La bonne blague , livre ebook

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2013

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Retrouvez une histoire extraite de l'ouvrage "Les surprises du Petit Nicolas".
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Date de parution

17 juillet 2013

Nombre de lectures

481

EAN13

9782365900072

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

La bonne blague

À LA RÉCRÉ , cet après-midi, Joachim nous a raconté une blague terrible, que lui avait racontée, pendant le déjeuner, son oncle Martial, celui qui travaille à la poste. C’était une histoire très drôle et on a tous bien rigolé, même Clotaire, qui a demandé après qu’on la lui explique. Joachim était très fier. Moi, j’étais drôlement content, parce que j’allais raconter cette blague à la maison, et j’aime bien raconter des blagues à la maison, surtout quand elles sont bonnes ; alors, papa et maman rigolent beaucoup, surtout papa, et ce soir on va bien rigoler.
Ce qui est dommage, c’est que je ne connais pas beaucoup de blagues, et souvent, quand je les raconte, j’oublie comment elles se terminent ; mais là, la blague était tellement bonne que, pour ne pas oublier, je me la suis racontée tout le temps, en classe, et heureusement que la maîtresse ne m’a pas interrogé, parce que je n’écoutais pas ce qu’elle disait, et la maîtresse n’aime pas quand on ne l’écoute pas.
À la sortie de l’école, au lieu de rester un moment ensemble, comme nous le faisons d’habitude avec les copains, nous sommes tous partis en courant chez nous, parce que je crois que chacun était pressé de raconter la blague à la maison. Moi, je rigolais en courant, parce que ça me faisait rire de penser que papa et maman allaient rigoler. Elle est vraiment bonne, la blague de l’oncle de Joachim !


– Maman ! Maman ! j’ai crié en entrant dans la maison, j’ai une blague ! J’ai une blague !
– Nicolas, m’a dit maman, combien de fois faudra-t-il te répéter de ne pas entrer dans cette maison en courant et en hurlant comme un sauvage ? Maintenant, va te laver les mains, et viens goûter.
– Mais la blague, maman ! j’ai crié.
– Tu me la raconteras dans la cuisine, m’a répondu maman. Allons ! Va te laver les mains !
Alors, je suis allé me laver les mains, sans savon, pour faire plus vite, et je suis revenu en courant dans la cuisine.
– Déjà ? m’a dit maman. Bon, bois ton lait et mange ta tartine.
– Et la blague ? j’ai crié. Tu m’as promis que je pourrai te la raconter pendant le goûter !
Maman m’a regardé, et puis elle a dit que bon, bon, que je la lui raconte, cette fameuse blague, et que je ne fasse pas de miettes par terre. Alors moi, très vite, et en rigolant, je lui ai raconté la blague, et quand je raconte une blague, je suis pressé d’arriver à la fin pour que les gens rigolent, et là, j’ai dû m’arrêter plusieurs fois pour respirer, et à un moment je me suis trompé, mais j’ai corrigé, et à la fin, maman m’a dit :
– C’est très bien, Nicolas. Maintenant, finis ton goûter, et monte faire tes devoirs.
– Elle t’a pas fait rire, ma blague, j’ai dit.
– Mais si, mais si, m’a répondu maman, elle est très drôle. Dépêche-toi.
– C’est pas vrai, j’ai dit. Elle t’a pas fait rire. Elle est drôlement chouette, pourtant. Si tu veux, je vais te la raconter de nouveau.
– Nicolas, en voilà assez ! Pour la dernière fois, je te dis que cette blague m’a fait rire, a crié maman. Alors, cesse de me casser les oreilles, ou je vais me fâcher !
Alors, là c’était pas juste, et je me suis mis à pleurer, parce que c’est vrai, quoi, à la fin, c’est pas la peine de raconter des histoires drôles si personne ne rigole ! Alors, maman a regardé le plafond en faisant « non » avec la tête, elle a poussé un gros soupir, et puis elle m’a dit :
– Ecoute, Nicolas, tu ne vas pas me faire un caprice ? Puisque je te dis que j’ai ri. J’ai beaucoup ri. C’est la meilleure blague que j’aie jamais entendue.
– C’est vrai ? j’ai demandé.
– Bien sûr que c’est vrai, Nicolas, m’a dit maman. C’est une blague vraiment très, très drôle.
– Et je pourrai la raconter à papa, quand il viendra ? j’ai demandé.

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