Incident à Val-Jalbert , livre ebook
122
pages
Français
Ebooks
2012
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Publié par
Date de parution
10 février 2012
Nombre de lectures
27
EAN13
9782923860718
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Ariane 16 ans, Alex 16 ans et Ying 15 ans, font connaissance sur l’Internet.Tous troisanimés aiment l’action et décident de fonder une agence de reportages qu’ils nomment Caméra Danger. Leur détermination à faire la lumière sur des sujets parfois obscurs, les entraîne dans des aventures et des enquêtes qui se déroulent dans une atmosphère où se côtoient la confiance et le désespoir, la bravoure et l’épouvante. Lors d’un voyage à Ville Saguenay (Chicoutimi) avec son père, Ariane trouve un journal abandonné qui relate en bref le passé du village fantôme de Val Jalbert. Intriguée par cette histoire unique, elle propose à Alex et Ying un reportage pour couvrir les passionnants souvenirs de ce village fantôme, qui a abrité de nombreuses familles et une usine de pâte à papier entre 1900 et 1930.
C’est à bord d’un corbillard des «années folles» que l’audacieuse équipe de Caméra Danger se rend sur place pour découvrir, dans une atmosphère troublante, l’existence d’un fantôme menaçant à la recherche de son père et qui n’est pas impressionné par une caméra, mais bien par le costume d’Ariane…
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C’est à bord d’un corbillard des «années folles» que l’audacieuse équipe de Caméra Danger se rend sur place pour découvrir, dans une atmosphère troublante, l’existence d’un fantôme menaçant à la recherche de son père et qui n’est pas impressionné par une caméra, mais bien par le costume d’Ariane…
Publié par
Date de parution
10 février 2012
EAN13
9782923860718
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Incident à Val-Jalbert
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Parent, Gîes, 1942- ïncîdent à Va-Jabert : un étrange antôme à a recerce de son père (Caméra danger) Pour es jeunes de 10 ans et pus. ïSBN978-2-923860-71-8 ï. Tître. ïï. Coectîon: Caméra danger. PS8631.A745ï52 2012 jC843’.6 C2011-942854-7 PS9631.A745ï52 2012
Pour ’aîde à a réaîsatîon de son programme édîtorîa, ’édîteur remercîe a Socîété de Déveoppement des Entreprîses Cuturees (SODEC), e Programme de crédît d’împôt pour ’édîtîon de îvres – gestîon SODEC, aînsî ue e Conseî des Arts du Canada.
Marce Brouet Édîteur 60, cemîn du Mont-Marîbou, Saînt-Sauveur (Québec) Canada J0R 1R7 Téépone : 450 744-1236 marcel@marcelbroquet.com • www.marcelbroquet.com
Révîsîon: Crîstîne St-aurent Conceptîon grapîue et îustratîon de a couverture : Roger Bee-ïse Mîse en page : Roger Bee-ïse
Dîstrîbutîon: Messagerîes ADP 2315, rue de a Provînce ongueuî (Québec) J4G 1G4, Canada Téléphone : 450 640-1234 • www.messageries-adp.com
Dîstrîbutîon pour a France : DNM Dîstrîbutîon du Nouveau Monde 30, rue Gay-ussac, 75005, Parîs Té. : 01 42 54 50 24 Fax : 01 43 54 39 15 îbraîrîe du Québec 30, rue Gay-ussac, 75005, Parîs Té. : 01 43 54 49 02 www.librairieduquebec.fr
Dîfusîon – Promotîon: r.pîpar@poenîx3aîance.com]
Dîstrîbutîon pour e Beneux : SD a Caravee S.A. Rue du Pré-aux-Oîes, 303 B-1130 Bruxees Té. : +32 (0) 2 240 93 00 îno@sdcaravee.com www.sdlcaravelle.com
er Dépôt éga : 1 trîmestre 2012 Bîbîotèue et Arcîves natîonaes du Québec Bîbîotèue et Arcîves natîonaes Canada Bîbîotèue natîonae de France
© Marce Brouet Édîteur, 2012 Tous droîts de reproductîon, d’adaptatîon et de traductîon înterdîts sans ’accord de ’auteur et de ’édîteur.
Dîstrîbutîon pour a Suîsse : Dîfusîon Transat SA Case postae 3625 CH-1211 Genève 3 Té. : 41 22 342 77 40 Fax : 41 22 343 46 46 transat@transatdîfusîon.c
GILLES PARENT
Incident à Val-Jalbert
UN ÉTRANGE FANTÔME À LA RECHERCHE DE SON PÈRE
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Du même auteur, chez le même éditeur : Le compot d’Athabaska, collection La mandragore, 2011 Tumuus, collection Caméra Danger, 2011
IL Y A LONGTEMPS, TRÈS LONGTEMPS…
«I nous aut un cîmetîèRe ! Et ça ne peut pas attendRe, je me aîs bîen compRendRe, j’espèRe… » ’est en urant ces paroes sur un ton catégorîue, ors d’une C réunîon à son presbytère, ue e curé du vîage de Saînt-Georges-de-Ouîatcouan s’adressaît aux notabes de a paroîsse en 1904, à peîne troîs ans après a ondatîon du vîage. Et î avaît raîson e curé. ï y avaît déjà une trentaîne de amîes uî vîvaîent dans a petîte communauté înstaée au pîed de ’împressîonnante cute Ouîatcouan et contre a nouvee usîne de puperîe uî aîsaît vîvre tout ce beau monde. Magré ce vîage tout neu et es amîes toutes jeunes, a mort n’épargnaît personne. En troîs ans, î y avaît déjà eu troîs décès, ’un par accîdent à ’usîne et es deux autres de maadîes. On avaît enterré es déunts derrîère a petîte égîse, maîs ça ne pouvaît pas durer. De nouvees amîes arrîveraîent à caue année, attîrées par e succès de ’usîne et a beauté du vîage. ï aaît donc prévoîr
un cîmetîère et es notabes comprîrent bîen a reuête du curé. a compagnîe de pupe contrîbua argement au projet et e cîmetîère ne tarda pas à être étabî à ’extrémîté du vîage, dans un endroît bucoîue. Un peu pus d’une décennîe passa et, pendant ce temps, e cîmetîère voyaît caue année augmenter son nombre de tombes et c’étaît norma. es accîdents de travaî domînaîent dans a uantîté de décès ; sau en 1918, année durant auee un terrîbe Léau connu sous e nom de « grîppe espagnoe » It uînze vîctîmes durant e seu moîs de novembre. C’étaît beaucoup pour un vîage uî comptaît aors envîron 600 abîtants. e vîage avaît cangé de nom pour prendre ceuî de Va-Jabert, et puîs es années passèrent avec eurs ots de boneurs et de maeurs comme partout aîeurs. Un jour, vers 1927, a vîe paîsîbe et conortabe du vîage se mît soudaînement à être ébranée car es rumeurs d’une crîse monétaîre apportaîent ’înuîétude et es restrîctîons… a compagnîe aaît bîentôt être obîgée de ermer et es amîes aaîent se voîr dans ’obîgatîon de uîtter e vîage pour trouver du travaî aîeurs. Une grande trîstesse afectaît partîcuîèrement une jeune maman et son époux nouveement înstaés au vîage avec eur jeune Is. Ceuî-cî n’avaît aors ue cîn ans et étaît trop jeune pour comprendre e drame ue a ermeture de ’usîne aaît causer. Son père mourut dans une cîrconstance tragîue et, ueues moîs pus tard, sa mère mourut ee aussî, de cagrîn sans doute. Ee ut a dernîère personne à être înumée au cîmetîère du vîage. e jeune garçon ut pacé dans un orpeînat. Et depuîs, e vîage est devenu un vîage antôme !
ï y a ongtemps…
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« Va-JabeRt a-t-î Raîment abRîté des antômes ? » ’étaît e tître de ’artîce d’un journa oca de Cîcoutîmî ue C îsaît Arîane assîse en soîtaîre sur un banc de parc, à ’ombre d’un gîgantesue érabe, en bordure du Saguenay. e journa dataît du 7 juîet, c’est-à-dîre uatre jours avant ’arrîvée d’Arîane avec son père à Cîcoutîmî. ’artîce racontaît en bre e passé de Va-Jabert, ce petît vîage percé dans ’arrîère pays au pîed de a grandîose cute Ouîatcouan, devenu au cours des années 1980, un parc à vocatîon tourîstîue. Entre a réaîté présente, e passé gorîeux et es égendes mystérîeuses, e journaîste avaît su créer ’întérêt, aumer a curîosîté et proposer au ecteur de aîre e détour pour passer une journée dans ce vîage antôme, patrîmoîne de a régîon, à proxîmîté de a vîe de Cambord. Arîane avaît trouvé e journa abandonné sur e banc du parc. Ee décîda de e conserver et e mît dans son sac. Ee auraît vraîment aîmé se rendre jusu’à Va-Jabert, maîs e temps uî
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manueraît, c’étaît certaîn. Ee regarda ’eure et constata u’ee avaît déjà du retard pour retrouver son père. ï uî avaît donné rendez-vous à où î travaîaît à a restauratîon d’un tabeau du peîntre Bruege, tabeau datant de 1564 et appartenant à une amîe notabe de a vîe de Cîcoutîmî. e père d’Arîane efectuaît son déîcat travaî dîrectement dans a maîson du proprîétaîre de ’œuvre, dans un uartîer tranuîe à envîron dîx mînutes de marce de ’endroît où ee se trouvaît. Arîane avaît accepté ’învîtatîon de son père, maîs î étaît convenu ue durant e jour, ee e aîsseraît à son travaî d’artîste et u’ee vaueraît à ses propres occupatîons : à a vîsîte, à pîed, de Cîcoutîmî uî recèe de nombreux attraîts cutures et un rîce passé îstorîue îé à ’îndustrîe de a pâte à papîer et de ’aumînîum. C’étaît sa dernîère journée de séjour et ee ’avaît consacrée à compéter a vîsîte de ’ancîenne puperîe de Cîcoutîmî, vîsîte u’ee avaît commencé a veîe.
Ee y avaît apprîs u’un jeune journaîste du nom de Josep-Domînîue Guay, uî n’avaît pas a angue dans sa poce, étaît à ’orîgîne d’un grand brassage d’îdées et d’afaîres dans a petîte vîe de Cîcoutîmî.
Connu pour ses nombreux reportages et crîtîues de ’admînîstratîon munîcîpae, ce jeune omme avaît réussî d’abord à se aîre éîre maîre en 1895. ï avaît ensuîte décîdé de reever ’économîe de sa vîe en créant une îndustrîe de abrîcatîon de a pâte à produîre du papîer, ue ’on appee aussî a pupe. ï étaît convaîncu ue es îmmenses orêts des envîrons, comportant es essences nécessaîres à cette îndustrîe, ne manuaîent pas ; en efet, î y poussaît des épînettes et des sapîns partout.
De pus, es puîssantes rîvîères uî jaonnaîent a régîon aaîent assurer es meîeures voîes de transport pour acemîner a productîon vers es destînatîons dîverses. e cemîn de er, uî venaît à peîne d’être créé, aaît aîre e reste.
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Son audace étaît sans borne et ’année suîvante î onda, avec ueues amîs et assocîés, a Compagnîe de pupe de Cîcoutîmî.
a compagnîe étaît aée de succès en succès grâce à d’exceents contrats avec des papetîères étabîes en Europe et aux États-Unîs.
En 1909, monsîeur Guay décîda d’augmenter a capacîté de productîon de a compagnîe en acetant a Compagnîe de pupe de Ouîatcouan, uî se portaît ma après e décès de son ondateur, monsîeur Jabert.
C’étaît très întéressant, pensaît Arîane, rîen ue de savoîr u’à caue oîs u’ee aaît îre un journa ou une revue, ee aaît se rappeer e ong processus pour obtenîr d’abord de a pupe bîen avant de créer du papîer. Ee avaît apprîs ue tout commençaît dans a orêt…
Que es épînettes et es sapîns avaîent des uaîtés îgneuses partîcuîères pour a abrîcatîon de a pupe. Que ces arbres étaîent coupés d’une ongueur approprîée, et acemînés ensuîte vers e mouîn à pupe, par voîe d’eau à cette époue, et puîs par cemîn de er ensuîte. Une oîs rendues au mouîn, es bîes de boîs étaîent écorcées pour es rendre bîen îsses avant ’étape suîvante uî s’appeaît e déIbrage. C’est-à-dîre ue a bîe de boîs aaît être râpée par une meue uî tournaît à aute vîtesse pour réduîre e boîs en Ibres. es Ibres étaîent ensuîte trempées dans des bassîns d’eau et transormées en une premîère substance pour ormer une euîe d’envîron un centîmètre d’épaîs, puîs dîrîgées vers es énormes presses uî acevaîent d’en extraîre ’eau. Après uoî ces euîes de pâte étaîent pîées et mîses en baots de 220 kîos cacun, prêtes à être expédîées. Sîmpe, se dîsaît Arîane, maîs sans es înventîons des macînes compexes pour réaîser cacune des étapes… Et puîs, e travaî des ommes dans cette usîne où régnaît une caeur umîde à ’année ongue même en îver. ï parat ue
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