Camille et les fantômes de Gergovie , livre ebook

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2022

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Camille, jeune sorcière, débarque chez sa grand-mère à la rentrée scolaire et rencontre Jalil, féru de surnaturel.


À l’école, c’est la galère, car une élève harcèle Camille et Jalil. Mais la petite sorcière ne se laissera pas faire ! Elle n’a pas le temps pour ces bêtises et elle veut sauver son ami. Alors que Camille fait de son mieux pour s’adapter à sa vie d’Apprentie sorcière, les Fantômes du plateau de Gergovie disparaissent ! Jalil et Camille arriveront-ils à les retrouver ?



Autrice de plusieurs romans jeunesse dont Les Psychoagents, Tisseurs d’Esprit ou Alin, Axelle Colau nous offre un roman jeunesse envoûtant !

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Publié par

Date de parution

16 septembre 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782376865025

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Camille et les Fantômes de Gergovie
Axelle Colau


 
Ouvrage publié sous la direction de Jérôme Vincent
 
 
 
Coordination éditoriale : Gaëlle Giroulet
Couverture © Zariel
Mise en page : Marielle Dulieu
Correction : Zoé Laboret
 
 
© é ditions ActuSF, septembre 2022
Collection Quand est-ce qu’on lit ?
 
 
515, faubourg Montmélian, 73000 Chambéry
www.editions-actusf.fr
ISBN : 9782376865025
 
 
Ce livre a été imprimé avec la police Sassoon , une police qui est particulièrement adaptée pour les lecteurs et lectrices dyslexiques. La grande taille de cette police, ainsi que les espaces importants entre chaque ligne, participent également à faciliter la lecture.
 
 
Ce fichier vous est proposé sans DRM (dispositifs de gestion des droits numériques) c’est-à-dire sans systèmes techniques visant à restreindre l’utilisation de ce livre numérique


Chapitre 1.
Ce premier jour de CM2 s’est passé exactement comme prévu. Jalil soupire en traînant les pieds. Sa classe ne lui plaît pas, il y a les mêmes camarades que l’année dernière. Ils l’ont tous plus ou moins ignoré pendant un an, ça n’a pas changé aujourd’hui.
Personne n’a les mêmes loisirs que lui ou ne comprend son intérêt pour les fantômes, les sorcières et la magie. Les garçons de la classe le trouvent débile, parce qu’il passe son temps à lire et à dessiner au lieu de jouer au foot ou au rugby. Les filles… sont toutes dans la poche de Louisa, qui le déteste cordialement. Pourquoi ? Aucune idée. Cette pimbêche fait de sa vie un enfer depuis le CP.
Il n’a jamais osé la dénoncer. Ses frères se moqueraient tellement. Sa mère serait si déçue. Son père n’en aurait rien à faire, comme d’habitude. Tant qu’il lui ramène des bonnes notes, Mourad Ayari est satisfait. Saïda, la maman de Jalil, elle, s’inquiète de tout : est-ce qu’il mange bien ? Pourquoi il n’est pas aussi actif et sportif que ses frères, Hassan et Ribel ?
Jalil donne un coup dans un caillou sur le trottoir. Un nouveau soupir secoue ses épaules. Oui, il n’aime pas le sport. Il a bien le droit, non ? C’est beaucoup plus intéressant de lire et de s’évader dans des mondes super chouettes.
Arrivé devant le portail de sa maison, Jalil pousse le battant sans même faire attention à ce qu’il se passe autour de lui. Il sait que son père est au travail et que ses frères ne sont pas revenus du collège. Ils terminent plus tard que lui aujourd’hui.
Saïda ouvre la porte.
— Alors ? Désolée, je n’ai pas pu venir te chercher, je rentre tout juste de chez madame Chaussier.
— Tout va bien, Maman, articule Jalil.
Il lui sert son sourire habituel, celui pour qu’elle ne s’inquiète pas. Elle plisse les yeux et Jalil tremble intérieurement. Sa mère devine quasi toujours quand il fait le filou ainsi. Saïda hausse les épaules avant de s’exclamer :
— Viens, j’ai préparé ton goûter.
Jalil remonte ses lunettes en entrant dans la maison. Le téléphone sonne, et sa mère court y répondre. Elle travaille comme infirmière à domicile , et, des fois, on l’appelle un peu au pied levé. Ses petites mamies et ses petits papys ont besoin d’elle, comme elle dit. Pourtant, elle n e soigne pas que des personnes âgées, mais ce sont celles qu’elle voit le plus souvent.
Il entend sa mère papoter avec l’une de ses pati entes.
— Oui madame, bien sûr que je peux venir demain. Vous voulez que je vous amène du… Non ? Vous êtes certaine ?
Jalil se désintéresse de la conversation et engloutit son gâteau au yaourt, ainsi que son jus de pomme. L’un de ses goûters préférés. Sa mère est une cuisinière hors pair. Il termine sa boisson, quand Saïda revient avec un air inquiet :
— Dis, tu as vu en arrivant ? Il y a un camion de déménagement devant chez madame Coulomb… Elle s’en va ? Pourtant, elle ne m’a rien dit hier, quand je lui ai donné mon reste de pâtisserie. C’est bizarre.
Jalil manque de s’étrangler avec la dernière gorgée. Oh non ! Il espère bien qu’elle ne déménage pas. Henriette Coulomb, leur voisine, est sa seule distraction. Si elle part, il va s’ennuyer sévère…
Ce n’est pas tous les jours qu’on a une sorcière pour voisine !
*
Camille attrape Croquette, son chat, tout en contemplant la maison de sa grand-mère. Voilà où elle va vivre pendant un moment. Un petit gémissement s’échappe de sa gorge. Elle n’est pas prête. Elle n’a pas demandé à déménager, elle. Bon, d’accord, elle n’avait pas d’amis dans son ancienne école, mais au moins, ils commençaient à la laisser tranquille.
Elle va devoir tout recommencer. En plus, à cause de Maman et de son avion à la noix, elle a loupé la rentrée. Ça craint du boudin, cette histoire, ils vont tous la traiter comme une extraterrestre. Croquette s’impatiente dans ses bras.
— Lâche-moi, Camille, je dois aller chasser Otto.
Le chat la regarde d’un air malin, et la petite sorcière soupire :
— Non, Croquette, tu n’as pas le droit, tu le sais. Mamie Henriette te grondera, et c’est moi qui sera punie.
Le chat renifle.
—  Pas si je l’aplatis, ce satané rongeur.
Camille lève les yeux au ciel.
— Laisse donc le Familier de Mamie tranquille. Elle va encore nous rouspéter après.
Croquette se tortille et lui fourre sa queue touffue dans le visage. Camille tourne la tête pour éviter les poils voltigeant de son compagnon. Elle le serre un peu contre lui, puisant du réconfort à son contact, puis elle le laisse descendre. Il se réceptionne au sol avec dignité et se lance dans une toilette active.
Camille hausse un sourcil.
— Je croyais que tu devais poursuivre Otto. C’est bien que tu y aies renoncé.
Il feint un miaulement tout en l’ignorant. La petite sorcière lui rend la pareille et se dirige vers le camion. Papa et elle ont emballé leurs affaires pendant une semaine. Bon, ils n’ont pas pris les meubles, car la maison de Mamie est largement fournie. E ntre Papa et Camille, ils ont rempli des tonnes de cartons de livres.
Heureusement, son père a eu la présence d’esprit d’acheter des petits contenants ! Camille arrive à les soulever. Elle hésite devant la pile de cartons, car ses bras lui font mal. Et si… elle porte la main à sa poche, mais à ce moment-là, Damien monte dans le camion.
— Camille ! Tu n’allais quand même pas faire ce que je crois ?
La grosse voix de Papa la fait sursauter. Elle rentre sa tête dans ses épaules.
— Tu sais bien que tu n’as pas le droit d’utiliser ce genre de choses en dehors de tes cours. Ta Mentore à Paris te l’a répété bien trop de fois à mon goût. Ne pense pas que Mamie t’épargnera, si elle est nommée pour te tutorer.
La petite sorcière roule des yeux avec un claquement de langue.
—  Jeune fille, ne me sers pas cette attitude digne d’une adolescente que tu n’es pas encore, Dieu merci, gronde Damien.
Il passe à côté de Camille et attrape deux cartons comme s’ils ne pesaient rien. La petite fille souffle. Papa est sacrément fort, Mamie dit souvent que son ex-mari, le grand-père de Camille, avait sûrement des gènes de géant. Avec ses deux mètres de haut et ses cent vingt kilos de muscles, Papa en impressionne plus d’un.
Camille regarde son propre biceps. Mouais. Elle, c’est plutôt spaghetti-land côté muscles. Elle se penche et soulève un petit carton avec un grognement d’effort. Pourtant, elle fait du sport et tout, mais ça ne suffit pas pour être efficace pendant un déménagement.
Camille sort péniblement du camion et fait plusieurs allers-retours avec son père. Il ne reste plus que deux ou trois cartons quand le téléphone de Damien sonne.
— Désolée ma puce, tu peux finir ? Je dois répondre à mon client et rapporter le camion !
Elle ronchonne, mais s’exécute. Son père est illustrateur en freelance, ça signifie qu’il dessine des trucs pour des gens et qu’il est son propre patron. C’est top, hein, parce qu’il travaille à la maison . Par contre, ça veut aussi dire qu’il ne s’arrête pas souvent. Même en vacances, il bosse.
Bon, c’est toujours moins pire que Maman ; pour elle, les vacances, ça n’existe pas dans son vocabulaire. Elle est constamment partie en voyage d’affaires, elle finit à pas d’heure et a l’œil rivé sur sa montre ou son portable.
Oui, Camille n’aurait jamais pu rester avec elle pour la vie quotidienne. Heureusement que son père avait bien voulu d’elle. Sentant les larmes monter à ses yeux, la petite sorcière les repousse avec un haussement d’épaules. Elle décharge l’avant-dernier carton, quand elle manque de tomber.
—  Croquette ! Fais attention, bon sang !
Son chat lui a filé entre les pattes, lui faisant un croche-pied. Elle réussit à se rétablir tant bien que mal.
— Croquette, viens t’excuser ! Laisse Otto !
Camille pose son carton sur la terrasse de l’entrée, tandis que le chat revient vers elle la queue en l’air, fier de sa chasse.
— Oh, Camille, désolé, j’étais à deux griffes de le croquer, si tu savais !
La petite sorcière pince l’arête de son nez entre son pouce et son index pour ne pas hurler.
— Je t’ai dit de le laisser en paix, crétin de chat ! Je suis ta cheffe, tu dois m’obéir !
Croquette ricane en s’étirant.
— Ma petite, tant que tu n’es pas une sorcière accomplie, je n’y suis pas obligé. Tu as encore beaucoup de chemin à parcourir. D’ailleurs… tu ferais mieux de calmer tes ardeurs, car toute débutante que tu es, tu n’as même pas remarqué que nous n’étions pas seuls.
Camille sursaute et regarde partout autour d’elle, les épaules crispées. Là, dans le jardin d’à côté, un garçon brun à la peau mate l’observe d’un air interloqué. Derrière ses lunettes à verres épais, ses yeux noirs sont écarquillés et sa bouche s’ouvre en un O étonné.
La panique serre la gorge de Camille. Pendant une seconde, son nouveau voisin et elle se toisent. Le cœur à cent à l’heure, la petite fille décide de l’ignorer. Elle

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