223
pages
Français
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2016
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Publié par
Date de parution
11 mai 2016
Nombre de lectures
17
EAN13
9782760545113
Langue
Français
Publié par
Date de parution
11 mai 2016
EAN13
9782760545113
Langue
Français
50 ans d ducation
au Qu bec
Presses de l Universit du Qu bec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier
bureau 450, Qu bec (Qu bec) G1V 2M2
T l phone: 418 657-4399 - T l copieur: 418 657-2096
Courriel: puq@puq.ca - Internet: www.puq.ca
Diffusion / Distribution:
CANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand
Boisbriand (Qu bec) J7H 1N7 - T l.: 450 434-0306 / 1 800 363-2864
FRANCE
AFPU-D - Association fran aise des Presses d universit
Sodis, 128, avenue du Mar chal de Lattre de Tassigny,
774 03 Lagny, France - T l.: 01 60 07 82 99
BELGIQUE
Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119
1030 Bruxelles, Belgique - T l.: 027366847
SUISSE
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La Loi sur le droit d auteur interdit la reproduction des uvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autoris e - le "photocopillage - s est g n ralis e, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la r daction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L objet du logo apparaissant ci-contre est d alerter le lecteur sur la menace que repr sente pour l avenir de l crit le d veloppement massif du "photocopillage .
50 ans d ducation
au Qu bec
Sous la direction de Pierre Doray et Claude Lessard
Pr face de Paul G rin-Lajoie
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Vedette principale au titre:
50 ans d ducation au Qu bec
Comprend des r f rences bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4509-0
ISBN Epub 978-2-7605-4511-3
1. ducation - Qu bec (Province) - Histoire. I. Doray, Pierre, 1953- .
II. Lessard, Claude, 1946- . III. Titre: Cinquante ans d ducation au Qu bec.
LA418.Q8C56 2016 370.9714 C2016-940233-9
Conception graphique
Julie Rivard
Image de couverture
Malimage (wikimedia)
Mise en pages
Interscript
D p t l gal: 2 e trimestre 2016
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
2016 - Presses de l Universit du Qu bec
Tous droits de reproduction, de traduction et d adaptation r serv s
Imprim au Canada
G4509-1 [01]
PR FACE /
Pour que l ducation redevienne une priorit nationale
Comment replacer l ducation en t te de liste des choix politiques?
J ai accept avec plaisir de pr facer cet ouvrage sur les 50 derni res ann es de l ducation au Qu bec. La diversit et la qualit des contributions permettent de mesurer le chemin parcouru au cours de ces ann es. En m me temps, elles ouvrent sur les chantiers poursuivre ou lancer pour assurer la d mocratisation d une ducation de grande qualit dans un syst me public d ducation. Je profite aussi de l occasion qui m est donn e pour rappeler les valeurs et les orientations qui ont guid mon action en ducation depuis que j ai t nomm ministre de l ducation en 1964.
L ducation est une priorit absolue des soci t s d aujourd hui, et cela, pour plusieurs raisons. D abord parce que l ducation est ce droit fondamental qui fonde tous les autres droits de l homme et qui en rend possible l exercice. Certes, l individu discrimin souffre de cette injustice, ressent le traitement arbitraire dont il est l objet, il n est pas dupe. L ducation donne l individu brim dans ses droits le pouvoir de mieux saisir ce qui se passe, d apprendre les mots pour le dire et ainsi d agir sur ses conditions de vie et de travail. Par l ducation, il se donne la capacit de voir plus loin, de voir ailleurs et de d crypter les discours qui disculpent les injustices. Il devient ainsi plus conscient de ses droits.
Sans le droit universel l ducation, l exercice des autres droits fondamentaux demeurera toujours fragile. Le droit d apprendre est la meilleure d fense contre la violation des autres droits; il donne l individu la comp tence pour en discuter syst matiquement et construire les solidarit s durables qui font la diff rence.
Le droit l ducation est aussi le fondement de tous les autres droits parce que les bases de l tat de droit ne sont pas que juridiques et l gislatives. Cet tat, dans lequel chacun, du simple individu jusqu au pouvoir public et aux puissances priv es, est soumis au respect du droit. Or cet tat de droit ne peut devenir r alit que lorsqu il repose sur un consensus social et sur une vigilance collective continue. Une soci t qui conna t une scolarit prolong e n est pas n cessairement d mocratique. Sans une galit des chances d apprendre, sans une scolarit universelle prolong e, ni la d mocratie ni l tat de droit qui la sous-tend ne sont possibles. Et cela est aussi vrai au Nord qu au Sud, l Est comme l Ouest.
Le pr requis culturel ou sociologique d un v ritable tat de droit n est possible qu au sein d une soci t qui fait de l ducation sa principale priorit . Nous le savons bien. La force de la soci t civile tient la capacit g n ralis e de s informer, de questionner et de s exprimer. Et cette vigilance, cette force de la soci t civile, est impensable sans l exercice g n ralis du droit l ducation.
Il y a une deuxi me raison fondamentale qui nous conduit faire de l ducation LA priorit de nos soci t s. L ducation est non seulement un droit, elle est aussi et, de plus en plus, un levier conomique incontournable. Le rel vement du niveau g n ral de qualification d une population est devenu un indicateur d cisif du d veloppement conomique des pays, tout comme la poursuite de ce d veloppement tout au long de la vie des adultes. La comp tence et la cr ativit de ses citoyens deviennent le capital le plus important d un pays. Comment l conomie qu b coise peut-elle se repositionner sur l chiquier mondial o la comp tition est de plus en plus vive sans l apport d cisif d une population active de plus en plus comp tente? Comment l conomie nationale pourra-t-elle se d velopper, sinon simplement survivre son niveau actuel, sans transiter vers des niches sp cialis es, sans passer des modes plus avanc s de production, une deuxi me et troisi me transformation de ses produits de base, sans passer une conomie haute intensit de savoir et aussi plus cologique? Or ce d fi conomique ne peut tre relev sans un d veloppement continu des comp tences et des savoirs, cela tous les niveaux de la pyramide d emploi.
Cette exigence se manifeste tout autant dans la vie professionnelle de chaque individu. Comment les femmes et les hommes pourront-ils prot ger leur droit au travail dans des parcours professionnels discontinus et dans un march du travail al atoire, sans avoir la possibilit , au d part de leur vie active, de bien se qualifier et, par la suite, de continuer d velopper leur autonomie d action? Comment pourront-ils s curiser leur avenir, dans une conomie flexible en crise discontinue, sans se donner au d part une base ducative solide et polyvalente?
Comme le proclamait si bien l UNESCO en 1984, sans le droit d apprendre, il ne peut y avoir de d veloppement. L ducation universelle -l ducation Pour Tous - est une priorit absolue, non seulement parce qu elle est une condition conomique oblig e, mais aussi et surtout parce qu il y va de la dignit de l tre humain, de tous les tres humains. L acte d apprendre, affirmait encore l UNESCO, est ce qui fait passer l tre humain d tat d objet la merci de l v nement au statut de sujet cr ateur de l histoire.
Comment replacer l ducation en t te de liste des choix politiques?
Mais comment concr tement faire de l ducation notre priorit nationale? Que faire pour replacer l ducation en haut de liste dans les choix politiques et budg taires, dans les objectifs prioritaires de nos soci t s, et cela, sur tous les continents?
videmment, la premi re voie pour y arriver, c est dans l allocation des ressources. Cela va de soi. Mais la situation est complexe. Les choix budg taires sont difficiles dans le contexte canadien et qu b cois en raison de la part de plus en plus grande des fonds publics que requi rent les services de sant . Lors de la R volution tranquille, nous avions r ussi faire de l ducation la priorit de notre soci t , une priorit qui s exer ait en synergie avec le d veloppement conomique, le r veil culturel et l mancipation sociale. Mais depuis lors, les co ts des soins de sant ne cessant de s accro tre ont d plac les choix budg taires. Les d penses publiques en sant ont augment plus rapidement que celles en ducation.
Toutefois, moyen et long termes, les choix sont clairs: la hausse du niveau g n ral de qualification de la population est la cl de l avenir. Encore faut-il que les d cideurs voient au-del de l imm diat. Ainsi, il est possible moyen terme de diminuer les co ts en sant ; on peut r duire la demande de soins par la pr vention et diminuer le co t des services curatifs en misant sur une plus grande comp tence et capacit d information des patients. Dans les deux cas, la solution est un rel vement g n ral de la comp tence du public. Bien s r, on ne peut y arriver demain matin, mais faute de prendre maintenant les virages n cessaires, la situation ne cessera d empirer.
En fait, un renversement de tendance est possible, en raison pr cis ment de la participation grandissante des autres acteurs gouvernementaux au travail ducatif. Le minist re de la Sant n est pas le seul avoir un int r t croissant au rel vement des comp tences de base au sein de la population. De plus en plus de minist res prennent conscience que leurs politiques sectorielles requi rent, pour atteindre leur pleine efficacit , un public inform et capable d initiatives. Le minist re de l Immigration, par exemple, a besoin qu on investisse dans une formation continue qui reconna t au d part les acquis des immigrants.
On a