Jamais sans mon chien , livre ebook

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2018

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"Ce dont je rêve le plus au monde, c’est d’un chien à moi."

Voilà le désir le plus profond de Rebecca Jean Sanderson (dite Becca), 10 ans et demi. Elle vit chien, ne parle que de chien, pense chien. Au point de lasser son père, sa mère enceinte et son frère, sa meilleure amie Emily, qui de toute façon préfère maintenant Lily. Son rêve semble se concrétiser quand son cousin Tim lui confie Monty, une énorme boule de poils incontrôlable, à garder quelques jours. Mais Monty fait bêtise sur bêtise, n’écoute rien, casse tout, en dépit des séances de dressage intensif de Becca.

Traduit de l'anglais, titre original : Totally Dogless.


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Publié par

Date de parution

13 juin 2018

Nombre de lectures

87

EAN13

9782215139942

Langue

Français

Table des matières
1 – Jamais sans mon chien
2 – Spag Bolosaurus
3 – Désertion de meilleure amie
4 – Plans
5 – Le grand malentendu
6 – La fiesta de la famille Jones
7 – Barbie et les os de dinde
8 – Un miracle de Noël
9 – La vie avec un chien n’est pas de tout repos
10 – MAV rencontre MACV
11 – Une cage dans la cuisine
12 – Bon anniversaire, Tim
13 – Dresser un chien
14 – La vie au parc
15 – Je hais les téléphones
16 – Les deux pestes
17 – Le Salon des animaux choyés
18 – Un aboiement dans la nuit
19 – Désespoir !
20 – Tout est neuf
Notes
Page de copyright
À Mickey qui m’a appris tout ce que j’ignorais au sujet des chiens.
1 Jamais sans mon chien
Ce dont je rêve le plus au monde, c’est d’un chien à moi. Parce qu’un chien est le meilleur ami des filles et qu’il m’aimera toujours, à la différence des meilleures amies humaines qui oublient parfois qu’« une meilleure amie c’est pour la vie ».
Un chien se loverait au bout de mon lit pour me réchauffer les pieds. Un chien nettoierait les miettes tombées par terre au dîner. Un chien aboierait à mon retour de l’école pour me dire à quel point je lui manque quand je ne suis pas là. Il m’aimerait sans conditions. Il serait mon MACV – mon Meilleur Ami Chien pour la Vie.
J’en ai marre de vivre sans chien mais je ne vois pas comment les choses pourraient changer parce qu’à chaque fois que je prononce le mot en C, maman dit : « Pas question ! J’ai assez à gérer comme ça », en regardant son ventre rond. Et papa dit : « Non c’est non ! Tu ne t’en occuperais pas », en ramassant mon linge sale pour le jeter dans le panier. Et Stevie dit : « Les chiens, c’est dégoûtant, parce que les crottes de chien, ça pue. »
Stevie a probablement raison au sujet des crottes puantes, mais je ramasserai après mon chien, de toute manière. Quand j’aurai un chien à moi, je serai une propriétaire très responsable.
J’ai un super livre qui s’appelle Le Monde des chiens . À chaque page il y a une magnifique photo de chien, avec tous les détails sur la race en question. C’est dur de choisir celle que je préférerais avoir parce que je les adore toutes.
Aujourd’hui, j’étais allongée sur mon lit, occupée à choisir le chien de mes rêves quand maman est entrée avec un sac-poubelle vide.
– Tu as des choses à donner, Becca ?
– Non. Rien du tout.
J’ai crispé une main sur mon livre, l’autre sur ma couette. Ces jours-ci, maman passe son temps à vouloir jeter ou donner. Papa dit qu’elle fait un nid, comme le font toutes les mères avant la naissance d’un bébé. Je ne lui ai pas encore vu de brindilles ou de plumes à la main mais je crois qu’elle lorgne ma chambre comme un endroit idéal pour installer un nid. Elle veut que je fasse du vide pour laisser la place au bébé, mais moi, je veux garder cet espace pour moi et mon chien.
– Je crois que j’ai trouvé le chien qu’il nous faut. Elle s’appelle Chloé.
J’ai brandi le livre ouvert, mais maman était occupée à fourrer une vieille polaire dans son sac ; elle n’a même pas jeté un coup d’œil au chien de mes rêves. Alors c’est moi qui l’ai caressé.
Chloé est un grand danois. Elle a une belle robe noire et lisse, et une tête large avec des oreilles légèrement tombantes. Elles ont l’air soyeuses, mais elles ne ­pen­douillent pas au point de tremper dans sa gamelle. Le Monde des chiens décrit ainsi la race de Chloé : « Bon caractère, affectueux envers les enfants, dévoué à sa famille. » Elle me semble parfaite. Je ne sais pas pourquoi on l’appelle « grand » danois, car sur la photo, sa taille ne paraît pas si énorme que ça. Je pense que ça doit être un chien vraiment amical, un chien de famille. « Grand » veut peut-être dire « fantastique », mais un « danois fantastique », ça ne sonne pas aussi bien. Je suis sûre que Chloé adore les câlins. Elle adorerait surtout les miens.
Faire des câlins à un chien magnifique, ça doit donner un sentiment de sécurité. J’adorerais me blottir entre les pattes de Chloé. Je lui ferais faire de longues promenades, je serais aux petits soins pour elle toute la journée, et elle me tiendrait chaud la nuit. On ferait une bonne équipe.
– Ces peluches, elles n’ont pas dépassé leur date de péremption ?
Maman montrait du doigt la pile des chiens qui vivent au bout de mon lit.
– Ça, jamais !
Je me suis jetée sur elles et je les ai écrasées sous mon poids pour que maman ne puisse pas s’emparer d’une seule d’entre elles. Ma collection de chiens devra migrer sur l’étagère quand Chloé s’installera chez nous, mais pour l’instant, tout le monde reste au bout de mon lit. Pas question d’en donner un seul.
Les chiens, c’est pour la vie, pas juste pour Noël. Même en peluche.
Maman a ouvert le tiroir du haut de mon bureau et y a attrapé quelque chose.
– Tu as encore besoin de ça ?
Mon agenda.
Il a une couverture à carreaux bleus et blancs. L’année y est écrite en chiffres dorés et bombés, au-dessus de la photo d’un chaton constipé. Bien sûr, je ne suis pas certaine que le chaton soit constipé, mais il fait une drôle de tête, donc il y a quelque chose qui cloche.
– Oui. C’est Emily qui me l’a donné !
Emily est censée être ma meilleure amie, même si je la vois beaucoup moins depuis qu’elle est entrée au club de théâtre. En fait, je m’inquiète sérieusement ; je n’ai pas de chien, et je n’ai sans doute plus de meilleure amie. Jeter le cadeau qu’elle m’a fait à Noël dernier, ça n’arrangerait rien.
– Mais tu n’as rien écrit dedans, a dit maman en ­feuilletant les pages du carnet au chaton constipé.
– C’est le compte rendu complet de ma vie et c’est privé.
J’ai bondi et je lui ai arraché l’agenda des mains. Vide, et alors ? ça ne voulait pas dire que je n’avais pas de pensées ni de sentiments à confier à mon journal intime. C’est juste que je n’étais pas encore allée jusqu’à les écrire. J’ai attrapé un stylo et, à la page d’aujourd’hui, j’ai écrit :
Cher Journal,
Je n’ai pas de chien.
b
J’ai flanqué le livre sous le nez de maman.
– OK, a dit maman en poussant un gros soupir. Je n’insiste pas. Même s’il est un peu tard dans l’année pour commencer à tenir un journal. Tu voudrais que le Père Noël t’en apporte un neuf cette année ?
– Ouais. Peut-être avec une autre photo en couverture.
Maman a fait oui de la tête.
– Tu ne m’as pas dit que tu avais des devoirs ?
J’ai ressenti des crampes à l’estomac, tout à coup. En effet, j’avais un devoir horrible à faire, et je n’avais pas envie de le faire ; c’est pour ça que je m’étais plongée dans Le Monde des chiens .
– Tu pourrais demander à papa de t’aider. Il prépare le dîner.
Maman a pincé les lèvres, comme à chaque fois qu’elle pense à la nourriture. La nourriture lui donne tout le temps envie de gerber. C’est lié au fait d’attendre un bébé. Gerber et préparer un nid, elle alterne les deux.

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