20 Histoires du soir , livre ebook

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Il y a dans ce beau livre à la fois ce que les enfants aiment entendre et ce que les parents aiment lire. Les parents s’émouvront autant que les enfants en lisant l’histoire de Théo le bourdon et de sa chère maman, ils riront aux larmes des déboires sentimentaux de Nounours et de la belle poupée Clara, ils seront agréablement surpris par la sagesse du fermier Pipo, ils réfléchiront à la signification de l’amitié en participant à l’étonnante aventure forestière de Jeannot, ils critiqueront le zèle excessif de Papa Coq à réveiller tous les animaux, ils suivront avec attention la carrière de la tortue Gertrude qui ne parvint jamais à devenir célèbre, ils se demanderont si l’abeille Bzitte n’est pas un bourreau de travail, ils découvriront avec joie la nouvelle manifestation de la bonté des lutins, ils seront heureux d’apprendre la métamorphose d’un épouvantail en un être généreux envers les oiseaux et les souris, ils seront en proie à la colère en voyant les injustices commises par les trois vaillants garnements, fort heureusement châtiés par Mademoiselle Grenouille. Sans parler des sublimes frissons de plaisirs qu’ils ressentiront à la lecture des aventures du Grand Chapeau Vert confronté à la méchanceté de ses sorcières de tantes, de l’histoire de Maître Rossignol à la recherche de l’harmonie chorale, de la chronique sportive des prouesses et déboires du serpent cycliste qui gagna presque une étape du Tour de France, de la courte histoire des chercheurs de trésors, du récit de la guerre entre les fourmis et les abeilles, de la farce surréaliste des lutins-peinturins, de la nouvelle sur le bonhomme de neige qui marchanda son nez contre la liberté, de la légende du voyage vers la Lune où s’explique le mystère de la réalisation des vœux, du mythe des loups révolutionnaires et du prince Vladimir ou encore, de la belle fable sur les aventures de l’insouciant poulain Espalien. La surprenante actualité de ces contes a un côté merveilleusement classique : délivrant à chaque fois une histoire captivante, une belle chute et un message moral clair. Il y a de quoi enchanter parents et enfants en leur souhaitant de beaux rêves.
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Publié par

Date de parution

13 septembre 2021

Nombre de lectures

42

EAN13

9788377913116

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

1. Maman, tu ne peux imaginer combien je t’aime

« Comment ne pas oublier de le lui dire ? » Le petit bourdon Théo attendait le retour de sa maman. À travers une petite fenêtre, il gardait un œil sur le pré qui s’étendait devant lui. La vue était splendide. À perte de vue, fleurissaient des coquelicots, des pâquerettes, de petites pervenches et nombre d’autres plantes sauvages.
Mais toute cette splendeur ne disait rien au petit Théo. Son cœur était ailleurs.
« Comment ne pas oublier de dire à Maman combien je l’aime ?, continuait-il à se demander. « Depuis des jours et des jours, je me promets de le lui dire. Mais dès qu’elle rentre à la maison, il se passe tellement de choses que je l’oublie toujours. »

Théo fixait le pré comme si la réponse à la question qui le tracassait pouvait se trouver là, cachée sous une roche ou sous une fleur sauvage. Il vit un serpent qui se chauffait au soleil. Le serpent s’était enroulé sur lui-même. Son long corps sinueux semblait faire un nœud.

« La voilà la solution !, s’exclama Théo. Je vais faire un nœud à mon antenne ! Un nœud sur l’antenne, cela ne s’oublie pas. Il va me rappeler ce que j’ai à lui dire. »

Théo noua sans difficulté son antenne avec ses longues pattes de devant. Puis, il s’installa à nouveau à son poste d’observation.

Son cœur bondit de joie quand il reconnut de loin sa maman. Elle volait bas au-dessus du pré en compagnie d’autres abeilles. Après une longue journée de butinage, elle revenait vers la ruche lourdement chargée de pollen.
« Maman, Maman !, cria Théo en se lançant hors de l’alvéole de cire familiale.
– Mon cher petit insecte !, se réjouit Maman lorsqu’elle vit son fils voltiger maladroitement à sa rencontre. Attends que je dépose ma charge et je m’occupe de toi !

– Qu’allons-nous faire aujourd’hui ?, demanda le petit bourdon.
– Attends-toi à une surprise ! », répondit Maman d’un air mystérieux et elle disparut dans le grenier de la ruche.
Théo brûlait d’impatience de découvrir ce que le mot « surprise » signifiait ce jour-là. Il adorait les surprises de sa maman. À chaque fois, que de découvertes fantastiques et de vraies parties de plaisir !
Qu’était-il prévu pour ce soir-là ?
Théo vit sa maman sortir du grenier. Maintenant qu’elle était libre de ses mouvements, elle le serra très fort et annonça :
« Aujourd’hui, nous sommes vendredi. Ce soir, je t’emmène au lunématographe !
– Génial !, se réjouit Théo. Il n’avait jamais été au lunématographe mais il pressentait qu’il s’agissait là d’une distraction merveilleuse.
– Il nous reste encore un peu de temps avant le début du spectacle. Viens, nous allons manger un morceau chez Fleur-Do. »
Et Maman et Théo s’envolèrent vers le fameux restaurant des Champs Fleuris. Lorsqu’ils arrivèrent, une très bonne table venait de se libérer dans la coupe d’une anémone des bois. Théo s’assit confortablement sur un doux pétale velouté. Le vent balançait délicatement la corolle de la fleur, provoquant un agréable tintement des étamines et du pistil.
Il régnait chez Fleur-Do une ambiance paradisiaque. Maman s’envola récupérer les plats au point commande. Elle revint avec un plateau chargé de deux pétaloburgers au miel et deux grands verres de nectar.

Théo se régala d’un grand sandwich de fines tranches de pétales de rose blanche garni de miel et de quatre sortes de pollen, le tout arrosé d’une sauce de rosée matinale. Tandis qu’il mangeait, Maman lui raconta un épisode passionnant de l’histoire de leur essaim. C’était au temps où les abeilles ouvrières n’avaient pas encore le droit d’avoir leurs propres enfants. Seule la reine Abeilla détenait le privilège de donner la vie aux petites abeilles et aux petits bourdons. Un jour, Abeilla fut enlevée par le méchant frelon Piquard. Aucun faux-bourdon n’osa braver la puissance de cet adversaire redoutable. L’essaim courait à sa perte.

Heureusement, une abeille, Dardonia, redonna du courage à son peuple. Déguisée en bourdon-chevalier, elle en appela à la vaillance des faux-bourdons et leva une armée qui vainquit le frelon Piquard.
Théo eut à peine le temps d’avaler sa dernière bouchée que la nuit tomba et la Lune apparut dans le ciel étoilé.
« Il faut y aller ! », dit Maman. Elle vola avec Théo tout droit vers le pré des Spectacles Lunaires.
Une foule compacte de spectateurs y attendait déjà le début de la représentation, installée sur les brins d’herbe et les plantes sauvages autour de l’étang du Neuvième Miracle. Théo vit beaucoup de petites abeilles et de petits bourdons accompagnés de leurs parents, mais aussi des lucioles, des cigales et des bébés scarabées.
Maman cherchait en vain deux places disponibles, lorsqu’ils entendirent une voix fluette les appeler.

« Madame l’abeille ! Théo ! Venez par ici ! » La petite abeille Emma, une amie de Théo, faisait de grands gestes pour montrer qu’il y avait encore de la place sur la tige courbée du coquelicot où elle était assise à côté de son Papa.
À peine Théo et sa maman se furent-ils frayé un chemin pour les rejoindre que le spectacle commença. Des papillons de nuit jaillirent par centaines des joncs et montèrent vers la Lune, entamant une étrange danse dans le ciel.
Théo ne comprenait rien au jeu des acteurs qui semblaient tournoyer au-dessus de sa tête dans le plus grand désordre. La déception commençait à l’envahir lorsque sa maman lui souffla à l’oreille :
« Ne regarde pas les acteurs. C’est du côté de l’étang que ça se passe. »
Théo tourna son regard dans la direction indiquée. La lumière de la Lune projetait les ombres mouvantes des papillons sur la surface étincelante de l’étang. À la grande surprise de Théo, les ombres formaient des images lisibles qui représentaient des scènes d’un conte de fée. Le petit bourdon reconnut Cendrillon que sa marâtre persécutait.
Il vit les préparatifs des deux sœurs pour le bal et l’arrivée de la marraine-fée.
Le spectacle d’ombres chinoises continua avec la citrouille changée en carrosse, les souris transformées en chevaux et les lézards métamorphosés en laquais.
Il suivit avec émotion toute l’histoire comme si la vraie vie se déroulait en noir et blanc sous ses yeux.
À la fin du spectacle, les petits insectes et leurs parents applaudirent les acteurs à tout rompre. Puis, les spectateurs prirent le chemin de leur logis. Théo était si fatigué qu’il n’eut plus la force de voler de ses propres ailes. Sa maman dut le porter dans ses bras. Arrivée à la maison de cire aménagée dans l’alvéole, Madame l’abeille coucha Théo bien au chaud sous la couette.


« Il est grand temps de dormir maintenant, dit-elle.
– Déjà ? Tu ne vas pas me lire une histoire ce soir ?
– Non Théo, il se fait tard. Demain, je te lirai le beau livre que la reine m’a prêté. »
Madame l’abeille se pencha pour faire un dernier câlin à son fils lorsqu’elle vit le nœud sur son antenne.
« Tiens !, s’étonna-t-elle. C’est bien étrange. D’où vient ce nœud ?
– Ah oui, le noeud ! Je l’ai complètement oublié. C’est moi qui l’ai fait, avoua Théo.

– Tu as fait un nœud à ton antenne ?
– Oui, Maman ! C’était pour ne pas oublier de te dire combien je t’aime ! Je suis si heureux quand tu es avec moi, tu ne peux pas savoir ! »
Madame l’abeille fut si émue qu’elle en eut les larmes aux yeux.
Elle détourna légèrement la tête car elle ne voulait rien laisser paraître à son fils.
Elle dit :
« Ce n’est pas tous les jours que je puis passer autant de temps avec toi.
– Ce n’est pas grave, Maman. Les moments passés avec toi sont si joyeux et d’une telle intensité ! Ils compensent les heures passées sans toi ! »
2. L’amour, c’est compliqué

« Zut !, dit l’arlequin Romarin. Tout est à recommencer !
– Venez !, intervint le canard de bain. Pour nous changer les idées nous allons essayer des costumes de fête. »
Alors que les jouets s’amusaient à se déguiser, tout le monde fut frappé par la beauté de Clara.
« Ouah ! Ça te va rudement bien ce déguisement de princesse !, s’émerveilla l’arlequin Romarin. Tu dois t’habiller ainsi tous les jours !
– Oh non, je n’aimerais pas être habillée en princesse tous les jours ! Je suis bien trop modeste pour cela !, protesta Clara, bien que l’admiration de ses amis lui fît visiblement plaisir.
– Qu’est-ce que c’est que cette fausse modestie !?, s’indigna le petit Lucien. Alors que tous les jours tu nous fais la fière, même en guenilles, maintenant tu joues ta timide !
– Coin, coin !, renchérit le canard de bain et tout le monde éclata de rire. Tout le monde, sauf Nounours qui resta sans bouger, fixant l’image de Clara dans le miroir.

– Eh ! Nounours, réveille-toi ! », cria le petit Jojo. Mais Nounours ne l’entendit même pas. C’est alors que l’arlequin Romarin comprit qu’une chose grave venait de se produire. Son ami Nounours était tombé amoureux.
Le lendemain matin, Nounours, Romarin et le canard de bain s’étaient réunis pour débattre de la question.
« Que ressens-tu ?, demanda Romarin.
– Je pense à elle sans arrêt, soupira Nounours. Je ne rêve que de lui parler et de lui témoigner toutes mes attentions.
– Va donc la retrouver et déclare-lui ta flamme !, s’impatienta le canard de bain. Tu ne vas tout de même pas soupirer tout seul dans ton coin ?
– Ce n’est pas si simple !, dit tristement Nounours. Dès que je m’approche de la chambre des poupées, mon cœur bat à tout rompre et je ne me sens pas capable de prononcer un seul mot.
– Assurément, c’est embêtant ! Et ça complique les choses, accorda le canard de bain.
– Moi, j’ai une idée !, déclara Romarin
– Ah bon !, se réjouit Nounours. Quelle est ton idée ?
– Tu vas te distinguer par un exploit exceptionnel ! Les poupées adorent les garçons qui accomplissent des exploits exceptionnels. Elle va craquer à coup sûr.
– J’y ai déjà pensé, soupira Nounours. Mais je ne vois vraiment pas comment je pourrais me distinguer.
– Eh bien, c’est simple ! Demain, notre maîtresse, la petite Jeannette, fête son anniversaire, n’est-ce pas ? Et elle a promis de nous amener tous au bord de la rivière faire u

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