Cassiopée , livre ebook

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Voici racontée en un seul volume l’histoire de Cassiopée, une jeune fille de 15 ans qui découvre les tourments du premier amour. Tiré de Cassiopée, l’été polonais, prix du Gouverneur général 1988, et de L’Été des baleines, ce récit illustre parfaitement les émotions contradictoires et les situations conflictuelles qui caractérisent le passage à l’âge adulte. Michèle Marineau est sans contredit une auteure qui comprend les jeunes et qui sait les raconter avec grand talent.
Première position au Palmarès 2003-2004 Communication jeunesse des livres préférés des jeunes - catégorie 12-17 ans
Qu’est-ce qu’on fait quand on a presque quinze ans, une mère amoureuse, des rêves plein la tête et qu’on ne veut pas aller au camp de vacances choisi par ses parents? Cassiopée décide de partir pour New York. Toute seule. Sans en parler à personne et sans se douter qu’elle s’en va ainsi vers une histoire de mer et d’amour. Vers son été polonais. De retour à Montréal après son séjour chez les Kupczynski, elle se met à attendre. Attendre Marek, attendre les lettres de Marek, attendre l’été pour voir Marek. Comment vivra-t-elle les longs mois sans lui ? Comment se feront les retrouvailles tant attendues ? Comment se déroulera leur stage d’observation de baleines sur la Côte-Nord ? Et, surtout, que vient faire François Corriveau dans tout ça ?
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Publié par

Date de parution

01 août 2012

Nombre de lectures

45

EAN13

9782764419366

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

De la même auteure chez Québec Amérique

Jeunesse
Pétronille 2 – Pétillo ! , Album, 2013.
Pétronille 1 – Barbouillette ! , Album, 2011.
La Route de Chlifa, coll. Titan +, 1992. Nouvelle édition, 2010. • Prix du Gouverneur général du Canada 1993 • Prix 12/17 Brive-Montréal 1993 • Prix Alvine-Bélisle 1993 • Livre préféré des jeunes Communication-jeunesse 1993-1994 • Roman préféré des 18-108 ans, Sondage « Coup de coeur » 1997
Cassiopée , coll. QA Compact, 2002. • Livre préféré des jeunes de 12-17 ans au palmarès de Communication-Jeunesse 2003-2004
Rouge poison , coll. Titan, 2000. • Prix du livre M. Christie 2001
Les vélos n’ont pas d’états d’âme , coll. Titan, 1998. • Mention spéciale du jury – Prix Alvine-Bélisle
L’Homme du Cheshire , coll. Bilbo, 1990.
Cassiopée – L’Été des baleines , coll. Titan, 1989.
Cassiopée – L’Été polonais , coll. Titan, 1988. • Prix du Gouverneur général

Adulte
La Troisième Lettre , coll. Tous Continents, 2007. Nouvelle édition, coll. QA Compact, 2011.

Conception graphique de la couverture : Julie Villemaire
Conception graphique de l'intérieur : Isabelle Lépine
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
En couverture : Photomontage réalisé à partir d’une photographie de pixelparticle / istockphoto.com
Conversion au format ePub : Studio C1C4

Pour toute question technique au sujet de ce ePub :
service@studioc1c4.com

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
La présente édition comporte plusieurs changements par rapport aux textes originaux.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Marineau, Michèle
Cassiopée(Collection QA compact ; 10)Publié antérieurement sous les titres : Cassiopée ou L’Été polonais. c1988 ; et, L’Été des baleines. c1989
ISBN 978-2-7644-0180-4 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1558-0 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1936-6 (EPUB)
I. Titre. II. Titre : Cassiopée ou L’Été polonais. III. Titre : L’Été des baleines.
PS8576.A657C37 2002 C843’.54 C2002-940721-4
PS9576.A657C37 2002
PQ3919.2.M37C37 2002

Dépôt légal : 3 e trimestre 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Réimpression : janvier 2014

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2014.
www.quebec-amerique.com
À Catherine et Philippe,
comme toujours.

Et à François,
pour toujours.
L’ÉTÉ POLONAIS
Je voudrais voir la mer
Quand elle est un miroir
Où passent sans se voir
Des nuages de laine
Et les soirs de tempête
Dans la colère du ciel
Entendre une baleine
Appeler son amour

Michel Rivard
Je voudrais voir la mer
C H A P I T R E
1
Pourtant, la semaine avait bien commencé. Enfin, comme d’habitude. Mais hier, jeudi si vous voulez savoir, ça s’est gâté. Un test de maths pourri, un feu sauvage en préparation (aujourd’hui il est là : j’ai un flair infaillible pour les prévoir, c’est même le seul domaine où je ne me trompe jamais), une chicane avec Suzie. Et, pour finir le plat, ma mère est en amour.
Oh ! elle dit que non, que c’est un ami, pas plus, une connaissance professionnelle. Ah oui ? Et depuis quand elle va passer des fins de semaine à New York avec des « connaissances professionnelles » ? Et qu’elle se donne la peine de renouveler sa garde-robe pour l’occasion ? Elle a même acheté un soutien-gorge en dentelle et la petite culotte assortie. Hier soir, quand je suis tombée dessus en fouillant dans ses affaires, ça m’a donné un coup. C’était du sérieux. On n’achète quand même pas un soutien-gorge en dentelle pour visiter des musées et parler du temps qu’il fait. Je ne savais pas trop quoi dire, alors j’ai dit n’importe quoi, j’ai dit que j’espérais qu’elle n’avait pas oublié les jarretières, noires de préférence, ça a beaucoup de succès auprès des vieux, les jarretières. Elle n’a pas répondu. Elle s’est contentée de me faire son drôle de sourire tout croche avec les sourcils levés.
J’ai continué à farfouiller dans ses vêtements. Si au moins elle s’était fâchée, j’aurais pu me fâcher, moi aussi, me mettre à crier, lancer ses affaires partout. Et j’aurais eu moins de mal à ne pas pleurer. Toute la journée, je m’étais retenue. Depuis que j’avais trouvé les billets.
Je m’étais levée en retard, comme trop souvent, et j’essayais de ne pas m’étouffer avec mon verre de lait et mon croissant quand j’ai aperçu un bout d’enveloppe qui dépassait d’une pile de journaux et de revues. J’ai tiré. Des billets d’avion pour New York, départ le 16 avril. La fin de semaine de Pâques. Autrement dit, la fin de semaine prochaine. À ce moment-là, maman est entrée dans la cuisine. En voyant ce que j’avais dans les mains, elle a eu un air un peu bizarre. Moi, j’étais folle de joie, vous pensez bien.
« On va aller à New York ? Voir Jean-Claude ? C’est génial, maman ! »
Là, j’ai vu que quelque chose clochait. Maman avait l’air de plus en plus bizarre, gênée avec quelque chose de triste dans les yeux.
« On va aller à New York ensemble, Cass, je te le promets. Mais pas tout de suite. L’été prochain, peut-être. Ou à l’automne.
Ou à la Trinité, oui. Mais alors, ces billets-là, c’est quoi ? C’est toi qui vas à New York ? (Elle a fait oui de la tête.) Mais… avec qui ? »
C’est à ce moment-là qu’elle m’a sorti son histoire de l’ami pas plus, de la connaissance professionnelle et tout le tralala. Elle a dû me dire son nom, mais je ne l’écoutais plus tellement. Maman allait à New York sans moi. Pire : avec un homme. Il a bien fallu que je me rende à l’évidence : elle était en amour !
« De toute façon, Cassiopée, à Pâques tu t’en vas à Sutton avec Georges et Patricia. C’est prévu depuis longtemps, ça te tente, ça va te faire du bien d’aller à la campagne… »
Georges, c’est mon père. Patricia, c’est sa (nouvelle) femme. Et Cassiopée, vous vous en doutez, c’est moi. C’est aussi une constellation et une reine vaniteuse (j’ai cherché dans le dictionnaire). Quand j’ai le malheur de me plaindre de mon nom, maman me rappelle que j’ai quand même de la chance d’être une fille parce que, pour un garçon, elle et papa hésitaient entre Neptune et Triton. Bon, d’accord, j’ai échappé au pire. N’empêche que je suis affublée d’un nom que je traîne comme une malédiction. Cassiopée Bérubé-Allard. ABC à l’envers. J’en ai mal au ventre à chaque début d’année. Il faut voir la légère hésitation des profs avant de prononcer mon nom. Leur ton presque interrogateur. (Non, mais, c’est pas une blague ?) Et leurs yeux curieux qui fouillent la masse d’élèves effoirés devant eux. (À quoi peut bien ressembler une fille de douze, treize, maintenant quatorze ans qui porte un nom pareil ?) Dans ces moments-là, je regrette tellement de ne pas être grande, mince, avec des cheveux au moins bicolores, des vêtements aux couleurs électriques et des talons hauts comme ça. Pourquoi pas un fume-cigarette, tant qu’à y être ? Ou encore de longs cheveux vaporeux et un petit air romantique et mystérieux. Au lieu de ça, j’ai une tête (et tout le reste) à m’appeler Nathalie ou

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