Yem , livre ebook

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Brillante étudiante en langues étrangères, Yem a vingt ans quand la Terreur Rouge dévaste l’Éthiopie. La guerre civile provoque l’exode de la population et la jeune Éthiopienne se réfugie avec sa famille dans un petit village reculé des hauts plateaux. Mais Yem aspire à un autre avenir.



Pour réaliser ses rêves, elle devra fuir son pays et quitter sa famille. Elle entame alors un périlleux voyage à travers le Grand Rift. Un long combat pour gagner la liberté va commencer pour elle. Son courage et l’espoir d’une vie meilleure l’aideront à surmonter les obstacles.



L’auteur s’est appuyé sur des faits réels et des éléments de son passé pour raconter la vie de cette femme téméraire, à la volonté inébranlable. Vous suivrez Yem dans les moments tragiques, les épreuves, les rares instants de joie qui ont jalonné sa fuite, et sa rencontre avec l’amour.



Ce livre est une grande leçon de courage et une histoire d’amour inoubliable.

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Date de parution

14 mars 2017

Nombre de lectures

47

EAN13

9782374534442

Langue

Français

Présentation
Brillante étudiante en langues étrangères, Yem a vingt ans quand la Terreur Rouge dévaste l’Éthiopie. La guerre civile provoque l’exode de la population et la jeune Éthiopienne se réfugie avec sa famille dans un petit village reculé des hauts plateaux. Mais Yem aspire à un autre avenir.
Pour réaliser ses rêves, elle devra fuir son pays et quitter sa famille. Elle entame alors un périlleux voyage à travers le Grand Rift. Un long combat pour gagner la liberté va commencer pour elle. Son courage et l’espoir d’une vie meilleure l’aideront à surmonter les obstacles.
L’auteur s’est appuyé sur des faits réels et des éléments de son passé pour raconter la vie de cette femme téméraire, à la volonté inébranlable. Vous suivrez Yem dans les moments tragiques, les épreuves, les rares instants de joie qui ont jalonné sa fuite, et sa rencontre avec l’amour.
Ce livre est une grande leçon de courage et une histoire d’amour inoubliable.


***




Gilles Milo-Vacéri a eu une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité la plus sordide, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, comme lors des dédicaces au Salon du livre de Paris, lors de rencontres en province ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.

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YEM Du Grand Rift à la Liberté
Gilles Milo-Vacéri
Les Éditions du 38
À Yem… À toutes les femmes qui ont refusé un destin imposé par autrui, À toutes les anonymes qui souffrent encore aujourd’hui, À toutes les oubliées.
AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR
Toute ressemblance avec des lieux, des faits ou des personnages ayant existé ne serait ni un hasard ni une coïncidence. En effet, cette histoire est une fiction, mais elle s’appuie sur des vérités historiques, sur des drames ayant malheureusement ravagé un pays et sur la vie d’une femme bien réelle, devenue un fantôme enraciné dans un passé commun et qu’il me tardait de réveiller. Après toutes ces décennies, je l’espère bien vivante, où qu’elle puisse être aujourd’hui.
Bien entendu, certaines actions ont été amenuisées, d’autres amplifiées, pour donner du relief à ce récit afin d’en extraire une fiction, sans pour autant devenir une simple création littéraire issue de mon imagination. De même, quelques prénoms ont été modifiés ainsi que les noms des lieux, de sociétés ou encore de services administratifs, afin de respecter la vie privée de chacun.
La frontière entre l’imaginaire et la réalité restera une ligne indiscernable pour vous, amis lecteurs, et que seuls les protagonistes de cette histoire pourront vraiment distinguer. Une ligne qui me permet d’ajouter le mot roman à cette histoire inoubliable pour ceux qui l’ont vécue, il y a maintenant une trentaine d’années.
Une frontière diffuse et presque effacée par le temps, dont je suis certainement le seul à connaître encore le tracé précis.
Ainsi que Yem, bien entendu…
Il n’y a que le désert qui guérisse le désespoir, on peut y pleurer sans crainte de faire déborder un fleuve. Ahmadou Kourouma
PROLOGUE
Steve McBride et Roger Delacour se dépêchèrent de trouver un abri afin d’éviter une mort certaine. Tous les deux reporters de guerre indépendants, ils portaient leurs appareils photo en bandoulière ainsi qu’un sac où ils rangeaient les pellicules et les objectifs supplémentaires. Avec toutes ces balles qui sifflaient au-dessus de leurs têtes, ils savaient combien leur brassard Press , d’un jaune fluorescent, était une protection illusoire, voire inutile.
Enfin, ils purent s’abriter derrière un muret alors que des rafales d’armes automatiques crépitaient lugubrement et que les projectiles s’écrasaient dans un bruit sourd contre le béton. La mort n’était qu’à quelques centimètres, mais habitués au danger et à mettre leur vie en jeu, les deux journalistes prirent appui contre les parpaings en souriant, attendant que les tireurs choisissent d’autres cibles.
En ce mois de mai 1977, la Terreur Rouge battait son plein au cœur d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Les cadavres jonchaient les rues, les pires exactions étaient commises, des viols atroces, des assassinats en chaîne et, le pire de tout, des exécutions sans pitié de centaines d’enfants dont la plupart avaient moins de douze ans.
Pour couvrir le bruit d’une fusillade, Roger dut crier.
— C’était moins une !
Son ami américain se contenta d’une bordée de jurons. Sa sacoche prit une balle par ricochet et Steve estima qu’elle avait subi des dommages importants. Il afficha une moue désolée et jura tout en mettant son sac à l’abri.
— Fucking bastard ! Ils n’arrêteront donc jamais de tirer sur la presse !
Steve parlait un français irréprochable au même titre que son complice s’exprimait dans un anglais sans faute. Roger contempla sa besace et grimaça. Tout son matériel se trouvait à l’intérieur, y compris les dernières pellicules comportant des clichés atroces. De quoi révolter la terre entière quand ils verraient les exactions auxquelles se livraient les rebelles !
L’un et l’autre partageaient un but commun, un véritable sacerdoce : informer, même au péril de leur vie. Ils s’étaient liés d’amitié au Vietnam puis avaient couvert ensemble le Cambodge, l’Angola et, après le Tchad, la guerre civile en Éthiopie avait attiré toute leur attention. Steve examina le contenu du sac et fit un clin d’œil à son ami.
— All’s right, old chap ! Les pellicules n’ont pas été touchées.
Le Français hocha la tête. Une balle miaula à quelques centimètres de son oreille.
Un homme arriva au pas de course, zigzaguant entre les impacts sur la route, et se jeta à plat ventre entre les deux reporters. Il portait un brassard blanc orné d’une croix rouge, donc les deux amis ne couraient aucun risque. Essoufflé, il avait du mal à récupérer de sa course folle. Il commença par se tâter un peu partout, cherchant avec angoisse une blessure qu’il n’aurait pas sentie. L’Américain tourna la tête vers lui, très calme.
— Tu viens d’où ?
L’homme fut pris d’une violente nausée et vomit à même le trottoir. Par bonté, le Français le maintint à l’abri alors que son estomac se vidait. Une fois soulagé, il hurla, visiblement en proie à une crise de nerfs.
— Bon Dieu ! Vous ne sentez rien ?
Le secouriste bénévole de la Croix-Rouge avait crié pour couvrir les fracas de la fusillade. Steve et Roger reniflèrent le fond de l’air comme le feraient des chiens de chasse. Il y avait cette odeur constante d’incendie ainsi que les relents caractéristiques de la poudre et des explosifs. Mais maintenant, les deux complices sentaient une autre émanation, plus ignoble, l’odeur de la chair brûlée. Le Français s’inquiéta immédiatement.
— Mais c’est quoi ?
Le nouvel arrivant ne parla pas assez fort pour couvrir les explosions. Steve renchérit :
— Quoi ? On n’entend rien !
— Ils font cramer une école ! rugit l’homme, au comble de l’angoisse en voyant les geysers des impacts de balle devant ses pieds.
Steve sursauta et fronça les sourcils.
— Et les gosses ?
Habitué aux guerres civiles, Roger s’était immédiatement alarmé.
L’infirmier baissa la tête. Les deux journalistes comprirent le terrible sort réservé aux enfants. Le Français tapa sur l’épaule de son ami.
— Steve, on se sort de ce merdier et on y va ! Il faut prendre des photos.
Les deux reporters réunirent leur matériel et attendirent une accalmie avant de quitter leur abri sans se soucier de l’infirmier terrorisé qui tremblait comme une feuille. L’Américain dut le secouer pour attirer son attention alors qu’il s’apprêtait à courir.
— Où est-elle, cette putain d’école ?
Le bénévole le regarda sans le voir, désabusé et recroquevillé contre le mur.
— Vous n’avez qu’à suivre l’odeur.
Les journalistes comprirent qu’il n’y avait plus rien à tirer de lui.
Après quelques minutes qui leur parurent une éternité, les coups de feu cessèrent enfin. Ils piquèrent un sprint et remontèrent la rue pour s’éloigner des tireurs en embuscade. Ils repérèrent des fumées noires et épaisses au prochain croisement devant eux et se dirigèrent droit dessus en courant le plus vite possible, le buste courbé en avant.
Roger entendit tout à coup une longue rafale et vit les impacts tout autour d’eux creuser le bitume, émettant des claquements sinistres. Les cons ! Ils nous ont repris pour cible , songea-t-il. Il accéléra et rentra instinctivement la tête dans les épaules, s’attendant à tout moment à sentir une balle lui déchirer la chair. Il visa un abri constitué de sacs de sable, sûrement mis là pour les batailles de rue par l’un ou l’autre camp des belligérants. Il plongea, tête la première. Il était sauvé, mais réalisa soudain que Steve n’était pas là. Il jeta un coup d’œil rapide au-dessus des sacs et vérifia sa position.
Au milieu de la rue, Steve était allongé sur le ventre dans une position improbable. Il ne bougeait plus et gisait au milieu d’une mare de sang. Touché à la tête, il ne se relèverait plus jamais. Le journaliste français encaissa très mal le choc et l’infortune de son ami l’anéantit.
— Putain de merde ! C’est pas vrai… Steve, non !
Roger en aurait pleuré si l’action ne l’avait pas rattrapé. Il ne pouvait pas laisser ce

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