Pardon my French La langue française, un enjeu du xxie siècle , livre ebook

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Pardon my French. La langue française, un enjeu du XXIe siècle
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Publié par

Date de parution

01 décembre 2014

EAN13

9782811111137

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

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Hervé Bourges DDiissppuutt Pardon my French La langue française, e un enjeu duXXIsiècle
PARDON MY FRENCH
Collection
dirigée par Jean-Pierre Chrétien
Le terme est un clin d’œil à la Sorbonne médiévale, à l’idée qu’il n’y a pas de vie intellectuelle sans discussions. Les débats publiés dans cette collection portent sur les Suds comme sur les e Nords de notreXXIsiècle débutant. Il ne s’agit pas de polémiques qui retombent aussi vite qu’elles ont grossi dans les médias, mais de questions cruciales où la virulence n’exclut pas la rigueur. « Disputatio » accueille des combats où la conviction doit s’allier à la compétence.
Karthala sur Internet www.karthala.com (paiement sécurisé)
© Éditions KARTHALA, 2014 ISBN : 978-2-8111-1113-7
Hervé Bourges
Pardon my French La langue française, e un enjeu duXXIsiècle
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
Hervé Bourges
Ancien élève de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), dont il sera directeur de 1976 à 1980, puis président du Conseil d’administration, Hervé Bourges est docteur d’État en sciences politiques. Membre du Cabinet d’Edmond Michelet, ministre de la Justice, puis rédacteur en chef de Témoignage Chrétienen 1961, il rejoint l’Algérie, de 1962 à 1967, en qualité de conseiller du président Ben Bella, de directeur auprès du ministre de la Jeunesse, Abdelaziz Bouteflika, et de conseiller du ministre de l’Information, Bachir Boumaza. En 1970, il crée l’École supérieure interna-tionale de journalisme (ESIJY) de Yaoundé, qu’il dirige jusqu’en 1976. Il devient ensuite porte-parole et directeur de l’information de l’UNESCO, dont il sera l’ambassadeur de France en 1994. Parallèlement, il a exercé, vingt ans durant, des responsabilités de premier plan dans l’audiovisuel en étant le directeur général deRFI, puis lePDGdeTF1, de Radio Monte-Carlo, de Radio Nostalgie, de laSOFIRAD, de Canal+ Afrique, de France Télévisions, et enfin président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). De 2001 à 2013, il fut successivement président de l’Union inter-nationale de la presse francophone (UPF) et du Comité permanent de la diver-sité de France Télévisions. En 2003, il préside « l’Année de l’Algérie en France ». En 2004, il est le « grand témoin francophone » aux Jeux olym-piques d’Athènes et en 2008 l’auteur du rapportPour une renaissance de la Francophonie. Il est membre de l’« Observatoire de la Diversité » duCSA. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages et a écrit quatre films traitant de l’Algérie, de l’Afrique et de la Francophonie.
DU MÊME AUTEUR L’Algérie à l’épreuve du pouvoir,Grasset, 1967. La Révolte étudiante,Le Seuil, 1968. Décoloniser l’information,Cana, 1978. Les Cinquante Afriques, 2 volumes, en collaboration avec C. Wauthier, Le Seuil, 1979. Le Village planétaire, l’enjeu de la communication mondiale,avec Jules Gritti, N.E.A., 1986. Une chaîne sur les bras,Le Seuil, 1987. Un amour de télévision, avec Pascal Josèphe, Plon, 1989. La Télévision du public,Flammarion, 1993. De mémoire d’éléphant,Grasset, 2000. Sur la télé : mes 4 vérités, Ramsay, 2005. Léopold Sedar Senghor. Lumière noire,Mengès, 2006. Ma rue Montmartre. Petite chronique citadine, médiatique et politique, Ramsay, 2006. L’Afrique n’attend pas,Actes Sud, 2010.
Avant-propos
«L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire ». Henri Bergson
Le français est une langue identitaire, partageuse, porteuse de valeurs universelles. Une langue souvent massacrée dans les médias et sur le Net, moquée par de petits esprits prétendument modernistes, menacée dans les instances internationales. Une langue qui a été imposée à d’autres peuples par le système colonial et qui est devenue « un butin de guerre » selon le grand écrivain algérien Kateb Yacine. Une langue que s’est réappropriée, en l’enrichissant, Aimé Césaire, défenseur du créole et créateur de la négritude avec Léopold Sédar Senghor, un des pères de la Francophonie. « La loi, rien que la loi, toute la loi ». On nous répète à longueur de temps, et à juste titre, que dans un État de droit la loi doit être appliquée. La loi Toubon, censée protéger et faire respecter notre langue, est systémati-quement ignorée et violée… Le bruit incessant de la rumeur et de la médisance, le gouvernement par les sondages et les réseaux sociaux,
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PARDON MY FRENCH
« la mondialisation de l’indifférence », le nivellement de la pensée, le snobisme de l’anglophilie mènent à la prééminence de l’émotion sur la raison et à l’appauvrissement de la langue. Même au sein des élites politiques, intellectuelles et médiatiques, certains se vautrent dans lebuzzhystérique, la controverse permanente, letweetassassin, la petite phrase provocatrice et réductrice. On se passionne pour le néant : populisme etpeopolisationdeviennent les deux mamelles de l’information. Et, pendant ce temps, la mondialisation et le libéralisme sauvage laminent les langues au profit du charabia. La société affiche son « extrême méfiance » à l’égard de la classe politique et des médias, parties prenantes de la démocratie... Dans ce contexte où la bêtise le dispute à la vulgarité, polémiques 1 et outrances fleurissent pour se faire entendre. Je préfère m’attacher à l’information en parcourant l’histoire linguistique, en interrogeant le passé, en décrivant le présent, en scrutant l’avenir, et en proposant à la réflexion, en complément de chapitres ou en annexes, quelques documents significatifs de portée historique, politique ou littéraire. Pour mieux participer, sans méconnaître les dures réalités d’un monde nouveau éclaté et multipolaire, à la défense et à l’illustration d’une langue universelle. Pour que le soleil de la langue française éblouisse nos oreilles et illumine le combat pour la culture et la diversité.
Hervé Bourges
1. Avec la collaboration, à Washington, de Martin Even pour l’anglais. 6
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Excusez mon français
« Que vous inspire le mot “tweeter” ? – Ça ne m’inspire rien du tout mais la sonorité me fait penser à un petit oiseau qui gazouille ». Françoise Héritier, anthropologue (Interview auPointle 10 octobre 2013).
Pardon my French!/ Excusez mon français... Je crois que c’est à Bernard Pivot que je dois la découverte de cette expression. CeFrench..., ce « français » que l’on évoque à l’envi sur les plateaux de télévision à New York n’est ni La Fayette, ni de Gaulle, ni Mitterrand. Encore moins Nicolas Sarkozy, François Hollande, Dominique de Villepin, Charles Aznavour, Julie Delpy ou Maurice Jarre... Aucun de nos rares compatriotes vivants, un peu connus du grand public outre-Atlantique. Il ne s’agit pas non plus des programmes deTV5 Monde, l’excellente chaîne internationale francophone. Notre « exception culturelle » n’a pas davantage permis de faire instiller un quota deFrenchdans les émissions outre-Atlantique. 7
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