41
pages
Français
Ebooks
2012
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Publié par
Date de parution
01 novembre 2012
Nombre de lectures
3
EAN13
9781459803138
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
Date de parution
01 novembre 2012
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EAN13
9781459803138
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Français
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Orca Book Publishers est fier du travail acharné de ses auteures et des récits importants qu’ils et elles créent. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté ou emprunté auprès d’un service de bibliothèque, c’est donc que l’auteure n’a pas reçu de redevances pour ce livre. Le livre électronique que vous lisez est offert pour usage individuel seulement et ne peut être copié, imprimé, revendu ou donné. Si vous souhaitez utiliser ce livre à des fins pédagogiques, nous offrons des abonnements numériques avec licences pour utilisateurs multiples et accès simultané à nos livres, ainsi que des licences pour salles de classe. Pour plus d’informations, veuillez contacter digital@orcabook.com .
ivaluecanadianstories.ca
Accord de puissance
Ted Staunton
Traduit de l’anglais par Lise Archambault
Copyright © 2012 Ted Staunton Copyright © Lise Archambault, 2012, pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout système de mise en mémoire et de récupération de l'information présent ou à venir, sans la permission écrite de l’éditeur.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada Staunton, Ted, 1956– [Power chord. Français] Accord de puissance / Ted Staunton.
(Orca currents) Traduction de: Power chord. Publ. aussi en formats électroniques. isbn 978-1-4598-0311-4 (pbk.).— isbn 978-1-4598-0312-1 (pdf).— isbn 978-1-4598-0313-8 (epub) I. Titre. II. Titre: Power chord. Français. III. Collection: Orca currents. ps8587.t334p6814 2012 jc813'.54 c2012-902848-7
Publié en premier lieu aux États-Unis, 2012 Numéro de contrôle de la Library of Congress : 2012938347
Résumé : Toubon a quatorze ans. Il forme un groupe de musiciens et apprend une dure leçon sur le plagiat.
Les éditions Orca s’engagent à réduire leur consommation de ressources non renouvelables utilisées dans la production de leurs livres. Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux qui soutiennent un avenir viable.
Les éditions Orca remercient les organismes suivants pour le soutien accordé à leurs programmes de publication : le gouvernement du Canada, le Conseil des arts du Canada et la province de la Colombie-Britannique par l’entremise du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et du Crédit d’impôt pour l’édition de livres.
Nous remercions le gouvernement du Canada pour l’aide financière reçue dans le cadre du Programme national de traduction pour l’édition du livre.
Photo de la page couverture par Getty Images
Orca Book Publishers orcabook.com
Merci à Liz, Kim, Bernice, Tabitha, Sue, Florence, Roma, Lindsay et Daniel pour leurs excellentes suggestions, et à mon fils Will pour son excellente musique.
Chapitre un
Dany crie à tue-tête, mais je ne comprends pas un seul mot. Sur la scène, le groupe Hasard tordu vient tout juste de faire éclater son dernier accord. Le son se réverbère encore sur les murs du gymnase.
— Quoi? dis-je en criant à mon tour.
J’enlève la ouate de mes oreilles. J’en mets toujours lorsque j’assiste à la Guerre des Groupes.
— Je viens d’avoir une super-bonne idée , répète Dany à voix forte.
Dany a beaucoup de super-bonnes idées. La dernière impliquait de la mousse à raser, des noix de coco et la voiture de notre prof de math. Si son idée est vraiment super-bonne, ce sera la première.
— C’est quoi, ton idée? dis-je.
— Nous allons former un groupe.
— Pourquoi?
— Pour quoi?
Dany pointe vers la scène. Le bassiste de Hasard tordu est un nain habillé d’un pyjama rouge à carreaux. Il bavarde avec deux filles qui portent des jeans incroyablement serrés. Le chanteur principal semble trop jeune pour être dehors après le couvre-feu et en plus, il fait partie du club d’échecs. Il est entouré de trois filles, dont une très sexy. Le batteur porte des lunettes aux verres épais commes des fonds de bouteille et son pantalon est trop court. Des filles de dixième année l’aident à transporter sa caisse claire et une cymbale. C’est vrai que l’une d’elles est sa sœur, mais quand même.
— Regarde ces gars-là, dit Dany. Imagine un peu si c’était nous à leur place.
C’est à regret que je dois l’admettre, mais Dany a peut-être raison. Ces gars-là sont en neuvième année, comme nous. Ce sont des crétins, et pourtant les filles ne les lâchent pas.
Nous, on n’est pas des crétins ―même si Dany en a parfois l’air ― mais les filles ne nous remarquent pas. Il y en a plein autour de nous, un foisonnement de couleurs, de formes et d’odeurs agréables. Elles ne nous servent à rien, sauf à poser notre regard.
Notre chance pourrait basculer si nous formions un groupe. Je gage que c’est plus facile de faire de la musique que de jouer au basketball, surtout pour un gars de ma taille. Mais il y a un problème.
— Euh, Dan, dis-je. Est-ce qu’il ne faut pas être musicien pour jouer dans un groupe?
Sur la scène, le groupe suivant branche ses instruments. Il s’appelle Rien à perdre. Les guitaristes sont dans mon cours d’anglais.
— Euh… répond Dany.
Il tapote ses poches, sort son téléphone et l’ouvre.
— Aucun problème. Tu as tout ce qu’il faut chez toi.
Il y a une basse et une guitare dans le placard du sous-sol. J’en joue parfois un peu.
— Et moi, dit Dany, je chante et joue de la guitare.
Dany a pris des leçons de guitare il y a quelques années.
— Depuis quand est-ce que tu chantes?
Il arrive à Dany de mentir.
— Moi? dit-il. Je chante très bien. J’étais dans la chorale, tu te souviens?
Je fais la grimace.
— Moi aussi, Dan. C’était en quatrième année.
— Ouais, eh bien, je chante toujours à la maison. Lorsque je joue de la guitare. Je ne chante pas devant les autres. Et de toute manière, c’est le style du groupe qui compte.
— Le style?
— Oui. Tu sais, l’allure, l’attitude. Ce genre de chose. Par exemple, les groupes cool ne sourient jamais sur les photos. Et de toute façon, la plupart ne jouent même pas. Ils font semblant pendant que leurs disques tournent.
— Comment le sais-tu?
Dany hausse les épaules.
— Tout le monde sait ça.
— Il y a un problème, Dan, dis-je. Nous n’avons pas de disque à faire tourner.
Dany est trop occupé à envoyer un texto pour me répondre.
Comment en sommes-nous arrivés à parler de former un groupe? Nous ne sommes vraiment venus ici que pour passer le temps. Pour regarder les filles et faire des blagues idiotes à leur sujet. Nous finirons bientôt par faire semblant de nous bagarrer avec d’autres gars. Puis nous irons chez moi pour nous esclaffer en regardant Python Pit 6 et Facemelt sur Internet. Il faut bien faire quelque chose le vendredi soir.
Sur la scène, un grand escogriffe du conseil étudiant présente Rien à perdre. Un des guitaristes derrière lui enchaîne avec un accord de puissance. Tout le monde se rassemble autour de la scène. Ou plutôt toutes les filles se rassemblent autour de la scène.
J’observe les deux gars de mon cours d’anglais. Ils sont les mêmes que dans le cours, mais il y a une toute petite différence. Ils ont de super-belles guitares. Les projecteurs sont braqués sur eux et tout le monde les regarde. Ils essaient de se donner un air cool, mais ça ce voit qu’ils ont envie de rire.
Est-ce que je veux être à leur place? Oui je le veux. Je me tourne vers Dany et lui dis :
— D’accord!
— Attends.
Il est encore occupé à son texto.
— À qui envoies-tu ce texto?
— Ce n’est pas un texto, répond Dany avec un large sourire malicieux. C’est un tweet.
— Quoi? Depuis quand es-tu sur Twitter?
— Depuis aujourd’hui. Regarde, je viens de l’annoncer au monde entier. Il me montre l’écran de son téléphone tandis que Rien à perdre attaque sa première chanson. Je lis : nouveau groupe hot décolle. dan et toub à surveiller. vous revenons + tard.
— On y va, Toubon, dit Dany.
— T’es génial!
Nos poings se rencontrent.
Et c’est parti.
Chapitre deux
Nous convenons que la première chose à faire est de trouver un batteur. Nous commençons nos recherches samedi après-midi. Nous ne sommes pas ce qu’on appelle des lève-tôt.
— Crado ferait l’affaire, me dit Dany au téléphone.
— Je ne savais pas que Crado était batteur, dis-je.
— Son frère a une batterie. Il était dans un groupe, tu te souviens? Quand nous étions en sixième année.
Je me souviens. Ils n’étaient pas mal du tout, même si, à l’époque, je disais le contraire.
— Son frère a une batterie, mais ça ne veut pas dire que Crado sait en jouer, dis-je.
— J’ai entendu Crado tambouriner avec son crayon dans la salle d’étude, dit Dany. Il est très doué.
Nous nous rencontrons à l’arrêt d’autobus. Crado habite trop loin de chez nous pour y aller à pied. Lorsque le bus arrive, Dany insiste pour se faufiler par les portes arrière. Peu de passagers descendent le samedi.
Le chauffeur nous interpelle immédiatement.
— Toi, le capuchon vert!
Dany regarde autour de lui comme s’il ne portait pas de capuchon vert. Il sourit de toutes ses dents.
— Ton copain aussi, appelle le chauffeur. Ce n’est pas un service gratuit. Venez devant. Vous payez ou vous descendez.
Tout le monde nous dévisage et ça me met mal à l’aise. Le sourire de Dany est plus épanoui que jamais. Nous avançons en traînant les pieds et en fouillant dans nos poches.
Nous descendons au septième arrêt. Lorsque nous sonnons chez Crado, c’est sa mère qui répond. Dany lui dit tout ce qui lui passe par la tête, comme il le fait avec tous les adultes.
— William! crie-t-elle en direction du sous-sol, des amis!
Le vrai nom de Crado est William.
Crado n’est pas exactement un ami, mais il était dans notre classe en troisième année. Puis sa famille a déménagé. Nous nous sommes revus cette année lorsque nous avons commencé le deuxième cycle du secondaire. Son surnom est ironique, parce qu’en réalité, il est maniaque de la propreté. Il a les cheveux coupés en brosse. Sa chemise est toujours rentrée dans ses jeans bien pressés. Même son casier est organisé. Il est bizarre.
Lorsque nous arrivons en bas, Cra