121
pages
Français
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2012
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Publié par
Date de parution
18 janvier 2012
Nombre de lectures
0
EAN13
9782304039290
Langue
Français
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Date de parution
18 janvier 2012
Nombre de lectures
0
EAN13
9782304039290
Langue
Français
Le socle commun en France et ailleurs
Actes du colloque organisé par l IREA
Jean-Luc Villeneuve
Editions Le Manuscrit 2017
ISBN:9782304039290
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Préambule
Débattre vraiment du socle, sans mauvaise foi ni fantasmes...
Une avancée ambiguë
Les enjeux
Le socle commun "ailleurs"
Table-ronde n°1 : Les savoirs de base : quelles approches des différents pays ?
Une ouverture comparatiste : Transatlantique sur l'idée de socle commun
Politique des États-Unis pour améliorer la maîtrise des savoirs
Quel processus en Suisse ?
Table-ronde n°2 : L'entrée par les compétences : quels changements dans différents pays ?
Intentions des politiques et réalités du terrain en Belgique
L'approche par compétences au Luxembourg : Une réforme en profondeur du système scolaire
Le socle, un regard d'historien
Le socle : Sa mise en oeuvre sur le terrain
La difficile appropriation du livret d'attestation, questionné dans la justesse du profil cognitif de l'élève qu'il donne à voir
Démarche permettant la mise en oeuvre des compétences du socle à l'école élémentaire et dans le second degré
Travailler par compétences dans la perspective du collège
Mise en oeuvre du socle commun sur le terrain
Élaborer en commun les outils pédagogiques du socle
Débat sur les enjeux du socle
Entre la facilité du statu quo et le nécessaire courage de la révolution pédagogique
Regards d'une commission parlementaire
Le "socle commun" : un choix nécessaire
Pour une politique globale de la formation : avant/après l'école du socle
Dans la même collection
Évaluer l’évaluation , 2009
L’évaluation du travail des élèves , 2010
Autonomie des établissements du second degré et de l’enseignement supérieur , 2010
La formation initiale des enseignants en Europe : convergences, divergences, évolutions , 2011
La coordination de cet ouvrage a été assurée par Jean‑Luc Villeneuve.
Les textes de ces Actes reprennent les interventions des participants aux tables-rondes. Ils ont tous été revus par leurs auteurs.
Nous remercions :
– les membres du conseil d’administration et du conseil scientifique de l’Iréa, et tout particulièrement Françoise Clerc et Jean-Michel Zakhartchouk,
– Jézabel Akriche qui a réalisé la transcription de ce colloque,
– Marie-Thérèse Nolais qui a assuré un important travail de secrétariat,
– la Mairie de Paris.
La publication de ces Actes a été réalisée avec l’aide du ministère chargé de la Recherche.
Préambule
par Jean-Luc Villeneuve,
président de l’Iréa-Sgen-CFDT
En France, la notion de socle commun de connaissances est décrite dans la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005 dont voici un extrait : « La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, conduire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. »
Ainsi, du primaire au collège, l’acquisition progressive de ce socle devra être évaluée.
Les textes d’application ont été vus – et rejetés par la quasi-totalité de la communauté éducative, sans que cela modifie les projets ministériels – au Conseil Supérieur de l’Éducation, le 8 juin 2006.
Ce socle s’organise en sept grandes compétences. Depuis 2009, les programmes du collège intègrent les éléments du socle commun, dans la continuité de ceux de l’école primaire publiés en 2008.
En fait, cette notion de « socle commun » est entrée depuis quelque temps dans le langage des enseignants. Cette notion est une question à la fois ancienne et complexe.
Avec ce colloque « Le socle commun en France et ailleurs », l’Institut de recherche du Sgen-CFDT et son conseil scientifique souhaitent une mise en perspective des dimensions historiques et internationales de ce socle. La présence, en particulier, de chercheurs étrangers constitue un atout. Ensuite, au cours de ces deux jours de colloque, nous souhaiterions que les débats permettent de nous pencher sur les enjeux soulevés par le socle, au sein de la classe bien sûr, mais également en termes de politique éducative pour la Nation. Qu’en est-il, au-delà du formaliste, du socle affronté à l’épreuve du réel ? Autant de questions qui, je n’en doute pas, contribueront à notre réflexion.
À présent place aux débats !
Ouverture du colloque
et présentation de la problématique
par Jean-Michel ZAKHARTCHOUK,
professeur de français,
rédacteur aux Cahiers pédagogiques
et
Françoise CLERC,
professeure émérite en sciences de l’éducation à l’université de Lyon 2
Débattre vraiment du socle, sans mauvaise foi ni fantasmes…
Jean-Michel Zakhartchouk
Le socle commun, qui va être au centre de ce colloque, reste une auberge espagnole, car chacun semble mettre ce qu’il a envie dans cette notion, même si c’est au prix d’un décalage complet avec son contenu réel. On peut se demander d’ailleurs à lire certaines critiques si ceux qui les assènent ont vraiment lu le texte de référence. Pour certains, en effet, le socle est l’équivalent d’un savoir du pauvre, un RSA culturel, la réduction des connaissances à un minimum étriqué, le renoncement à l’ambitieuse culture à laquelle tout le monde aurait droit, la soumission accrue aux forces aveugles du « marché », la fin de l’École de la République ambitieux. Ceux-là jouent d’ailleurs avec cet oxymore rebattu et quelque peu agaçant : il faut pratiquer l’élitaire pour tous, avec une variante : « l’excellence pour tous ». C’est très chic, mais assez creux finalement…
Pour d’autres, le socle commun serait « les fondamentaux ». On n’est pas sûr de bien s’entendre sur ce terme, bien controversé lui aussi. Mais peut-être signifie-t-il une certaine exclusion de ce qui serait un luxe : la culture, la créativité… On est alors dans une logique binaire qui oppose les fondamentaux à la culture. Je me souviens d’une interview il y a quelques années de l’actuel ministre des Affaires étrangères affirmant dans l e Figaro en substance : on n’est pas l’École pour faire des petits artistes, ceux qui ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture, on ne va pas leur faire faire de l’art. Cette interview montrait bien cette réduction d’un socle à ce fameux « lire écrire compter » – je pense que Claude Lelièvre l’évoquera – qui n’a jamais été les fondements de l’école de Jules Ferry contrairement ce que l’on dit. Il va sans dire que cette conception-là du socle donne du grain à moudre à ses contempteurs, mais le socle peut-il se réduire à cette version « light » correspondant peu à son esprit justement ambitieux ? Car, peut-on vraiment prétendre en lisant honnêtement le texte du socle commun qu’il représente un minimum bas de gamme, car, enfin, comme le disait récemment un inspecteur général dans une réunion avec ses collègues, quand on le regarde de près, est-ce que finalement dans une assistance comme la nôtre, n’y aurait-il pas beaucoup de recalés ? Un des objets de ce colloque sera donc d’essayer d’y voir clair, au-delà des polémiques de mauvaise foi.
Mais une autre question se pose : le socle commun est-il forcément articulé à l’approche par compétenCoppéces ou est-ce qu’il y a une distinction entre les deux, à savoir que peut-être les compétences et le travail de compétences peuvent-ils exister en dehors du socle commun mais le socle commun peut-il s’approprier sans une réflexion et une approche, un travail par compétences ? En