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Français
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2017
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Publié par
Date de parution
01 novembre 2017
Nombre de lectures
1
EAN13
9791023406535
Langue
Français
Jusqu’où une mère aimante peut-elle supporter la tyrannie d’un fils unique possessif à l’extrême ?
« Elle reprit son stylo et leva la tête. « Au suivant ! » L’homme d’une cinquantaine d’années qui s’avança vers elle la scrutait de ses yeux bleu lavande, un large sourire aux lèvres. Les joues empourprées, la patronne tira nerveusement sur les manches de sa robe aux bords élimés, puis remit l’enveloppe contre une signature sur le livret de comptes. Les doigts rugueux de l’ouvrier effleurèrent les siens, qui se dérobèrent sous la caresse inattendue. Mains à plat sur les cuisses, elle n’osait croiser son regard. L’homme posa le stylo, empocha l’argent puis chargea son baluchon sur son épaule. — Dois-je vous inscrire pour la saison prochaine ? »
Ah ! ne lui parlez pas d’enfant ! Cette veuve n’a qu’un fils qui lui pourrit la vie au-delà du supportable... sa vie qu’elle souhaiterait ranimer avec un autre homme aimant... Eva Scardapelle nous embarque dans cette histoire à la fin glaçante, et, ne le répétez pas, en complice de papier, on adhère totalement à cette chute.
Publié par
Date de parution
01 novembre 2017
Nombre de lectures
1
EAN13
9791023406535
Langue
Français
Eva Scardapelle
Une vie contre une autre
Nouvelle
Collection Noire sœur
Le soleil brillait déjà à la verticale quand les dernières tables furent rangées au fond de la grange. La veille, tous avaient célébré la fin des moissons. Gibier, gâteaux et vins issus des vignobles voisins avaient rassasié les convives. Le banquet s’était prolongé jusque tard dans la nuit, autour du feu, avec chansons et contes, dans une ambiance bon enfant.
En cette fin de matinée, les saisonniers remballaient leur matériel de campement puis chargeaient leurs véhicules. Certains, voyageant à pied, s’étaient regroupés pour rallier l’unique arrêt d’autocar, à quelques mètres de la ferme des Hérons. Ceux-là avaient déjà touché leur paie pour les quatre ou cinq mois de renfort, tandis que d’autres attendaient patiemment devant la porte du bureau de l’exploitation. Le visage tanné par le soleil héraultais, les ouvriers regagneraient d’ici quelques jours leur foyer, les poches bien remplies. La famille Charvet payait bien. Les habitués réservaient la saison suivante au moment de la remise de l’enveloppe. L’anxiété disparaissait des visages dès lors que la patronne inscrivait, de sa petite écriture fine, les noms et prénoms des prétendants sur son grand cahier noir.
...