142
pages
Français
Ebooks
2021
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
142
pages
Français
Ebooks
2021
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
03 novembre 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782819107613
Langue
Français
Après la perte qu’il a subie, Soan n’a qu’un seul but : s’en prendre à celui qu’il considère comme responsable du drame. Pour ce faire, son plan est parfait : il va se rapprocher de Laurina et se servir d’elle pour atteindre son objectif et venger la mort de sa sœur.
Cependant, au fur et à mesure qu’il côtoie la jeune femme, ses certitudes vacillent. Et si finalement sa vengeance se révélait inutile ? À moins qu’il ne soit trop tard et que le mal ne soit déjà fait.
Publié par
Date de parution
03 novembre 2021
EAN13
9782819107613
Langue
Français
Pierrette Lavallée
Une vengeance au goût amer
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
La malédiction tsigane, tome 1 à 5
Sous le masque des apparences
Défis entre amies l’intégrale
Un rôle sur mesure
Les Warriors, tome 1 à 8
Lever de rideau
Une doublure imparfaite
Représentation théâtrale
Saison féerique, tome 1 à 4
Let me die
Let me cry
Sombre vengeance 1, Kyle
The Savages of the Hell l’intégrale
Sombre vengeance 2, Nolan
Fighters Family, tome 1 à 5
Un passé à effacer (avec Aurélie Lavallée)
Les rapaces tome 1 à 5
Les Black Devils tomes 1 à 3 (avec Aurélie Lavallée)
Tailored events tome 1 à 3
Raison ou passion
Métas Ghost tome 1 à 6
Chocolat/Vanille
Une sœur à séduire
Un mauvais Dieu
L’Enfer est en moi
Un Noël pour tout changer
Les Sixy’s tome 1 à 3
Brooke, fille de gang
Une blessure à l’âme
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2021 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Table des matières
PROLOGUE
CHAPITRE 1 LAURINA
CHAPITRE 2 SOAN
CHAPITRE 3 LAURINA
CHAPITRE 4 SOAN
CHAPITRE 5 LAURINA
CHAPITRE 6 SOAN
CHAPITRE 7 LAURINA
CHAPITRE 8 SOAN
CHAPITRE 9 SOAN
CHAPITRE 10 LAURINA
CHAPITRE 11 SOAN
CHAPITRE 12 LAURINA
CHAPITRE 13 SOAN
CHAPITRE 14 LAURINA
CHAPITRE 15 SOAN
CHAPITRE 16 LAURINA
CHAPITRE 17 SOAN
CHAPITRE 18 LAURINA
CHAPITRE 19 SOAN
CHAPITRE 20 LAURINA
CHAPITRE 21 SOAN
CHAPITRE 22 LAURINA
CHAPITRE 23 SOAN
CHAPITRE 24 LAURINA
CHAPITRE 25 SOAN
CHAPITRE 26 LAURINA
CHAPITRE 27 SOAN
CHAPITRE 28 LAURINA
CHAPITRE 29 SOAN
ÉPILOGUE JULIAN
PROLOGUE
– Putain de merde ! Dis-moi ce qui s’est passé, Bordel !
– Je n’en sais rien, pleurniche la quinquagénaire. Je n’ai pas compris qu’elle allait mal.
– Six mois… Je ne suis parti que depuis dix-huit mois ! hurle le jeune homme. Et c’est pour apprendre que… que…
– Je t’en prie, pardonne-moi ! Je te jure que je n’ai rien vu de son mal-être, rien du tout ! Que crois-tu que j’ai ressenti en la trouvant ?
– Rien, tu n’as pas de cœur, persifle-t-il. Tu n’en as jamais eu ! À ton avis, pourquoi est-ce que je me suis barré dès que je l’ai pu… Jamais je n’aurais dû la laisser avec toi ! J’aurais dû l’emmener plutôt que l’abandonner aux bons soins d’une pute alcoolique.
– Ce n’est pas moi la responsable ! s’écrie-t-elle. Elle avait un petit copain. Un de ces fils à papa friqués !
– Son nom ? Donne-moi son nom ! explose-t-il.
– Je ne le connais pas ! Il n’est jamais venu ici, mais je l’ai entendu en parler une fois avec son amie Cécilia.
– Elle n’avait que quinze ans ! Tu ne pouvais pas prendre soin de ta gamine ?
– Elle n’a jamais eu besoin de moi, gémit-elle. C’est elle qui se chargeait de tout, elle qui gérait les finances, qui préparait les repas, qui veillait sur moi ! Que vais-je faire à présent sans personne pour s’occuper de tout ça…
– C’est ça qui t’emmerde ? Que ta fille ne soit plus là pour te faire à bouffer, laver tes fringues et régler les factures ? Putain, elle est morte ! Morte, tu m’entends ?
Il part en claquant la porte, grimpe dans sa voiture et se dirige vers le centre-ville. Il faut qu’il parle avec Cécilia, qu’il en sache plus sur ce type ! Parce que s’il est responsable du décès de sa petite sœur, il le paiera cher !
CHAPITRE 1 LAURINA
Je suis encore une fois à la bourre, mais ça ne change pas d’habituellement. À croire que le jour de ma conception, l’un de mes deux parents devait être en retard et si je devais parier, j’opterais pour mon père.
Je traverse la rue, arrive en vue de la bibliothèque et bouscule un gars qui vient en sens inverse. Le choc est si violent que je perds l’équilibre et tombe sur les fesses. Alors que je m’attends à ce qu’il fasse preuve de galanterie, il me regarde de sa haute taille, avec un air dédaigneux.
– Si vous voulez lever un mec, il y a d’autres façons que se jeter dans ses bras ! persifle-t-il.
– Pardon ?! m’exclamé-je en me redressant.
– Je disais…
– Je vous ai très bien compris ! le coupé-je. Et bien que je n’aie pas de compte à vous rendre, sachez que je n’ai pas besoin d’utiliser ce genre de subterfuge pour me trouver un compagnon puisque je suis en couple. Alors, excusez-moi de vous avoir percuté et bonne journée !
Je n’en reviens pas de l’outrecuidance de cet homme, si bien que je fulmine encore en prenant mon poste à la borne d’accueil.
– Un problème, ma chérie ? me demande Brice.
Je le regarde et secoue la tête. Brice est mon meilleur ami depuis le collège et ça va sans doute paraître cliché, mais il est gay. À dire vrai, je n’ai jamais réussi à lier des amitiés féminines. J’ignore pourquoi. Peut-être tout simplement parce que je ne parviens pas à m’enthousiasmer sur des trucs idiots comme les fringues, le maquillage et les garçons.
– Une rencontre… somme toute désagréable, lui avoué-je. Un type que j’ai bousculé et qui m’a accusée de l’avoir fait exprès dans le seul but de le draguer.
– Et ce n’était pas le cas ? se moque-t-il.
– Alors là, pas du tout ! m’exclamé-je en détachant chaque syllabe. À dire vrai, j’étais plongée dans mes pensées.
– Ne me dis rien, grimace-t-il. Julian.
J’acquiesce d’un signe de tête. Il est vrai que je m’inquiète pour lui, mais il ne veut pas me parler, il reste enfermé dans sa douleur et je ne parviens pas à l’atteindre. Or, ça fait quatre ans à présent et je me fais du souci pour lui.
– Je lui ai proposé de venir passer quelques jours avec moi au bord de la mer. Tu sais à quel point il aimait ça autrefois. Sa seule réponse : « Fiche-moi la paix, Rina. »
– Il a peut-être encore besoin de temps.
– Quatre ans, Brice, quatre ! m’exclamé-je.
– Tout le monde réagit au deuil différemment.
– Mon grand frère me manque, lui avoué-je.
Brice s’extirpe de derrière son propre poste et vient me serrer dans ses bras. Il était là lorsqu’est survenu le drame. Et, alors que Julian était complètement sous le choc, que ma mère était désorientée et incapable de réagir face au chagrin et à la douleur de son fils, Brice avait été présent pour moi.
– Allez, parle-moi plutôt de ce mystérieux inconnu, me dit-il.
Je sais qu’il agit de la sorte dans le but de me changer les idées et je lui en suis reconnaissante.
– Un gars imbu de lui-même et totalement inintéressant.
– Heureux de connaître votre opinion à mon sujet, fait une voix grondeuse, ainsi, vous me trouvez… autoritaire ?
Je me raidis vivement contre Brice qui jette un bref coup d’œil par-dessus ma tête. Il laisse échapper un sifflement et me gratifie d’un « Ouah… canon ! » si peu discret que j’enfonce mon visage au creux de son épaule en gémissant de honte.
– Très mature de vous cacher contre votre petit ami, poursuit mon détracteur.
– Je ne suis pas son compagnon, objecte Brice en me repoussant sur le côté. Je suis Brice, le meilleur ami de Laurina.
– Laurina, grimace-t-il. Je suis Soan Lumbros.
– Que peut-on faire pour vous ? lui demande Brice avec tant d’obséquiosité qu’il me donne envie de gerber.
– Serait-il possible que… Laurina s’occupe de moi ? s’enquiert-il.
– Hors de question ! m’écrié-je. Je dois me charger du rangement.
Sur ces mots, je les abandonne tous les deux et file vers le chariot. Ce type m’horripile. Premièrement, il s’est montré imbuvable lorsque je l’ai bousculé, ensuite, il se pointe sur mon lieu de travail pour… pour quoi au juste ?
Je sais que la curiosité est un vilain défaut, mais je ne peux résister à la tentation de me glisser entre deux rayons pour les écouter.
– Vous habitez en ville ? lui demande Brice.
– Oui, pour quelques mois et comme je dois faire des recherches, il me faut une carte de bibliothèque.
– Il me faut une pièce d’identité et…
– Un justificatif de domicile, l’interrompit Soan. J’ai pris connaissance des documents dont vous aviez besoin sur votre site.
J’entends un bruit de papier, tente de pousser quelques romans sur le côté, pour avoir une meilleure vue et l’étagère du dessus bascule, m’ensevelissant sous un tas de livres. Lorsque le dernier s’échoue sur le haut de mon crâne, j’éructe un juron, relève la tête et croise le regard inquiet de Brice, ainsi que celui exaspéré de Soan.
– Vous devriez vous acheter un peu d’équilibre, me dit-il froidement, ça éviterait de vous retrouver dans ces situations absurdes. À moins que vous ne le fassiez exprès pour qu’on s’intéresse à vous.
Je me dépêtre avec difficulté de l’amas de bouquins et me dresse devant lui furieuse.
– Avant de commencer à m’insulter, sachez que je ne suis pas le genre de mec à encaisser en restant impassible.
– Je… vous… m’étouffé-je sous la rage.
– Du calme, Rina, me tempère Brice. Il s’agit d’un lecteur.
Ce rappel me fait l’effet d’une douche froide. Un lecteur… il ne faut pas que je l’oublie. Je ne suis qu’une employée ici et si Everaert reçoit une nouvelle plainte contre moi pour agressivité, il y a de fortes probabilités pour que je me fasse virer… Eh merde !
Je darde vers lui mon regard le plus noir tandis qu’il me dévisage un sourcil levé. Il est hors de question que je tourne les talons à nouveau. Je croise les bras sur mon buste et enrage intérieurement lorsque je le vois mater mes s