une fusée du lit pour bondir vers l’effluve âcre mais c’est trop tard, la flamme de la lampe a fait une percée à travers le plastique de la valise de Laura. La fumée qui s’en dégage est épaisse. Il émet

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