140
pages
Français
Ebooks
2018
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
140
pages
Français
Ebooks
2018
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
23 mai 2018
Nombre de lectures
16
EAN13
9782890929326
Langue
Français
Conception de la couverture: Christian Campana
www.christiancampana.com
Photographie de la couverture: iStockphoto et Christian Campana
R vision de texte: milie Bergeron
Tous droits r serv s
2018, B LIVEAU diteur
D p t l gal: 2 e trimestre 2018
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-89092-931-9
ISBN Epub 978-2-89092-932-6
567, rue de Bienville Boucherville (Qu bec) Canada J4B 2Z5 T l phone: 450 679-1933
www.beliveauediteur.com admin@beliveauediteur.com
Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC - www.sodec.gouv.qc.ca .
Nous reconnaissons l appui financier du gouvernement du Canada.
Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l autorisation de la maison d dition est ill gal. Toute reproduction de cette publication, par quelque proc d que ce soit, sera consid r e comme une violation du copyright. Tous droits de traduction et d adaptation r serv s.
Toute reproduction ou utilisation d un extrait du fichier Epub ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement autoris par l diteur constitue une infraction aux droits d auteur passible de poursuites p nales ou civiles.
I MPRIM AU CANADA
T ABLE DES MATI RES
R EMERCIEMENTS
C HAPITRE 1: L alerte
C HAPITRE 2: La balan oire
C HAPITRE 3: Le s minaire
C HAPITRE 4: Le lac
C HAPITRE 5: Le lendemain
C HAPITRE 6: L enqu te
C HAPITRE 7: La r v lation
C HAPITRE 8: Les gardiens
C HAPITRE 9: L attaque
C HAPITRE 10: Les sir nes du nord
C HAPITRE 11: Le chantage
C HAPITRE 12: Les nouvelles de l eau et des airs
C HAPITRE 13: La chaloupe
C HAPITRE 14: Le don
C HAPITRE 15: La r union
C HAPITRE 16: Les Ruines d Isidore
C HAPITRE 17: La visite nocturne
C HAPITRE 18: La r demption
C HAPITRE 19: L enl vement
C HAPITRE 20: La d cision
C HAPITRE 21: Le rejet
C HAPITRE 22: La transformation
C HAPITRE 23: La d fense du territoire
C HAPITRE 24: La conversation
C HAPITRE 25: Au combat!
C HAPITRE 26: La bataille du sud
C HAPITRE 27: La bataille du nord
C HAPITRE 28: L affrontement
C HAPITRE 29: Les pr sences
C HAPITRE 30: L assembl e
C HAPITRE 31: La visite diurne
C HAPITRE 32: Les cellules grises
C HAPITRE 33: Le r cit
C HAPITRE 34: Un par un
C HAPITRE 35: L acceptation
C HAPITRE 36: La confrontation de l air et de l eau
R EMERCIEMENTS
Tout d abord, un remerciement sp cial Jean-Claude Judon pour les conseils clair s, l ind fectible rigueur, l impressionnante capacit d analyse, le savoir juste et aidant.
Merci mon amour, Martin Guitard, qui a d vor ce livre et a bien h te de lire la suite.
Merci Nancy Cromp, Marie-Eve Painchaud, qui ont cru en moi d s le d but de l aventure.
Merci Yutaka Katsumata, simplement pour tre ce qu il est: un tr s grand instructeur de karat , un p dagogue hors pair et une inspiration.
Merci Gaston et Louise Fortin, pour leur confiance en moi. Il y a des mots percutants que je n oublierai jamais.
Et finalement, un immense merci Simon et Sara, deux magnifiques tr sors qui illuminent ma vie chaque jour. Vous tes des anges. Je vous aime tr s fort, gros comme l univers! Namast .
Chapitre 1
L ALERTE
Le ciel est nuageux, sombre. Un vent frais balaie la plage. Katsu ne peut s emp cher de frissonner et de prier int rieurement pour que, cette fois, il s agisse d une erreur. Les m choires serr es, il scrute les environs et regarde son quipe l uvre. Cinq policiers fouillent les lieux la suite de l appel anonyme re u ce matin.
La voix provenant du combin tait tremblante de terreur. L homme avait simplement indiqu qu il avait vu un mort sur les rives du lac. Les indications d emplacement taient vasives. branl , il avait raccroch dans un sanglot avant m me que l appel ne puisse tre transf r Katsu.
- Inspecteur, il n y a rien par ici! crie l un de ses agents en uniforme.
- Ici, non plus! rench rit un autre.
D un pas lourd, l quipe remonte la rive, examinant chaque recoin. Leurs souliers s enfoncent dans le sable clair, ce qui ralentit leur marche malgr les b tons pr vus cet effet. Le ciel s assombrit.
- On devrait peut- tre revenir plus tard, apr s l orage, lance un agent. Le temps est mena ant.
- Ouais, a sent la pluie. Je pense qu on devrait
Katsu se retourne vers l agent soudainement silencieux. Ce dernier est livide. Il regarde le sol et porte la main sa bouche. Les autres policiers s approchent pour voir ce qui a attir son attention. Et c est l qu ils la voient Sortant d un buisson, une main bleut e, gonfl e et partiellement rong e par un charognard. L inspecteur empoigne solidement son b ton de marche et carte les branches.
- Oh mon Dieu! hurle un agent avant de se retourner pour vomir.
Le vent souffle une odeur putride vers les hommes. Le spectacle qui s offre eux est horrible. Les corbeaux ont mang les yeux de la victime. Seuls les nerfs optiques sont encore visibles. Des lambeaux de peau ont t arrach s par des rongeurs et des insectes ont entam leur macabre besogne.
- Le corps doit tre l depuis quelques jours, chef. Mais c est comme pour les autres. Pas de trace de lutte. C est vraiment bizarre!
La mort a encore frapp . Katsu n en croit pas ses yeux. Posant son b ton, il sort son calepin noir et il prend des notes. Un il attentif aurait remarqu le l ger tremblement de sa main sans comprendre cet moi. Il y en a maintenant trois, trois femmes assassin es. La premi re a t retrouv e pr s du lac Nominingue dans les Hautes-Laurentides, la seconde, non loin, sur les rives du lac du Cerf et la derni re au lac des Loups, dans l Outaouais. chaque fois, c est le m me sc nario: l auteur du crime choisit une proie seule et l attaque pr s d un lac. Aucune marque de blessure. Aucun t moin, aucune empreinte, aucun indice. La cause du d c s demeure inconnue. Le mobile du crime est tout aussi myst rieux.
- Que se passe-t-il, Seigneur? murmure Katsu.
- Vous croyez que c est le m me tueur qui a assassin les deux autres? questionne un agent.
- Oui, m me modus operandi. J attends les analyses du labo, mais ce doit tre le m me poison.
- Elles ont d souffrir atrocement voir leur visage Je n ai jamais vu un tel rictus sur un cadavre. Et les membres sont tout tordus. Il
- a suffit! tonne Katsu. J avais d j remarqu .
Mais il sait qu il vient d aller trop loin. Pourquoi hurler apr s un membre de son quipe? a n aide en rien. Il prend une grande respiration. Il faut qu il se calme sinon ils vont se douter que quelque chose ne va pas.
Les trois victimes ne d tenaient aucun secret particulier, ne poss daient pas de biens int ressants. Elles n avaient pas d ennemi. Elles n avaient pas t agress es sexuellement ni vol es. Pourquoi elles? Voil ce que se demande Katsu en regardant le cadavre d Astrid. Cet inspecteur en a vu d autres. Responsable de la section des enqu tes sp ciales de la S ret du Qu bec, c est un vieux de la vieille qui est toujours appel lorsque la situation n cessite des comp tences sp ciales.
Mais cette fois, c est diff rent, car il connait les trois victimes. Il ne s agit pas d une bagarre ayant mal tourn , d un accident ou d un homicide involontaire, non. Cette fois, ce n est pas un cas de routine. Il s agit d un meurtre bien orchestr , pr m dit et son auteur n a pas jug n cessaire de le maquiller en accident. Pourquoi? Il n est plus possible de garder l information secr te. La communaut doit tre pr venue afin de prot ger d ventuelles autres victimes. Le c ur lourd, il se r signe contacter Gallane. Il faut sonner l alerte.
Chapitre 2
L A BALAN OIRE
Install e sur la vieille balan oire en bois, Gabrielle ouvre le livre qu elle tient sur ses genoux. Les derniers rayons du soleil lui offrent un clairage bien particulier. Attentive, Alice se blottit contre elle et attend avec f brilit que sa m re lui raconte son histoire pr f r e. g e de cinq ans, l enfant est de nature calme et enjou e. Plus nergique, son jeune fr re, qui vient de f ter son troisi me anniversaire, ramasse des cailloux leurs pieds.
- Oh, regarde, maman! Des traces de chien! s merveille ce dernier.
- Hum Bagou n est pas assez gros pour que a vienne de lui , pense-t-elle.
- C est peut- tre un loup! lance-t-il, encore plus joyeux cette id e. On est au lac des Loups, non?
- Euh
- Allez, maman, commence l histoire! la presse-t-il, sans trop pr ter d attention l absence de r ponse pr cise.
- Hi! Hi! Hi! Oui, oui, a vient! "Le conte chaud et doux des chaudoudoux 1 , commence la jeune femme. Il tait une fois, dans des temps tr s anciens, des gens qui vivaient tr s heureux.
- a, c est Timoth e! s exclame Alice, tout sourire, en pointant l un des personnages.
- Oui, beaut .
Divorc e depuis quelques mois, Gabrielle appr cie ces moments de d tente avec ses enfants. Non loin d eux, Robert, le propri taire des lieux, donne quelques indications au jardinier avant de s avancer vers eux. Du haut de ses cent cinquante-huit centim tres, ce petit homme un peu bedonnant aux cheveux blancs et aux lunettes rondes incarne l image m me du bon p re de famille.
- Alors, quelle heure ils arrivent, tes invit s?
- Probablement d ici quelques minutes puisque le premier entra nement est dans 1 h 30. Le pr sident de l association m a dit qu il serait ici pour le souper.
- Je suis tr s reconnaissant que tu aies accept de tenir ce camp d entra nement dans mon auberge. Vous serez tr s bien dans la salle de bal.
- Je n en doute m me pas, Robert. Et puis a va te donner un coup de main, te permettre de roder tes nouveaux employ s pour l ouverture officielle. Cent personnes en m me temps, c est un bon coup de pratique!
- En effet! J ai fait entrer les cinq plus habitu s pour la pr paration et le service des repas ainsi que pour l entretien des chambres. Ton monde pourra se concentrer sur les cours. M me les cellulaires ne rentrent pas ici! Ha! Ha! Ha! Tout ira bien.
- Je n en doute m me pas!
- Hrumpf Brrruunnh!
- Bondance, c tait quoi a? sursaute Gabrielle en serrant Alice contre elle. Mathieu, approche, s il te plait